Les films de Guerre

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Les films de Guerre

Message par Alexandre Angel »

tchi-tcha a écrit : 11 déc. 21, 06:28 Entre un Commissaire Juve qui surkiffe le dernier Roland Emmerich (on dira qu'il retrouve son âme d'enfant en faisant vavavoum dans le cockpit) et un Supfiction qui encense le mélo néo-classique de trois heures de Michael Bay (on dira qu'il est aveuglé par Kate Beckinsale), c'est assurément un jour sombre dans l'histoire de Classik.
Il y a autrement plus inquiétant sur ce forum
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Joshua Baskin a écrit : 1 déc. 21, 12:36 Amicacalement vôtre , Saison unique : en cours
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Joshua Baskin
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Re: Les films de Guerre

Message par Joshua Baskin »

Alexandre Angel a écrit : 11 déc. 21, 09:09
Il y a autrement plus inquiétant sur ce forum
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Joshua Baskin a écrit : 1 déc. 21, 12:36 Amicacalement vôtre , Saison unique : en cours
Je m'inquiétais de ne pas avoir de tes nouvelles à ce sujet. Tu m'enlèves un sacré poids avec ce message.
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tchi-tcha
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Re: Les films de Guerre

Message par tchi-tcha »

Alexandre Angel a écrit : 11 déc. 21, 09:09 Il y a autrement plus inquiétant sur ce forum
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Joshua Baskin a écrit : 1 déc. 21, 12:36 Amicacalement vôtre , Saison unique : en cours
3,5/10
Attention, ce running gag a un petit côté private joke, donc excluant. On est en 2021, merci de pratiquer un humour plus inclusif :!:


En plus, tu es de mauvaise foi, c'est une citation tronquée :
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La version intégrale :
Joshua Baskin a écrit : 8 déc. 21, 15:48 Je n'ai peut-être pas vu tout Amicalement vôtre, mais j'ai vu les tuche 1, les tuche 2 et les tuche 3. 8) 8)
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Alexandre Angel
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Re: Les films de Guerre

Message par Alexandre Angel »

tchi-tcha a écrit : 11 déc. 21, 09:40 3,5/10
Attention, ce running gag a un petit côté private joke, donc excluant.
Ah non, ce scandale persiste depuis bientôt deux ans, sous les yeux impuissants de toute la communauté classikienne.
Mais revenons aux films de guerre
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Re: Les films de Guerre

Message par Supfiction »

Commissaire Juve a écrit : 11 déc. 21, 08:25
A partir du moment où l'on accepte le principe des CGI, il n'y a pas de problème à mon avis
(on n'est quand même pas devant les maquettes en plastique toutes pourries de Star Crash).
C’est peut-être ça mon principal problème, tant avec Midway qu’avec 80% des films d’action contemporains, je fais un rejet immédiat devant leur aspect tout numérique. Peut-être que je suis passé à côté de films aux grandes qualités parce que mes yeux font de l’intolérance numérique.

tchi-tcha a écrit : 11 déc. 21, 08:57
Du full CGI cohérent :

Midway, un petit côté Capitaine Sky et le Monde de Demain en moche
Je n’ai pas fait la guerre de 40, et j’ai sans doute trop vu Les têtes brûlées, mais désolé c’est too much pour moi, trop d’avions, trop d’explosions etc. Dans les Star Wars modernes, c’est déjà trop alors que sur le fond ils peuvent bien faire ce qu’ils veulent.
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Alexandre Angel
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Re: Les films de Guerre

Message par Alexandre Angel »

Supfiction a écrit : 11 déc. 21, 10:27
Commissaire Juve a écrit : 11 déc. 21, 08:25
A partir du moment où l'on accepte le principe des CGI, il n'y a pas de problème à mon avis
(on n'est quand même pas devant les maquettes en plastique toutes pourries de Star Crash).
C’est peut-être ça mon principal problème, tant avec Midway qu’avec 80% des films d’action contemporains, je fais un rejet immédiat devant leur aspect tout numérique. Peut-être que je suis passé à côté de films aux grandes qualités parce que mes yeux font de l’intolérance numérique.
Un ami ne tarit pas d'éloges sur Midway.
Je ne parviens pas à le suivre et pourtant j'aurais aimé : je n'ai jamais été allergique à Roland Emmerich, ce film est soigné, pas trop laid. Mais je ne parviens pas à m'impliquer devant une telle débauche de CGI dans laquelle se noient les personnages.
Je préfèrerai toujours les scènes de combat d'Un pont trop loin ou l'attaque de Sainte-Mère L'Eglise dans The Longest Day
Et malgré son côté plan plan sans une once de personnalité, je préfère La Bataille de Midway, mieux structuré scénaristiquement.
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Re: Les films de Guerre

Message par shubby »

Les larmes du soleil (A. Fuqua, 2003).

