Une Balle dans la tête (John Woo - 1990)
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Une Balle dans la tête (John Woo - 1990)
Je viens de découvrir Une Balle dans la tête de John Woo, et je suis encore sous le choc. Pour une fois l'accorche de la jaquette n'est pas mensongère : il s'agit peut être bien du chef d'oeuvre de son auteur.
J'avais déjà adoré The Killer, mais Une balle dans la tête représente un véritable sommet de lyrisme, de melancolie et en même temps une barbarie d'une puissance phénoménale avec des gun fights qui trouvent tout leur sens (bien que par moment, ils s'etirent un peu, le seul grief que je formulerais). Certains reprocheront sans doutes au film son emphase et trouveront les personnages invraisemblables. Peut être, mais ce que nous raconte John Woo est plus proche d'un conte, et toute personne capable de mettre de côté son cynisme se trouvera forcément touché par ces élans chevaleresques.
Un très,très grand film.
J'avais déjà adoré The Killer, mais Une balle dans la tête représente un véritable sommet de lyrisme, de melancolie et en même temps une barbarie d'une puissance phénoménale avec des gun fights qui trouvent tout leur sens (bien que par moment, ils s'etirent un peu, le seul grief que je formulerais). Certains reprocheront sans doutes au film son emphase et trouveront les personnages invraisemblables. Peut être, mais ce que nous raconte John Woo est plus proche d'un conte, et toute personne capable de mettre de côté son cynisme se trouvera forcément touché par ces élans chevaleresques.
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“See what you have to ask yourself is what kind of person are you? Are you the kind that sees signs, sees miracles?"
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Pas revu depuis une éternité mais gros choc lors de la première et seule à ce jour vision sur une VHS recadrée et en VF pourtant. Lyrique, brutal, sorte d'opéra exacerbé, avec l'image des trois potes tendant leurs flingues l'un vers l'autre comme une des plus fameuses illustrations de la violence chorégraphiée du ciné de Woo.
Mais, bien qu'il s'agisse d'un film très maîtrisé et traitant de toutes les obsessions thématiques de son auteur, je lui préfère pour quelques kilomètres de pellicule, le flamboyant "A toute épreuve".
Mais, bien qu'il s'agisse d'un film très maîtrisé et traitant de toutes les obsessions thématiques de son auteur, je lui préfère pour quelques kilomètres de pellicule, le flamboyant "A toute épreuve".
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A toute épreuve, j'ai très hate le découvrir apres avoir vu The Killer et Une Balle ( niveau film us, je ne connais que Volte Face que j'aime beaucoup et Windtalkers, moyen mais en connaissant Woo, je le trouve plus interessant à froid) avec les 2 épisodes du syndicat du crime.
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Si tu as adhéré à 100 % à the killer tu devrais adorer bullet même si c'est moins maîtrisé.Philip Marlowe a écrit :The Killer ayant été un de mes plus gros chocs cinématographiques(je lui appliquerais les mots que tu as utilisé pour Une balle ds la tête, sauf que je n'ai aucun grief, le film étant selon moi exactement comme il devrait être) j'attends avec impatience de découvrir celui-là
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Fonce, dans ce cas, tu n'as aucune chance d'être déçu. Et comme apparement tu es un afficionados de WKW, tu retrouveras son acteur fétiche Tony Leung, qui soit dis en passant est remarquable dans le Woo.Philip Marlowe a écrit :The Killer ayant été un de mes plus gros chocs cinématographiques(je lui appliquerais les mots que tu as utilisé pour Une balle ds la tête, sauf que je n'ai aucun grief, le film étant selon moi exactement comme il devrait être) j'attends avec impatience de découvrir celui-là
Plus j'en parle, plus je l'aime ce film
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Je n'en doute pas, j'attends juste d'avoir le fric (et de me décider entre celui là, le coffret maggie cheung, entre le ciel et l'enfer, female convict scorpion... )Ryo_Saeba a écrit :Si tu as adhéré à 100 % à the killer tu devrais adorer bullet même si c'est moins maîtrisé.Philip Marlowe a écrit :The Killer ayant été un de mes plus gros chocs cinématographiques(je lui appliquerais les mots que tu as utilisé pour Une balle ds la tête, sauf que je n'ai aucun grief, le film étant selon moi exactement comme il devrait être) j'attends avec impatience de découvrir celui-là
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La découverte de ce film dans des conditions assez particulières (grand écran en plein air, un peu défoncé) en ont fait une expérience de cinéma inouïe...
