Hâte toi de le découvrir enfin.masquedemort a écrit :Je rêve de voir ce film.
Notez les films d'aujourd'hui (Décembre 2005)
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Dark water (version japonaise)
Je suis assez friand des films d'horreur et ca avait à peut près marcher pour moi avec Ring, le coup des fantômes, des ambiances pesantes, etc etc. Mais la, tout tombe à plat, tout est appuyé 100 fois, rien ne surprend, pas même le final que j'ai trouvé ridicule.
Très très déçu.
Je suis assez friand des films d'horreur et ca avait à peut près marcher pour moi avec Ring, le coup des fantômes, des ambiances pesantes, etc etc. Mais la, tout tombe à plat, tout est appuyé 100 fois, rien ne surprend, pas même le final que j'ai trouvé ridicule.
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- Howard Hughes
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Moi de même. Peut-être est ce parce que dark water n'est pas tant un film de peur, mais surtout un drame humain entre une mère et sa fille. PLus je repense à ce film, et plus je me dis que finalement, le fantastique n'est présent que pour souligner l'histoire de cette mère qui se démène pour obtenir la garde de sa fille, mais qui semble accablée par cette tâche.
The ring jouait essentiellement sur une dimension fantastique, et cherchait à retranscrire la peur là où Dark water atteint une mélancolie dramatique.
L'épilogue est un peu trop didactique, en revanche.
Non seulement Dark water est pour moi le meilleur Nakata, mais aussi un de mes vingt films préférés. Notamment un plan qui m'a littéralement fait fondre par sa simplicité et sa force.
The ring jouait essentiellement sur une dimension fantastique, et cherchait à retranscrire la peur là où Dark water atteint une mélancolie dramatique.
L'épilogue est un peu trop didactique, en revanche.
Non seulement Dark water est pour moi le meilleur Nakata, mais aussi un de mes vingt films préférés. Notamment un plan qui m'a littéralement fait fondre par sa simplicité et sa force.
Ainsi, toujours et pourtant...
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LA VIE EST A NOUS de Gérard Krawczyk
Curieuse comédie qui m'a rappelé L'ETE EN PENTE DOUCE du même Gérard (le rôle de Michel Muller pourrait presque s'apparenter à celui de Villeret). Sauf qu'ici il n'y a pas vraiment d'intrigue, juste un bled à la campagne pendant l'été. Le scénario est inspiré d'un roman de Jean-Marie Gourio, auteur des "Brêves de comptoir". On ne quitte pas tellement le bistrot, donc.
Pas d'intrigue mais des personnages pittoresques. Et Sylvie Testud. Car si, il faut bien l'avouer, le film n'est pas intéressant j'ai quand même beaucoup apprecié la performance de Testud, pleine d'énergie, qui donne au film l'élan dont il avait besoin pour pallier au manque de tout le reste. Je ne me suis pas ennuyé (merci Sylvie, donc) mais c'est comme si je n'avais rien vu. Malgré les bonnes intentions de l'entreprise, j'ai vu bien mieux (et pire aussi n'exagérons pas ).
Curieuse comédie qui m'a rappelé L'ETE EN PENTE DOUCE du même Gérard (le rôle de Michel Muller pourrait presque s'apparenter à celui de Villeret). Sauf qu'ici il n'y a pas vraiment d'intrigue, juste un bled à la campagne pendant l'été. Le scénario est inspiré d'un roman de Jean-Marie Gourio, auteur des "Brêves de comptoir". On ne quitte pas tellement le bistrot, donc.
Pas d'intrigue mais des personnages pittoresques. Et Sylvie Testud. Car si, il faut bien l'avouer, le film n'est pas intéressant j'ai quand même beaucoup apprecié la performance de Testud, pleine d'énergie, qui donne au film l'élan dont il avait besoin pour pallier au manque de tout le reste. Je ne me suis pas ennuyé (merci Sylvie, donc) mais c'est comme si je n'avais rien vu. Malgré les bonnes intentions de l'entreprise, j'ai vu bien mieux (et pire aussi n'exagérons pas ).
