Perfect blue (Satoshi Kon, 1998)
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Perfect Blue de Satoshi Kon, Japon, 1997 : 9/10
Découvert l'année dernière à l'occasion de la fête du cinéma je me suis enfin décidé à me procurer le trés beau DVD de chez HK (promo oblige). A ma grande surprise je ne me rappellais plus de la fin, je ne savais même plus qui était le coupable . Je pense que le contexte dans lequel je l'ai vu la première fois a joué (plusieurs films par jour dans un énorme multiplexe bourré). Plus d'un an aprés je redécouvre ce chef-d'oeuvre et y prend toujours autant de plaisir.
Certe l'animation est basique mais il ne faut pas oublier qu'à l'origine il s'agissait d'un OAV (un direct to video si vous préférez) et que le projet s'est vu rehaussé en cours de route. Personnellement je ne trouve pas ça gênant et je pense même que cela ajoute à son charme. Le grahisme est simpliste mais il y a un tel soucis du détail qu'on oublie vite qu'on est devant un anime (on sent ici l'influence d'Otomo).
L'attout principal de l'oeuvre vient plutôt de son scénario trés peu conventionnel pour un anime car il traîte d'un milieu trés peu représenté : l'otakisme (ou "fanatisme hardocore"). En plus de ce sujet inhabituel Satoshi Kon nous perd dans une intrigue à nombreux tiroirs, mélangeant allégrement fiction, rêve et réalité nous entraînant à douter de notre propre perception. Heureusement pour nous, pauvre spectateurs, tout est clairement expliqué à la fin du métrage et ce avec subtilité (il faut quand même un peu se creser la tête). Cela n'enlève pas pour autant tout le mystère qui entoure l'intrigue et ses personnages et ne guâche en aucun cas les probables futures visions.
Découvert l'année dernière à l'occasion de la fête du cinéma je me suis enfin décidé à me procurer le trés beau DVD de chez HK (promo oblige). A ma grande surprise je ne me rappellais plus de la fin, je ne savais même plus qui était le coupable . Je pense que le contexte dans lequel je l'ai vu la première fois a joué (plusieurs films par jour dans un énorme multiplexe bourré). Plus d'un an aprés je redécouvre ce chef-d'oeuvre et y prend toujours autant de plaisir.
Certe l'animation est basique mais il ne faut pas oublier qu'à l'origine il s'agissait d'un OAV (un direct to video si vous préférez) et que le projet s'est vu rehaussé en cours de route. Personnellement je ne trouve pas ça gênant et je pense même que cela ajoute à son charme. Le grahisme est simpliste mais il y a un tel soucis du détail qu'on oublie vite qu'on est devant un anime (on sent ici l'influence d'Otomo).
L'attout principal de l'oeuvre vient plutôt de son scénario trés peu conventionnel pour un anime car il traîte d'un milieu trés peu représenté : l'otakisme (ou "fanatisme hardocore"). En plus de ce sujet inhabituel Satoshi Kon nous perd dans une intrigue à nombreux tiroirs, mélangeant allégrement fiction, rêve et réalité nous entraînant à douter de notre propre perception. Heureusement pour nous, pauvre spectateurs, tout est clairement expliqué à la fin du métrage et ce avec subtilité (il faut quand même un peu se creser la tête). Cela n'enlève pas pour autant tout le mystère qui entoure l'intrigue et ses personnages et ne guâche en aucun cas les probables futures visions.
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On sent que Satoshi Kon connaît le cinéma de De Palma et ArgentoSpongebob a écrit :Perfect Blue de Satoshi Kon, Japon, 1997 : 9/10
Découvert l'année dernière à l'occasion de la fête du cinéma je me suis enfin décidé à me procurer le trés beau DVD de chez HK (promo oblige). A ma grande surprise je ne me rappellais plus de la fin, je ne savais même plus qui était le coupable . Je pense que le contexte dans lequel je l'ai vu la première fois a joué (plusieurs films par jour dans un énorme multiplexe bourré). Plus d'un an aprés je redécouvre ce chef-d'oeuvre et y prend toujours autant de plaisir.
Certe l'animation est basique mais il ne faut pas oublier qu'à l'origine il s'agissait d'un OAV (un direct to video si vous préférez) et que le projet s'est vu rehaussé en cours de route. Personnellement je ne trouve pas ça gênant, je trouve même que ça ajoute à son charme. Le grahisme est simpliste mais il y a un tel soucis du détail qu'on oublie vite qu'on est devant un anime (on sent ici l'influence d'Otomo).
