Classement Ciné Classik 2012 (Résultats p.7)

[Thaddeus]

Parallèlement au topic des notes tenu Karras, voici comme à chaque fin d'année celui des tops individuels, dont le décompte aura pour but de faire ressortir le palmarès général du forum pour cette année 2012.

Comme à l'habitude, quelques règles s'imposent :

- les listes doivent êtres constituées d'au moins 10 films ; chacun d'entre eux récoltera de 10 points (n°1) à 1 point
(n°10)
- pas d'ex-aequo
- les films cités doivent être sortis en salles en France entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012

La date limite pour participer est fixée au 11 janvier 2013 ; j'établirai les résultats dans la foulée.

A vos votes !

[Blue]

Merci Thaddeus !

7,5/10
1. The Secret - Pascal Laugier montre la voie aux cinéastes de genre français avec un projet ambitieux et personnel qui se revèle étonnant dans ses coups de théâtre.
2. Moonrise Kingdom - Les deux premiers tiers sont ce que j'ai vu de plus emballant au ciné cette année, dommage que j'accroche moins au reste du film.

7/10
3. Tabou - Seul film sorti cette année auquel je ne peux formuler aucun reproche sur la forme ; une oeuvre qui me fait dire que "le cinéma est mort, vive le cinéma !"

6,5/10
4. Au-Delà Des Collines - Cristian Mungiu remonte énormément dans mon estime avec ce film vraiment oppressant et mature où il renonce à l'esbrouffe facile qui m'avait fait détester "4 mois 3 semaines et 2 jours".
5. Take Shelter - Une grosse fumisterie qui emporte le morceau sur le plan émotionnel.

6/10
6. Like Someone In Love - Je salue l'utilisation du hors champ chez Kiarostami, qui tient du génie.
7. Holy Motors - Le grand retour de Carax ? Force des images. Film bancal par excellence. "Holy Motors" alterne le grandiose (particulièrement le segment "Motion Capture") et d'autres idées moins plaisantes. Est à Carax ce que "Demonlover" est à Assayas. Et j'adhère assez en fin de compte.
8. Killer Joe - Friedkin's back in form.
9. Trishna - Petit coup de coeur pour cette variation sur l'histoire de "Tess" avec la sublime Freida Pinto, le score magique d'Umebayashi, le tout sous la houlette d'un cinéaste inégal mais pour lequel j'ai de l'affection.
10. Prometheus - Ridley Scott se remet à la SF et montre qu'il en avait encore un peu sous le coude. Au milieu de la production actuelle, "Prometheus" fait l'office d'une Rolls Royce.

Quelques autres...

5,5/10
11. La Chasse
12. Argo
13. Faust
14. De Rouille Et D'Os
15. Skyfall

5/10
16. Amour
17. Le Territoire Des Loups
18. Camille Redouble
19. Après Mai
20. The Dark Knight Rises

[AtCloseRange]

Allez, je me lance

1 De Rouille et d'Os (Audiard)
2 Margaret (Lonnergan)
3 Trust (Schwimmer)
4 Young Adult (Reitman)
5 Damsels in Distress (Stillman)
6 Martha Marcy May Marlene (Durkin)
7 The Descendants (Payne)
8 The We and I (Gondry)
9 My Soul to Take (Craven)
10 Intruders (Fresnadillo)

[Demi-Lune]

Yep, merci Thaddeus.

1 - La Taupe (Tomas Alfredson)
2 - Take Shelter (Mike Nichols)
3 - Anna Karénine (Joe Wright)
4 - The Secret (Pascal Laugier)
5 - Millenium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes (David Fincher)
6 - Cheval de guerre (Steven Spielberg)
7 - Les Adieux à la Reine (Benoît Jacquot)
8 - Prometheus (Ridley Scott)

P'tain, faut encore que j'en trouve deux...

Un top 8 composé de quatre films de l'année dernière : bien qu'ayant eu bien moins l'occasion de me déplacer dans les salles obscures cette année (j'ai raté plein de films encensés), ça consacre quand même le manque flagrant d'enthousiasme que je ressens pour la production 2012, surtout après la rafale de baffes prises en 2011. Au-delà des cinq premiers, ce sont des films pour lesquels mon enthousiasme est très mesuré.
Dans les limites de ce que j'ai vu, année très, très décevante pour moi (je ne digère toujours pas les trucs imbuvables de Coppola et Cronenberg).

