Claude Lelouch
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Re: Claude Lelouch
TOUT ÇA... POUR ÇA ! (Claude Lelouch, 1993) découverte
Lelouch revient à la comédie légère après l’échec de ses horribles Il y a des jours... et des lunes et La Belle Histoire. Se rejoue le film de potes, moins dans la veine L'aventure c'est l'aventure que celle de Smic, Smac, Smoc et Robert et Robert. Ça c'est sur le papier car l'arnaque se fait sentir dès les premières minutes du film quand face aux excellents Vincent Lindon, Gérard Darmon et Jacques Gamblin, la caméra préfère s'attarder sur l'insipide Évelyne Bouix. Faux film de potes donc mais vrai film de femme... de femmes... de femmes de Lelouch, puisque traversent l'écran sa compagne, son ex et sa futur proie. Elles miaulent, Lelouch n'est pas contre et caresse dans le sens du poil le jeu outré de ses interprètes. Le bateau coule et il n'y a pas de bouée à bord, les trophées de chasse du cinéastes sont absolument exécrables : Évelyne Bouix on l'a déjà dit mais aussi Marie-Sophie L. et sa tronche en cul de poule ou Alessandra Martines qui sur-joue même en mangeant des pâtes. Les comédiens masculins n'y peuvent rien et même les meilleurs au casting, baissent les bras devant tant de ridicule (Luchini fait du Luchini sans supplément chantilly, Huster en a vu d'autres et le trio précédemment cité a une dizaine de minutes dans un golf pour souffler avant de retourner au charbon). On ne peut même pas compter sur la môme du réalisateur qui joue la naïveté avec l'agressivité d'une pub pour lessive. C'est tarte, embarrassant et bien dans le moule confectionné par les détracteurs du cinéma de Lelouch. Purge.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Claude Lelouch
Oulala pas d'accord!Kevin95 a écrit :Luchini fait du Luchini sans supplément chantilly
Bon, je n'ai pas revu le film depuis au moins 10 ans et il a surement pris un gros coup de vieux mais tu ne peux pas dire "Luchini fait du Luchini" alors que justement à l'époque c'était nouveau et ses scènes étaient hilarantes. Forcement, après tant de passages télé et de numéros de cabotinage, l'effet n'est plus le même.
Il y a certes des comédies qui vieillissent mieux, mais il faut admettre que les numéros comiques ne peuvent pas fonctionner de la même façon à leur sortie que 20 ans après, en particulier quand le comédien a été aussi exposé et a usé autant personnage entretemps.
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Re: Claude Lelouch
Je n'ai rien contre le numéro de Luchini, au contraire. Ce n'est d'ailleurs pas avec le Lelouch que débute la Luchini's touch mais déjà dans P.R.O.F.S le personnage est là (même minot dans Tout peut arriver de Labro, les cartes sont données) seulement ici, il est en pilotage automatique, le comédien semble faire le job le peigne dans le maillot sans y apporter un peu d'âme ou de l'inédit. Au bout de trente seconde, il lance "il a un problème sexuel" et la messe et dite, le sketch se lance et se traine car il n'a personne à qui renvoyer la balle tant Huster roupille sur son rôle (alors merde, c'est Le Faucon quand même !)
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Re: Claude Lelouch
Elle était déjà là dans Le Genou de Claire, serais-je tenté de penser.Kevin95 a écrit :Ce n'est d'ailleurs pas avec le Lelouch que débute la Luchini's touch
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Claude Lelouch
LA scène a été totalement improvisée par Luchini, Huster n'a pas du savoir quoi faire à part se marrer. Des duos improvisés genre Bourvil-De Funes, c'est un miracle qui n'arrive pas fréquemment.Kevin95 a écrit :Je n'ai rien contre le numéro de Luchini, au contraire. Ce n'est d'ailleurs pas avec le Lelouch que débute la Luchini's touch mais déjà dans P.R.O.F.S le personnage est là (même minot dans Tout peut arriver de Labro, les cartes sont données) seulement ici, il est en pilotage automatique, le comédien semble faire le job le peigne dans le maillot sans y apporter un peu d'âme ou de l'inédit. Au bout de trente seconde, il lance "il a un problème sexuel" et la messe et dite, le sketch se lance et se traine car il n'a personne à qui renvoyer la balle tant Huster roupille sur son rôle (alors merde, c'est Le Faucon quand même !)
