Oui, sur RTL9Nestor Almendros a écrit :Je crois qu'il l'a tout simplement vu hier soir sur RTL9magobei a écrit :Effectivement. Vu il y a des années à la Cinémathèque, j'en garde un bon souvenir. Tu l'as vu sur quel support, Eusebio? DVD zone 2, BR US?
Notez les films naphtas : Août 2011
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Ce n'est pas forcément une critique, mais je trouve le film assez moral (pour ne pas dire moraliste): à travers le personnage pathétique de Léa, par exemple, et à travers celui de Gabin. Jusqu'au twist final, on se dit, tiens dans un milieu aussi pourri, il y a quand même de la place pour des persos plus ambigus. Sauf que non. C'est noir ou blanc.Rick Blaine a écrit :Je n'en suis pas si sur. Il s'agit plus pour la production de se désolidariser de personnages éventuellement séduisants que d'une véritable action morale. On se rapproche à mon sens du carton final du Cave se Rebiffe, et surement d'autres films de l'époque, mais pas nécessairement d'un engagement moral.magobei a écrit :
Razzia sur la chnouf (Henri Decoin, 1955)
!!attention spoiler!!
Gabin undercover démantèle un réseau de trafic de drogue. Un film engagé - cf. le carton militant anti-drogue d'ouverture - avec quelques gags énormes, et un twist final assez bien amené. Sauf que, rétrospectivement, je trouve qu'on a un peu du mal à croire au personnage de Gabin en trafiquant de came.
7/10
Pour moi un grand film noir à la française en tout cas, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur Gabin, pour moi ça à bien fonctionné, ce qui explique comme tu le dis la réussite du twist final. Quelque part, il incarne un chef d'entreprise, dans une activité qui s'organise et se professionnalise -on retrouvera ça dans de nombreux films sur le sujet par la suite- et c'est un rôle qui lui va bien.
Mais tu as raison, ça fonctionne bien parce que le personnage du Nantais est en quelque sorte adoubé par le Milieu au début du film, lorsqu'il est introduit à Liski. Toutefois, après qu'on a découvert le pot aux roses, on se demande comment les flics (certes avec l'aide du FBI) ont pu pareillement abuser Liski et consorts. "Suspension of disbelief", me diras-tu. Mais çe me laisse un petit goût d'inachevé...
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Oui bien sur, il y a quand même dans le film une séparation clair entre le bien et le mal, tu as raison, mais le fait que Gabin soit associé au milieu pendant la majeur partie du film lui donne quand même un petit côté glamour, et j'imagine que c'est plutôt ça que le carton essaye de tempérer. Sur le fond ce que tu dit est juste, et ce n'est d'ailleurs pas gênant.magobei a écrit :
Ce n'est pas forcément une critique, mais je trouve le film assez moral (pour ne pas dire moraliste): à travers le personnage pathétique de Léa, par exemple, et à travers celui de Gabin. Jusqu'au twist final, on se dit, tiens dans un milieu aussi pourri, il y a quand même de la place pour des persos plus ambigus. Sauf que non. C'est noir ou blanc.
Je comprends, il est vrai que les flics sont très doués dans ce film.magobei a écrit : Mais tu as raison, ça fonctionne bien parce que le personnage du Nantais est en quelque sorte adoubé par le Milieu au début du film, lorsqu'il est introduit à Liski. Toutefois, après qu'on a découvert le pot aux roses, on se demande comment les flics (certes avec l'aide du FBI) ont pu pareillement abuser Liski et consorts. "Suspension of disbelief", me diras-tu. Mais çe me laisse un petit goût d'inachevé...