L'attout principal de l'oeuvre vient plutôt de son scénario trés peu conventionnel pour un anime car il traîte d'un milieu trés peu représenté : l'otakisme (ou "fanatisme hardocore"). En plus de ce sujet inhabituel Satoshi Kon nous perd dans une intrigue à nombreux tiroirs, mélangeant allégrement fiction, rêve et réalité nous entraînant à douter de notre propre perception. Heureusement pour nous, pauvre spectateurs, tout est clairement expliqué à la fin du métrage et ce avec subtilité (il faut quand même un peu se creser la tête). Cela n'enlève pas pour autant tout le mystère qui entoure l'intrigue et ses personnages et ne guâche en aucun cas les probables futures visions.
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la facon d'amener l'ambiance.la filiation est évidente à la vision de ce Perfect Blue,il y a meme du Kubrick dans ce magnifique filmSpongebob a écrit :Ca c'est intéressant, je n'avais pas fait le rapprochement. Pourrez-tu dévellopper ?Max Schreck a écrit : On sent que Satoshi Kon connaît le cinéma de De Palma et Argento
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Je ne connais pas trés bien l'oeuvre des sus-nommés (surtout Argento dont je n'ai vu qu'un seul film) mais pour Kubrick je suis d'accord. D'ailleurs l'épisode qu'avait réalisé Kon pour le film à sketch d'Otomo Memories (qui vient de sortir en DVD) était fortment inspiré de 2001 A Space Odyssey et de Solaris (de Tarkovski).NUTELLA a écrit :la facon d'amener l'ambiance.la filiation est évidente à la vision de ce Perfect Blue,il y a meme du Kubrick dans ce magnifique filmSpongebob a écrit :Ca c'est intéressant, je n'avais pas fait le rapprochement. Pourrez-tu dévellopper ?
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Et puis aussi cette façon de perdre le personnage (et avec lui le spectateur), en imbriquant différents niveaux de réalité, le jeu des apparences, la mise en abime (le film dans le film dans le film, etc.), la violence très graphique, et une certaine perversité de l'ensemble. Bon c'est une impression personnelle (mais je crois savoir assez partagée). Je ne sais pas si c'est revendiqué par Kon lui-même.Spongebob a écrit :Ca c'est intéressant, je n'avais pas fait le rapprochement. Pourrez-tu dévellopper ?Max Schreck a écrit : On sent que Satoshi Kon connaît le cinéma de De Palma et Argento
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En tout cas pas dans ce que j'ai pû en lire ni dans la pourtant passionnante et trés complète interview du DVD.Max Schreck a écrit :Et puis aussi cette façon de perdre le personnage (et avec lui le spectateur), en imbriquant différents niveaux de réalité, le jeu des apparences, la mise en abime (le film dans le film dans le film, etc.), la violence très graphique, et une certaine perversité de l'ensemble. Bon c'est une impression personnelle (mais je crois savoir assez partagée). Je ne sais pas si c'est revendiqué par Kon lui-même.Spongebob a écrit :Ca c'est intéressant, je n'avais pas fait le rapprochement. Pourrez-tu dévellopper ?
Pour les influences dont tu parles pourrais-tu me citer des titres ?
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C'est vraiment de l'impression générale, pas du plagiat, mais on peut estimer que Perfect Blue entretient quelques liens avec L'Esprit de Caïn, Pulsions, Obsession, Body Double, voire Snake Eyes ou Femme Fatale en ce qui concerne De Palma, Tenebrae ou Le Syndrome de Stendhal, en ce qui concerne Argento.Spongebob a écrit : Pour les influences dont tu parles pourrais-tu me citer des titres ?
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Euh... je n'ai vu aucun des ces films . Mais merci quand-même pour les précisions.Max Schreck a écrit :C'est vraiment de l'impression générale, pas du plagiat, mais on peut estimer que Perfect Blue entretient quelques liens avec L'Esprit de Caïn, Pulsions, Obsession, Body Double, voire Snake Eyes ou Femme Fatale en ce qui concerne De Palma, Tenebrae ou Le Syndrome de Stendhal, en ce qui concerne Argento.Spongebob a écrit : Pour les influences dont tu parles pourrais-tu me citer des titres ?
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De beaux moments de cinéma t'attendent. Tu peux t'en réjouir d'avance !Spongebob a écrit :Euh... je n'ai vu aucun des ces films . Mais merci quand-même pour les précisions.Max Schreck a écrit : C'est vraiment de l'impression générale, pas du plagiat, mais on peut estimer que Perfect Blue entretient quelques liens avec L'Esprit de Caïn, Pulsions, Obsession, Body Double, voire Snake Eyes ou Femme Fatale en ce qui concerne De Palma, Tenebrae ou Le Syndrome de Stendhal, en ce qui concerne Argento.
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Et merde ! Je déteste être prévisible !Spongebob a écrit :On me le dit tout le temps quand je parle des films que je n'ai pas vu.Max Schreck a écrit : De beaux moments de cinéma t'attendent. Tu peux t'en réjouir d'avance !