Luchini était bon dans la comédie déjà dans P.R.O.F.S mais ce n'était pas le Luchini sous acide qui a vraiment explosé avec cette scène de Tout ça pour ça.
Tiens, j'ai totalement oublié qu'il jouait dedans (et là ça me fait me rappeler que j'ai laissé passer le coffret Contes Moraux en vente flash la semaine dernière alors que j'avais acheté Ma nuit chez Maud à l'unité..).Alexandre Angel a écrit :Elle était déjà là dans Le Genou de Claire, serais-je tenté de penser.Kevin95 a écrit :Ce n'est d'ailleurs pas avec le Lelouch que débute la Luchini's touch
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Re: Claude Lelouch
Mais n'est-ce pas le rôle du cinéaste de la refaire pour avoir une vraie harmonie ? Si on a X personnages dans le cadre et que l'un d'entre eux décide de tirer la couverture vers lui, doit-on garder la scène sous le prétexte qu'il donne tout ? Question de point de vue, les gouts et les couleurs, combien de vous doit madame etc etc etcSupfiction a écrit :LA scène a été totalement improvisée par Luchini, Huster n'a pas du savoir quoi faire à part se marrer. Des duos improvisés genre Bourvil-De Funes, c'est un miracle qui n'arrive pas fréquemment.Kevin95 a écrit :Je n'ai rien contre le numéro de Luchini, au contraire. Ce n'est d'ailleurs pas avec le Lelouch que débute la Luchini's touch mais déjà dans P.R.O.F.S le personnage est là (même minot dans Tout peut arriver de Labro, les cartes sont données) seulement ici, il est en pilotage automatique, le comédien semble faire le job le peigne dans le maillot sans y apporter un peu d'âme ou de l'inédit. Au bout de trente seconde, il lance "il a un problème sexuel" et la messe et dite, le sketch se lance et se traine car il n'a personne à qui renvoyer la balle tant Huster roupille sur son rôle (alors merde, c'est Le Faucon quand même !)
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Re: Claude Lelouch
Lelouch a du considérer que refaire la scène aurait été contre-productif ou que Huster n'aurait rien pu apporter. Quand on a deux génies comiques, ça fuse, il y a à chaque prise de nouvelles idées. Là évidemment, personne n'était capable de surenchérir.. juste de rire.Kevin95 a écrit :Mais n'est-ce pas le rôle du cinéaste de la refaire pour avoir une vraie harmonie ? Si on a X personnages dans le cadre et que l'un d'entre eux décide de tirer la couverture vers lui, doit-on garder la scène sous le prétexte qu'il donne tout ? Question de point de vue, les gouts et les couleurs, combien de vous doit madame etc etc etcSupfiction a écrit : LA scène a été totalement improvisée par Luchini, Huster n'a pas du savoir quoi faire à part se marrer. Des duos improvisés genre Bourvil-De Funes, c'est un miracle qui n'arrive pas fréquemment.
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Re: Claude Lelouch
C'est bien le seul.
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Re: Claude Lelouch
Le cinéma de Lelouch ne m'a bizarrement jamais vraiment attiré, et ce n'est pas avec une première incursion comme La bonne année que cet a priori aura été démenti. En revanche, il l'est totalement avec Un homme et une femme, classique des classiques du cinéma français et qui m'a fait l'effet d'une jolie petite bombe, encore cinquante ans plus tard. Je ne sais pas si ce film est unanimement apprécié (j'ai l'impression que le statut de Lelouch est très paradoxal en France), mais pour moi il a pleinement sa place dans le panthéon de la Nouvelle Vague sur le plan de la philosophie et des techniques, tout en étant plus accessible, sans doute plus universel. Dans tous les cas, l'effervescence créative du cinéma européen des années 60 reste régénératrice et c'est être pris dans un véritable tourbillon que de se laisser porter par cette forme complètement libre, pleine de vie et de rythme. Le film fonce à toute allure (c'est un aspect vraiment marquant, ce montage, cette sensation de course effrénée et irrépressible) et ne cherche pas à intellectualiser sa romance, simplement à en formaliser les tâtonnements, les abandons, le tiraillement entre l'illumination progressive et grisante et les blocages secrets. Un côté pris sur le vif, ténu, évanescent (une main qui frôle une épaule, le soleil couchant sur les planches de Deauville), qui est obsédant et qui correspond à une certaine idée que je me fais de l'authenticité sentimentale à la française (vous savez, ce quelque-chose que le monde entier du cinéma nous a envié) ; cette espèce de haute idée de l'amour de façon aussi passionnée que sophistiquée, qui va de Truffaut à Rohmer en passant par Eustache ou le Godard des années Coutard. Pratiquement tout dans ce film m'a semblé mythique à juste titre - Trintignant, Aimée, la musique, les scènes -, et puissamment intuitif, traversé de sauts de foi (les chansons, les changements de couleur de pellicule, l'alternance extrêmement gonflée entre la scène d'amour et le flash-back culpabilisateur) et de simplicité géniale (je gage qu'il y a énormément d'impro). Je n'imagine que trop bien le choc que ce film a dû être pour les spectateurs de 1966, parce que cette histoire d'amour n'est que vitesse et fulgurance. Gros coup de cœur.