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- Howard Hughes
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(évidemment, cela n'est que mon opinion personnelle et ne reflète absolument pas une volonté d'imposer quoi que ce soit et de prétendre détenir le monopole de la vérité - je préfère le préciser puisqu'il semble qu'il faille désormais se justifier ainsi pour éviter toute confusion)
Constantine de Francis Lawrence.
Surfant sur la vague des adaptations de comics, on est en droit d’attendre beaucoup de celle de Constantine. En effet, le comics au ton résolument sombre et adulte promet énormément, pourvu que l’atmosphère de l’œuvre et du personnage soit retranscrit avec fidélité. Evidemment, l’erreur serait de baser son jugement sur le seul critère de l’adaptation, et oublier l’œuvre filmique en elle-même. On sait très bien que le passage d’un médium à un autre autorise et justifie des changements, que parfois, un matériel transcende l’autre. Malheureusement, que l’on se place d’un côté ou de l’autre, le constat est un échec sur toute la ligne.
Pour les connaisseurs du comics, comme pour les ignorants, le film est un sérieux ratage. La cigarette est un gimmick du personnage dans l’œuvre bédéesque, repris dans le film, on a davantage l’impression de voir une publicité contre la tabagie, plutôt qu’un élément naturel du métrage. L’effet est asséné avec la grâce d’un catcheur sur un ring, tellement sursignifier qu’il vampirise tout le personnage de Constantine et le réduit à ce simple constat de fumeur. Mais ce grief est à l’image du film. Jamais, le réalisateur ne parvient à trouver de la légèreté dans sa représentation de l’univers. Le symbolisme est grossier et superflue. Que l’on voit le personnage de Rachel Weis parlant à sa sœur à travers son reflet dans une vitre ou bien cette propension du cinéaste à abuser de plan aérien, les effets sont si flagrants qu’ils deviennent valeur ajoutée sans la moindre subtilité.
Constantine pose aussi le problème de la retranscription de tout ce qui touche de près ou de loin à l’occultisme à l’écran. Les possibilités de fournir une vision plausible à défaut d’être réaliste ne sont guère nombreuses. Le film rencontre ce problème et semble même marcher dans les erreurs tout au long du métrage. Si l’on passe la première séquence de l’exorcisme, qui parait bien fade, mais somme toute réussie, on ne peut pas en dire autant du reste. Les apparitions successives de démons, ou les incantations sonnent fausses, voire ridicules quand le diable lui-même ou l’ange Gabrielle apparaissent. Seule la vision de l’enfer présente un intérêt pictural, même si, finalement, le résultat est bien plus convaincant en illustration qu’animé (pour avoir vu les dessins préparatoires exposés, je peux l’affirmer).
Après tant d’écueil, il devient difficile pour les acteurs de camper justement leur personnage. Ils se débattent dans un scénario risible de prophétie de fin du monde, et ne présente guère d’enthousiaste à habiter leur rôle. Keanu Reves est fade, et parvient jamais à atteindre le charisme de son homologue de papier glacé. Rachel Weis s’en sort un peu mieux, mais son personnage est tellement rongé de stéréotypes qu’elle ne semble pas vraiment plus convaincante. Seule la photo du film semble témoigner d’une intention particulière et donne satisfaction. La réalisation est anecdotique lorsqu’elle évite les grossiers effets cités plus haut.
Constantine est une énorme déception pour ceux qui attendaient beaucoup de l’adaptation du comics, et un film sans grand intérêt pour les autres. Au mieux puisse t-il devenir un sponsors de la lutte contre la tabagie. Si au moins il parvient à convaincre certains fumeurs de s’arrêter, on trouvera alors une utilité à ce film. Soyons utopiste un instant…
Constantine de Francis Lawrence.
