Joshua Logan (1908-1988)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cathy
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Cathy »

Jeremy Fox a écrit :
Cathy a écrit : Le film a quand même de nombreuses qualités !
A cet instant, je me rappelle juste du profond ennui qu'il m'a procuré. A revoir sans doute.
Ah c'est vrai que les grands monologues de Brando sont assommants :fiou: , mais bon j'ai préféré ce Sayonara à Picnic du même Logan et où l'acteur principal est tout aussi mauvais. Sans doute Logan était-il un très mauvais directeur d'acteur à défaut d'avoir des idées purement esthétiques très belles !
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Flavia
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Flavia »

Tu trouves que William Holden est vraiment mauvais dans Picnic :| j'ai vu pire. C'est vrai ce n'est pas vraiment un chef d'oeuvre, mais William Holden se laisse regarder :wink:
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Cathy
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Cathy »

Flavia a écrit :Tu trouves que William Holden est vraiment mauvais dans Picnic :| j'ai vu pire. C'est vrai ce n'est pas vraiment un chef d'oeuvre, mais William Holden se laisse regarder :wink:
J'adore William Holden, il a plein de charme, mais dans Picnic, je ne l'avais jamais vu aussi mauvais :oops: , il en fait des tonnes pour faire croire qu'il est un jeune homme de 30 ans alors qu'il en avait 20 ans de plus. J'ai l'impression du coup qu'il est toujours complètement bourré (je sais il pouvait l'être :fiou: :oops: ), et ça ne colle pas du tout à l'idée que je me fais du personnage, enfin je n'y ai pas cru, et il m'a exaspéré par ce surjeu continuel. Je trouve Kim Novak particulièrement inspide aussi dans son rôle ! J'avais été très déçue par Picnic, alors que cela n'a pas été la même chose avec Sayonara, malgré toutes mes réserves, j'ai été prise par l'histoire !
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Flavia
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Flavia »

Cathy a écrit :
J'adore William Holden, il a plein de charme, mais dans Picnic, je ne l'avais jamais vu aussi mauvais :oops: , il en fait des tonnes pour faire croire qu'il est un jeune homme de 30 ans alors qu'il en avait 20 ans de plus. J'ai l'impression du coup qu'il est toujours complètement bourré (je sais il pouvait l'être :fiou: :oops: ), et ça ne colle pas du tout à l'idée que je me fais du personnage, enfin je n'y ai pas cru, et il m'a exaspéré par ce surjeu continuel. Je trouve Kim Novak particulièrement inspide aussi dans son rôle ! J'avais été très déçue par Picnic, alors que cela n'a pas été la même chose avec Sayonara, malgré toutes mes réserves, j'ai été prise par l'histoire !
Le fillm ne m'a pas laissé un grand souvenir, heureusement William Holden a fait mieux par la suite. J'ai trouvé Kim Novak assez irritante dans ce film.
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Jeremy Fox
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
A cet instant, je me rappelle juste du profond ennui qu'il m'a procuré. A revoir sans doute.
Ah c'est vrai que les grands monologues de Brando sont assommants :fiou: , mais bon j'ai préféré ce Sayonara à Picnic du même Logan et où l'acteur principal est tout aussi mauvais.
C'est clair
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Lord Henry »

Je garde un souvenir vraiment pénible de Bus Stop, l'interprétation de Marilyn Monroe comprise.

Pour la petite histoire, le film avait été programmé dans Les Dosssiers de l'Ecran afin d'illustrer un débat sur l'actrice - Joshua Logan était d'ailleurs présent.
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Sybille »

J'ai relu les avis de Miss Nobody et Jeremy Fox (p1) sur South Pacific. :mrgreen:
Alors j'ai enfin découvert le film, ça a été une bonne surprise. :)

1- Les filtres colorés ne m'ont pas dérangée.
2 - Les acteurs sont plutôt médiocres mais pas toujours, seulement à certains moments, certaines scènes (le désespoir colérique de Rossano Brazzi :roll: ), les histoires conventionnelles et d'un mauvais sentimentalisme, mais ça reste agréable à suivre, ça se tient plutôt bien.
Il y a des passages humoristiques assez lourds comme ceux avec Ray Walston, ou du comique involontaire comme les scènes d'amour entre John Kerr et France Nuyen : une esthétique très roman-photo (lui torse nu, elle cheveux dénoués en chemise légère, dans la brume...). Mais bon, je ne veux pas accabler le film sur ça. :mrgreen:
3- La partition musicale est d'excellente qualité et j'ai beaucoup apprécié la voix de Mitzi Gaynor.
4- La photo est réussie, les paysages, c'est ensoleillé, coloré, parfaitement mis en valeur par Leon Shamroy.