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Re: Claude Lelouch
Pas particulièrement amateur du cinéaste dans l'ensemble, à l'exception justement de Un Homme et une femme que j'aime d'ailleurs de plus en plus. Pour moi aussi, l'un des grands films de la Nouvelle Vague alors que j'ai eu vraiment beaucoup de mal avec La Bonne année.
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Re: Claude Lelouch
De Lelouch je n'ai vu que son désopilant L'Aventure c'est l'aventure : je me suis surpris à beaucoup l'aimer, en partie grâce à sa jubilatoire troupe d'acteurs. La Palme d'or 1966 est prévue pour bientôt, programmation que l'avis de Demi-Lune rend d'autant plus impérieuse.
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Re: Claude Lelouch
On en a souvent parlé ici mais pour moi il y a peu de choses à jeter jusqu'à la fin des années 70.
La bonne année, L'aventure c'est l'aventure, le voyou, Si c'était à refaire, Smic Smac Smoc, Un homme qui me plait, Robert et Robert, A nous deux...J'aime tout.
Me reste malgré tout à en découvrir certains comme Mariage, Toute une vie, Un autre homme une autre chance.
A partir des années 80 et les uns et les autres, il prend un virage lyrique (mégalo ?) et même si ponctuellement on voit de belles choses (Attention Bandits, Itinéraire d'un enfant gâté, La belle histoire, Les misérables) la vision de certains de ses films est franchement irritante.
En revanche, j'ai bien aimé Roman de gare et un + une.
J'ai globalement beaucoup d'affection pour les films et le personnage.
La bonne année, L'aventure c'est l'aventure, le voyou, Si c'était à refaire, Smic Smac Smoc, Un homme qui me plait, Robert et Robert, A nous deux...J'aime tout.
Me reste malgré tout à en découvrir certains comme Mariage, Toute une vie, Un autre homme une autre chance.
A partir des années 80 et les uns et les autres, il prend un virage lyrique (mégalo ?) et même si ponctuellement on voit de belles choses (Attention Bandits, Itinéraire d'un enfant gâté, La belle histoire, Les misérables) la vision de certains de ses films est franchement irritante.
En revanche, j'ai bien aimé Roman de gare et un + une.
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Re: Claude Lelouch
Découvert ce film l'an dernier, ce fut un véritable calvaire. Mais il y a d'autres films de Lelouch que j'aime beaucoup comme Le chat et la souris, Robert et Robert ou Itinéraire d'un enfant gâté.Joshua Baskin a écrit :Mariage
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Re: Claude Lelouch
J'espère franchement que le film saura te conquérir autant que moi. Pour moi c'est sensationnel, loin des critiques contre Lelouch qui m'avaient pollué la tête en a priori (cinéma prétentieux, tout ça).Thaddeus a écrit :La Palme d'or 1966 est prévue pour bientôt, programmation que l'avis de Demi-Lune rend d'autant plus impérieuse.
A propos, un pote m'avait parlé il y a quelques temps d'un vieux court-métrage qui l'avait beaucoup marqué de Lelouch, et qu'il n'avait jamais eu l'occasion de revoir. Apparemment, c'est un mec qui fonce en moto à toute vitesse dans un Paris désert au petit matin, comme un dératé... techniquement, ce serait hyper impressionnant. Et le court se terminerait sur une chute qui fait parvenir le gars à son point de destination : un rendez-vous galant! J'avais été très intrigué et stimulé par cette idée. Ça évoque quelque chose à quelqu'un ?