Terence Fisher (1904-1980)
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Re: Terence Fisher (1904-1980)
Retour au point de depart, avec en ultime cloture de la decouverte de la filmo de Terence Fisher, une revisite asynchrone du Chien des Baskerville.
Dejà vu plusieurs fois, j’ai trouvé ce film finalement un brin decevant.
Les plus :
Le plaisir de retrouver Fisher coloriste, au sens maniaque du detail,
La distribution bien sur
La facture générale du film. Avec par exemple de tres bons enchaînements entre scène extérieur et decors de studio. Ou les scenes de dialogues sur fond de ciel qui nous évite les insupportables transparences hollywoodiennes).
Le classicisme maîtrisé de l’affaire
Tres belle introduction, typique du grand Fisher.
Les moins:
Bien justement, l’ensemble manque un peu de folie, de trouble. Il n’y a guere que le personnage de Cecile Stapleton (Maria Landi dans le role de la Hammer Girl) qui vient déstabiliser par sa personnalité et son physique un recit et une esthetique un brin proprete.
On aurait aimé que le style de l’intro perdure, avec des scènes intenses.
Rien à reprocher mais pas vraiment d’accroche/emotion.
Le tout se laisse voir tres agréablement mais ne vient pas boulverser le classement des films de Fisher établi plus haut.
Une honorable moyenne.
Dejà vu plusieurs fois, j’ai trouvé ce film finalement un brin decevant.
Les plus :
Le plaisir de retrouver Fisher coloriste, au sens maniaque du detail,
La distribution bien sur
La facture générale du film. Avec par exemple de tres bons enchaînements entre scène extérieur et decors de studio. Ou les scenes de dialogues sur fond de ciel qui nous évite les insupportables transparences hollywoodiennes).
Le classicisme maîtrisé de l’affaire
Tres belle introduction, typique du grand Fisher.
Les moins:
Bien justement, l’ensemble manque un peu de folie, de trouble. Il n’y a guere que le personnage de Cecile Stapleton (Maria Landi dans le role de la Hammer Girl) qui vient déstabiliser par sa personnalité et son physique un recit et une esthetique un brin proprete.
On aurait aimé que le style de l’intro perdure, avec des scènes intenses.
Rien à reprocher mais pas vraiment d’accroche/emotion.
Le tout se laisse voir tres agréablement mais ne vient pas boulverser le classement des films de Fisher établi plus haut.
Une honorable moyenne.
- John Holden
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Re: Terence Fisher (1904-1980)
Plaisante découverte de ce Murder by Proxy (Blackout aux USA) réalisé par Terence Fisher en 1954.
Filmographie inégale mais assez passionnante des premières réalisations de Terence Fisher, avant qu'il ne revisite avec talent les grands mythes du cinéma fantastique pour la Hammer à partir de la fin des années 50.
De mémoire, To the public danger, moyen métrage enlevé, était une enquête assez originale préfigurant de loin certains épisodes de séries britanniques classieuses telles que Chapeau melon et bottes de cuir.
So long at the fair était un exercice brillant sur la capacité du cinéma à mystifier le spectateur.
Wings of danger et Blood orange, des petits policiers inutilement alambiqués, sans doute pour cacher une relative sécheresse d'inspiration.
Murder by Proxy est plutôt à ranger du côté des polars britanniques racés de Basil Dearden, avec, comme dans So long at the fair, une histoire de mystification, plutôt prévisible celle là.
Il y a comme souvent dans les polars anglais de cette époque, de beaux plans d'extérieurs urbains. Dane Clark promène son flegme embué avec application, s'improvisant détective après une nuit de beuverie en compagnon de la délicieuse Belinda Lee.
Rien de révolutionnaire mais diablement divertissant.
Prochaine pioche : Mantrap...
Filmographie inégale mais assez passionnante des premières réalisations de Terence Fisher, avant qu'il ne revisite avec talent les grands mythes du cinéma fantastique pour la Hammer à partir de la fin des années 50.
De mémoire, To the public danger, moyen métrage enlevé, était une enquête assez originale préfigurant de loin certains épisodes de séries britanniques classieuses telles que Chapeau melon et bottes de cuir.
So long at the fair était un exercice brillant sur la capacité du cinéma à mystifier le spectateur.
Wings of danger et Blood orange, des petits policiers inutilement alambiqués, sans doute pour cacher une relative sécheresse d'inspiration.
Murder by Proxy est plutôt à ranger du côté des polars britanniques racés de Basil Dearden, avec, comme dans So long at the fair, une histoire de mystification, plutôt prévisible celle là.
Il y a comme souvent dans les polars anglais de cette époque, de beaux plans d'extérieurs urbains. Dane Clark promène son flegme embué avec application, s'improvisant détective après une nuit de beuverie en compagnon de la délicieuse Belinda Lee.
Rien de révolutionnaire mais diablement divertissant.
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- Jack Carter
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Re: Terence Fisher (1904-1980)
vu recemment sur Classic, c'est vrai que ce n'est pas terrible, petit film policier de serie oublié après visionnage.John Holden a écrit : ↑30 déc. 22, 12:28 Blood orange, des petits policiers inutilement alambiqués, sans doute pour cacher une relative sécheresse d'inspiration.