Image

Un commando de marine des US Navy SEAL mené par le lieutenant Waters est envoyé en mission de sauvetage au Nigeria en proie à un coup d'état afin de récupérer le Dr Lena Fiore Kendricks, médecin et citoyenne italo-américaine œuvrant dans un village pour l'aide humanitaire.

Pas naphta, mais le sujet est là.

Ca reste folkorique l'Afrique noire au ciné, encore très fantasmée. Souvent on part côté Kenya (Out of Africa, The Constant Gardener, Hatari!) parfois côté Sierra Leone et Liberia (Blood Diamonds, Lord of War), très souvent en Afrique du sud (liste trop longue), un peu au Congo (toujours avec des gorilles, qu'ils soient dans la brume, dans le titre, Congo, ou avec le simiesque Rod Taylor dans l'excellent Dernier train du Katanga). D'autres fois, on est juste "qq part en Afrique" (Wolf Warrior 2, Profession: reporter), voire dans un pays inventé (le Wakanda de Black Panther, niché entre le Niger et le Nigeria).
L'Afrique se résume souvent à du pauv' noi' bien dans la misè' aidé ou exploité par telle ou telle puissance et des héros impuissants à l'écran. Ca mériterait un RRR "local", quoi.

Les clichés : misère, sida, diamants, guerre civile, enfants soldats, massacre ethnique. Si Les larmes du soleil coche presque toutes les cases, barre chocolatée donnée à l'indigène à l'appui, il n'en reste pas moins sympatoche, allez. Bruce, l'excellent score pompier de Zimmer, la photo de Mauro Fiore (Avatar) qui sublime la jungle (hawaïenne) au panel vert foncé et le plaisir coupable du film de commando qui va bien.

On est au Nigeria donc, un pays qui a enchaîné les coups d'état. Celui-ci n'est pas ciblé - le scénario originel cause Colombie - mais on s'en fout en 2003. Peut-être moins maintenant.
Le réalisateur Antoine Fuqua est noir. Dans l'extended cut, moins simplet que le theatrical, il évoque le lien entre noirs américains et africains, développe un peu la politique locale (un vilain chasse l'autre, c'est suggéré au début, puis manichéanisé ensuite) et l'économie (le pétrole) en jeu. Juste un peu, pas plus, mais ça suffit à enrichir l'histoire, les enjeux, les nuances. On sent que sans un lourd cahier des charges, Fuqua aurait voulu faire son Kassovitz sur ce sujet trop sensible. Toutes les puissances du monde défendent leurs intérêts en Afrique.

Reste une Monica Belluci certes magnifique, mais extrêmement cliché, de l'emphase inutile par-ci par-là (des militaires qui découvrent les horreurs de la guerre, "larme" à l'oeil) et une action finale bienvenue, mais par trop bordélique et un peu con-con. Le Ben Stiller de Tonnerres sous les tropique pourrait presque y pointer le bout de son nez sans que ça choque.

Tournage compliqué je vois sur wikipedia : le réal' et Bruce willis ne se sont pas entendus, ce dernier a subi un incident pyrotechnique peut-être à l'origine de sa maladie (super) et un cascadeur parachutiste s'est tué (formidable). N'empêche : le film a des arguments.
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El Dadal
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Re: Les films de Guerre

Message par El Dadal »

Je recolle mon avis ici, le topic Vinegar Syndrome étant quelque peu pour palais initiés :mrgreen:

DOG TAGS (Romano Scavolini - 1987)
Image

Réalisateur du giallesque Exorcisme tragique (sorti en France chez le Chat qui fume) et du classique de vidéoclubs Cauchemars à Daytona Beach, l'Italien Romano Scavolini a étrangement eu une première vie très engagée, principalement comme journaliste, photographe et reporter de guerre. Il sera un des quelques italiens à couvrir sur place le conflit vietnamien, blessé à plusieurs reprises (et même déclaré mort par les autorités).

