Andrew V. McLaglen (1920-2014)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99654
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Lord Henry a écrit :Ce qui est rédhibitoire avec McLaglen, c'est qu'il s'imagine respecter l'esprit en caricaturant la lettre. Il en reste une tradition sans âme, réduite au pittoresque.
Pas dans Shenandoah, la raison qui a l'air d'en faire l'un de ses 'sommets' : peu de pittoresque mais une incapacité notoire à faire décoller ou tout simplement à savoir découper correctement une scène d'action par exemple.
Avatar de l’utilisateur
Boubakar
Mécène hobbit
Messages : 52283
Inscription : 31 juil. 03, 11:50
Contact :

Message par Boubakar »

Chisum (1970)

Pas du grand Western, mais c'est le genre de film dont on prend grand plaisir à le voir. Et John Wayne assure toujours autant le spectacle, accompagné ici de seconds rôles efficaces (en particulier Forrest Tucker et Ben Johnson).
Bon, la mise en scène ne rivalise pas avec du John Ford, mais ça se laisse regarder avec envie. :)
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99654
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Boubakar a écrit :Chisum (1970)

Pas du grand Western, mais c'est le genre de film dont on prend grand plaisir à le voir. Et John Wayne assure toujours autant le spectacle, accompagné ici de seconds rôles efficaces (en particulier Forrest Tucker et Ben Johnson).
Bon, la mise en scène ne rivalise pas avec du John Ford, mais ça se laisse regarder avec envie. :)
Revu l'année dernière et revendu le DVD aussitôt. J'ai trouvé ce western absolument insupportable de la première à la dernière minute (si je suis même arrivé à aller jusqu'au bout, ce dont je ne me souviens plus :oops: )
L'étranger...
Introduit au Festival de Cannes
Messages : 8458
Inscription : 13 avr. 03, 08:31
Localisation : Dans le dos de Margo et Roy !

Message par L'étranger... »

Bon, là, je pense qu'on peut vraiment dire que Jérémy est allèrgique au cinéma d'Andrew Mc Laglen. :mrgreen:
ImageImage
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Message par Kevin95 »

L'étranger... a écrit :Bon, là, je pense qu'on peut vraiment dire que Jérémy est allèrgique au cinéma d'Andrew Mc Laglen. :mrgreen:
Chose qu'on ne peut pas vraiment regretter ! :wink:
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
L'étranger...
Introduit au Festival de Cannes
Messages : 8458
Inscription : 13 avr. 03, 08:31
Localisation : Dans le dos de Margo et Roy !

Message par L'étranger... »

Kevin95 a écrit :
L'étranger... a écrit :Bon, là, je pense qu'on peut vraiment dire que Jérémy est allèrgique au cinéma d'Andrew Mc Laglen. :mrgreen:
Chose qu'on ne peut pas vraiment regretter ! :wink:
Ce n'est que ton avis, pas celui des autres. :wink:
ImageImage
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Message par Kevin95 »

L'étranger... a écrit :
Kevin95 a écrit :
Chose qu'on ne peut pas vraiment regretter ! :wink:
Ce n'est que ton avis, pas celui des autres. :wink:
C'est vrai, c'est vrai ! Je suis toujours surpris devant un admirateur de ce réalisateur ! :mrgreen:
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
manuma
Décorateur
Messages : 3695
Inscription : 31 déc. 07, 21:01

Re: Andrew V. McLaglen

Message par manuma »

Les Feux de l'enfer

La seule aventure contemporaine de l’association McLaglen / Wayne. Dans le contenu et l'esprit, rien ne change cependant. Tout tourne autour de Wayne … dans son rôle habituel de bougon castagneur au grand coeur. Quelques scènes spectaculaires ponctuent ce mélo familial lourdaud, mais rien de mémorable non plus. On a également droit à la classique bagarre de saloon (sauf que ça se passe dans un tripot malaisien). Quant à l’arrière-fond politique de l’intrigue, qui semble cautionner la collaboration des Etats-Unis avec les dictatures militaires indonésiennes et sud-américaine au nom d’intérêts pétrolifères, mieux vaut le passer sous silence.
Julien Léonard
Duke forever
Messages : 11824
Inscription : 29 nov. 03, 21:18
Localisation : Hollywood

Re: Andrew V. McLaglen

Message par Julien Léonard »

Je viens de revoir Chisum et Les géants de l'Ouest : sans être formidables, c'est du bon western, carré, efficacement mis en image et plutôt impressionnant. Le sieur McLaglen a, semble-t-il, disposé de moyens conséquents pour ces deux films.

