Anthony Quinn (1915-2001)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Randolph Carter
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Re: Quinn, Anthony

Message par Randolph Carter »

Lord Henry a écrit :
bogart a écrit :Cet acteur mexicain (né à Chihuahua en avril 1915)
Je me disais bien qu'il avait du chien.
Ouahhhhhhhhhh!! +10 :D
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Best
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Message par Best »

blaisdell a écrit : Ah que j'aimerais un dvd zone 2 de ce très beau film sur l'aventure et l'enfance que j'aime presque autant que Moonfleet !
Et c'est l'une des compositions les plus justes de Anthony Quinn.
Tu sais trouver les mots qui font mouche :D Il me tarde de le découvrir !
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quinn

Message par françois 2 »

qui collectionne ses films?
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Jeremy Fox
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par Jeremy Fox »

Le western du WE : Le tueur et la belle de Harry Horner
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Supfiction
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par Supfiction »

Découverte du Secret de Santa Vittoria de Stanley Kramer (1969). Film sympathique (oscillant entre légèreté, folklore et une petite pincée de gravité, représentation américaine oblige d'un petit village d'Italie pendant la guerre) avec un grand show Anthony Quinn (qui n'en fait ici pas trop), aidé d'Anna Magnani (fidèle à elle-même..) et d'Hardy Kruger qui arrive toujours à nous rendre un officier nazi (presque) sympathique. En prime Virna Lisi encore au sommet de sa beauté. V.O. impossible (des villageois italiens parlant tous anglais) en revanche, mieux vaut privilégier la très bonne VF.

Durant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il apprend la reddition de l’Italie, Italo Bombolini, un paysan ivrogne du village viticole de Santa Vittoria, monte sur le château d’eau pour effacer une inscription à la gloire de Mussolini. Son geste, interprété comme un acte de bravoure, lui vaut d'être élu maire et va l’amener à astucieusement soustraire aux soldats allemands les vins de la meilleure cuvée qu’ils projetaient d’emporter en quittant les lieux…

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Alexandre Angel
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par Alexandre Angel »

Encore un film typique de Stanley Kramer : long, indigeste (on continue de le manger toute la nuit :mrgreen: ) et pourtant, il se laisse redécouvrir..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par Supfiction »

Cela me refait penser au tout aussi sympathique et futile Capitaine Corelli de John Madden avec Nicolas Cage. Typiquement l'éternelle vision américaine folklorique et bienveillante de l'Italie pendant la guerre, avec la dose de tension minimale pour le suspense et pour rappeler que c'était quand même la guerre même si les italiennes sont jolies et que le vin est bon.
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manuma
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par manuma »

innaperfekt_ a écrit : 18 févr. 24, 16:12
Rick Blaine a écrit : 25 janv. 24, 23:38 Encore une très belle pioche ce mois-ci avec Meurtres sur la 110e rue qui se range au côté des meilleurs polars américains des années 70, de French Connection au Flic ricanant. Une œuvre profondément sombre, avec un Anthony Quinn qui jouerai un cousin du Kilvinski des Flics ne dorment pas la nuit et une vision précise et pas franchement reluisante de la société américaine.

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Suivi ta recommandation, et c'était super. Polar de semi-blaxploitation, le film est effectivement brillant, tant dans son aspect documentaire du Harlem misérable et poisseux des années 70 que dans son intrigue et sa violence ultra réaliste. La toile de fond de la ségrégation raciale inhérente aux Etats-Unis ici transposée dans les luttes de pouvoirs internes au crime est vraiment le sujet mais le récit n'élude pas non plus de construire des personnages touchants et riches. Les deux amis braqueurs et leur combat pour survivre prend à la gorge. Les scènes tournées caméra à l'épaule accentuent vraiment l'intensité de l'oeuvre, par ailleurs. Le film n'offre aucune porte de fuite, le pessimisme qu'il narre est limite étouffant. Au-delà d'Anthonny Quinn et de Yaphet Kotto, l'interprétation de Paul Benjamin est à saluer, il est aussi génial que dans Escape from Alcatraz. C'était top !
Je me demande si je ne l'ai pas découvert grâce au Cinéma de Quartier de Canal+, celui-là... En tout cas, très bon souvenir, d'un polar urbain immersif, sans concession. De Barry Shear, je ne connais d'autre que son pilote pour la série Starsky and Hutch et la chaotique production westernienne The Deadly trackers, sur laquelle il remplaça au pied levé Samuel Fuller. Je crois aussi me souvenir que son Wild in the streets est une recommandation ACR.
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par innaperfekt_ »

