d'façon, on t'ecoutera pas alors tais toi et viens au pub!LucyMuir a écrit :Nounou, Jack, Achab![]()
je ne sais plus quoi dire.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Un très bon script, au rythme essentiellement soutenu par les tirades, les dialogues théâtraux qui fusent sans jamais que la reconstitution historique sente la poussière. Les comédiens virevoltent. C'est pas La chair et le sang mais c'est bien ce qui faut en matière de crudité, de réalisme, d'évocation jamais corsetée d'un univers où ça baise et blasphème à tout âge, à tout niveau de la Cour. Dommage que Planchon réalisateur ne soit pas toujours à la hauteur (les scènes avec Louis XIII sentent un peu le carton-pâte, le soleil qui parle aurait dû se taire, cette tête à claque de frangin en guise de commentateur) du script et on peut toujours chipoter sur les acteurs assez justes mais qu'on aurait voulu remplacés par d'autres plus prestigieux.AlexRow a écrit :Louis enfant roi (Roger Planchon, 1992). A la mort de Richelieu, le Dauphin n'est qu'un enfant. La reine Anne d'Autriche, épouse du défunt Louis XIII, se fait nommer régente du royaume de France. Épaulée par le cardinal Mazarin elle se retrouve à la tête d'un royaume rapidement plongé dans le plus grand désordre : les Grands veulent profiter de la faiblesse supposée du pouvoir pour retrouver leur ancienne influence perdue : c'est la Fronde (1648-1652).
Planchon restitue avec brio la tourmente de ces temps. Les nombreux comédiens excellent à rendre le caractère versatile et fantasque de cette haute société. Les alliances et les ententes se nouent et se dénouent dans un rythme effréné. Ce n'est pas un film, c'est un maëlstrom. Au centre de l'action, le jeune roi est tenu pour rien, ou pas grand chose. C'est pourtant dans cet immense foutoir que Louis fait son apprentissage politique auprès de son "oncle" cardinal et qu'il va peu à peu concevoir sa vision de la monarchie absolue, garante de l'ordre universel. La mise en scène reste très sobre et les décors limités : l'essentiel est tourné à Chambord où l'escalier en double-vis paraît comme une métaphore de la pensée politique du temps, entre représentation et goût du secret. Les tableaux se succèdent illustrant toute la fièvre, optimiste et débridée, d'une époque qui veut s'inscrire en rupture du long mouvement de centralisation de l'État mais qui n'aura été qu'une bouillonnante parenthèse.
J'ai mis du temps à l'aimer celui-là. Aujourd'hui je le considère presque comme parfait. Un sommet dans la carrière du hollandais violent, ça c'est sûr.Max Schreck a écrit : La Chair et le sang de Verhoeven, où cette fois c'est la barbarie qui brille de ses derniers feux face à l'émergence des temps modernes.