Surfant sur la vague des adaptations de comics, on est en droit d’attendre beaucoup de celle de Constantine. En effet, le comics au ton résolument sombre et adulte promet énormément, pourvu que l’atmosphère de l’œuvre et du personnage soit retranscrit avec fidélité. Evidemment, l’erreur serait de baser son jugement sur le seul critère de l’adaptation, et oublier l’œuvre filmique en elle-même. On sait très bien que le passage d’un médium à un autre autorise et justifie des changements, que parfois, un matériel transcende l’autre. Malheureusement, que l’on se place d’un côté ou de l’autre, le constat est un échec sur toute la ligne.
Pour les connaisseurs du comics, comme pour les ignorants, le film est un sérieux ratage. La cigarette est un gimmick du personnage dans l’œuvre bédéesque, repris dans le film, on a davantage l’impression de voir une publicité contre la tabagie, plutôt qu’un élément naturel du métrage. L’effet est asséné avec la grâce d’un catcheur sur un ring, tellement sursignifier qu’il vampirise tout le personnage de Constantine et le réduit à ce simple constat de fumeur. Mais ce grief est à l’image du film. Jamais, le réalisateur ne parvient à trouver de la légèreté dans sa représentation de l’univers. Le symbolisme est grossier et superflue. Que l’on voit le personnage de Rachel Weis parlant à sa sœur à travers son reflet dans une vitre ou bien cette propension du cinéaste à abuser de plan aérien, les effets sont si flagrants qu’ils deviennent valeur ajoutée sans la moindre subtilité.
Constantine pose aussi le problème de la retranscription de tout ce qui touche de près ou de loin à l’occultisme à l’écran. Les possibilités de fournir une vision plausible à défaut d’être réaliste ne sont guère nombreuses. Le film rencontre ce problème et semble même marcher dans les erreurs tout au long du métrage. Si l’on passe la première séquence de l’exorcisme, qui parait bien fade, mais somme toute réussie, on ne peut pas en dire autant du reste. Les apparitions successives de démons, ou les incantations sonnent fausses, voire ridicules quand le diable lui-même ou l’ange Gabrielle apparaissent. Seule la vision de l’enfer présente un intérêt pictural, même si, finalement, le résultat est bien plus convaincant en illustration qu’animé (pour avoir vu les dessins préparatoires exposés, je peux l’affirmer).
Après tant d’écueil, il devient difficile pour les acteurs de camper justement leur personnage. Ils se débattent dans un scénario risible de prophétie de fin du monde, et ne présente guère d’enthousiaste à habiter leur rôle. Keanu Reves est fade, et parvient jamais à atteindre le charisme de son homologue de papier glacé. Rachel Weis s’en sort un peu mieux, mais son personnage est tellement rongé de stéréotypes qu’elle ne semble pas vraiment plus convaincante. Seule la photo du film semble témoigner d’une intention particulière et donne satisfaction. La réalisation est anecdotique lorsqu’elle évite les grossiers effets cités plus haut.
Constantine est une énorme déception pour ceux qui attendaient beaucoup de l’adaptation du comics, et un film sans grand intérêt pour les autres. Au mieux puisse t-il devenir un sponsors de la lutte contre la tabagie. Si au moins il parvient à convaincre certains fumeurs de s’arrêter, on trouvera alors une utilité à ce film. Soyons utopiste un instant…
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J'ai trouvé le diable d'un pathétique. Une sorte de mec perché et bourré qui tente de se rappeler pourquoi il est là.Jack Griffin a écrit :c'est ce qu'il y a de mieux dans ce film (moyen)
Quant à Gabrielle, ses dernières scènes m'ont plus fait rires qu'autre chose.