manuma a écrit : 18 févr. 24, 17:43 Je me demande si je ne l'ai pas découvert grâce au Cinéma de Quartier de Canal+, celui-là... En tout cas, très bon souvenir, d'un polar urbain immersif, sans concession. De Barry Shear, je ne connais d'autre que son pilote pour la série Starsky and Hutch et la chaotique production westernienne The Deadly trackers, sur laquelle il remplaça au pied levé Samuel Fuller. Je crois aussi me souvenir que son Wild in the streets est une recommandation ACR.
Ce Deadly Trackers, que je n'ai pas vu, m'intrigue fortement maintenant. Apparemment, Richard Harris détestait le script de Fuller à la base. J'ai lu plusieurs fois son autobiographie mais je ne suis pas sûr qu'il évoque l'incident. Tu le recommandes ? ( :!: un poil HS, désolé).
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par manuma »

innaperfekt_ a écrit : 18 févr. 24, 18:06 Ce Deadly Trackers, que je n'ai pas vu, m'intrigue fortement maintenant. Apparemment, Richard Harris détestait le script de Fuller à la base. J'ai lu plusieurs fois son autobiographie mais je ne suis pas sûr qu'il évoque l'incident. Tu le recommandes ? ( :!: un poil HS, désolé).
Globalement, j'avais trouvé que ça valait un peu mieux que sa très mauvaise réputation. Le film se trimballe quelques évidentes casseroles, entre le jeu discutable de Richard Harris - à la base, une composition torturée dans la lignée de celles de A man called horse et Man in the wilderness - des effets de mise en scène pas toujours inspirés et un parfois embarrassant glissement du récit dans la violence sadique. Mais l'ensemble demeure divertissant, propose d'intéressants enjeux éthiques et une belle galerie de trognes dans les seconds rôles (Al Lettieri, Neville Brand, William Smith).

Après, je ne demande qu'à me tromper, mais j'ai quand même l'impression que Across 110th street est le seul coup de maître de Shear...
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AtCloseRange
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par AtCloseRange »

manuma a écrit : 18 févr. 24, 17:43 Je crois aussi me souvenir que son Wild in the streets est une recommandation ACR.
C'est davantage une vraie curiosité un peu déviante qu'un film très recommandé.
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Alexandre Angel
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par Alexandre Angel »

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J'ai la persistante impression qu'il s'agit là d'un film complètement oublié, voire ignoré de tout un public cinéphile.

Et pourtant, Omar Mokhtar, le Lion du désert est probablement un des films les plus spectaculaires jamais réalisés. A mon sens (puisque comme beaucoup ici, les ruades numériques Marvel sont hors concours pour moi), je le placerais dans les 20, 15 ou qui sait même dans les 10 films concourant dans cette catégorie.
Le réalisateur du Message, déjà une superproduction conçue pour remporter un grand succès dans le monde arabe (et déjà avec Anthony Quinn), rempilait en 1980 et lors de l'été de cette même année, Première l'avait annoncé, avec d'alléchantes photos alors que sortaient à un mois d'intervalle L'Ultime attaque, de Douglas Hickox puis L'Empire contre-attaque soit le passage de relais symbolique entre le grand spectacle à l'ancienne et l'avènement d'Industrial Light and Magic en un seul et même été. Bien que je ne suis pas sûr qu'ILM n'ait pas été lancé avec Les Aventuriers de l'Arche perdue. Mais c'est pour dire..

