Doux, dur et dingue (James Fargo - 1978)
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Doux, dur et dingue (James Fargo - 1978)
J'ai un souvenir assez brumeux de ce film et encore plus de sa suite.
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Tout pareil.L'étranger... a écrit :Moi, j'aime plutôt bien... c'est pas prise de tête, ça sent le film de pote, Eastwood est très à l'aise avec les comédiens qui l'entourent et la bonne humeur qui se dégage du film fait mouche. En gros, quand le film fini, je me retrouve avec le sourire aux coins des lèvres.
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+1, par contre CA VA COGNER, j'ai le souvenir que c'est plus marrant.Fhacha a écrit :Oui, moi, c'est nul.
Avec Pink Cadillac les moins bons films avec Eastwood.
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Je trouve le premier nettement plus solide, le deuxième a l'air d'avoir été dirigé par un cascadeur. D'ailleurs, c'est le cas!frédéric a écrit :+1, par contre CA VA COGNER, j'ai le souvenir que c'est plus marrant.Fhacha a écrit :Oui, moi, c'est nul.
Avec Pink Cadillac les moins bons films avec Eastwood.
Le premier pourrait être un vrai-faux film de Clint Eastwood. La connection avec Bronco Billy est d'ailleurs frappante: les comédiens sont de retour, et le slapstick aussi, ainsi qu'une certaine partie de l'univers, vue dans Billy sous un versant beaucoup plus noble, c'est-à-dire sans l'humour singe pipi-caca.
Donc j'aurais du mal à cracher sus ces films: totalement mineurs, mais pas en marge de l'Oeuvre, même s'ils ont été signés par des tacherons. (Je parle des deux "Philo Beddoe" ici, pas de Pink Cadillac, que je n'ai pas vu.)
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Tout à fait, Ces deux films font partie intégrante de l'univers eastwoodien avec ces marginaux errants qui créent une "famille" et qui essayent de vivre comme ils l'entendent et poursuivant leur rêve. Mais le tout sur un ton léger, presque vulguaire mais finalement tellement plaisant avec Clyde, Ma, les copines de passage, les Hell's Angels, les tocards rencontrés sur leur chemin, le tout sur fond de bagarres, d'Ouest américain et de musique country... J'aime bcp. En tout cas, emblématique du road movie comique comme il se faisait bcp à cette époque (Cours après moi, sheriff, l'équipée du Cannonball, La fureur du danger, la série Shérif fais moi peur...)allen john a écrit :Le premier pourrait être un vrai-faux film de Clint Eastwood. La connection avec Bronco Billy est d'ailleurs frappante: les comédiens sont de retour, et le slapstick aussi, ainsi qu'une certaine partie de l'univers, vue dans Billy sous un versant beaucoup plus noble, c'est-à-dire sans l'humour singe pipi-caca.
Donc j'aurais du mal à cracher sus ces films: totalement mineurs, mais pas en marge de l'Oeuvre, même s'ils ont été signés par des tacherons. (Je parle des deux "Philo Beddoe" ici, pas de Pink Cadillac, que je n'ai pas vu.)
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Scenario timbre-poste en forme de road-movie. Après une présentation pépère des personnages très pittoresques et attachants, Philo Beddoe le bagarreur et ses potes prennent la route à la recherche d'une chanteuse country (Sondra Locke, absolument craquante). A leurs trousses, leurs ennemis ne s'avèreront jamais vraiment menaçants, traités plutôt sous l'angle comique : flics pourris et gang de motards plus bêtes que méchants qui enchaîneront les catastrophes. Les divers affrontements seront souvent prétexte à des gags irresistibles, avec notamment un clin d'oeil aux duels à la Leone. C'est cette légereté assumée qui fait qu'on suit leurs aventures avec beaucoup de plaisir. On devine une évidente complicité entre Eastwood et Clyde l'orang-outan, et toujours cette thématique qui est chère à l'acteur de recomposition d'une famille un peu bordélique mais chaleureuse. La baston finale se charge même d'une inattendue mélancolie avec ce vieux champion qui perd les faveurs de son public, ce qui montre bien que derrière le côté divertissement sans prétention du film, il y a une vraie humanité.
Cette ballade dans le Sud profond baigne dans une excellente bande son aux accents country western, et James Fargo livre une mise en scène énergique mais qui sait également se faire plus posée lors des scènes intimistes et musicales. On sent qu'à l'époque, le réalisateur devait être le poulain d'Eastwood à Malpaso (et je me sens un peu seul à trouver des qualités à son Inspecteur Harry ne renonce jamais.