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(évidemment, cela n'est que mon opinion personnelle et ne reflète absolument pas une volonté d'imposer quoi que ce soit et de prétendre détenir le monopole de la vérité - je préfère le préciser puisqu'il semble qu'il faille désormais se justifier ainsi pour éviter toute confusion)
Doom de Andrzej Bartkowiak
Dans la famille des adaptations, je demande celle des jeux vidéo. Le cinéma hollywoodien a pris pour habitude d’adapter, désormais, tout ce qui possède de près ou de loin, un succès commercial, les jeux vidéo depuis maintenant quelques années, n’ont bien sûr pas échappé à la règle. Mais si le concept était intéressant à la base, les résultats n’ont jusque là guère été convaincants. Il serait à présent fastidieux de recenser toutes les films résultant des jeux vidéos, mais on peut tout de même noter une brève réussite en la présence du premier Resident Evil (qui a son lot de détracteurs, notamment auprès des hardcore gamer du jeu) qui avait au moins le mérite de justifier les différences flagrantes du jeu (absence d’ambiance glauque et de gore) par une science-fictionnalisation du récit. Resident Evil était alors un film d’action efficace, c’est le peu que l’on souhaitait. Il est impossible d’oublier également le Final fantasy VII advent children qui était une réussite totale et un film à l’action débridée et novatrice.
Quand on s’attaque à un projet comme Doom, on ne doute bien que l’on ne va pas avoir à faire à un métrage au scénario très développé. Le jeu est d’une simplicité basique et primaire : grosso modo, tirer sur tout ce qui bouge et trouver la sortie. En revanche, on était en droit d’attendre un spectacle où l’action est une denrée principale et le gore complaisant. Finalement, on devait en attendre beaucoup trop, puisque ce n’est absolument pas ce qui se passe à l’écran.
Le film souffre d’une accumulation de tares, de défauts, de ratages impressionnant. Si l’on passe volontairement sur le look kitch du film, on peut visuellement trouver certaines choses intéressantes. Certains monstres sont plutôt bien réalisés, et ceux plus médiocres ont au moins ce mérite de ne pas faire appel aux effets numériques ou presque. Bien que les maquillages soient ratés, ils possèdent ce petit charme drôle qui tend à être indulgent.
Le principal souci du film résulte tout de même dans son incapacité à fournir des scènes d’action. Un comble pour un tel métrage. Autant la partie de cache-cache dans le premier segment semble logique, mais lorsque cela concerne la quasi intégralité du film, il y a de quoi être atterré L’équipe se fait décimer à toute allure et sans la moindre considération esthétique. A peine serait-on surpris, si le réalisateur les filmait hors champ. Au moins, vu l’inconsistance des personnages, peut on jouer à un quinté macabre en essayant de deviner l’ordre dans laquelle la team se fera dessoudé.
Doom s’encombre aussi d’un scénario qui, puisant dans la science, semble essayer de se trouver une justification. Apparemment, le réalisateur ou les producteurs n’ont pas réellement conscience du matériel de base. Doom n’a besoins que d’un prétexte pour commencer, sans se soucier du reste. Au pire peut on poser un ultimatum, histoire de dynamiser l’intrigue, sans forcément aller plus loin. En incluant cette intrigue au sein de l’adaptation, non seulement le film s’enlise à certains moments, mais n’exploite pas ce qu’il essaie de construire.
Puis arrive le climax du film, la scène aperçu en bande annonce et qui était finalement attendu. La scène en vue subjective qui renvoie directement au jeu vidéo. Bien que techniquement impeccable, elle déçoit par un manque flagrant de dynamisme. L’action a beau être fluide, elle ne possède aucune énergie, aucune tension. On a l’impression de voir un ballet savamment chorégraphié, alors que l’on devrait voir de l’action brute reposant essentiellement sur de l’impulsion et des réflexes. Les clins d’œil volontairement humoriste sur les apparitions de créatures nuisent complètement au propos. Seul l’affrontement contre la dernière bête de la séquence propose une vision plus énergique, mais le combat lasse à cause d’un manque cruel d’ambition.
