Les films de Guerre

[Thesix]

Mais puisqu'il dit n'en avoir vu que les premières minutes sur France 2 (en fait c'était sur France 3), peut-être que Supfiction n'a pas davantage vu le mélo flamboyant de Michael Bay qu'il tente de réhabiliter en douce

Oui j'avais bien compris que Supfiction parlait du Emmerich, mais toi tu parlais de Tora! Tora! Tora! et je pensais que tu voulais parler de La Bataille de Midway alors qu'en fait c'était juste pour caser ta seconde photo. C'est ça ?
Et moi non plus je n'ai pas vu le Michael Bay en entier

(peut-être parce qu'il passait sur France 2)

[tchi-tcha]

Une seule certitude, Supfiction a essayé de réhabiliter discrètement le Pearl Harbor de Michael Bay en cassant le Midway de Roland Emmerich dont il n'a vu que les premières minutes à la télé (et encore, distraitement), ce qui situe le niveau d'imposture du personnage.

Le film d'Emmerich et Tora ! Tora ! Tora ! ont en commun une volonté de rigueur historique, pour dans les deux cas un résultat qui peine à m'enthousiasmer. Le seul point commun entre Emmerich et Bay, il me semble, c'est qu'ils tentent tous les deux de faire un grand film de guerre "à l'ancienne" (en affichant son sérieux pour le premier et en passant les codes du mélo à la moulinette de son génie visionnaire pour le second). Ayant subi les trois heures du Michael Bay en entier et ne souhaitant à personne de vivre la même expérience, je vois difficilement comment on pourrait réhabiliter une bouse pareille.

Quand à ma seconde photo, effectivement le mec qui pointe du doigt un truc dans le ciel (alors que son cameraman regarde ailleurs) ressemble davantage à Jack Smight qu'à Richard Fleischer... Oops...


Sur cette photo, la ressemblance entre Richard Fleischer et Jack Smight est frappante, vous ne trouvez pas ?

(on est au milieu de la nuit, le forum est tranquille, je vais éditer ça ni vu ni connu... )

Aucune chance de réévaluer La Bataille de Midway de mon côté. Je n'en garde qu'un vague souvenir d'enfance, ce qui n'est pas bon signe.
(mais je peux me tromper, ce ne serait pas la première fois)




EDIT (histoire de noyer le poisson sur mon plantage de photo...)

En survolant ce topic, je suis heureux de constater que Le Temps de la Colère a quelques admirateurs par ici (et pas seulement pour son morceau de bravoure, j'espère).
Par contre, j'ai toujours eu du mal à considérer Objective Burma comme un "film de guerre". Pas tant parce que Walsh l'a refait en western avec Distant Drums (que j'apprécie, désolé Jeremy Fox), mais parce que pour moi il fait partie d'un triptyque magique, à savoir Les Chasses du Comte Zaroff, Aventures en Birmanie donc, et Predator. Trois formidables films d'aventures flirtant plus ou moins ouvertement avec le fantastique, trois récits de chasseurs devenant gibier, et trois p*tain de leçons de cinéma surtout.
Mais oui, c'est vrai, Aventures en Birmanie est aussi un peu un film de guerre, à chaque fois j'oublie...

[Supfiction]

Tu dis ça parce que tu n'as pas revu le pavé de Michael Bay...

J’ai fait mon travail consciencieusement, je l’ai vraiment revu monsieur. (Smiley green)

[Commissaire Juve]

Eh bien, moi, le Emmerich (à deux trois imperfections près), il m'a bien éclaté.
Belles CGI de "dogfights" et bombardements en piqué (à travers les obus traçants) de "ouf" !

A ajouter au topic "les films que vous êtes le seul à aimer".

PS : si ma mémoire ne me joue pas des tours, je crois l'avoir vu 3 fois.

[Jeremy Fox]

A ajouter au topic "les films que vous êtes le seul à aimer".

PS : si ma mémoire ne me joue pas des tours, je crois l'avoir vu 3 fois.

Ca se pourrait ; je n'ai tenu qu'une heure en me demandant toutes les minutes comment on pouvait faire un film aussi laid et aussi bête

Je Parle de Pearl Harbor de Michael Bay là

[Supfiction]

Commissaire, si tu l’as vu 3 fois, tu parles bien du film de 2019 ?

Si j'ai correctement suivi, non, Supfiction parlait bien du blockbuster d'Emmerich, dont la principale qualité reste d'être "moins pire" que ce qu'on aurait pu craindre de sa part (ce qui revient à le condamner par la tiédeur de l'éloge, pour reprendre la formule consacrée).

