The Constant Gardener (Fernando Meirelles - 2005)

[eric-v]

Je retiendrai de ce film plus le fond que la forme et garde en mémoire le commentaire de John Le Carre à la fin du générique qui dit que plus il avance dans la connaissance du "système" des majors de la pharmacie en Afrique, plus ce film est une carte postale de vacances en comparaison.

Ce film a au moins le mérite de parler de pratiques odieuses qui ne sont pas forcément connues de tous.

Un dicton dit:"L'homme est un animal pour l'homme" mais je n'ai jamais vu ou entendu que des animaux quels qu'ils soient, soient capables d'une telle cruauté envers leur congénère.

L'homme, dans son ensemble est tout simplement un gros con cupide qui détruit tout sur son passage.
Le combat passe par la désobéissance civique obigatoire avant qu'il ne soit trop tard.
PS: tiens, je mélange un peu tous les genres comme certains ont pu le repprocher à Meirelles mais il ne faut pas croire que nos démocraties (ou ce qu'il en reste ) sont à l'abri de telles pratiques.
Un V pour Vendetta est là pour ne le rappeler.

[Watkinssien]

Ce film fait, pour l'instant, partie de mon top 10 2006.

Formidable de bout en bout, mélange détonant entre l'univers imparable et calibré de Le Carré avec celui, universel et stylisé, de Meirelles.

Un film majeur.

[Max Schreck]

Le film est bon, Meirelles raconte son histoire caméra au poing, avec une hargne qui colle parfaitement à son sujet, course contre la montre dans un monde sans loi. Et en même temps, il fait naître sensibilité et lyrisme par son art du montage, mélangeant les temporalités pour mieux nous plonger dans la tête de son protagoniste, entre rêverie en apesanteur et stupéfiantes plongées dans la réalité. C'est impeccablement interprété. Weisz incarne sans mièvrerie l'âme du film, personnage d'autant plus pur qu'il ne nous est donné à voir que selon la subjectivité du mari. Ralph Fiennes est décidément un interprète bluffant, autant capable d'incarner des rôles de brutes charismatiques que d'hommes fragiles et bienveillants (comme ici).

Le seul souci est que j'avais lu l'impressionnant roman de Le Carré, et que si l'adaptation est parfaitement fidèle et honnête, elle apparaît inévitablement raccourcie, simplifiée, là où le roman m'avait totalement emporté par sa richesse romanesque, ses audaces, et évidemment ses qualités littéraires. Le film fait donc pour moi partie de ces adaptations un peu desservies par la lecture préalable de sa source, où on a surtout l'impression de voir les trous dans le récit.

Après la Cité de Dieu, Meirelles confirmait quand même ici tout son talent, ses ambitions. J'ai l'impression qu'il n'intéresse plus grand monde aujourd'hui.

[AtCloseRange]

Un film que j'avais vraiment aimé dans sa première partie (au traitement plutôt réaliste) et qui partait totalement en vrille dans la seconde.
Jamais revu et franchement pas aimé Blindness le seul autre que j'ai vu.

[-Kaonashi-]

Après la Cité de Dieu, Meirelles confirmait quand même ici tout son talent, ses ambitions. J'ai l'impression qu'il n'intéresse plus grand monde aujourd'hui.

Je garde espoir en lui, car j'aime beaucoup ces deux films, et j'avais bien aimé Blindness. Mais depuis le ratage 360 en 2011 il n'a pas refait de long métrage.

[Flol]

Après la Cité de Dieu, Meirelles confirmait quand même ici tout son talent, ses ambitions. J'ai l'impression qu'il n'intéresse plus grand monde aujourd'hui.

Je garde espoir en lui, car j'aime beaucoup ces deux films, et j'avais bien aimé Blindness. Mais depuis le ratage 360 en 2011 il n'a pas refait de long métrage.

Pas vu 360, mais Blindness était déjà un sacré ratage. Ça en ferait donc 2 d'affilée. Et ça pourrait expliquer son absence de longue durée.