On en vient à penser si finalement, le film n’aurait pas gagné à être réalisé uniquement par ce prisme, en prenant soin, évidemment, de multiplier les points de vue. Le métrage aurait ainsi possédé une facture plus expérimentale comme transcription direct du jeu en impliquant passivement le spectateur en plein cœur de l’action. Dommage que le réalisateur et producteur n’aient pas vu là la possibilité d’offrir quelque chose de réellement innovant, qui aurait porté le film sur une tout autre condition et assumé pleinement son caractère d’adaptation de jeu vidéo.
Doom est un film mauvais. Le verdict a beau être sans concession, il est difficile de sortir quelque chose de réellement positif du métrage qui puisse toucher une corde d’indulgence. Evidemment, on ne pourra pas dire que l’on est surpris, peut-être un peu déçu. Frustré, sûrement…
Doom de Andrzej Bartkowiak
Dans la famille des adaptations, je demande celle des jeux vidéo. Le cinéma hollywoodien a pris pour habitude d’adapter, désormais, tout ce qui possède de près ou de loin, un succès commercial, les jeux vidéo depuis maintenant quelques années, n’ont bien sûr pas échappé à la règle. Mais si le concept était intéressant à la base, les résultats n’ont jusque là guère été convaincants. Il serait à présent fastidieux de recenser toutes les films résultant des jeux vidéos, mais on peut tout de même noter une brève réussite en la présence du premier Resident Evil (qui a son lot de détracteurs, notamment auprès des hardcore gamer du jeu) qui avait au moins le mérite de justifier les différences flagrantes du jeu (absence d’ambiance glauque et de gore) par une science-fictionnalisation du récit. Resident Evil était alors un film d’action efficace, c’est le peu que l’on souhaitait. Il est impossible d’oublier également le Final fantasy VII advent children qui était une réussite totale et un film à l’action débridée et novatrice.
Quand on s’attaque à un projet comme Doom, on ne doute bien que l’on ne va pas avoir à faire à un métrage au scénario très développé. Le jeu est d’une simplicité basique et primaire : grosso modo, tirer sur tout ce qui bouge et trouver la sortie. En revanche, on était en droit d’attendre un spectacle où l’action est une denrée principale et le gore complaisant. Finalement, on devait en attendre beaucoup trop, puisque ce n’est absolument pas ce qui se passe à l’écran.
Le film souffre d’une accumulation de tares, de défauts, de ratages impressionnant. Si l’on passe volontairement sur le look kitch du film, on peut visuellement trouver certaines choses intéressantes. Certains monstres sont plutôt bien réalisés, et ceux plus médiocres ont au moins ce mérite de ne pas faire appel aux effets numériques ou presque. Bien que les maquillages soient ratés, ils possèdent ce petit charme drôle qui tend à être indulgent.
Le principal souci du film résulte tout de même dans son incapacité à fournir des scènes d’action. Un comble pour un tel métrage. Autant la partie de cache-cache dans le premier segment semble logique, mais lorsque cela concerne la quasi intégralité du film, il y a de quoi être atterré L’équipe se fait décimer à toute allure et sans la moindre considération esthétique. A peine serait-on surpris, si le réalisateur les filmait hors champ. Au moins, vu l’inconsistance des personnages, peut on jouer à un quinté macabre en essayant de deviner l’ordre dans laquelle la team se fera dessoudé.
Doom s’encombre aussi d’un scénario qui, puisant dans la science, semble essayer de se trouver une justification. Apparemment, le réalisateur ou les producteurs n’ont pas réellement conscience du matériel de base. Doom n’a besoins que d’un prétexte pour commencer, sans se soucier du reste. Au pire peut on poser un ultimatum, histoire de dynamiser l’intrigue, sans forcément aller plus loin. En incluant cette intrigue au sein de l’adaptation, non seulement le film s’enlise à certains moments, mais n’exploite pas ce qu’il essaie de construire.