Ceci étant dit j'avoue que je m'étais fait la même remarque à la découverte du film, je trouvais ça un petit peu gros, alors que je n'y ai même pas fait attention lorsque je l'ai revu, lorsqu'on s'attache un tout petit peu moins à suivre les détails de l'histoire. Car du point de vu esthétique, le film est tout de même une formidable réussite, comme dans ses dialogues, et dans la description du milieu indépendamment de l'intrigue 'procédurale' du film.
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Breakfast at Tiffany's (Blake Edwards, 1961)
Le film hésite entre deux registres, la comédie et le drame. Le pivot, c'est bien sûr Holly Golightly, incarnée par Audrey Hepburn: à la fois feu follet insouciant (elle aurait pu s'appeler Holly Easygoing), vivant au rythme des partys improvisées dans son appartement (au grand dam de son voisin Yunioshi, ressort comique un peu lourdaud). Mais Holly, c'est aussi une femme qui cache son jeu, cynique (elle troque l'amour pour l'argent), femme entretenue (voire quasi prostituée, "50 $ pour aller dans les toilettes des dames"), dont le portrait enjoué se fissure à mesure que progresse le film. Avec en guise de miroir le personnage de George Peppard, auteur raté et gigolo entretenu par une riche rombière.
Breakfast at Tiffany's joue modérément bien de ce contraste, y gagnant un charme étrange, mais aussi un rythme laborieux. Isolément, les scènes sont souvent très réussies, c'est beau, très léché, mais cela manque aussi singulièrement de souffle, de "liant": un travers d'Edwards que j'avais déjà relevé dans The Party ou What Did You Do in the War, Daddy?
La scène finale, assez émouvante, clot heureusement avec un certain brio un film sinon assez amorphe.
7/10
Le film hésite entre deux registres, la comédie et le drame. Le pivot, c'est bien sûr Holly Golightly, incarnée par Audrey Hepburn: à la fois feu follet insouciant (elle aurait pu s'appeler Holly Easygoing), vivant au rythme des partys improvisées dans son appartement (au grand dam de son voisin Yunioshi, ressort comique un peu lourdaud). Mais Holly, c'est aussi une femme qui cache son jeu, cynique (elle troque l'amour pour l'argent), femme entretenue (voire quasi prostituée, "50 $ pour aller dans les toilettes des dames"), dont le portrait enjoué se fissure à mesure que progresse le film. Avec en guise de miroir le personnage de George Peppard, auteur raté et gigolo entretenu par une riche rombière.
Breakfast at Tiffany's joue modérément bien de ce contraste, y gagnant un charme étrange, mais aussi un rythme laborieux. Isolément, les scènes sont souvent très réussies, c'est beau, très léché, mais cela manque aussi singulièrement de souffle, de "liant": un travers d'Edwards que j'avais déjà relevé dans The Party ou What Did You Do in the War, Daddy?
La scène finale, assez émouvante, clot heureusement avec un certain brio un film sinon assez amorphe.
7/10
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Les Comédiens (Peter Glenville, 1967)
On pourra louer la qualité premium du casting (Richard Burton, Elizabeth Taylor, Alec Guiness, Peter Ustinov, Lilian Gish, James Earl Jones...), on pourra saluer le focus mis sur un territoire haïtien peu souvent évoqué au cinéma, on pourra trouver la mise en scène de Glenville classiquement efficace ; mais il n'en restera pas moins que ce film souffre d'une durée trop longue et d'un certain hiératisme général, rendant ainsi l'expérience relativement ennuyeuse.
On pourra louer la qualité premium du casting (Richard Burton, Elizabeth Taylor, Alec Guiness, Peter Ustinov, Lilian Gish, James Earl Jones...), on pourra saluer le focus mis sur un territoire haïtien peu souvent évoqué au cinéma, on pourra trouver la mise en scène de Glenville classiquement efficace ; mais il n'en restera pas moins que ce film souffre d'une durée trop longue et d'un certain hiératisme général, rendant ainsi l'expérience relativement ennuyeuse.
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011