Ce film fut un carton à sa sortie. La suite est sympathique parce qu'on y retrouve des personnages attachants, mais elle est réalisée avec infiniment moins de réussite. Clint confie cette fois la mise en scène à Buddy Van Horn, son fidèle chef cascadeur, qui s'acquitte de sa tâche sans réel génie. Les personnages sont moins bien écrits, Sondra Locke joue les utilités, et si quelques gags font toujours mouche (Clyde défonçant les bagnoles, le gang des Black Widows toujours aussi rigolo), le film se vautre quand même souvent dans la vulgarité, parfois réjouissante c'est vrai, mais souvent abusive aussi. Il y a en particulier cette infâme nuit au motel où tous les personnages semblent soudain pris d'une frénésie sexuelle, y compris Clyde et cette bonne vieille Ma. Clyde est d'ailleurs ici beaucoup plus souvent à l'avant-plan. Et puis il y a l'infâme pastiche de la scène de course sur la plage de Bo Derek dans "10".
L'aspect le plus réussi du film, selon moi, réside dans la confrontation entre les deux champions du film, Philo Beddoe et son adversaire Wilson. Relation faite de respect de l'autre et de fair play, malgré la présence de mafieux en organisateurs de combat. La baston finale demeure un moment d'anthologie avec toute la région qui se presse auteur d'eux pour y assister. Ça en devient burlesque.
Musicalement, ça reste toujours aussi agréable, avec notamment le morceau d'ouverture, Beers to you interprété par Clint et Ray Charles. En définitive, le film est quand même bien bâclé et n'égale pas le premier.
Cette ballade dans le Sud profond baigne dans une excellente bande son aux accents country western, et James Fargo livre une mise en scène énergique mais qui sait également se faire plus posée lors des scènes intimistes et musicales. On sent qu'à l'époque, le réalisateur devait être le poulain d'Eastwood à Malpaso (et je me sens un peu seul à trouver des qualités à son Inspecteur Harry ne renonce jamais.
Ce film fut un carton à sa sortie. La suite est sympathique parce qu'on y retrouve des personnages attachants, mais elle est réalisée avec infiniment moins de réussite. Clint confie cette fois la mise en scène à Buddy Van Horn, son fidèle chef cascadeur, qui s'acquitte de sa tâche sans réel génie. Les personnages sont moins bien écrits, Sondra Locke joue les utilités, et si quelques gags font toujours mouche (Clyde défonçant les bagnoles, le gang des Black Widows toujours aussi rigolo), le film se vautre quand même souvent dans la vulgarité, parfois réjouissante c'est vrai, mais souvent abusive aussi. Il y a en particulier cette infâme nuit au motel où tous les personnages semblent soudain pris d'une frénésie sexuelle, y compris Clyde et cette bonne vieille Ma. Clyde est d'ailleurs ici beaucoup plus souvent à l'avant-plan. Et puis il y a l'infâme pastiche de la scène de course sur la plage de Bo Derek dans "10".
L'aspect le plus réussi du film, selon moi, réside dans la confrontation entre les deux champions du film, Philo Beddoe et son adversaire Wilson. Relation faite de respect de l'autre et de fair play, malgré la présence de mafieux en organisateurs de combat. La baston finale demeure un moment d'anthologie avec toute la région qui se presse auteur d'eux pour y assister. Ça en devient burlesque.
Musicalement, ça reste toujours aussi agréable, avec notamment le morceau d'ouverture, Beers to you interprété par Clint et Ray Charles. En définitive, le film est quand même bien bâclé et n'égale pas le premier.
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Découvert ces deux film très récemment. On pourrait presque parler d'ovnis tellement il y a de décalage entre l'image de l'acteur aujourd'hui (posée et redorée), par rapport à ces deux comédies sans aucune prétention (et le mot est faible). C'était certainement, au départ, un projet alimentaire pour MALPASO dont le succès a dû surprendre tout le monde (au point d'en faire une suite).
Malgré toutes les critiques qu'on pourrait faire (et la liste serait bien longue) j'ai quand même trouvé ces films bien sympathiques. Dès le départ les scénarii sentent l'excuse facile pour s'amuser "entre potes" (comme on l'a déjà écrit ici). Ca sent la récréation à plein nez. Je ne sais pas d'où est venue l'idée du singe, mais au regard de l'importance cinématographique du diptyque, c'est ce qui est probablement resté ancré dans les annales (l'image d'Eastwood et du singe a marqué les esprits de l'époque, je pense). C'est un duo surréaliste qui jure par rapport aux films virils et violents que l'acteur a pu jouer, reproches qui sont constamment balancés par dessus l'épaule dans ces deux films. Eastwood reste le personnage central, boxeur indestructible mais "bouseux" à l'humanité débordante. Et Clyde le singe apporte énormément d'humour à l'ensemble. Le duo Clyde-Eastwood fonctionne vraiment bien et les pitreries de l'animal sont imparables (je comprends facilement leur succès).
