Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13153
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Je serai curieux d’avoir des retour sur la qualité même si je ne me fais pas trop d’illusions tant qu’il n’y aura pas une vraie restauration 4k. C’est mon rêve.
-
- Régisseur
- Messages : 3128
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13153
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
- karadoc
- Independence Day
- Messages : 5250
- Inscription : 22 juin 06, 19:55
- Localisation : Somewhere in Time
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Le 13 mars au cinéma en version restaurée !!! sur le Facebook de Splendor Films
http://www.splendor-films.com/items/item/763
http://www.splendor-films.com/items/item/763
- gnome
- Iiiiiiil est des nôôôôtres
- Messages : 20873
- Inscription : 26 déc. 04, 18:31
- Localisation : sleeping in the midday sun...
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Verra-t-on enfin un BR restauré arriver dans la foulée ?
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99654
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Splendor Films ressort en salle cette semaine en version restaurée Dersou Ouzala d'Akira Kurosawa (1975), premier film hors du Japon du réalisateur.
- Bens1912
- Machino
- Messages : 1293
- Inscription : 9 juil. 19, 15:03
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
On espère le blu-ray ensuite !
- Addis-Abeba
- Mouais
- Messages : 16018
- Inscription : 12 nov. 04, 23:38
- Localisation : Chocolatine
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13153
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
- nunu
- Machino
- Messages : 1173
- Inscription : 20 avr. 23, 16:02
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Je viens d'ailleurs de voir que Iouri Solomine qui joue Arseniev dans le film est mort en janvier
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
- bocina
- Directeur photo
- Messages : 5226
- Inscription : 11 mars 05, 16:06
- Contact :
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Y'a aucune raison qu'ils n'exploitent pas le film en blu ray par la suite, si ?
Potemkine va être jaloux.
Potemkine va être jaloux.
L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : « Je pense, donc tu suis. » Pierre Desproges
Ma Collection - Mon Planning Achats
Ma Collection - Mon Planning Achats
- gnome
- Iiiiiiil est des nôôôôtres
- Messages : 20873
- Inscription : 26 déc. 04, 18:31
- Localisation : sleeping in the midday sun...
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Croisons les doigts.
-
- Régisseur
- Messages : 3128
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Apres des décentes d’attente, j’ai enfin decouvert Dersou Ouzala hier en salle et en famille.
Film atypique à plus d’un titre dans l’oeuvre de Kurosawa, le seul tourné hors du japon et en langue étrangère.
J’ai eu du mal à rentrer dans le film et suis sorti un peu déçu.
Probablement parce que Kurosawa y est moins formaliste que dans les années 50.
En fait, à par les scenes « statistiques « de groupe, j’ai pas reconnu son style.
C’est couillon bien sur mais Dersou Ouzala n’est pas le film que j’attendais et du coup je eu du mal à l’apprécié.
La 1ere partie est globalement magnifique.
Photo et paysages superbes. L’arrivée de Dersou est un regal!
Ambiances incroyables (on pense souvent à Aguirre: foret, rivière, …). L’amitié de ces deux hommes qui n’ont rien de commun est tres émouvante car elle demeure en partie inexpliquée. Si l’on comprend bien la fascination de l’homme civilisé pour l’homme en symbiose avec la nature, on ne sait guère pourquoi ce dernier s’attache au militaire. Peut etre un respect atavique pour l’autorité ?
L’episode du lac est le sommet du film. L’homme civilisé n’a ni la connaissance ni la force physique pour survivre dans la nature hostile.
L’antagonisme en la ligne droite et la ligne libre, proposée dans la chronique Dvdclassik du film (ici https://www.dvdclassik.com/critique/der ... a-kurosawa) est un grille de lecture particulièrement pertinente. Et criante dans ce passage où l’officier vas tout droit (le symbole de la boussole) contre l’avis de Dersou, et où in fine, c’est le mouvement circulaire de la collecte des herbes qui les sauvera.
La seconde partie du film est moins élégiaque, plus démonstrative, désenchantée.
A l’image de ce passage qui demarre par des coups de feu. On assiste pour la première fois à la confrontation avec la violence humaine. Et c’est aussi le seul moment où ces hommes d’armes deviennent militaires : le capitaine se sent obligé de mettre en rang alors qu’ils sont débraillés et torse poil.
C’est le passage le plus curieux du film. Indispensable bien sur pour « casser l’ambiance » et cette vision idéalisée du paradis perdu.
On peut bien sur penser que Kurosawa n’est pas sans contrainte dans ce film russe. Pas question d’un plan à la Dodes Kaden. Les militaires sont des grands enfants, de braves gars immatures…
Ainsi le plan bref des corps moribons sorties de la rivière est probablement le max que le maitre peut se permettre. Nul doute que plus de liberté lui aurait permis de montrer la situation des femmes enlevées qui ne sont ici qu’évoquées.