J'ai egalement pas mal de Terence Fisher des debuts dans ma besace, faudrait que je me fasse un cycle prochainement
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Re: Terence Fisher (1904-1980)
Dans les premiers Terence Fisher méconnus je recommande celui-ci The Astonished Heart de 1950. Adapté d'une pièce de Noel Coward qui joue également dans le film, c'est une nouvelle variation sur le thème de l'adultère après Brève rencontre mais en bien plus sombre et désabusé. Je note pour Murder by proxy pas vu celui-ci !
Hop j'ai retrouvé mon avis du topic british
Hop j'ai retrouvé mon avis du topic british
Un psychiatre, au sommet de sa réussite, et marié depuis dix ans à une femme qui l'adore, rencontre l'amie d'enfance de sa femme et la prend pour maîtresse.
Un récit d'adultère écrit et joué par Noel Coward, ajouté à la présence de Clelia Johnson au casting et c'est le souvenir du poignant Brève Rencontre (1945) de David Lean qui ressurgit. Brève Rencontre avait été un des sommets de la collaboration entre Lean et Coward, offrant un des chefs d'œuvre du mélodrame. Le lyrisme de Lean se mariait merveilleusement au sens du tragique de Coward, le romantisme de l'un luttant constamment contre la lucidité de l'autre. Lean une fois libéré de l'ombre de Noel Coward avait réalisé une magnifique variante de Brève Rencontre avec Les Amants Passionnés (1949) où il laissait s'exprimer toute la flamboyance que lui refusait l'austérité de son ancien mentor mais reculait dans sa conclusion à oser la pure tragédie que n'aurait manqué d'atteindre Coward. Noel Coward en adaptant sa pièce The Astonished Heart (qui comme Brève Rencontre est adapté de son cycle de dix courtes pièces Tonight at 8:30) procède de la même manière de façon inversée en revisitant également ce thème de l'adultère mais dans sa facette la plus pathétique, estompant tout le romantisme qu'avait pu y insérer David Lean.
Le film s'ouvre sur le désespoir de Barbara Faber (Clelia Johnson) dont le mari agonisant en réclame une autre et qu'elle va bientôt appeler à son chevet. Un flashback (reprenant ainsi la construction de Brève Rencontre) va nous expliquer comment l'on en est arrivé là. Un an plus tôt, Barbara croise la route de son amie d'enfance Leonora (Margaret Leighton). Barbara vit un mariage heureux et paisible depuis douze ans avec Christian (Noel Coward), psychiatre réputé et dévoué à son travail. La personnalité douce et effacée de Barbara contraste avec Leonora, expansive, passionnée et séductrice. Pour Christian, la passion amoureuse reste un concept et un sujet d'étude chez les patients qu'il voit défiler mais qu'il va bientôt expérimenter douloureusement, la bascule se faisant lors d'une scène de colloque où il explique scientifiquement le sentiment amoureux tandis qu'il croise le regard de Leonora dans l'assemblée. Le romantisme est là mais très ténu, le rapprochement entre Christian et Leonora se faisant de façon schématique et inéluctable. Le premier baiser se fait ainsi dans une plongée inquisitrice même si l'émotion n'est pas absente en voyant le jusque-là austère Christian s'animer et la superficielle Leonora capable de sincérité. Mais la passion c'est aussi l'éveil de comportements moins nobles comme la possession et la jalousie qui va détruire le couple adultère dans retour de bâton logique.
Coward développe le propos de Brève Rencontre avec le couple comme entité destructrice, le légitime condamné à s'enliser (voir les scènes amicales insipides entre Coward et Clelia Johnson) et l'illégitime à se consumer. On ne devine guère le futur Terence Fisher de la Hammer ici (qui co réalise avec Anthony Darnborough comme le génial thriller Si Paris l'avait su tourné la même année) mais il filme admirablement ce drame et lui donne des élans de noirceur saisissant tel ce retour chez lui de Noel Coward filmé comme une longue marche funèbre. Tout cela est fort prenant surtout observé en réaction de Brève Rencontre mais tout comme Les Amants Passionnés souffrait de ne pas aller au bout de sa noirceur, The Astonished Heart lui pêche en s'y soumettant totalement sans oser laisser poindre l'inattendu, sans laisser respirer le récit. Coward et Lean s'avéraient donc bien complémentaires tant on constate les manques dans les relectures offertes chacun de leur côté, même si Lean apprendra de ses erreurs avec les grands mélos que son Docteur Jivago et La Fille de Ryan. 4,5/6
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Re: Terence Fisher (1904-1980)
Tres loin d’etre aussi enthousiaste.
Voir page precedente.
Le film fait bien pâle figure apres les « grands » Fisher.
- tchi-tcha
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Re: Terence Fisher (1904-1980)
Je vous demande de vous arrêter.The Eye Of Doom a écrit : ↑29 janv. 24, 07:59 Tres loin d’etre aussi enthousiaste.
Voir page precedente.
Le film fait bien pâle figure apres les « grands » Fisher.
Grand Fisher tardif, sec, oppressant, glaçant, tout juste plombé éventuellement par ses apparitions surnaturelles fauchées (mais le jeu impérial de Christopher Lee permet de balayer cette réserve).
(cf mes ruminations à longueur de forum sur ce film )
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Re: Terence Fisher (1904-1980)
Le Cauchemar du Dracula, notre film anglais du vendredi, une fois n'est pas coutume, cette fois proposé non par Justin mais par Antoine.
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