Puis arrive le climax du film, la scène aperçu en bande annonce et qui était finalement attendu. La scène en vue subjective qui renvoie directement au jeu vidéo. Bien que techniquement impeccable, elle déçoit par un manque flagrant de dynamisme. L’action a beau être fluide, elle ne possède aucune énergie, aucune tension. On a l’impression de voir un ballet savamment chorégraphié, alors que l’on devrait voir de l’action brute reposant essentiellement sur de l’impulsion et des réflexes. Les clins d’œil volontairement humoriste sur les apparitions de créatures nuisent complètement au propos. Seul l’affrontement contre la dernière bête de la séquence propose une vision plus énergique, mais le combat lasse à cause d’un manque cruel d’ambition.
On en vient à penser si finalement, le film n’aurait pas gagné à être réalisé uniquement par ce prisme, en prenant soin, évidemment, de multiplier les points de vue. Le métrage aurait ainsi possédé une facture plus expérimentale comme transcription direct du jeu en impliquant passivement le spectateur en plein cœur de l’action. Dommage que le réalisateur et producteur n’aient pas vu là la possibilité d’offrir quelque chose de réellement innovant, qui aurait porté le film sur une tout autre condition et assumé pleinement son caractère d’adaptation de jeu vidéo.
Doom est un film mauvais. Le verdict a beau être sans concession, il est difficile de sortir quelque chose de réellement positif du métrage qui puisse toucher une corde d’indulgence. Evidemment, on ne pourra pas dire que l’on est surpris, peut-être un peu déçu. Frustré, sûrement…
Ainsi, toujours et pourtant...
- Jack Griffin
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Tilda Swinton a la classe et Stormare c'est avant tout une blague hein...gehenne666 a écrit :J'ai trouvé le diable d'un pathétique. Une sorte de mec perché et bourré qui tente de se rappeler pourquoi il est là.Jack Griffin a écrit :c'est ce qu'il y a de mieux dans ce film (moyen)
Quant à Gabrielle, ses dernières scènes m'ont plus fait rires qu'autre chose.
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Hôtel des amériques de André Téchiné.
Un superbe mélodrame à l'ambiance mortifère qui, à bien des égards, évoque le "Vertigo"d'Hitchcock: les deux films dépeignent la même fascination d'un homme épris d'une femme mystérieuse -blonde-à la différence près que le film de Téchiné se termine mal. L'homme c'est Patrick Dewaere et la femme c'est Catherine Deneuve. Comme l'explique assez bien le réalisateur, ce qu'il l'intéressait avant tout, c'était l'idée de construire le couple Deneuve/Dewaere et de voir ce que cela produirait. L'acteur de "Série Noire" y trouve sans peine un de ses meilleures rôles: fébrile et bouleversant dans le rôle de cet homme fou d'amour et qui en dépit de ses efforts n'arrive pas à être aimer réellement de cette femme. Et Deneuve y est attirante comme jamais; à la fois proche et distante. Le mélange entre les deux est détonnant. Les intrigues secondaires ne phagocytent pas l'intérêt principal du film à savoir celui de la relation amoureuse entre Gilles et Hélène. L'espace est magistralement utilisé, les soin apporté au cadre ainsi que la travail effectué sur la lumière, rappelant au passage que Téchiné est trop peu considéré dans le cinéma français, prouve qu'il est en plus d'être un expert matière de psychologie et de direction d'acteurs, un des plus grands formalistes français. Mention spéciale au travail remarquable de Bruno Nuytten ( certaines scènes d'extérieur m'ont fortement rappelé la période "baroque" de Argento). Musique de Sarde discrète et trés belle.
Et, puis, terminer ainsi serait insatisfaisant sans évoquer le rappel sinistre de la disparition de Dewaere. Le film y prend une dimension supplémentaire en sachant cela; de ce point de vue, la dernière scène est un adieu bouleversant.