Vera Cruz de Robert aldrich
Western au Mexique, qui conjugue très bien les obligations du genre en y ajoutant un humour à froid très bien géré. C'est en effet très drôle sans être comique. Loin d'être une comédie, le film cumule de bons moments de tension et pas mal de scène d'action autour du duo d'exception Cooper/Lancaster. Cooper fait son Cooper, et même s'il y a peu de surprise autour de son personnage, il reste parfait dans son rôle. Lancaster, et son sourir carnacier, est un excellent méchant, plus ouvert et ambigüe que la moyenne.
Ajouté à ça de beaux mouvements de céméras, une mise en scène qui sait être serrée ou ample et voilà une vraie régalade.
Le BR US est par contre très décevant. J'aurais peut être du me renseigner avant. Extrèmement bruité, et surtout très hétérogène: de belles scènes au piqué superbe et d'autres complétement floues et délavées

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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Quand tu disais avoir été déçu par Garden of Evil, j'avais hésité à te conseiller celui-cimonk a écrit :
Vera Cruz de Robert aldrich
Western au Mexique, qui conjugue très bien les obligations du genre en y ajoutant un humour à froid très bien géré. C'est en effet très drôle sans être comique. Loin d'être une comédie, le film cumule de bons moments de tension et pas mal de scène d'action autour du duo d'exception Cooper/Lancaster. Cooper fait son Cooper, et même s'il y a peu de surprise autour de son personnage, il reste parfait dans son rôle. Lancaster, et son sourir carnacier, est un excellent méchant, plus ouvert et ambigüe que la moyenne.
Ajouté à ça de beaux mouvements de céméras, une mise en scène qui sait être serrée ou ample et voilà une vraie régalade.
?

- monk
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Tous les conseils sont les bienvenusJeremy Fox a écrit : Quand tu disais avoir été déçu par Garden of Evil, j'avais hésité à te conseiller celui-ciJ'étais quasi certain que tu aimerais.

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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Mon Aldrich préféré, une merveille du genre et précurseur des westerns à venir, je trouve...monk a écrit :Tous les conseils sont les bienvenusJeremy Fox a écrit : Quand tu disais avoir été déçu par Garden of Evil, j'avais hésité à te conseiller celui-ciJ'étais quasi certain que tu aimerais.
Vera Cruz c'est quand même un film assez facile et somme toute assez fun. Onpourrait lui reprocher des trucs, mais il doit quand même faire assez l'unanimité, non ?

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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Oui, quasi unanimement apprécié.monk a écrit :Tous les conseils sont les bienvenusJeremy Fox a écrit : Quand tu disais avoir été déçu par Garden of Evil, j'avais hésité à te conseiller celui-ciJ'étais quasi certain que tu aimerais.
Vera Cruz c'est quand même un film assez facile et somme toute assez fun. Onpourrait lui reprocher des trucs, mais il doit quand même faire assez l'unanimité, non ?
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Je pense aussi. Une de mes Aldrich préférés, et un de mes westerns préférés.monk a écrit :Tous les conseils sont les bienvenusJeremy Fox a écrit : Quand tu disais avoir été déçu par Garden of Evil, j'avais hésité à te conseiller celui-ciJ'étais quasi certain que tu aimerais.
Vera Cruz c'est quand même un film assez facile et somme toute assez fun. Onpourrait lui reprocher des trucs, mais il doit quand même faire assez l'unanimité, non ?
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Silent Running (Douglas Trumbull, 1972)
Premier film de Trumbull, commis aux effets spéciaux de 2001 et, plus tard, de Blade Runner. Ce qui saute aux yeux dès l'ouverture, avec son ballet de vaisseaux. Mais Silent Running ne tient pas, et de loin, qu'à la qualité de ses FX. Au contraire, Trumbull signe une fable écologique poignante , qui sent la gueule de bois post-hippie: le rêve a perdu, place à la rationalité, à la "standardisation".
On lui passera dès lors quelques touches naïves, à commencer par les drones Huey et Dewey.
7.5/10
Premier film de Trumbull, commis aux effets spéciaux de 2001 et, plus tard, de Blade Runner. Ce qui saute aux yeux dès l'ouverture, avec son ballet de vaisseaux. Mais Silent Running ne tient pas, et de loin, qu'à la qualité de ses FX. Au contraire, Trumbull signe une fable écologique poignante , qui sent la gueule de bois post-hippie: le rêve a perdu, place à la rationalité, à la "standardisation".
On lui passera dès lors quelques touches naïves, à commencer par les drones Huey et Dewey.
7.5/10
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
magobei a écrit :On lui passera dès lors quelques touches naïves, à commencer par les drones Huey et Dewey.

