Buster Keaton (1895-1966)
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Je connais trop peu son oeuvre, je me souviens juste d'une vision du "Mécano de la générale" qui ne m'avait pas emballé... il faudra que je révise mon jugement prochainement!
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
C'est marrant les coïncidences, parce que quelques jours avant que la chronique soit publiée, j'y finis par regarder les 3 films de mon coffret Eureka, soit "Sherlock Jr", "Cadet d'eau douce" et "Le mécano de la générale" (troisième visionnage pour celui-ci).
"Sherlock Jr", comme "L'Opérateur", a ce supplément de cœur et de fantaisie qui rendent les films attachants. Pour aussi impressionnantes que soient les cascades et les mises en scènes dans "Cadet" (terrible cyclone !) et "La Générale", ce ne sont pas des œuvres aussi émouvantes. Après ma "séance" de vendredi dernier, je tiens "Sherlock Jr." pour un des 100 films à voir dans sa vie, honnêtement. C'est aussi sublime que ça.
"Sherlock Jr", comme "L'Opérateur", a ce supplément de cœur et de fantaisie qui rendent les films attachants. Pour aussi impressionnantes que soient les cascades et les mises en scènes dans "Cadet" (terrible cyclone !) et "La Générale", ce ne sont pas des œuvres aussi émouvantes. Après ma "séance" de vendredi dernier, je tiens "Sherlock Jr." pour un des 100 films à voir dans sa vie, honnêtement. C'est aussi sublime que ça.
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Tu m'as convaincu, j'essaierai dès que possible de voir ce fameux Sherlock Jr.
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Yes!
A 20 ans, c’est avec Buster Keaton que j’ai compris que la mise en scene était un regard sur le monde.
Sherlock junior et Les fiancées en folies sont les meilleures portes d’entree (pour les « longs » metrages).
Par certains côtés, De Palma partage avec lui cette croyance dans le pouvoir de la construction purement plastique pour rendre compte du rapport au monde.
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
S'agissant de Keaton ou Chaplin, n'oublie jamais que de la vache enragée, ils ont ont bouffé - même si Chaplin s'en est bien tiré, il était anglaisIkebukuro [/quote a écrit : Yes!
A 20 ans, c’est avec Buster Keaton que j’ai compris que la mise en scene était un regard sur le monde.
Sherlock junior et Les fiancées en folies sont les meilleures portes d’entree (pour les « longs » metrages).
Par certains côtés, De Palma partage avec lui cette croyance dans le pouvoir de la construction purement plastique pour rendre compte du rapport au monde.
De Palma, c'est une autre génération. Ce qui ne signifie pas que la vache enragée, il n'en connaisse pas le goût et le déteste.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Mais, mais, c'est quoi ça? Ce n'est pas mon message alors qu'il apparaît quoté sous mon pseudoPhnom&Penh a écrit : ↑2 sept. 20, 00:52S'agissant de Keaton ou Chaplin, n'oublie jamais que de la vache enragée, ils ont ont bouffé - même si Chaplin s'en est bien tiré, il était anglaisIkebukuro [/quote a écrit : Yes!
A 20 ans, c’est avec Buster Keaton que j’ai compris que la mise en scene était un regard sur le monde.
Sherlock junior et Les fiancées en folies sont les meilleures portes d’entree (pour les « longs » metrages).
Par certains côtés, De Palma partage avec lui cette croyance dans le pouvoir de la construction purement plastique pour rendre compte du rapport au monde.
De Palma, c'est une autre génération. Ce qui ne signifie pas que la vache enragée, il n'en connaisse pas le goût et le déteste.
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Erreur, rien de plus
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Oui, j'avais compris mais bon, hein, heureusement que ce qui m'était attribué n'était pas "grave"
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Rien de grave du tout (MP d'excuses envoyé). C'est plus à Eye of Doom que je dois aussi des excuses pour l'avoir cité en attribuant ses propos à un autre
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Cascade "loupée" de Keaton dans Les Trois Âges
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Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Dans l’extrait on voit pas bien mais la distance a sauter a l’air quand meme IMMENSE.
Il faut une bonne dose d’inconscience et/ou un physique d’atlete de haut niveau pour penser reussi ca…
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Les lieux de tournage de Fiancees en folie.
Pas mal de bâtiments existent toujours et les palmiers ont grandi.
Lien trouvé sur Nitrateville
https://www.nitrateville.com/index.php
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Hier soir, avec mon fils, On a hésité avec Sorcerer de Friedkin, mais finalement on a décidé de revoir pour la enieme fois Sherlock Junior.
Le plan où il rentre dans l’ecran est toujours aussi bluffant.
D’autant que Keaton a le genie de prendre son temps. Il vas dans la salle, puis s’approche pour s’assoir au premier rang quand la tension monte et enfin offusqué, bondit sur scene et rentre dans le film.
Honnêtement dans ces plans de loin de la salle de cinéma , impossible de voir la différence entre le film projeté et ceux avec la scene sur scene.
On retrouve aussi les nombreux tours de force du film avec notamment l’hilarante partie de billard, le saut par la fenêtre, et bien sur la course en moto.
Et le dernier plan qui fait toujours son effet !
Du pur bonheur, inépuisable !
Le plan où il rentre dans l’ecran est toujours aussi bluffant.
D’autant que Keaton a le genie de prendre son temps. Il vas dans la salle, puis s’approche pour s’assoir au premier rang quand la tension monte et enfin offusqué, bondit sur scene et rentre dans le film.