Globalement ces films sont des mélanges improbables avec un scénario ultra-light comme base, et avec quelques ingrédients presque sitcomesques et surtout très cartoonesques. Là, en particulier, on pense aux bikers qui ne servent à qu'à s'en prendre plein la tête. Ce sont des méchants de dessins animés pas crédibles pour un sou. Dans le deuxième volet, j'ai l'impression que les allusions sexuelles sont beaucoup plus nombreuses et insistantes. On semble vouloir plaire à des publics très variés (mâles de base, femmes romantiques, enfants).
Ce qu'il se dégage surtout de ces deux films c'est un certain attachement d'Eastwood pour l'Amérique profonde, celle de quasi "bouseux" qui passent leur temps dans les clubs de folk music à boire de la bière et à prendre du plaisir dans les bagarres. Si l'on montre une Amérique de travailleurs qui ne pensent qu'à vivre le plus tranquillement possible, entre eux, sans soucis nationaux ou mondiaux (on est loin de l'intelligenzia bouregeoise), si ces personnages n'ont rien d'héroiques ou de particulièrement intéressants au départ, on ne s'en moque jamais, on les montre surtout dans leur humanité. Pour moi ce sont vraiment des ovnis dans la carrière quasi classique, dans son ensemble, du l'acteur-réalisateur.
Ce sont des films complètement dispensables mais, paradoxalement, très sympathiques. La non-ambition évidente de ces deux projets en font quelque chose d'attachant. Malpaso proposera, presque dix ans plus tard, une nouvelle tentative de comédie light (PINK CADILLAC) mais elle sera beaucoup moins réussie, cette fois.
Malgré toutes les critiques qu'on pourrait faire (et la liste serait bien longue) j'ai quand même trouvé ces films bien sympathiques. Dès le départ les scénarii sentent l'excuse facile pour s'amuser "entre potes" (comme on l'a déjà écrit ici). Ca sent la récréation à plein nez. Je ne sais pas d'où est venue l'idée du singe, mais au regard de l'importance cinématographique du diptyque, c'est ce qui est probablement resté ancré dans les annales (l'image d'Eastwood et du singe a marqué les esprits de l'époque, je pense). C'est un duo surréaliste qui jure par rapport aux films virils et violents que l'acteur a pu jouer, reproches qui sont constamment balancés par dessus l'épaule dans ces deux films. Eastwood reste le personnage central, boxeur indestructible mais "bouseux" à l'humanité débordante. Et Clyde le singe apporte énormément d'humour à l'ensemble. Le duo Clyde-Eastwood fonctionne vraiment bien et les pitreries de l'animal sont imparables (je comprends facilement leur succès).
Globalement ces films sont des mélanges improbables avec un scénario ultra-light comme base, et avec quelques ingrédients presque sitcomesques et surtout très cartoonesques. Là, en particulier, on pense aux bikers qui ne servent à qu'à s'en prendre plein la tête. Ce sont des méchants de dessins animés pas crédibles pour un sou. Dans le deuxième volet, j'ai l'impression que les allusions sexuelles sont beaucoup plus nombreuses et insistantes. On semble vouloir plaire à des publics très variés (mâles de base, femmes romantiques, enfants).
Ce qu'il se dégage surtout de ces deux films c'est un certain attachement d'Eastwood pour l'Amérique profonde, celle de quasi "bouseux" qui passent leur temps dans les clubs de folk music à boire de la bière et à prendre du plaisir dans les bagarres. Si l'on montre une Amérique de travailleurs qui ne pensent qu'à vivre le plus tranquillement possible, entre eux, sans soucis nationaux ou mondiaux (on est loin de l'intelligenzia bouregeoise), si ces personnages n'ont rien d'héroiques ou de particulièrement intéressants au départ, on ne s'en moque jamais, on les montre surtout dans leur humanité. Pour moi ce sont vraiment des ovnis dans la carrière quasi classique, dans son ensemble, du l'acteur-réalisateur.
Ce sont des films complètement dispensables mais, paradoxalement, très sympathiques. La non-ambition évidente de ces deux projets en font quelque chose d'attachant. Malpaso proposera, presque dix ans plus tard, une nouvelle tentative de comédie light (PINK CADILLAC) mais elle sera beaucoup moins réussie, cette fois.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Doux, dur et dingue (James Fargo, 1978)
Je trouve au contraire que ces films s'intègrent pleinement dans l'univers d'Eastwood...Il y a une filiation directe entre, par exemple Doux, dur et dingue et Million Dollar Baby, même si la finalité, le ton et l'ambition des deux films sont loin d'être les mêmes!