Note: 5/6
Un superbe mélodrame à l'ambiance mortifère qui, à bien des égards, évoque le "Vertigo"d'Hitchcock: les deux films dépeignent la même fascination d'un homme épris d'une femme mystérieuse -blonde-à la différence près que le film de Téchiné se termine mal. L'homme c'est Patrick Dewaere et la femme c'est Catherine Deneuve. Comme l'explique assez bien le réalisateur, ce qu'il l'intéressait avant tout, c'était l'idée de construire le couple Deneuve/Dewaere et de voir ce que cela produirait. L'acteur de "Série Noire" y trouve sans peine un de ses meilleures rôles: fébrile et bouleversant dans le rôle de cet homme fou d'amour et qui en dépit de ses efforts n'arrive pas à être aimer réellement de cette femme. Et Deneuve y est attirante comme jamais; à la fois proche et distante. Le mélange entre les deux est détonnant. Les intrigues secondaires ne phagocytent pas l'intérêt principal du film à savoir celui de la relation amoureuse entre Gilles et Hélène. L'espace est magistralement utilisé, les soin apporté au cadre ainsi que la travail effectué sur la lumière, rappelant au passage que Téchiné est trop peu considéré dans le cinéma français, prouve qu'il est en plus d'être un expert matière de psychologie et de direction d'acteurs, un des plus grands formalistes français. Mention spéciale au travail remarquable de Bruno Nuytten ( certaines scènes d'extérieur m'ont fortement rappelé la période "baroque" de Argento). Musique de Sarde discrète et trés belle.
Et, puis, terminer ainsi serait insatisfaisant sans évoquer le rappel sinistre de la disparition de Dewaere. Le film y prend une dimension supplémentaire en sachant cela; de ce point de vue, la dernière scène est un adieu bouleversant.
Note: 5/6
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- David O. Selznick
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Après Breathless, je me suis revu (malheureusement en VF plein écran) :
Great balls of fire, du même Jim McBride, 1989
Marrant de constater à quel point les deux films sont proches. Jerry Lee Lewis était déjà une figure centrale de Breathless (le morceau-titre y joue une place importante). Le personnage de Richard Gere n'y cessait de l'idolatrer, et son interprétation tournait quasiment à l'imitation. Dans Great balls, le jeu de Dennis Quaid (génial) est aussi survolté que celui de Gere, véritablement bigger than life. Il est de plus très crédible derrière son piano, jouant comme un dangereux psychopathe, montant dessus, y foutant le feu, etc. Le film est bien évidemment rempli à ras-bord de musique, et souvent brillant dans sa mise en scène, dans une approche très modeste du mythe. Lewis est présenté comme un gamin pas très futé mais joyeux, qui ne renie pas son éducation religieuse et sa foi mais lui préfère le rock n'roll, cette musique du diable.
Adapté de la biographie de l'une des femmes de Lewis, ici interprétée par l'exquise Winona Ryder, le film met forcément l'accent sur le scandale de son mariage avec cette gamine de 13 ans. Un petit film, d'une certaine manière assez typique des biopics hollywoodiens mais fait avec talent et fraîcheur.
Great balls of fire, du même Jim McBride, 1989
Marrant de constater à quel point les deux films sont proches. Jerry Lee Lewis était déjà une figure centrale de Breathless (le morceau-titre y joue une place importante). Le personnage de Richard Gere n'y cessait de l'idolatrer, et son interprétation tournait quasiment à l'imitation. Dans Great balls, le jeu de Dennis Quaid (génial) est aussi survolté que celui de Gere, véritablement bigger than life. Il est de plus très crédible derrière son piano, jouant comme un dangereux psychopathe, montant dessus, y foutant le feu, etc. Le film est bien évidemment rempli à ras-bord de musique, et souvent brillant dans sa mise en scène, dans une approche très modeste du mythe. Lewis est présenté comme un gamin pas très futé mais joyeux, qui ne renie pas son éducation religieuse et sa foi mais lui préfère le rock n'roll, cette musique du diable.
Adapté de la biographie de l'une des femmes de Lewis, ici interprétée par l'exquise Winona Ryder, le film met forcément l'accent sur le scandale de son mariage avec cette gamine de 13 ans. Un petit film, d'une certaine manière assez typique des biopics hollywoodiens mais fait avec talent et fraîcheur.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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