Les géants de l'Ouest manque un peu de rythme, Rock Hudson n'est guère à sa place, l'histoire traine un peu en longueur... Mais les scènes d'actions sont nombreuses (la scène des chariots en cercle, ou les convois de bétail), bien filmées (sans être du Ford ou du Mann non plus), et la musique reste bien héroïque à souhait (Hugo Montenegro a composé un score pas si éloigné que ça de ceux de Bernstein pour le genre western). John Wayne reste en mode mineur, c'est à dire avec un charisme incroyable, une prestance remarquable, une voix toujours aussi particulière, une énergie de chaque minute et un jeu toujours juste, ainsi qu'un bon crochet du droit ! C'est dire... Manque juste la rigueur et le génie dramatique que Hawks, Ford ou Hathaway savaient lui insuffler. Pour le reste, ce n'est clairement pas un rôle important au sein de sa magnifique filmographie, faite de hauts et de bas (certes, mais comme tout le monde), comptant certaines œuvres parmi les plus belles du cinéma américain.

6/10

--------------------

Et surtout, Chisum est vraiment très sympa, le meilleur film de la collaboration Wayne-McLaglen (faut dire que j'ai très peu de souvenirs du Grand McLintock). Très classique, ne renouvelant en aucune manière des codes archi-établis, Chisum est presque comme une grosse série B de luxe (quoi, sans le talent d'un Boetticher non plus, on en est d'ailleurs tellement loin...), un western robuste et juste puissant à l'image, un bon film d'action quoi ! Pour le reste, entre propriétaire terrien menacé et hommes de mains qui s'écroulent les uns après les autres, rien de neuf sous le soleil de l'Ouest, je le répète. En tout cas, le Duke y est rutilant, plein d'énergie (à 63 ans, l'est pas pourri le mec... y'a qu'à le voir à cheval !), et semble beaucoup s'amuser. Nous aussi ! En tous les cas, on peut trouver bien pire pour occuper une soirée.

6,5/10
Image
Julien Léonard
Duke forever
Messages : 11824
Inscription : 29 nov. 03, 21:18
Localisation : Hollywood

Re: Andrew V. McLaglen

Message par Julien Léonard »

Je viens de revoir Les oies sauvages, c'est tout de même solide et bien fait. Ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais c'est sans aucun doute un très bon film de commando servi par un sous-texte politique pas si négligé que ça. Et puis, quand on voit certaines scènes assez violentes et la fin, vraiment dure, ce n'est tout de même pas un film si facile qu'on le dit généralement.

J'adore Moore, Burton et Krueger, très à leur place... Richard Harris est très bien aussi, mais je me prends à rêver à la présence de Robert Mitchum (qui avait été prévu au départ, avant qu'il ne refuse le projet). Là, ça aurait encore plus dépoté !

Jolie photographie, par ailleurs, dont profite une mise en images efficace. Du bon boulot de la part de McLaglen qui signe son dernier vrai bon film. Le commando de sa majesté est vraiment à peine correct, et Les loups de haute mer à peine meilleur.
Image
Avatar de l’utilisateur
manuma
Décorateur
Messages : 3695
Inscription : 31 déc. 07, 21:01

Re: Andrew V. McLaglen

Message par manuma »

GUN THE MAN DOWN (1956)

Co-écrit par Burt Kennedy et co-produit par John Wayne, Gun the man down est le premier film d’Andrew V. McLaglen. Je n’espérais rien d’extraordinaire et c’est en effet loin d’être mémorable. La trame n’est pourtant pas inintéressante, avec ses classiques dilemmes moraux à base de trahisons, vengeances et amours impossibles. Mais McLaglen et Kennedy les recyclent sans imagination, adoptant un ton sentencieux qui fige les personnages, sans relief, et l’intrigue dans une imagerie westernienne folklorique vieillotte et totalement factice. Autrement dit, c’est lourd, simpliste et dénué de tout véritable enjeu dramatique. Et la mise en scène passe-partout de McLaglen, jamais très subtile dans ses effets (cf. la longue séquence où le tueur à gages ex-ami du héros s’en va défier ce dernier, avec le bruit de ses éperons qui résonnent dans toute la ville), n’arrange rien.