[7swans]

#1 - Moonrise Kingdom (Anderson)
#2 - Martha Marcy May Marlene (Durkin)
#3 - Bellflower (Glodell)
#4 - Compliance (Zobel)
#5 - The Descendants (Payne)
#6 - Piégée (Soderbergh)
#7 - Killer Joe (Friedkin)
#8 - Robot and Frank (Schreier)
#9 - Magic Mike (Soderbergh)
#10 - Twixt (Coppola)

[Thaddeus]

P'tain, faut encore que j'en trouve deux...
Au-delà des cinq premiers, ce sont des films pour lesquels mon enthousiasme est très mesuré.

Il faut aller davantage en salle, garçon (je sais, c'est facile à dire...)

Ou alors, il faut être moins AtClos... pardon, moins peine-à-jouir.

[AtCloseRange]

P'tain, faut encore que j'en trouve deux...
Au-delà des cinq premiers, ce sont des films pour lesquels mon enthousiasme est très mesuré.

Il faut aller davantage en salle, garçon (je sais, c'est facile à dire...)

Ou alors, il faut être moins AtClos... pardon, moins peine-à-jouir.

Eh attends, c'est mon premier top 10 complet depuis au moins 3-4 ans!
Et j'ai même laissé 4-5 titres sur le carreau.

[Thaddeus]

Selon l'année Imdb (et non les sorties françaises en 2012).

1. Mud – Jeff Nichols

L’aventure initiatique d’Ellis et Neckbone (ah ce nom, Neckbone…) est un rêve de pureté romanesque qui réveille la magie des grands romans d’apprentissage, ces récits nourris au panthéisme et à la mythologie de l’Americana, à la beauté sauvage de la nature et à la grandeur immaculée des sentiments. Douce, désenchantée, aussi apaisante et majestueuse que le Mississippi, elle médite sur la fin de l’innocence et sa mise à l’épreuve du monde, dessinant un geste d’une admirable et bouleversante clarté.

2. Moonrise Kingdom – Wes Anderson

Il était une fois une île ouverte à la tempête, et la fugue amoureuse de deux jeunes héros avec la complicité de bandes rivales soudées dans un même élan solidaire. Il y a les chansons d’Hank Williams et Françoise Hardy, l’humanité d’un flic au cœur triste, les échappées émerveillées un crépuscule d’été, les ressource inépuisables pour parvenir, envers et contre tous, à rester avec la personne qu’on aime, et la crique peinte sur un tableau que l’on chérira comme le souvenir de l’enfance qui s’envole. C’est beau à pleurer.

3. Les Enfants Loups, Ame & Yuki – Mamoru Hosoda

Avec une pureté expressive et une évidence de représentation dignes des plus grands maîtres, Hosoda thématise la transmission, l’apprentissage, la confrontation avec sa nature intérieure, les déchirements du choix et de l’affranchissement, le long d’un récit désarmant de délicatesse plastique de lyrisme prosaïque. J’ai vécu tout le film les larmes aux yeux, bouleversé par la finesse des caractères, l’humanité profonde de ses personnages, et par cette Hana héroïque, dévouée, courageuse, l’un des plus beaux personnages de mère que le cinéma ait offert.

4. Zero Dark Thirty – Kathryn Bigelow

Loin de la propagande, Bigelow reconstitue la traque d’OBL en une lente immersion dans une jungle d’énigmes, l’approche minutieuse de la cible agissant progressivement comme stimulus d'une névrose obsessionnelle. L’assèchement progressif de la quête répercute un choc de civilisations, tout le clair-obscur moral de la schizophrénie américaine, d'un pays en proie à une véritable divagation paranoïaque, et dont la conscience idéologique se cherche des ennemis pour oublier son incertitude. Époustouflant.

5. Tabou – Miguel Gomes

Des lettres tracées sur la paume d’une main par une mourante ; une femme sillant à travers les hautes herbes de la savane, fusil à l’épaule ; un crocodile alangui dans les eaux d’une piscine… Images ensorcelantes, parmi les plus indélébiles que de l’année. Visions psychotropes d’un magnifique poème de la solitude et de la passion, du souvenir et de l’illusion romantique, qui puise dans le champ de l’histoire la magie d’un romanesque mutique et sensualiste, rythmée par des tangos tristes, des sourires radieux, des larmes intarissables.

