En phase.
Alors que l’on sait Siodmak capable de faire d’excellents films (je pense a La proie, Mollenard ou Les ss frappent la nuit, sur ceux que j’ai vus), la vision des tueurs m’avait laissé circonspect. Certe la plastique etait la mais j’ai suivi ca avec un ennuie poli comme in dit. Tres grosse déception par rapport à la renommée du film.
Robert Siodmak (1900-1973)
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Re: Robert Siodmak (1900-1973)
Mollenard, grand souvenir !
Pour rester à Hollywood, j'avais beaucoup aimé son Phantom Lady.
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Re: Robert Siodmak (1900-1973)
Dans le Positif de Mai
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Re: Robert Siodmak (1900-1973)
Revu hier « Pieges».
Je serais moins enthousiaste que David Locke, Beule ou Frederico (cf page precedente)
Le film n’est pas a mes yeux un des chefs d’oeuvre « caché » du cinema francais des annees 30. Et ne joue pas dans la meme cour que « Avec le sourire » ou meme « L’homme du jour » pour ne parler que de films avec Chevalier.
Le gros problème du film (le seul mais de taille ) est son scénario mal concu. Et ses invraisemblances.
A noter que dans son commentaire fort interessant Serge Chauvin tente de dresser la coherence de tout cela. Pas vraiment convaincu mais l’effort est louable.
Tres belle mise en scene, photo et ambiance.
Dialogues impeccables, avec notamment une memorable scene autour d’une nuisette.
Marie Dea est vraiment tres bien. Au dela d’être particulièrement charmante, elle campe avec finesse un personnage feminin atypique: libre, courageuse, à aucun moment on ne la sens en infériorité vis à vis des hommes, ni sous contraintes de la société. La lecon de domination avec le majordome vaut son pesant de cacahouètes.
Bref, un film tres sympa, à découvrir sans hésiter, malgré les reserves ci dessus.
J’ai pris Crisscross du coup
Je serais moins enthousiaste que David Locke, Beule ou Frederico (cf page precedente)
Le film n’est pas a mes yeux un des chefs d’oeuvre « caché » du cinema francais des annees 30. Et ne joue pas dans la meme cour que « Avec le sourire » ou meme « L’homme du jour » pour ne parler que de films avec Chevalier.
Le gros problème du film (le seul mais de taille ) est son scénario mal concu. Et ses invraisemblances.
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A noter que dans son commentaire fort interessant Serge Chauvin tente de dresser la coherence de tout cela. Pas vraiment convaincu mais l’effort est louable.
Tres belle mise en scene, photo et ambiance.
Dialogues impeccables, avec notamment une memorable scene autour d’une nuisette.
Marie Dea est vraiment tres bien. Au dela d’être particulièrement charmante, elle campe avec finesse un personnage feminin atypique: libre, courageuse, à aucun moment on ne la sens en infériorité vis à vis des hommes, ni sous contraintes de la société. La lecon de domination avec le majordome vaut son pesant de cacahouètes.
Bref, un film tres sympa, à découvrir sans hésiter, malgré les reserves ci dessus.
J’ai pris Crisscross du coup
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Re: Robert Siodmak (1900-1973)
Marie Dea est également épatante dans Le journal tombe à cinq heures, autre film au scénario imparfait.
Là on ne joue plus. Attention chef d’œuvre.
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Re: Robert Siodmak (1900-1973)
Déçu semaine dernière par La brigade du suicide de Mann, j’ai voulu me revoir un vrai film noir.
Ce fut La proie / Cry of the city.
Bien m’en a prit, le film est remarquable.
Si le schema de l’intrigue est classique, deux hommes venant du même millieu suivre des trajectoires differentes, une vers le bien, l’autre vers le mal, le film surprends constamment par son scénario et ses choix.