Il y a pas mal de bonne choses dans ce film, je lui accorde 7/10 en toute honnêteté.

Des musicals Rodgers/Hammerstein que je découvre peu à peu, c'est ma préférée pour l'instant (si j'exclus The sound of music que j'avais beaucoup apprécié en son temps). Plus sympa que State Fair et plus supportable que Oklahoma !
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Jeremy Fox
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Jeremy Fox »

Reste à te voir le pire : Carrousel d'Henry King

South Pacific n'est effectivement pas désagréable
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Cathy
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Cathy »

A noter que Carousel sera donné en version scénique la saison prochaine au Châtelet.
Côté partition South Pacific est un des meilleurs opus du duo Rodgers/Hammerstein ! Par contre j'avais beaucoup aimé State Fair cinématographiquement parlant (musicalement c'est moins bon et on ne retient pas grand chose) !
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par francesco »

Oui alors que moi j'adooooooooooore Oklahoma pour la musique, le curieux passage de danse avec les doubles et les acteurs ...
J'aime beaucoup The Sound of the Music
J'aime bien le roi et moi (mais la musique m'endort un peu à certains moments)
State Fair m'avait ennuyé (et j'étais passé à côté de la musique)

Je n'ai pas encore vu Caroussel



Donc South Pacific se situe effectivement plutôt en haut du panier (entre Le Roi et Moi et The Sound of the Music) et je trouve Mitzy Gaynor vraiment très bien et assez étonnante de dureté.
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Ann Harding »

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Panisse (Maurice Chevalier) et Fanny (Leslie Caron)

Fanny (1961, Joshua Logan) avec Horst Buchholz, Leslie Caron, Charles Boyer, Maurice Chevalier et Raymond Bussières

La triologie marseillaise de Pagnol adaptée par Hollywood

J'ai hésité longtemps avant de visionner cette version condensée de la triologie marseillaise de Pagnol. Etant une inconditionnelle des films originaux, je me demandais comment une distribution aussi improbable pouvait tenir la route. Je redoutais aussi une édulcoration sous un vernis technicoloré du plus mauvais goût. Du point de vue de la cinématographie, je me trompais. C'est le génial Jack Cardiff qui est derrière la caméra et la photo de ce film a toute l'élégance que l'on peut attendre de cet artiste. De plus, le film a été tourné en partie en extérieurs et il filme Marseille avec une gamme de couleurs choisies avec le discernement d'un peintre.
Pour ce qui est du choix des acteurs, j'étais carrément sceptique. Venir après Raimu, Pierre Fresnay, Charpin et Orane Demazis, ça met la barre très haut. Un bon point en tous cas pour l'ensemble des acteurs: aucun d'entre eux n'essaie d'imiter ses prédécesseurs. Charles Boyer ne se hisse certainement pas au niveau du génial Raimu. Mais, il produit une incarnation sans déshonneur de César. Le beau gosse Buchholz est à des années-lumière de Pierre Fresnay et Leslie Caron minaude bien trop au début du film. Reste Maurice Chevalier en Panisse qu'il joue avec intelligence, mais différemment de Charpin. Au niveau du scénario, l'intrigue des deux premiers volets a été condensée à l'extrême. Marius est réduit à une petite heure et Fanny, un peu moins. Le reste est différent de César: on expédie en vitesse Panisse ad patres pour que Fanny et Marius puissent se retrouver.
Dans les dialogues, on reconnait les bons mots de Pagnol traduits en anglais, mais ayant perdu leur saveur marseillaise. La partie de cartes est ici une courte scène peu mémorable. L'intrigue se concentre plus sur le couple Marius-Fanny comme dans tout mélo hollywoodien qui se respecte avec une musique sirupeuse pour accompagner leurs élans. Il faut dire que cette adaptation était à l'origine une version musicale qui a perdu ses chansons au passage à l'écran. Du point de vue des accents, ce film est plus que bizarre avec une palanquée d'acteurs français qui parlent tous l'anglais en accentuant leur accent gaulois, histoire d'ajouter à la couleur locale sans doute...!
Dans l'ensemble, j'ai regardé Fanny sans ennui. Ce film est un pur produit de l'usine à rêves qui n'aura jamais le statut de classique de la trilogie. Mais en tant que mélo en Technicolor, il tient la route. D'ailleurs, je me suis rendue compte que les pièces de Pagnol ont fait l'objet de nombreuses adaptations, probablement encore plus bizarres que celle-ci. Il y a par exemple une série de films japonais des années 40 transposée au Japon! Tiens, ça doit valoir le coup d'oeil! :shock:
Max Schreck
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Max Schreck »

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Camelot, 1967
Ça faisait très longtemps que ce titre m'intriguait, à la fois pour sa splendide affiche à la Klimt/Mucha qui annonce celle de The Comfort of strangers, mais aussi parce que je m'étais laissé dire qu'il était visuellement assez remarquable.