Petit préambule pour expliquer que ce Dog Tags, produit en 1985 et généralement distribué en 1987 directement en vidéo, ne vient pas de nulle part. A fortiori quand on parle de nos cousins italiens, qui ne sont pas les derniers pour flairer les bons filons et en produire des caisses... Sauf que donc, le film découle des expériences et témoignages directs de son réalisateur, et que le résultat n'est pas si opportuniste que ça. Entré en production avant Platoon (auquel il prêtera des conseillers pyrotechniques et cèdera une partie de son stock de pellicule positive afin de pouvoir tirer des rushes dans les labos philippins qui en étaient dépourvus), il finira par sortir bien plus tard, au milieu de cette nouvelle vague guerrière portée par le classique instantané de Stone. Si Dog Tags n'est pas reconnu pour un casting exceptionnel ou une BO à base de rock psychédélique comme il était alors de coutume, il ne cède pas un iota sur la qualité de sa mise-en-scène, élégante et racée, à base de cinémascope, d'éclairages sophistiqués rappelant les meilleurs heures du cinéma italien, et de mouvements de caméra savamment conçus pour nous tirer, lentement mais sûrement, au sein de ce cauchemar tropical.
Tourné intégralement en anglais avec un casting et des fonds internationaux, le film est une variation vietnamienne du Trésor de la Sierra Madre, comme on a pu en voir avec la Seconde guerre mondiale dans De l'or pour les braves ou le conflit irakien dans Les Rois du désert. À ma connaissance, il s'agit là du seul film utilisant cette structure au sein de ce conflit, tout en jouant sur le sous-genre du film de prisonniers de guerre à la Rambo II. La narration chapitrée (prologue, suivi de trois actes en flashback, puis un épilogue) continue d'asseoir l'étrangeté du projet. Si les caractérisations ne vont pas beaucoup plus loin que les caricatures à gros traits, le sens du détail significatif ainsi qu'un point de vue moral rare pour l'époque et le genre sur les tenants et aboutissants économiques du conflit finissent par élever le film bien au-délà des bisseries auxquelles on aurait pu le rattacher (à titre personnel, je croyais lancer un énième nanar guerrier à la Bruno Mattei/Claudio Fragasso). À noter une très longue et tendue scène centrale d'amputation que seuls les ritals pouvaient se permettre.
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Re: Les films de Guerre

Message par Rick Blaine »

Ca fait envie ça.
Chez Vinegar Syndrome du coup ?

Edit : ok je viens de voir. :) C'est verrouillé Region A chez eux ?
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El Dadal
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Re: Les films de Guerre

Message par El Dadal »

Yep, bluray multizone et sous-titres anglais.
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Rick Blaine
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Re: Les films de Guerre

Message par Rick Blaine »

Merci !
Et bah c'est parti :)
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Re: Les films de Guerre

Message par Telmo »

El Dadal a écrit : 5 févr. 24, 13:22 Yep, bluray multizone et sous-titres anglais.
Donc non, cf. le message d'origine. ;)
Rick Blaine a écrit : 5 févr. 24, 13:16 ie ça.
Chez Vinegar Syndrome du coup ?

Edit : ok je viens de voir. C'est verrouillé Region A chez eux ?
Tentant, en effet. Pour une prochaine promo. :?:
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Re: Les films de Guerre

Message par innaperfekt_ »

Ouais, clairement noté pour visionnage rapide. Merci du partage !
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Re: Les films de Guerre

Message par Flol »

Ça a l'air mortel. Et ça fait encore partie de ces éditions que je ne vois jamais émerger directement sur le site de VS, je ne comprends pas. :|
Anyway, merci Dadal pour le futur prêt ! :D
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innaperfekt_
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Re: Les films de Guerre

Message par innaperfekt_ »

El Dadal a écrit : 5 févr. 24, 13:10 Je recolle mon avis ici, le topic Vinegar Syndrome étant quelque peu pour palais initiés :mrgreen:

DOG TAGS (Romano Scavolini - 1987)
Image
...
Visionné et ça a tenu toutes ces promesses, merci. Sous des aspects nanar et série B de grosses brutes, y a effectivement beaucoup plus que cela ici. La mise en scène et la photographie sont vraiment remarquables. Malgré un scénario des plus simple, le film offre une tension, des enjeux dramatiques forts, des interprétations intenses, peut-être trop diffusées au coeur de l'histoire d'ailleurs, rendant la fin un poil trop abrupte et plate. Et cette scène d'amputation, oui... D'autres sortent aussi du lot. La scène avec le soldat noir qui décompense et fuit dans la jungle, par exemple. Je suis extrêmement friand des films sur le Vietnam, donc c'est un plaisir formidable de découvrir des pépites comme ça.
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