C'est bien entendu la convergences des luttes, les mouvements de résistance s'étant ligués/fondus autour de la critique et contestation de l'expansion de l'oppression impérialiste à travers la figure tutélaire du marxisme-léninisme. Le soutien tacite ou non de ces mouvements par les grands patriarches du communisme de l'époque (Staline / Mao) allaient également dans le sens d'intérêts stratégiques sur le plan territorial, géopolitique, en dehors même de l'idée de la contagion révolutionnaire internationale.batfunk a écrit : ↑26 févr. 21, 14:21 Merci Cowell pour ta réponse. Je n'ai pas eu ma réponse sur ton expertise mais je respecte ta vie personnelle bien entendu. Encore une fois, je ne contestais pas le fond de ton argumentaire mais la forme.Quand on s'adresse à un public curieux, mais qui n'a pas toujours ton niveau de connaissances, un simple "c'est plus complexe que celà" vaut mieux qu'un " c'est parfaitement simpliste". C'est la différence entre asséner une vérité et faire partager ses connaissances.
Pour en revenir aux guerres de Corée et du Vietnam, ne s'agit il pas avant tout d'une erreur de lecture des américains, voyant uniquement une expansion rouge alors que selon moi il s'agit à avant tout de guerres civiles et de réunification?Le renseignement américain était il absent de ces territoires communistes?
Comme tu l'as souligné, Ho chi Minh est avant tout un nationaliste(et probablement Kim Il_Sung). N'utilisaient ils pas l'idéologie communiste non pas par conviction profondeur, mais comme une idéologie simple et efficace pour fédérer ses partisans et beneficier du financement de l'Urss?
Quant à la conviction idéologique d'Ho Chi Minh, on peut difficilement la remettre en question dans la mesure où beaucoup de ces indépendantistes-révolutionnaires ont été biberonnés / nourris des thèses marxistes lors de leur jeunesse, épousant par la même occasion la doxa faisant le parallèle inévitable entre l'oppression coloniale et le désir de s'affranchir de la tutelle des puissants impérialistes. (Ce sera également le cas de mouvements en Afrique, soutenus par la cause soviétique bien entendu). Lénine lui-même n'avait-il pas écrit un manifeste qui sera lu par un grand nombre de militants communistes en Asie : "L'impérialisme, stade suprême du capitalisme".
Au Cambodge, Duch, un dignitaire communiste au coeur de la machine disait encore il y a encore quelques années, qu'à cette époque, il considérait que la violence révolutionnaire conduisant à abattre les "ennemis du peuple" comme légitime. Elle s'inscrivait dans la lutte des classes à partir du constat simple que la misère et l'oppression du peuple cambodgien était un état de fait, le résultat inacceptable d'inégalités sociales, de paralysie d'un système de misère qui nécessitait le recours à la mécanique de transformation de l'Etat. Le Cambodge était à ses yeux un système féodal secondé par la main du grand capital qui faisait le jeu des divisions et de l'aliénation du peuple cambodgien pour se maintenir en place. . Beaucoup des dirigeants communistes de cette époque étaient des militants convaincus par la religion marxiste-léniniste. Même Staline est convaincu jusqu'au bout du logiciel de transformation de l'état socialiste, même s'il renonce au principe de stade suprême du communisme, la disparition de l'Etat communiste, ainsi que de l'internationale révolutionnaire consistant à chercher avant tout la contagion permanente révolutionnaire. C'est un des points qui le différencient d'un Lénine ou d'un Trotski, et le rapproche de Mao ou de quelques communistes vietnamiens ou nord-coréens (la révolution communiste dans nos frontières, adaptés aux spécificités de l'histoire locale), inspiré du manifeste de Staline écrit au début du XXe siècle : "Le marxisme et la question nationale".