Non, je disais que le Midway de Emmerich permet de réhabiliter en comparaison le Pearl Harbor de Bay dont la lente montée en tension est tout de même appréciable pour un amateur de films à l’ancienne. L’attaque japonaise au lever du soleil sur la superbe musique de Zimmer est même étonnante en flirtant avec le lyrisme (les enfants qui jouent, le vent qui se lève, …) jusqu’à l’ouverture du feu. Midway 2019, c’est un jeu vidéo à côté, c’est insupportable pour ce que j’en ai vu tant c’est faux.
Certes l’histoire d’amour du film de Bay est ratée probablement à cause des acteurs et de leur direction. Heureusement que Kate Beckinsale est absolument sublime dans ses tenues 50’s, ça aide beaucoup pour y croire.

[Jeremy Fox]

Commissaire, si tu l’as vu 3 fois, tu parles bien du film de 2019 ?

Ah zut je croyais qu'il parlait de Pearl Harbor de Michael Bay ; dure à suivre cette conversation

[Supfiction]

Commissaire, si tu l’as vu 3 fois, tu parles bien du film de 2019 ?

Ah zut je croyais qu'il parlait de Pearl Harbor de Michael Bay ; dure à suivre cette conversation

J’ai l’impression aussi, pensant connaitre un peu les goûts du Commissaire, et d’autant plus que le Emmerich est très récent pour l’avoir vu trois fois (mais qui sait..).

[Commissaire Juve]

A ajouter au topic "les films que vous êtes le seul à aimer".

PS : si ma mémoire ne me joue pas des tours, je crois l'avoir vu 3 fois.

Moi, je parlais bien de Midway, hein ! (Emmerich*)

Dans le Bay, il n'y a qu'une séquence de valable : quand Affleck et Hartnett s'envolent
dans des P-40 et se font courser par des Japs.

* quitte à radoter : j'ai vu le Smight en 77, dans une salle d'Aix-en-Provence.
A l'époque, j'étais gamin, je fabriquais des maquettes d'avions en plastique,
et ça m'avait plu (en plus : le film était projeté en "sensurround"), mais... des années
plus tard... bouuufff !

Commissaire, si tu l’as vu 3 fois, tu parles bien du film de 2019 ?

Oui, absolument.

[Supfiction]

Ah. Le rythme de Midway est quand même sidérant. En 18 minutes, Emmerich a posé les bases historiques et les causes de la guerre, mis en scène l’attaque de Pearl Harbor et la première contre-attaque américaine. Pas vu la suite encore, mais je vais essayer..

[Commissaire Juve]

Perso, les séquences de bombardement en piqué, vavavoum !
Quand tu essaies de te mettre à la place des types qui foncent
au milieu des obus traçants, tu te demandes comment ils arrivent
à maintenir le cap sans vomir, sans avoir envie de...



(cela dit, la plupart se sont fait dézinguer).

Et puis, au retour, ça ne devait pas sentir la rose dans les habitacles.

[tchi-tcha]

(...) Pearl Harbor de Bay dont la lente montée en tension est tout de même appréciable pour un amateur de films à l’ancienne. L’attaque japonaise au lever du soleil sur la superbe musique de Zimmer est même étonnante en flirtant avec le lyrisme (les enfants qui jouent, le vent qui se lève, …) jusqu’à l’ouverture du feu.

(...) Kate Beckinsale est absolument sublime...

Entre un Commissaire Juve qui surkiffe le dernier Roland Emmerich (on dira qu'il retrouve son âme d'enfant en faisant vavavoum dans le cockpit) et un Supfiction qui encense le mélo néo-classique de trois heures de Michael Bay (on dira qu'il est aveuglé par Kate Beckinsale), c'est assurément un jour sombre dans l'histoire de Classik.

Ah. Le rythme de Midway est quand même sidérant. En 18 minutes, Emmerich a posé les bases historiques et les causes de la guerre, mis en scène l’attaque de Pearl Harbor et la première contre-attaque américaine. Pas vu la suite encore, mais je vais essayer..

Peut-être parce que le film s'appelle Midway et non pas Pearl Harbor ?
Peut-être parce que l'enjeu est d'y raconter comment l'Amérique a répondu à une attaque qui lui est tombée du ciel sans rien voir venir ?
Peut-être que tu aurais dû regarder Midway en entier au lieu de zapper sur le débat Le Maire/Zemmour au bout de dix minutes ?
Peut-être que tu... euh... attends un peu... tu es en train de me faire défendre un film de Roland Emmerich là ? Mon Dieu qu'est-ce qui m'arrive ?

