John Schlesinger (1926-2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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phenryl
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Message par phenryl »

Leopold Saroyan a écrit :Faire le faux-cul n'est pas dans mes habitudes.
Qu'est-ce que tu voulais que je dise? Oh quel grand cinéaste!!!! Sa perte est monumentale!!! Que va devenir le 7è art sans lui? Non, et bien abstiens toi de faire :evil:
on ne s'enerve pas ...c'était un post hommage il me semble ...donc evitons les critiques même sur ce genre de post ,c'est tout ...

ce n'était pas pour lancer une polémique s polemiques me cassent les c$$$$$$$s et ne méne à rien :wink:
...
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Beule
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Message par Beule »

NUTELLA a écrit :et huhuhu ca veut dire quoi :arrow:
D'ailleurs non, dans notre belle langue française la contraction de Id Est est bien i.
Non mais :wink:
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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

Max Schreck a écrit :Sinon, revu :
The Day of the locust (Le Jour du fléau), John Schlesinger
Découvert ce soir pour ma part, et j'en sors moins enjoué que toi.
C'est vrai le film baigne dans une folie douce, une ambiance très bizarre qui culmine dans son dernier quart d'heure avec ce "pétage de plombs" général, violent, extrême, où la foule, la masse, partenaire du cinéma, d'Hollywood sait aussi se montrer incontrolable et dangereuse. Car j'ai surtout vu dans ce film une vision cynique du microcosme Hollywoodien (c'est par ce biais que j'ai essayé de comprendre le film).

Ainsi on nous montre une ville qui vit toute entière pour l'industrie du cinéma - et plus généralement du spectacle et du business:
- les parents qui dressent leurs enfants à être de gentils petits Shirley Temple prêts pour tout casting,
- des figurants qui voudraient bien être en tête d'affiche mais qui n'évitent pas un nombrilisme certain (Karen Black, toujours à parler d'elle, ou à se regarder dans des miroirs pendant que son père agonise),
- un microcosme qui ne se soucie jamais de ce qui arrive ailleurs (les images d'Hitler dans les news au ciné, que les protagonistes ne voient pas car sortant de la salle, préoccupés par leurs plans drague...),
- une population constamment au spectacle que ce soit dans la rue à une avant-première de film, ou scrutant les voitures à l'entrée des studios Paramount, ou étant simple spectateurs sur un banc de l'église pendant l'enterrement,
- cérémonies religieuses transformées quasiment en spectacle de music hall, où l'argent coule à flots, etc, etc...

Deux personnages extérieurs débarquent là-dedans: Donald Sutherland, dont on devine assez tôt qu'il a un petit grain, et qui se laissera "manipuler" par Karen Black, jusqu'à craquer. Et il y a le héros, William Atherton, qu'on découvre sensible, observateur (il dessine les gens), sincère, il aime la fissure au mur (il ne se contente pas que de perfection), etc... Bref des qualités assez opposées à celles des locaux.

Dans la 2e heure, j'ai un peu commencé à m'ennuyer car je ne voyais pas où les auteurs voulaient aller. Jusqu'au final, certes marquant, mais qui, pour moi forcément, ne rattrape pas l'ensemble. Il faut quand même signaler que c'est un film suffisamment original pour être essayé, à une époque où Paramount osait des choses pas forcément très abordables. C'était en 1974...
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Nestor Almendros a écrit :Dans la 2e heure, j'ai un peu commencé à m'ennuyer car je ne voyais pas où les auteurs voulaient aller. Jusqu'au final, certes marquant, mais qui, pour moi forcément, ne rattrape pas l'ensemble. Il faut quand même signaler que c'est un film suffisamment original pour être essayé, à une époque où Paramount osait des choses pas forcément très abordables. C'était en 1974...
Le mystère du film demeure un peu à la fin, et c'est ça qui m'avait aussi pas mal séduit. On a vécu une courte période avec ces personnages, qui nous ont tantôt agacés, émus, terrifiés. J'aime beaucoup la façon dont Schlesinger traduit le regard de William Atherton (la caméra se décale toujours un peu, comme dans la très belle scène au pied des lettres Hollywood). Ça s'éparpille, tout ne semble pas forcément faire sens, mais c'est plein de vie et de folie, composant au final un spectacle assez singulier.

Et puis bon, c'est vraiment super bien mis en scène, photographié (j'avais oublié de citer Conrad Hall), et John Barry signe quelques jolis thèmes.
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Message par Max Schreck »

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Revu Yanks, John Schlesinger, 1979
Une très émouvante chronique sentimentale en temps de guerre. Le conflit lui-même reste à l'arrière-plan, donnant vraiment l'impression que les personnages vivent une sorte de parenthèse enchantée. La vie d'un petit village d'Angleterre va ainsi être complétement bouleversée par l'arrivée d'un détachement de GI's. Avec beaucoup de sensibilité, Schlesinger montre comment deux nations s'opposent, et comment les coeurs s'apprivoisent. C'est un film très romantique mais jamais mièvre. Le personnage de Richard Gere est très attachant, mais c'est surtout la très belle relation entre William Devane (j'adore ce mec) et Vanessa Redgrave qui m'émeut le plus.