Dès l’introduction fort curieuse : on assiste à une cérémonie d’extreme onction dans un hôpital. Mais le mourant est un truand, qui vient de tuer un flic dans une sale altercation. La famille nombreuse, modeste, plein d’enfants se tient en pleure au bord du lit. La police est la aussi et on se dit que l’on vas avoir un énième film « à flash back ». Pas du tout!
Le film passe d’une scène étonnante à l’autre dans une intrigue atypique, loin d’un enchaînement programmatique standard.
Porté par une mise en scène constamment remarquable et une interprétation qui l’est tout autant, le film déroule sa logique d’affrontement individuel qui se terminera sans surprise mais pas sans douleur par la victoire du bien.
En ecrivant ses lignes, je me demande quels scènes citer pour illustrer l’affaire :
L’echange avec l’avocat à l’hopital ?
L’évasion ?
La confrontation autour du coffre fort ?
L’ex petite amie et le medecin à l’arriere de la voiture?
La masseuse incroyable ?
Le final ?
Honnêtement je sais pas tant tout cela est impressionnant.
Le film fonctionne par scenes, presque autonomes, qui pourraient etre des micro-nouvelles avec leurs personnages et ambiance propre (le long passage avec l’ex petite amie est exemplaire, les scenes chez la masseuse,…). Alors que dans un schema linéaire, on resterait dans un monde restreint, ce decoupage en scenes donnent à voir subtilement un monde complexe, varié, …
C’est remarquable : je pense ici par exemple, au passage chez le photographe spécialisée dans les portraits d’artistes, l’interrogatoire des medecins etrangers qui n’ont pas le droits d’exercer, le domicile de l’infirmière, les bars de nuits (a 4h du mat le flic, épuisé, demande à l’unique autre cliente au bout du comptoir ce qu’elle fait ici), le salon de massage, l’hopital pénitentiaire avec ses administratif, le pere qui se trouve viré de l’association de quartier,…
Un portrait extrêmement riche et subtil. Aucun detail n’est laissé au hasard ou sujet à facilité.
La double entrée du grand appartement familial par exemple:
à la fois detail realiste, la famille nombreuse immigrée a un grand appartement qu’on imagine dans un quartier fort modeste, qui traduit à la fois sa respectabilité, sa droiture,… il y a la porte avec la sonnette mais aussi la porte du salon qui donne sur le couloir de l’immeuble,
mais aussi elements spatial qui aura son importance.
Il faut bien sûr parler des deux acteurs qui trouvent ici un de leurs meilleurs roles.
J’ai toujours aimé Richard Conte. Bel homme, à la voix suave, il semble pouvoir jouer n’importe quel role. Le parallèle fait dans le bonus avec Dana Andrews est intéressant. Tout deux, incarnant l’homme « banal », l’américain moyen (enfin faisant office de, vu d’hollywood!) . Conte a souvent une présence incroyable du a son jeu tres dynamique, un coté féminin assumé comme chez Widmark. Il est ici excellent. Jusqu’au bout on ne sait que penser de ce personnage. Est ce une ordure sans coeur, comme cherche à nous l’expliquer le personnage de flic ? Probablement. Mais on a peine pour lui.
Victor Mature est tres bien aussi. Il trouve le ton juste pour incarner le bon flic exemplaire, droit dans les bottes de la loi, mais humain. Les scènes avec la mama italienne sont intenses. L’interrogatoire des medecins aussi.
L’autre coup remarquable du film est de l’avoir sur la dernière partie mis sur le meme pied d’égalité que Conte: il est blessé.
Ce sont donc deux quasi mourants qui s’affronte lors des scènes finales.
Incroyable final d’ailleurs :
Totale redécouverte.
Peut etre le chef d’oeuvre de Siodmak.
A (re) decouvrir urgence.
Ce fut La proie / Cry of the city.
Bien m’en a prit, le film est remarquable.
Si le schema de l’intrigue est classique, deux hommes venant du même millieu suivre des trajectoires differentes, une vers le bien, l’autre vers le mal, le film surprends constamment par son scénario et ses choix.