6. Stories we Tell – Sarah Polley

On croit tenir une vérité et celle-ci s’effiloche aussitôt, contredite par une autre révélation, intégrée à une démarche de questionnement fictionnel selon laquelle un même événement est vécu, perçu, interprété, raconté de manière différente selon le point de vue. Avec cet album de famille en forme de pied-de-nez perpétuel, hantée par la figure de sa mère, Sarah Polley s’improvise ordonnatrice de la parole et du témoignage, archéologue de ses origines et du processus de construction individuelle.

7. Alabama Monroe – Felix Van Groeningen

Film très fragile que les esprits cyniques ne manqueront pas de torpiller. Son pathétisme suicidaire plonge tête baissée dans les affres du mélodrame pour y puiser autant d’instants de bonheur que d’abîmes de souffrance, et laisser le spectateur sur le carreau – ou effaré par tant de putasserie. J’ai été pour ma part totalement cueilli par cette love story fusionnelle, ce combat contre la mort, dont la gravité même se nourrit aux notes bluegrass de la trivialité nue et de l’allégresse débridée.

8. Frances Ha – Noah Baumbach

C’est le journal intime d’une New-yorkaise à peine trentenaire qui, comme bien d’autres, se demande ce qu’elle a fait de ses vingt ans. Vagabondant d’un logis à l’autre, d’une rencontre à la suivante, elle en découvre un peu plus à chaque étape, se débarrasse peu à peu de ses folâtres illusions et conquiert la sérénité que la coupure du cordon avec son amie avait compromise. Comme confectionnée en apesanteur, dans les bulles d’un alcool euphorisant, la charmeuse et exquise partition enivre.

9. Les Invisibles – Sébastien Lifshitz

Une dizaine d’intervenants à l’œil vif, au verbe pétillant d’humour et d’intelligence, à l’expérience façonnée par l’engagement du combat politique et l’intégrité inébranlable. En éclairant d’un visage inédit (celui du troisième âge) la quotidienneté de ce que c’est qu’être ou avoir été homosexuel en France, Lifshitz traverse quarante ans d’évolution sociale, et célèbre l’accord d’hommes et de femmes épanouis avec une philosophie rayonnante de l’existence. Un film doux et lumineux en forme de défi à toutes les crispations idéologiques.

10. Journal de France – Raymond Depardon & Claudine Nougaret

Des côtes atlantiques aux dunes sahariennes, de l’Histoire à l’intime… Ce qui pourrait n’être qu’un agrégat de chutes écornées et de directions inabouties devient un fascinant docu-puzzle à travers la mémoire et les souvenirs d’un pays. Dans ses éclats picturaux et ses bribes de tragédie, dans ses associations d’images et de récits rassemblés aux quatre coins du monde, le film offre de nouvelles et superbes perspectives à cette transcription éthique du monde dont Depardon est le plus exigeant serviteur.


Sur le banc : Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé (Bruno Podalydès), De Rouille et d’Os (Jacques Audiard), Lincoln (Steven Spielberg), Les Mondes de Ralph (Rich Moore), The Place Beyond the Pines (Derek Cianfrance)...

[ed]

5,5/10

13. Faust

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 6#p2202176

[Blue]

5,5/10

13. Faust

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 6#p2202176

C'est le problème des avis à chaud

[AtCloseRange]

Comme quoi, tout arrive. Et pourtant j'entends beaucoup de gens trouver (j'en suis) que 2012 fut une année en demi-teinte.

ça, c'est parce que je préfère les bons films modestes (il suffit de voir ma liste) aux "grands" films ratés (on en a eu notre dose cette année...).