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The Falcon and the snowman (Le Jeu du faucon), John Schlesinger, 1985
Steve Zaillian au scenar, Allen Daviau à la photo, l'immense Schlesinger à la réal. Des talents très inspirés pour un film d'espionnage un peu à part que j'aime énormément, où l'on observe un duo d'amis d'enfance sombrer dans un tragique engrenage qu'ils ont eux-même mis en branle, pour des raisons peu reluisantes (le fric, une vague contestation politique contre la CIA). C'est une histoire vraiment touchante, qui sait parfaitement jouer quand il le faut la carte du suspense. Mais avant toute chose, ce sont ses personnages qui intéresse Schlesinger et on pourrait presque penser que ce sont les mensonges de l'Etat américain qui les ont amenés à finalement gâcher leur vie. Dans le rôle principal, Timothy Hutton est vraiment super bon, et c'est dommage qu'il n'ait pas percé. Carrément impressionnant en petite frappe camée, Penn est ici dans son registre hystérique, préfiguration de l'avocat de Carlito's way. J'ai beaucoup aimé la justesse de la description des relations de chacun d'eux avec leur parents.

Pacific heights (Fenêtre sur Pacifique), John Schlesinger, 1990
Un plutôt bon thriller avec un Michael Keaton animé d'un talent pour la manipulation complétement démoniaque. Face à lui, le gentil couple incarné par Matthew Modine et Melanie Griffith va peu à peu révéler sa part d'ombre, et leur image de modèle s'égratigner. Ça se suit très bien grâce à un scénario malin dans ses rebondissements et une mise en scène sèche et sans esbrouffe. Score très agréable de Hans Zimmer.
Certainement pas inoubliable mais excellent tout de même.
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gnome
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Message par gnome »

Max Schreck a écrit :Vanessa Redgrave
J'adore... :oops:
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Message par Max Schreck »

gnome a écrit :
Max Schreck a écrit :Vanessa Redgrave
J'adore... :oops:
Donc tu dois voir ce film.
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Message par gnome »

Max Schreck a écrit :
gnome a écrit : J'adore... :oops:
Donc tu dois voir ce film.
Je n'en doute aucunement! :D
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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

Brice Kantor a écrit :Sans oublier Sally Field qui se prend pour Bronson dans "Eye for an Eye" et sa scène traumatisante de viol/meurtre au téléphone...
Découvert aujourd'hui ce AU-DELA DES LOIS, énième rape and revenge à la morale douteuse, qui ne s'encombre d'aucuns moyens pour tenter de mettre le spectateur de son côté: scène de viol par téléphone (effectivement) avec musique tonitruante et actrice - Sally Field - hurlante à la mort, un méchant vraiment très méchant, menaçant, récidiviste, surtout irrécupérable, et là aussi fan de la surenchère. Digne d'un "Hollywood night" de triste mémoire.

Direct aux oubliettes!
Dernière modification par Nestor Almendros le 14 mars 08, 20:09, modifié 1 fois.
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Re:

Message par Momo la crevette »

Nestor Almendros a écrit :Direct aux oubliettes!
Quand j'ai vu le topic remonté, je me suis dit "tiens, il est remort". Je ne me trompais pas puisque Nestor l'a assassiné.
styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr
L'alcool, c'est mal.
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Message par Nestor Almendros »

Momo la crevette a écrit :Quand j'ai vu le topic remonté, je me suis dit "tiens, il est remort". Je ne me trompais pas puisque Nestor l'a assassiné.
:wink:
Disons que je l'ai assassinouillé avec une erreur de fin de parcours...
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Re: Re:

Message par A.D. »

Momo la crevette a écrit :
Nestor Almendros a écrit :Direct aux oubliettes!
Quand j'ai vu le topic remonté, je me suis dit "tiens, il est remort".
Eh oh, c'est ma remarque dans le topic Altman ! :o
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Watkinssien
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Re: John Schlesinger est mort...

Message par Watkinssien »

En tout cas, ça me donne envie de revoir le remarquable Marathon Man !
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angel with dirty face
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Re: John Schlesinger est mort...

Message par angel with dirty face »

ça devient zombie depuis quelques temps avec la remontée des topics décès...
Dernière modification par angel with dirty face le 15 mars 08, 00:02, modifié 1 fois.
rosebud
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Re: John Schlesinger est mort...

Message par rosebud »

Pas un de mes préférés mais tout de même : Macadam cow-boy , Marathon Man , Fenêtre sur Pacifique
Paix à son âme .
No Trespassing
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