(son meilleur depuis Godzilla ceci dit)



Pearl Harbor ça craint


Version karaoké :

Traduction des paroles (à la louche) pour Jeremy Fox :
"Tu me manques,
"J'ai besoin de toi comme Ben Affleck a besoin de cours de comédie,
"Il était vraiment mauvais dans ce film,
"Faut que Michael Bay arrête de faire des films,
"Pearl Harbor ça craint,
"Tu me manques et Pearl Harbor ça craint"



En photo : Kate Beckinsale, tellement mauvaise dans Pearl Harbor que je la confondais avec Liv Tyler

[Supfiction]

Peut-être parce que le film s'appelle Midway et non pas Pearl Harbor ?

Déjà je n’ai absolument pas encensé Pearl Harbor, remettons les clocks at leurs places. C’est mal joué, on en convient.
En plus, tu as remonté mon texte salaud, je remets la version uncut :

Certes l’histoire d’amour du film de Bay est ratée probablement à cause des acteurs et de leur direction. Heureusement que Kate Beckinsale est absolument sublime dans ses tenues 50’s, ça aide beaucoup pour y croire.

Je disais que j’aimais assez le rythme et la structure classique du film (qui lorgnait d’ailleurs vers Titanic). Mais tu as raison, ça s’appelle Midway et pas Pearl Harbor. Sauf que dans ce cas, bâcler l’attaque de Pearl Harbor n’était pas nécessaire, une introduction sous une autre forme suffisait.

Reste la laideur 90% numérique qu’on avait pas dans le film de Bay. Et là, je doute que ce soit défendable.

[Commissaire Juve]

Reste la laideur 90% numérique...

Laideur ? Je prends les CGI du film à 90 / 95 %. Il n'y a pas plus de laideur
dans Midway que dans Mémoires de nos pères (de mémoire : l'explosion
de l'Arizona est "très moyenne" et quelques plans subliminaux de rase-mottes (sur Pearl Harbor)
sont critiquables (on a le même manque de savoir-faire avec les rase-mottes des Blackhawks
dans White House Down...).

Laideur ? Que dire des stock shots moisis du film de 1976 ?

A partir du moment où l'on accepte le principe des CGI, il n'y a pas de problème à mon avis
(on n'est quand même pas devant les maquettes en plastique toutes pourries de Star Crash).

Dans le Michael Bay, les explosions de bombonnes de propane sur le pont de navires
d'aujourd'hui, c'est bien plus ringard (en revanche, il y a quelques plans de survol
entre les navires en feu -- type Star Wars -- qui sont très chouettes ; mais trop courts).

Entre un Commissaire Juve qui surkiffe le dernier Roland Emmerich (on dira qu'il retrouve
son âme d'enfant en faisant vavavoum dans le cockpit)

C'est tout à fait ça. Et c'est pour cette même raison que j'ai beaucoup aimé les scènes
de combat dans Rogue One).

Et puisque j'évoque Mémoires de nos pères : il y a un "plan cockpit" dans un Corsair
(passant entre les navires de transport de troupes) que je trouve extra. C'est très court, mais "on s'y croit".

[tchi-tcha]

En plus, tu as remonté mon texte salaud

Alors ça non, ce n'est absolument pas le genre de la maison.

(...) Reste la laideur (...) qu’on avait (...) dans le film de Bay. Et là, je doute que ce soit défendable.

Les deux se défendent :

Du full CGI cohérent :

Midway, un petit côté Capitaine Sky et le Monde de Demain en moche

Les bombonnes de gaz dont parle le Commissaire :

Pearl Harbor, Michael Bay qui en met plein la vue, persuadé de rivaliser les doigts dans le nez avec Titanic et Saving Private Ryan

Ce qui rend le film de Bay encore plus insupportable, c'est que le gaillard sortait de The Rock et Armageddon et voulait prouver qu'il n'était pas seulement le spécialiste de l'action survitaminée/surdécoupée. Alors pour faire "grand cinéaste", rien de tel que de s'attaquer au mélo, genre noble, hollywoodien et classique par excellence. Je préfère le Michael Bay décomplexé d'un Bad Boys 2 à ce truc prétentieux, d'une bêtise et d'une laideur sans fond où il se prend pour David Lean.

Le néo-classicisme d'un Titanic (mon Cameron préféré avec Abyss et Aliens), ça passait beaucoup mieux parce que James Cameron lui au moins sait à la fois composer un plan et construire une scène lisible. Et comme dans son cinéma l'état amoureux est un état de guerre, ce mélo aquatique collait parfaitement aux thématiques et à la sensibilité du réalisateur. Bay, lui, il aura fallu attendre Pain and Gain pour le voir réfléchir deux secondes au sens qu'il mettait dans ses images.

(bref, pour revenir au point de départ, c'est un peu fort de café de taper sur Midway d'Emmerich pour réévaluer cette purge)