Oui, je l'avais acheté.
Belle édition et film intéressant.
Si je peux souvent critiquer la technique de vendeurs à la criée ou de bateleurs de foire d'un paquet d'éditeurs indé' (
ESC en tête) qui prend une ampleur désolante ces derniers temps, et que donc, la technique de vente qui veut que le moindre film qu'on sort est un chef-d'oeuvre oublié, je ne suis absolument pas d'accord avec vous sur la ligne éditoriale choisie par
Le chat. Je la trouve formidable, passionnante, foisonnante et cet éditeur comble un vide immense dans l'édition française en prenant de très gros risques (grâce au soutien indéfectible d'une poignée de fans).
C'est bien de ré-éditer pour la millième fois le moindre De Palma, Hitchcock ou la moindre obscurité de la
Gaumont, mais à ce compte-là, je n'y vois pas plus "d'intérêt" au fond. Ce n'est pas parce que c'est soi-disant "classique" que c'est meilleur (tout étant dans le "soi-disant").
Je ne vois pas pourquoi on tresserait des lauriers à Thoret et pourquoi l'on émasculerait
Le chat dans le même mouvement. Ça n'a aucun sens, aucune logique, pour moi.
La différence résidant alors peut-être dans le prix... à ce niveau-là, je ne peux évidemment pas vous donner tort. Au sens où "ce n'est pas cher" compte tenu de l'effort éditorial (suppléments, distribution, packaging) mais est ce que tous les films édités le méritent
vraiment ? Cercle sans fin puisque, dans le même temps, on est en droit de se demander si les mêmes films se vendraient aussi "bien" si de tels efforts n'avaient pas été consentis dans leur conception...
Bref, tout ça pour dire que, même si j'apprécierais des ressorties possiblement dégraissées de tous suppléments, en boîtiers plastique simples, en Blu-ray (et non en DVD) à un prix identique à la collection
Gaumont Découverte (comme le font
Subkultur et
Wicked vision en Allemagne, par exemple), pour autant, je trouve le travail du
Chat absolument essentiel, passionnant, beaucoup plus large que ce que vos commentaires le laissent suggérer et d'une importance capitale à l'heure où on réédite pour la troisième fois ou quatrième fois en moins de 10 ans des films vus et revus d'auteurs essorés dont on a déjà fait le tour 20 fois.
A mon âge et compte tenu de ma cinéphagie, un petit film "surprise" imparfait vaut parfois autant, si ce n'est plus, que la révision d'un chef-d’œuvre établi par la critique académique.