Le film n’est pas exempt d’humour. A la Kurosawa. Le passage que je préfère est celui de la femme qui cherchent à offrir ses poissons grillés. Ou la tentative désespérée d’un des soldats de faire rire Dersou.
Une profonde bonté et humanité parcours ce film. Et la fin n’en est que plus tragique.
Dersou ne meurt pas de la perte des capacités de survie, de la main de la nature, mais de la malfaisance de l’homme. Et de la naïveté du capitaine qui croyant lui offrir un outil de survie a entraîné la perte de son ami.
Intervenant dans l’ordre immuable des choses, il provoque une fin « inhumaine « plutot qu’un mort naturelle.
Dans ce film souvent admirable c’est les scènes urbaines que je trouve faibles car trop démonstratives.
Sinon Kurosawa peintre transparaît souvent, pour notre grand bonheur. Les vision de la nuit du nouvel an (des Walpurgis ?), le tigre éternel, les herbes géantes, le plan lune&soleil,….
Le film apparaît in fine comme un chaînon manquant entre la promenade du bucheron dans Rashomon et la foret magique de Reves. Ou la campagne idyllique de Rapsodie en Aout. Ou la maison refuge où le professeur Ushida et sa femme regarde la neige.
Finalement la nature et les éléments, Kurosawa y viendra sur le tard par rapport à ses confrères (Misumi par exemple).
Je conseille plus que chaudement le documentaire Akeji, le souffle de la montagne, comme une suite naturelle du film.
https://www.on-tenk.com/fr/documentaire ... a-montagne
Edit : concernant la copie, il y a des variations de définitions assez sidérantes d’un plan à l’autre. Peut etre du aux conditions de tournage. La copie est correcte bien qu’un peu lisse. Si tout le film d’origine est du niveau des plans les plus fins, le voir doit etre un choc par rapport à la perception qu’on a aujourd’hui avec cette copie. Seuls ceux qui ont découvert le film en salle à lasortie (et qui pnt bonne memoire….) ou ceux qui ont a defaut ont vu une copie 70mm. Lors de la dernière projection à la tech, peuvent se prononcer sur le sujet.
Quoiqu’il en soit, il est improbable que l’on verra une nouvelle restauration un jour donc comme pour plein d’autres film, il faut se résoudre à se contenter de ce que l’on a.
Film atypique à plus d’un titre dans l’oeuvre de Kurosawa, le seul tourné hors du japon et en langue étrangère.
J’ai eu du mal à rentrer dans le film et suis sorti un peu déçu.
Probablement parce que Kurosawa y est moins formaliste que dans les années 50.
En fait, à par les scenes « statistiques « de groupe, j’ai pas reconnu son style.
C’est couillon bien sur mais Dersou Ouzala n’est pas le film que j’attendais et du coup je eu du mal à l’apprécié.
La 1ere partie est globalement magnifique.
Photo et paysages superbes. L’arrivée de Dersou est un regal!
Ambiances incroyables (on pense souvent à Aguirre: foret, rivière, …). L’amitié de ces deux hommes qui n’ont rien de commun est tres émouvante car elle demeure en partie inexpliquée. Si l’on comprend bien la fascination de l’homme civilisé pour l’homme en symbiose avec la nature, on ne sait guère pourquoi ce dernier s’attache au militaire. Peut etre un respect atavique pour l’autorité ?
L’episode du lac est le sommet du film. L’homme civilisé n’a ni la connaissance ni la force physique pour survivre dans la nature hostile.
L’antagonisme en la ligne droite et la ligne libre, proposée dans la chronique Dvdclassik du film (ici https://www.dvdclassik.com/critique/der ... a-kurosawa) est un grille de lecture particulièrement pertinente. Et criante dans ce passage où l’officier vas tout droit (le symbole de la boussole) contre l’avis de Dersou, et où in fine, c’est le mouvement circulaire de la collecte des herbes qui les sauvera.
La seconde partie du film est moins élégiaque, plus démonstrative, désenchantée.
A l’image de ce passage qui demarre par des coups de feu. On assiste pour la première fois à la confrontation avec la violence humaine. Et c’est aussi le seul moment où ces hommes d’armes deviennent militaires : le capitaine se sent obligé de mettre en rang alors qu’ils sont débraillés et torse poil.
C’est le passage le plus curieux du film. Indispensable bien sur pour « casser l’ambiance » et cette vision idéalisée du paradis perdu.
On peut bien sur penser que Kurosawa n’est pas sans contrainte dans ce film russe. Pas question d’un plan à la Dodes Kaden. Les militaires sont des grands enfants, de braves gars immatures…
Ainsi le plan bref des corps moribons sorties de la rivière est probablement le max que le maitre peut se permettre. Nul doute que plus de liberté lui aurait permis de montrer la situation des femmes enlevées qui ne sont ici qu’évoquées.
Le film n’est pas exempt d’humour. A la Kurosawa. Le passage que je préfère est celui de la femme qui cherchent à offrir ses poissons grillés. Ou la tentative désespérée d’un des soldats de faire rire Dersou.