Ces deux robots sont pour moi l'un des atouts du film. On n'avait pas beaucoup de robots non humanoides à cette époque, et ils m'avaient bien plu, ces deux la.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Ouais, nuançons le propos: pour l'époque, tu as raison, leur design est sans doute novateur, notamment par leur l'interface "non sympathique". En même temps, ils ne s'affranchissent pas complètement du modèle humanoïde, notamment par leur système de locomotion: franchement, vu comme ils se traînent, on a de la peine à croire qu'ils puissent effectuer la maintenance d'un vaisseau de ce tonnage...cinephage a écrit :magobei a écrit :On lui passera dès lors quelques touches naïves, à commencer par les drones Huey et Dewey.![]()
Ces deux robots sont pour moi l'un des atouts du film. On n'avait pas beaucoup de robots non humanoides à cette époque, et ils m'avaient bien plu, ces deux la.
Mais ce côté naïf (rétrospectivement) ajoute un petit charme au film. Et surtout, le traitement qu'en fait Trumbull est excellent.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphtas : Août 2011
Castle in the Desert (1942) - Harry Lachman

Invité par un mystérieux message, Charlie Chan (Sidney Toler) se présente à la demeure de l'historien Paul Manderley, érigée en plein désert de Mojave. Il lui appartiendra de démêler les fils d'une machination où des empoisonnements en série semblent incriminer une lointaine descendante de la dynastie des Borgia.
Peintre de vocation, Harry Lachman fut dans l'exercice pictural ce qu'il est convenu d'appeler un "petit maître". C'est dans cet esprit qu'il se prêta aux contingences du métier de réalisateur, mais il n'est pas rare qu'un petit maître se révèle plus petit que maître.
Le Charlie Chan de la Fox bénéficiait néanmoins du soin que le studio prodiguait à ses productions de série B – la Monogram qui devait reprendre la série juste après se garda bien, on le devine, de la même prodigalité. Si rien n'est ici bâclé, il est cependant préférable de ne pas s'attacher au scénario et de s'en remettre à l'atmosphère dans laquelle baignent les soixante-deux minutes de l'intrigue.
Le metteur en scène, quant à lui, est parfaitement à sa place. On n'aurait su attendre qu'il fît mieux – ainsi qu'en atteste sa filmographie – mais on aurait pu craindre qu'il fît pire.

Invité par un mystérieux message, Charlie Chan (Sidney Toler) se présente à la demeure de l'historien Paul Manderley, érigée en plein désert de Mojave. Il lui appartiendra de démêler les fils d'une machination où des empoisonnements en série semblent incriminer une lointaine descendante de la dynastie des Borgia.
Peintre de vocation, Harry Lachman fut dans l'exercice pictural ce qu'il est convenu d'appeler un "petit maître". C'est dans cet esprit qu'il se prêta aux contingences du métier de réalisateur, mais il n'est pas rare qu'un petit maître se révèle plus petit que maître.
Le Charlie Chan de la Fox bénéficiait néanmoins du soin que le studio prodiguait à ses productions de série B – la Monogram qui devait reprendre la série juste après se garda bien, on le devine, de la même prodigalité. Si rien n'est ici bâclé, il est cependant préférable de ne pas s'attacher au scénario et de s'en remettre à l'atmosphère dans laquelle baignent les soixante-deux minutes de l'intrigue.
Le metteur en scène, quant à lui, est parfaitement à sa place. On n'aurait su attendre qu'il fît mieux – ainsi qu'en atteste sa filmographie – mais on aurait pu craindre qu'il fît pire.