Il est clair que Le Lion du désert, qui ne sortira en France que deux, voire trois ans après son annonce dans Première (mais impossible de trouver l'information précise), appartient à la première catégorie.
Car ce film, qui relate les hauts faits de résistance d'un grand héros libyen face aux troupes coloniales fascistes de Mussolini durant les années 20, a été produit pour quelque 35 millions de dollars de l'époque, budget qui lui assigne comme voisins de palier pas moins qu'Apocalypse Now, Heaven's Gate ou Superman, excusez du peu.

C'est à l'occasion de cette sortie tardive (par rapport à la date de réalisation) que je le vis pour la première fois. C'est une petite fierté personnelle que d'avoir vu ce film en salle comme vestige ultime d'une tradition de grands spectacles internationaux qui restera sans suite et même l'oscarisé Ghandi était sorti avant bien qu'il ait été réalisé après.

Une chose m'avait frappé lors de cette séance : le film était plus spectaculaire que ce que j'en attendais, ce qui est assez rare pour être mentionné.

Grand film populaire (grand au sens de moyens déployés), cette production est aussi sobre, digne dans sa réalisation, que soignée. La photographie, moderne, très pro, de Jack Hildyard, y contribue de par l'utilisation de longues focales qui donnent de l'ampleur à certaines images de déploiement de troupes. J'y reviendrai.

On peut ajouter que le traitement dramaturgique est certes rudimentaire (le film est destiné au plus grand nombre) mais jamais simpliste, ni caricatural. Les dialogues mis dans la bouche des Italiens est fonctionnel mais jamais ridicule. Anthony Quinn campe un Omar Mukhtar hyper crédible même s'il s'exprime forcément en anglais et Oliver Reed est tout à fait impressionnant en Général Graziani, féroce maître d'ouvrage de la répression contre la résistance bédouine.

Bien que familial, Le Lion du désert exprime parfaitement l'horreur de cette guerre coloniale et n'hésite pas à montrer un camp de concentration où sont déportées des colonnes de bédouins condamnés à la mort lente et à l'agonie.

En outre, on est pas lésés sur le plan de l'action qui occupe une grande part des 2h36 de projection. Cette action est dynamique, brutale, portées par une pyrotechnie qui assure.

Et surtout, quelle reconstitution! On est frappés par le luxe de détails et la maniaquerie dont jouit la mise en costumes des troupes mussoliniennes, ainsi que le matos logistique. Et c'est peut-être là que le film trouve son particulier intérêt cinématographique car si quelque chose n'a pas changé le concernant depuis sa sortie au début des années 80, c'est bien le côté inédit d'un univers visuel de guerre coloniale, celle-là précisément, jamais traitée ni avant, ni après. En tous cas, avec une telle ampleur.

Sur le replay de Ciné + mais ATTENTION, je ne vais pas vous mentir et là je sais que je vais tuer l'amour, le film est recadré. Aïe, aïe, aïe..
Les allergiques sauront qu'il existe un BR en espérant que le format soit respecté. Les autres peuvent aller voir à quoi ça ressemble en attendant mieux.
Dernière modification par Alexandre Angel le 2 mars 24, 22:34, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit : 2 mars 24, 20:48

C'est à l'occasion de cette sortie tardive (par rapport à la date de réalisation) que je le vis pour la première fois. C'est une petite fierté personnelle que d'avoir vu ce film en salle comme vestige ultime d'une tradition de grands spectacles internationaux qui restera sans suite
J'y étais aussi le jour de sa sortie 8) Jamais revu depuis.
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Alexandre Angel
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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit : 2 mars 24, 21:05 J'y étais aussi le jour de sa sortie 8)
8) aussi!
On doit pas être nombreux toutes générations confondues. Tu te souviens de l'année ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Anthony Quinn (1915-2001)

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit : 2 mars 24, 21:10
Jeremy Fox a écrit : 2 mars 24, 21:05 J'y étais aussi le jour de sa sortie 8)
8) aussi!
On doit pas être nombreux toutes générations confondues. Tu te souviens de l'année ?
L'été 82

Ca a été un bide il me semble.
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