Honnêtement dans ces plans de loin de la salle de cinéma , impossible de voir la différence entre le film projeté et ceux avec la scene sur scene.
On retrouve aussi les nombreux tours de force du film avec notamment l’hilarante partie de billard, le saut par la fenêtre, et bien sur la course en moto.
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Re: Buster Keaton (1895-1966)
Les Trois âges (1923)
Premier long-métrage de Keaton, Three Ages n'est pas le plus abouti ; variation parodique d'Intolérance (Griffith, 1916), une suite de sketches montre une love story contrariée (deux hommes se disputant la même femme- à l'âge de pierre, durant la période de l'Empire Romain et en 1920 (contemporain au film). Keaton fera bien mieux par la suite (Cadet d'eau douce, La croisière du Navigator, Le Mécano de la Général, Les Fiancées en folie). Surtout, nous sommes ici dans le registre de la parodie, ce qui décale un peu la perspective d'humour burlesque par rapport aux films suivants de Keaton.
Pour la période de l'Empire Romain, un soldat utilise la boucle de son casque comme antivol pour son char, ou consulte sa montre sur laquelle est intégrée un cadran solaire. Keaton se disait qu'ainsi, si la formule en long-métrage de marchait pas, il pourrait scinder le le film en trois courts-métrages exploitables séparément. Cependant, il n'aura pas besoin de ça : le film fonctionna bien auprès du public.
Les Lois de l'hospitalité (1923)
Les lois de l'hospitalité est le deuxième long-métrage de Keaton après Les Trois âges. Il s'inspire ici d'un fait réel, une querelle ancestrale entre deux familles. L'héritier de l'une (Keaton) se retrouve invité par la fille de l'autre... éprouvant les lois de l'hospitalité.
La volonté de prendre pour appui sur une histoire solide pour façonner le scénario se remarque, dans le bon sens. Le début est d'ailleurs plutôt atypique pour du Keaton, avec un meurtre de sang froid. On remarque par la suite des éléments typiques de son cinéma, comme les engins de locomotion (ici, un train, passant sur un chemin de fer s'adaptant tant bien que mal au terrain) et les scènes de cascades. Évidemment tout cela se finira bien. Il ne s'agit pas du film le plus connu de Keaton, mais il vaut la peine d'être vu pour son histoire, plus élaborée qu'ailleurs.
Sportif par amour (1927)
Un intellectuel va être amené à faire ses preuves sportives pour plaire à l'élue de son cœur. Cet apprentissage n'est pas forcément couronnée de succès, pas plus qu'un passage éclair comme serveur dans un bar. Le simple fait que Keaton se donne le rôle du chétif qui ne fait pas de sport est très drôle car on voit bien à l'écran qu'il a un corps sculpté et musclé.
Même dans un film de série comme Sportif par amour (College), Buster Keaton instille une véritable poésie, un sens du burlesque en apesanteur. Le final, où Buster Keaton utilise tout l'éventail des disciplines sportives pour sauver la jeune fille, est le clou du film.
Premier long-métrage de Keaton, Three Ages n'est pas le plus abouti ; variation parodique d'Intolérance (Griffith, 1916), une suite de sketches montre une love story contrariée (deux hommes se disputant la même femme- à l'âge de pierre, durant la période de l'Empire Romain et en 1920 (contemporain au film). Keaton fera bien mieux par la suite (Cadet d'eau douce, La croisière du Navigator, Le Mécano de la Général, Les Fiancées en folie). Surtout, nous sommes ici dans le registre de la parodie, ce qui décale un peu la perspective d'humour burlesque par rapport aux films suivants de Keaton.
Pour la période de l'Empire Romain, un soldat utilise la boucle de son casque comme antivol pour son char, ou consulte sa montre sur laquelle est intégrée un cadran solaire. Keaton se disait qu'ainsi, si la formule en long-métrage de marchait pas, il pourrait scinder le le film en trois courts-métrages exploitables séparément. Cependant, il n'aura pas besoin de ça : le film fonctionna bien auprès du public.
Les Lois de l'hospitalité (1923)
Les lois de l'hospitalité est le deuxième long-métrage de Keaton après Les Trois âges. Il s'inspire ici d'un fait réel, une querelle ancestrale entre deux familles. L'héritier de l'une (Keaton) se retrouve invité par la fille de l'autre... éprouvant les lois de l'hospitalité.
La volonté de prendre pour appui sur une histoire solide pour façonner le scénario se remarque, dans le bon sens. Le début est d'ailleurs plutôt atypique pour du Keaton, avec un meurtre de sang froid. On remarque par la suite des éléments typiques de son cinéma, comme les engins de locomotion (ici, un train, passant sur un chemin de fer s'adaptant tant bien que mal au terrain) et les scènes de cascades. Évidemment tout cela se finira bien. Il ne s'agit pas du film le plus connu de Keaton, mais il vaut la peine d'être vu pour son histoire, plus élaborée qu'ailleurs.
Sportif par amour (1927)
Un intellectuel va être amené à faire ses preuves sportives pour plaire à l'élue de son cœur. Cet apprentissage n'est pas forcément couronnée de succès, pas plus qu'un passage éclair comme serveur dans un bar. Le simple fait que Keaton se donne le rôle du chétif qui ne fait pas de sport est très drôle car on voit bien à l'écran qu'il a un corps sculpté et musclé.
Même dans un film de série comme Sportif par amour (College), Buster Keaton instille une véritable poésie, un sens du burlesque en apesanteur. Le final, où Buster Keaton utilise tout l'éventail des disciplines sportives pour sauver la jeune fille, est le clou du film.