J'aurais pu poster cet avis dans le topic des comédies musicales d'après l'âge d'or tant ce Camelot m'apparaît emblématique de cette période. On a en effet affaire là à une très grosse machine, à la fois par sa durée (3h avec entracte), et par le luxe des moyens mobilisés : vastes décors en dur riches de détails et d'accessoires (avec notamment une forêt entière reconstituée qui n'aurait pas dépareillé chez les Shaw brothers), costumes très soigneusement fignolés dans leurs formes et leurs matières, et pas mal de figuration. Sauf qu'au lieu d'aboutir à un grand spectacle enthousiasmant, c'est la lourdeur qui domine l'ensemble.

Lourdeur de la mise en scène de Logan qui, alors qu'il est censé être un professionnel aguerri de Broadway abonné aux transpositions cinématographiques, se révèle ici désespérément incapable de tirer parti des moyens mis à sa disposition. Le film est, il est vrai, dénué de toute chorégraphie (à l'exception des gentillettes bacchanales printanières, franchement peu travaillées), et on a même souvent droit à des numéros solos. Sauf qu'au lieu de profiter des dimensions en cinemascope de ses images, Logan s'endort très régulièrement sur des cadrages en gros plan des visages de ses acteurs qui chantent, avec même pas un petit mouvement pour accompagner. Résultat, passé quelques moments de ravissement lorsqu'un nouveau décor se dévoile, c'est vraiment l'ennui voire le désintérêt qui finissent par pointer, et il réussit même à rendre soporifique les scènes d'action comme le tournoi de chevalerie qui avait pourtant tout pour être impressionnant, ou comme l'assaut de l'armée de Lancelot. Si encore j'avait été un tant soit peu touché par la musique ou les chansons, pourtant signées Loewe et Lerner...

Vanessa Redgrave est magnifique et joue avec conviction un rôle peu intéressant (ses sentiments amoureux valsent selon les caprices du scénar), David Hemmings fait un excellent Mordred et son arrivée apporte pas mal de fraîcheur à un spectacle en passe d'être momifié (et c'est amusant de voir les interprètes de Blow up partager à nouveau l'affiche ici). Franco Nero est assez improbable en Lancelot, son accent italien suffisant à simuler un accent français, mais il fait preuve d'un entrain qui force plutôt le respect (le problème est que son chevalier en devient presque niais dans l'expression de sa volonté de pureté). Mais c'est Richard Harris qui mérite le plus d'éloge, mais je pense que c'est un comédien qui, par nature, a toujours la classe. Déjà c'est toujours un bonheur de retrouver son timbre de voix si particulier. Et malgré les faiblesses du script, il n'a l'air à aucun moment de douter de son rôle et semble s'impliquer totalement dans la restitution des émotions souvent torturées du Roi Arthur qu'on nous propose là. Il semble vivre intensément chacune des étapes qui voient mûrir son personnage et c'est rien que pour cette force de conviction c'est admirable.

Parce qu'il faut reconnaître que le livret est lui aussi assez peu inspiré, ouvrant quelques pistes intéressantes (les ambitions politiques d'Arthur), mais passant plutôt de façon incompréhensible à côté de tout le potentiel d'un sujet aussi fascinant que celui des chevaliers de la table ronde que Boorman a su si merveilleusement exploiter. Merlin est quasi inexistant, le Graal n'est pas au menu, et on ne ressent jamais l'ampleur du monde qu'Arthur est en train de construire, le film préférant utiliser Camelot comme toile de fond à peine pittoresque pour raconter avant tout une histoire d'adultère.

Tout ça refroidit encore plus ma curiosité de découvrir un jour son western chantant avec Eastwood. Pourtant j'avais un bon souvenir de Bus stop.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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Jeremy Fox
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Re: Joshua Logan (1908-1988)

Message par Jeremy Fox »

Picnic chroniqué par Justin Kwedi à l'occasion de sa sortie en BR chez Carlotta.
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