Maintenant, on peut également être sensible au charme innocent et suranné que distille le film, lequel annonce assez clairement la couleur rétro de l’œuvre à venir de McLaglen.
Avatar de l’utilisateur
manuma
Décorateur
Messages : 3695
Inscription : 31 déc. 07, 21:01

Re: Andrew V. McLaglen

Message par manuma »

MAN IN THE VAULT (1956)

Le jeune Tommy Dancer, serrurier de profession, se laisse embringuer dans un casse suite à une déception amoureuse. Produit par John Wayne (via sa compagnie de production Batjac), Man in the vault est un film noir petit par l'ambition comme par la durée (76 minutes). On est clairement loin des classiques du genre mais globalement j'ai trouvé ça pas franchement déplaisant à suivre. L'intrigue policière se suit agréablement, l'interprétation est correcte, la mise en scène assez aérée. On aurait bien aimé quelque chose d'un peu plus sombre et plus tendu, en particulier dans les séquences-clef, ainsi qu'une fin moins timorée (gnangnan serait sans doute un terme plus approprié). Mais de la part d'Andrew V. McLaglen, cinéaste plutôt conservateur, il ne fallait sans doute pas s'attendre à une fin trop amorale. Un bon (tout) petit divertissement.

SHENANDOAH (1965)

Alors que la guerre de Sécession gronde à sa porte, un fermier sudiste tente de protéger sa famille et rester en dehors du conflit. Pas du tout emballé par ce mélodrame familial plus proche du soap-opera télé bas de gamme que du grand drame historique. Visiblement livré à lui-même, James Stewart a tendance à en faire beaucoup en patriarche protégeant au mieux sa couvée. On note la même absence de rigueur du côté du scénario, qui nous réserve quelques rebondissements bien rocambolesques et multiplie les leçons de morale et tirades pompeuses. Enfin, comme à son habitude, Andrew V. McLaglen emballe tout ça anonymement. Lourd, lourd, lourd ...

THE RARE BREED (1966)

James Stewart est chargé de convoyer un taureau anglais reproducteur jusqu'au ranch d'Alexander Bowen (Brian Keith), lequel s'intéresse en fait plus à son ex-propriétaire (Maureen O'Hara) qu'à la bête en question. Western tirant cette fois sur la comédie, handicapé celui-ci par un sujet pas des plus folichons - en gros, on se fiche comme d'une guigne de ce qui peut arriver à ce gentil taureau sans corne- qui nous vaut de plus quelques séquences bien embarrassantes comme celle des adieux de la fille de Maureen O'Hara à Vendicator (c'est le nom de la bestiole), censé être un grand moment d'émotion. Pour le reste, les acteurs cabotinent en totale liberté - visiblement une constante chez Andrew V. McLaglen - l'humour est extrêmement laborieux et du côté de l'action ça aurait pu être pas mal - il y a même 2 ou 3 cascades assez spectaculaires - si McLaglen n'avait pas été pas obligé d'employer de grossières transparences sur toutes les scènes spectaculaires impliquant James Stewart (sans doute un peu trop vieux pour ces conneries). Un western comique plus poussif que truculent en résumé, qui mérite à peine le coup d'oeil. A noter que la musique est signée John Williams et qu'au moins 1 morceau annonce assez clairement sa future partition de Stars War.

ONE MORE TRAIN TO ROB (1971)

Encore un western comique, proposant cette fois une histoire de pilleurs de train du genre décontracte - George Peppard cigare au bec, le sourire en coin, soit en pleine préparation de son rôle d'Hannibal Smith pour la série Agence tout risque - cherchant à se venger, avec l'aide d'une bande de chinois d'opérette, d'un complice l'ayant doublé sur un précédent braquage (John Vernon, un habitué de ces coups tordus). L'ensemble ne prétend visiblement pas faire date dans l'Histoire du western. Et ce n'est sans doute pas plus mal comme ça, l'absence de prétention affichée par cette intrigue convenant mieux au style plan-plan, pour ne pas dire balourd, de McLaglen qu'un sujet de type grande épopée westernienne comme le précédemment commenté Shenandoah. Naviguant un peu à vue entre comédie et action plus rugueuse (avec quelques meurtres de sang-froid qui laissent planer sur le film comme une influence mal digérée de Peckinpah et du western italien), One more train to rob est donc une acceptable petite bande correctement écrite - on sent même que traitée avec davantage de soin et sur un mode plus sérieux l'intrigue aurait donner un très bon western - qui vous reste un peu moins sur l'estomac que, par exemple, The Rare breed.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99654
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Andrew V. McLaglen

Message par Jeremy Fox »

On continue à s'occuper de la nouvelle fournée Opening/Filmedia avec Bandolero d'Andrew McLaglen.
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Re: Andrew V. McLaglen

Message par Lord Henry »

Je me demande si tout cela ne va pas conduire à revaloriser les réalisations de Burt Kennedy, dont pourtant, dans mon souvenir je ne donnais pas cher.

Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99654
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Andrew V. McLaglen

Message par Jeremy Fox »

Lord Henry a écrit :Je me demande si tout cela ne va pas conduire à revaloriser les réalisations de Burt Kennedy, dont pourtant, dans mon souvenir je ne donnais pas cher.
Pareil :mrgreen:
Répondre