[Karras]

Top 10 sur 249 films vus

Titulaires
01 De rouille et d'os
02 Martha Marcy May Marlene
03 Into the abyss
04 Un monde sans femmes
05 Bullhead
06 Take Shelter
07 Skyfall
08 Les Adieux à la Reine
09 A.C.A.B (All Cops are bastards)
10 Moonrise Kingdom

Remplaçants : Tabou, Almanya, Amour, Cloclo, Oslo, 31 août, Hasta la vista, Barbara, La Colline aux Coquelicots, The raid, Louise Wimmer, The Descendants, Cheval de guerre, Les Pirates ! Bons à rien, Mauvais en tout, Starbuck, Monsieur Lazhar, Tyrannosaur, Dans la maison, Perfect sense

[cinephage]

Pour ma part, je peux mettre en avant 15 découvertes majeures faites en salle en 2012 (classées pour le regroupement de Thadeus), dont Tabu vu hier soir, dont la note pourrait encore bouger...

1 Take shelter, de Jeff Nichols (2012) 9,5/10
2 Cabin in the woods, de Drew Goddard (2012) 9/10
3 Cloclo, de Florent Emilio Siri (2012) 8,5/10
4 Tabu, de Miguel Gomez (2012) 8,5/10
5 Looper, de Rian Johnson (2012) 8,5/10
6 Into the Abyss, de Werner Herzog (2012) 8,5/10
7 Moonrise Kingdom, de Wes Anderson (2012) 8,5/10
8 Paranorman, de Chris Butler et Sam Fell (2012) 8,5/10
9 Au delà des collines, de Christian Mungiu
10 Un jour de chance, d’Alex de la Iglesia (Espagne – 2012) 8,5/10
11 Frankenweenie, de Tim Burton (2012) 8,5/10
12 The Avengers, de Joss Whedon (2012) 8,5/10
13 Camille redouble, de Noémie Lvovsky (2012) 8,5/10
14 Extrêmement fort et incroyablement près, de Stephen Daldry (2012) 8,5/10
15 The Hobbit : an unexpected journey, de Peter Jackson (2012) 8,5/10

Parmi ces titres, je regrette qu'un jour de chance n'aie pas bénéficié d'une meilleure exposition, et je regrette que le film de Stephen Daldry n'aie pas reçu un meilleur accueil...

Derrière, une série de films un chouia moins convainquants, mais qui m'ont procuré bien du plaisir.
Holy Motors, de Leos Carax (2012) 8/10
Amour, de Michael Haneke (2012) 8/10
Killer Joe, de William Friedkin (USA – 2012) 8/10
War Horse, de Steven Spielberg (2012) 8/10
Skyfall, de Sam Mendes (2012) 8/10
Le territoire des loups, de Joe Carnahan (2012) 8/10
De rouille et d'os, de Jacques Audiard (2012) 8/10
John Carter, d'Andrew Stanton (2012) 8/10
La part des anges, de Ken Loach (2012) 8/10
Une vie sans principe, de Johnnie To (2012) 8/10
Argo, de Ben Affleck (2012) 8/10

Encore derrière, j'ai noté pas mal de films à 7,5 et moins, mais il y en a quelques uns que je souhaite signaler, parce que, pour un ou plusieurs points, ils se distinguent du tout venant...

Radiostars, de Romain Lévy (2012) 7,5/10 - Une comédie française atypique et particulièrement réussie.
Trust, de David Schwimmer (2012) 7,5/10 - Un premier film qui relève de l'étude de cas, très bien fichu.
The Raid, de Gareth Evans (2012) 7,5/10 - Une nouvelle référence en film d'action, au rythme échevelé.


J'en profite pour signaler quelques découvertes pas encore sorties en salle, ou juste promises à une exploitation vidéo, qui m'ont également plu :
- Deux films qui devraient sortir en 2013 et que je recommande...
Samsara, de Ron Fricke (2012) 8,5/10
This is 40, de Judd Apatow (2012) 8,5/10

- Trois films dont le premier est sorti en dvd, et dont le destin des deux autres reste incertain (sortie salle, vidéo, ou pas du tout)
The woman, de Lucky McKee (2011) 8/10
Tormented, de Takeshi Shimizu (Japon – 2012) 8,5/10
Citadel, de Ciaran Foy (2012) 8,5/10

[Karras]

13 Extrêmement fort et incroyablement dangereux, de Stephen Daldry (2012) 8,5/10

Extrêmement fort et incroyablement près, non ?

[Blue]

13 Extrêmement fort et incroyablement dangereux, de Stephen Daldry (2012) 8,5/10

Extrêmement fort et incroyablement près, non ?

Il était peut être tellement près que ça en devenait dangereux.