Dès l’introduction fort curieuse : on assiste à une cérémonie d’extreme onction dans un hôpital. Mais le mourant est un truand, qui vient de tuer un flic dans une sale altercation. La famille nombreuse, modeste, plein d’enfants se tient en pleure au bord du lit. La police est la aussi et on se dit que l’on vas avoir un énième film « à flash back ». Pas du tout!
Le film passe d’une scène étonnante à l’autre dans une intrigue atypique, loin d’un enchaînement programmatique standard.
Porté par une mise en scène constamment remarquable et une interprétation qui l’est tout autant, le film déroule sa logique d’affrontement individuel qui se terminera sans surprise mais pas sans douleur par la victoire du bien.
En ecrivant ses lignes, je me demande quels scènes citer pour illustrer l’affaire :
L’echange avec l’avocat à l’hopital ?
L’évasion ?
La confrontation autour du coffre fort ?
L’ex petite amie et le medecin à l’arriere de la voiture?
La masseuse incroyable ?
Le final ?
Honnêtement je sais pas tant tout cela est impressionnant.
Le film fonctionne par scenes, presque autonomes, qui pourraient etre des micro-nouvelles avec leurs personnages et ambiance propre (le long passage avec l’ex petite amie est exemplaire, les scenes chez la masseuse,…). Alors que dans un schema linéaire, on resterait dans un monde restreint, ce decoupage en scenes donnent à voir subtilement un monde complexe, varié, …
C’est remarquable : je pense ici par exemple, au passage chez le photographe spécialisée dans les portraits d’artistes, l’interrogatoire des medecins etrangers qui n’ont pas le droits d’exercer, le domicile de l’infirmière, les bars de nuits (a 4h du mat le flic, épuisé, demande à l’unique autre cliente au bout du comptoir ce qu’elle fait ici), le salon de massage, l’hopital pénitentiaire avec ses administratif, le pere qui se trouve viré de l’association de quartier,…
Un portrait extrêmement riche et subtil. Aucun detail n’est laissé au hasard ou sujet à facilité.
La double entrée du grand appartement familial par exemple:
à la fois detail realiste, la famille nombreuse immigrée a un grand appartement qu’on imagine dans un quartier fort modeste, qui traduit à la fois sa respectabilité, sa droiture,… il y a la porte avec la sonnette mais aussi la porte du salon qui donne sur le couloir de l’immeuble,
mais aussi elements spatial qui aura son importance.
Il faut bien sûr parler des deux acteurs qui trouvent ici un de leurs meilleurs roles.
J’ai toujours aimé Richard Conte. Bel homme, à la voix suave, il semble pouvoir jouer n’importe quel role. Le parallèle fait dans le bonus avec Dana Andrews est intéressant. Tout deux, incarnant l’homme « banal », l’américain moyen (enfin faisant office de, vu d’hollywood!) . Conte a souvent une présence incroyable du a son jeu tres dynamique, un coté féminin assumé comme chez Widmark. Il est ici excellent. Jusqu’au bout on ne sait que penser de ce personnage. Est ce une ordure sans coeur, comme cherche à nous l’expliquer le personnage de flic ? Probablement. Mais on a peine pour lui.
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Victor Mature est tres bien aussi. Il trouve le ton juste pour incarner le bon flic exemplaire, droit dans les bottes de la loi, mais humain. Les scènes avec la mama italienne sont intenses. L’interrogatoire des medecins aussi.
L’autre coup remarquable du film est de l’avoir sur la dernière partie mis sur le meme pied d’égalité que Conte: il est blessé.
Ce sont donc deux quasi mourants qui s’affronte lors des scènes finales.
Incroyable final d’ailleurs :
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Totale redécouverte.
Peut etre le chef d’oeuvre de Siodmak.
A (re) decouvrir urgence.
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Re: Robert Siodmak (1900-1973)
Désirs de bonheur chroniqué par Agathe Kowalski.