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Issu du site officiel de Perfect Blue :
"A mi-chemin entre le film noir classique et le thriller moderne, Perfect Blue emprunte la plupart de ses figures majeures aux grands auteurs de films à suspens. Pour la mise en scène, le découpage et le montage, on pense immédiatement à Seven de David Fincher et à Usual Suspects de Bryan Singer.
Toutefois, il serait injuste d'ignorer les premiers films de Nicholas Roeg (Performance) et Abattoir 5, le chef-d'oeuvre de George Roy Hill, car ils ont visiblement influencé Satoshi Kon.
Pour la façon de conter, on a déjà cité Roger Corman. Mais on pourra élargir le champ de nos investigations à tous ses films issus du cycle Edgar Allan Poe, ainsi qu'à ceux réalisés par Hitchcock dans la lignée de Sueurs Froides.
Plus prosaïquement, on remarquera aussi les clins d'oeil adressés par Kon à Basic Instinct de Paul Verhoeven (la scène du pic à glace), aux Accusés de Jonathan Kaplan (pour la scène de viol qui lança la carrière de Jodie Foster) et au Silence des agneaux de Jonathan Demme (pour l'allusion au maniaque qui revêt une peau de femme).
Il est donc juste de dire que Satoshi Kon est un cinéaste sous influence."
"A mi-chemin entre le film noir classique et le thriller moderne, Perfect Blue emprunte la plupart de ses figures majeures aux grands auteurs de films à suspens. Pour la mise en scène, le découpage et le montage, on pense immédiatement à Seven de David Fincher et à Usual Suspects de Bryan Singer.
Toutefois, il serait injuste d'ignorer les premiers films de Nicholas Roeg (Performance) et Abattoir 5, le chef-d'oeuvre de George Roy Hill, car ils ont visiblement influencé Satoshi Kon.
Pour la façon de conter, on a déjà cité Roger Corman. Mais on pourra élargir le champ de nos investigations à tous ses films issus du cycle Edgar Allan Poe, ainsi qu'à ceux réalisés par Hitchcock dans la lignée de Sueurs Froides.
Plus prosaïquement, on remarquera aussi les clins d'oeil adressés par Kon à Basic Instinct de Paul Verhoeven (la scène du pic à glace), aux Accusés de Jonathan Kaplan (pour la scène de viol qui lança la carrière de Jodie Foster) et au Silence des agneaux de Jonathan Demme (pour l'allusion au maniaque qui revêt une peau de femme).
Il est donc juste de dire que Satoshi Kon est un cinéaste sous influence."
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ça reste effectivement très prosaïque. Au milieu de toutes ces références, je trouve limite que De Palma est celui qui a le plus sa place (en tous cas, moi j'ai jamais pensé à Fincher, Singer, Kaplan ou Demme, encore moins Corman). Par contre les allusions à Hill, elles aussi inattendues, me sont déjà plus sympathiques !Spongebob a écrit :Issu du site officiel de Perfect Blue :
"A mi-chemin entre le film noir classique et le thriller moderne, Perfect Blue emprunte la plupart de ses figures majeures aux grands auteurs de films à suspens. Pour la mise en scène, le découpage et le montage, on pense immédiatement à Seven de David Fincher et à Usual Suspects de Bryan Singer.
Toutefois, il serait injuste d'ignorer les premiers films de Nicholas Roeg (Performance) et Abattoir 5, le chef-d'oeuvre de George Roy Hill, car ils ont visiblement influencé Satoshi Kon.
Pour la façon de conter, on a déjà cité Roger Corman. Mais on pourra élargir le champ de nos investigations à tous ses films issus du cycle Edgar Allan Poe, ainsi qu'à ceux réalisés par Hitchcock dans la lignée de Sueurs Froides.
Plus prosaïquement, on remarquera aussi les clins d'oeil adressés par Kon à Basic Instinct de Paul Verhoeven (la scène du pic à glace), aux Accusés de Jonathan Kaplan (pour la scène de viol qui lança la carrière de Jodie Foster) et au Silence des agneaux de Jonathan Demme (pour l'allusion au maniaque qui revêt une peau de femme).
Il est donc juste de dire que Satoshi Kon est un cinéaste sous influence."
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Bien d'accord avec toi Max... et également sur les influences de De Palma sur ce superbe animé. Ne serait-ce qu'avec L'Esprit de Caïn, on est bien plus proche du film de Satoshi Kon qu'en le comparant avec Usual Suspects ou Basic InstinctMax Schreck a écrit :ça reste effectivement très prosaïque. Au milieu de toutes ces références, je trouve limite que De Palma est celui qui a le plus sa place (en tous cas, moi j'ai jamais pensé à Fincher, Singer, Kaplan ou Demme, encore moins Corman). Par contre les allusions à Hill, elles aussi inattendues, me sont déjà plus sympathiques !
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)