Loin de moi l'idée de vouloir réduire ce film à un patchwork, j'y ai vu des emprunts possibles évidemment à The Deer Hunter (pour la trame générale, les déchirures de la guerre sur les corps et les âmes), Scarface et The Godfather (pour l'ascencion du truand par les armes et la corruption). Au-delà de ces références, le film lui-même travaille différents genres cinématographiques, comme autant d'étapes dans l'évolution des trois personnages. On commence avec du kung-fu, puis on passe au gunfights et aux film de gangsters, qui va nous mener au film de guerre, jusqu'à cet incroyable climax ultra-sophistiqué qui semble tout mélanger (les voitures devenant des sortes de chars d'assaut). Woo parvient à mêler tout ces élements avec un réel brio, tout s'emboîte selon une logique imparable. Belle inspiration. C'est une oeuvre totalement baroque, comme toujours chez Woo, plein de symboles qui font parfois tourner le film à l'abstraction, où le moindre nouvel élément est porté à son paroxysme, se permettant tellement d'audaces, tellement de richesses qu'il peut facilement devenir risible (comme The Killer à sa manière). Il y a une sorte de romantisme naïf dans la vision humaniste de Woo, ici bien souligné par la musique omniprésente et d'un style assez... étonnant (mention spéciale au thème principal qui revient toutes les 20 secondes, ainsi qu'aux Feuilles mortes de Prévert/Kosma qui accompagnent les apparitions de Luke).
Si on reprend la progression du film, on a trois amis qui ne cessent de tomber de Charybde en Scylla, qui n'ont vraiment pas de bol. A chaque nouvelle catastrophe, un choix leur est donné, qui les porte systématiquement vers le pire (cet enchaînement de galères est un des plus spectaculaires que j'ai pu voir au cinéma). La séquence de torture des prisonniers dans le camps Vietnamien est époustouflante, les acteurs sont immenses (Tony Leung, mais aussi Jacky Cheung et Simon Yam).
Loin de moi l'idée de vouloir réduire ce film à un patchwork, j'y ai vu des emprunts possibles évidemment à The Deer Hunter (pour la trame générale, les déchirures de la guerre sur les corps et les âmes), Scarface et The Godfather (pour l'ascencion du truand par les armes et la corruption). Au-delà de ces références, le film lui-même travaille différents genres cinématographiques, comme autant d'étapes dans l'évolution des trois personnages. On commence avec du kung-fu, puis on passe au gunfights et aux film de gangsters, qui va nous mener au film de guerre, jusqu'à cet incroyable climax ultra-sophistiqué qui semble tout mélanger (les voitures devenant des sortes de chars d'assaut). Woo parvient à mêler tout ces élements avec un réel brio, tout s'emboîte selon une logique imparable. Belle inspiration. C'est une oeuvre totalement baroque, comme toujours chez Woo, plein de symboles qui font parfois tourner le film à l'abstraction, où le moindre nouvel élément est porté à son paroxysme, se permettant tellement d'audaces, tellement de richesses qu'il peut facilement devenir risible (comme The Killer à sa manière). Il y a une sorte de romantisme naïf dans la vision humaniste de Woo, ici bien souligné par la musique omniprésente et d'un style assez... étonnant (mention spéciale au thème principal qui revient toutes les 20 secondes, ainsi qu'aux Feuilles mortes de Prévert/Kosma qui accompagnent les apparitions de Luke).
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Un grand film. Violent, viscéral, sincère, monté et cadré avec maestria, Woo orchestre une grande tragédie guerrière dont certaines scènes(pas la peine de les citer, je crois que c'est le mêmes pour tout le monde) sont d'une grande intensité.
Bref, même si ça m'a largement moins emballé que The Killer(où j'avais été directement emporté par la mélancolie et la solitude de Chow Yun Fat, alors qu'ici la naiveté de Tony Leung au début me l'a rendu plus distant), ça reste une grande découverte
Bref, même si ça m'a largement moins emballé que The Killer(où j'avais été directement emporté par la mélancolie et la solitude de Chow Yun Fat, alors qu'ici la naiveté de Tony Leung au début me l'a rendu plus distant), ça reste une grande découverte
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J'irais ptetre pas jusque la mais en tout cas, c'est d'assez loin mon Woo préféré. Ne serais ce pour le fait que je ne peux m'empecher de finir en larmes devantbruce randylan a écrit :Je l'ai déjà dit et je ne le dirais jamais assez :
Un des plus grands films au monde, voire de l'univers en expension ( n'en déplaise à Woody allen )