Une profonde bonté et humanité parcours ce film. Et la fin n’en est que plus tragique.
Dersou ne meurt pas de la perte des capacités de survie, de la main de la nature, mais de la malfaisance de l’homme. Et de la naïveté du capitaine qui croyant lui offrir un outil de survie a entraîné la perte de son ami.
Intervenant dans l’ordre immuable des choses, il provoque une fin « inhumaine « plutot qu’un mort naturelle.
Dans ce film souvent admirable c’est les scènes urbaines que je trouve faibles car trop démonstratives.
Sinon Kurosawa peintre transparaît souvent, pour notre grand bonheur. Les vision de la nuit du nouvel an (des Walpurgis ?), le tigre éternel, les herbes géantes, le plan lune&soleil,….
Le film apparaît in fine comme un chaînon manquant entre la promenade du bucheron dans Rashomon et la foret magique de Reves. Ou la campagne idyllique de Rapsodie en Aout. Ou la maison refuge où le professeur Ushida et sa femme regarde la neige.
Finalement la nature et les éléments, Kurosawa y viendra sur le tard par rapport à ses confrères (Misumi par exemple).
Je conseille plus que chaudement le documentaire Akeji, le souffle de la montagne, comme une suite naturelle du film.
https://www.on-tenk.com/fr/documentaire ... a-montagne
Edit : concernant la copie, il y a des variations de définitions assez sidérantes d’un plan à l’autre. Peut etre du aux conditions de tournage. La copie est correcte bien qu’un peu lisse. Si tout le film d’origine est du niveau des plans les plus fins, le voir doit etre un choc par rapport à la perception qu’on a aujourd’hui avec cette copie. Seuls ceux qui ont découvert le film en salle à lasortie (et qui pnt bonne memoire….) ou ceux qui ont a defaut ont vu une copie 70mm. Lors de la dernière projection à la tech, peuvent se prononcer sur le sujet.
Quoiqu’il en soit, il est improbable que l’on verra une nouvelle restauration un jour donc comme pour plein d’autres film, il faut se résoudre à se contenter de ce que l’on a.
-
- Doublure lumière
- Messages : 659
- Inscription : 18 juil. 17, 22:08
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
Le début du film, j'ai carrément cru que c'était de la peinture, les plans sur la taïga.
Sinon, je suis allé le voir ce matin et j'ai adoré. Toutes les parties d'exploration, je ne sais pas pourquoi, mais j'étais excité de les suivre. L'amitié entre les deux hommes est tellement passionnante à suivre. Même que lorsqu'ils se séparent sur le chemin de fer, je me suis dis "C'est tout ? Mais qu'est-ce qu'ils vont raconter de plus ?". Et puis, ensuite, ouf, ça a continué et bien. Bon, dommage qu'après l'histoire du tigre Cela a dû vraiment lui faire du bien de tourner ce film, après Dodes'Kaden. Au niveau de l'ambiance, vous croyez qu'il est possible de penser à Kalatozov ou Paradjanov, même si ceux-ci ont subi le couperet de la censure ?
Sur le contrôle des autorités soviétiques, je suis surpris qu'ils aient laissés passer la scène finale, où le policier demande à Arséniev de signer vite fait, conclue hâtivement l'affaire et fait enterrer Dersou à la sauvette comme dans un charnier du NKVD. J'ai pensé à un contraste troublant entre la franche camaraderie des soldats et l'attitude sinistre du policier.
Un très bon moment, donc. Je ne désespère pas qu'ils refassent une autre restauration, malgré le contexte actuel...
L.R
Sinon, je suis allé le voir ce matin et j'ai adoré. Toutes les parties d'exploration, je ne sais pas pourquoi, mais j'étais excité de les suivre. L'amitié entre les deux hommes est tellement passionnante à suivre. Même que lorsqu'ils se séparent sur le chemin de fer, je me suis dis "C'est tout ? Mais qu'est-ce qu'ils vont raconter de plus ?". Et puis, ensuite, ouf, ça a continué et bien. Bon, dommage qu'après l'histoire du tigre Cela a dû vraiment lui faire du bien de tourner ce film, après Dodes'Kaden. Au niveau de l'ambiance, vous croyez qu'il est possible de penser à Kalatozov ou Paradjanov, même si ceux-ci ont subi le couperet de la censure ?
Sur le contrôle des autorités soviétiques, je suis surpris qu'ils aient laissés passer la scène finale, où le policier demande à Arséniev de signer vite fait, conclue hâtivement l'affaire et fait enterrer Dersou à la sauvette comme dans un charnier du NKVD. J'ai pensé à un contraste troublant entre la franche camaraderie des soldats et l'attitude sinistre du policier.
Un très bon moment, donc. Je ne désespère pas qu'ils refassent une autre restauration, malgré le contexte actuel...
L.R
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30357
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Dersou Ouzala (Akira Kurosawa - 1975)
ce n'est pas deja une copie restaurée qui est sorti en salles ?
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)