Notez les films naphtalinés (mars 2006)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Abronsius
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Message par Abronsius »

Captain Blood

Hier soir, de quoi passer un très, très bon moment...
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k-chan
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Message par k-chan »

*Ninotchka de Ernst Lubitsch (1939)

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Une excellante comédie, un très beau film ! Merci Lubitsch.



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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

ASSASSINS ET VOLEURS de Sacha Guitry

Ma foi tout ça est assez sympathique, le style a un peu vieilli (Guitry n'est pas un très bon metteur en scène) mais il reste heureusement les dialogues. Quelques répliques fusent de ci de là, dans un ton très coquin comme souvent chez Guitry. J'ai parfois pensé que ça allait quand même bien loin dans les allusions, pour l'époque...

Master René Chateau quasi parfait. Oui oui vous ne rêvez pas. Après SI PARIS NOUS ETAIT CONTE, l'éditeur a visiblement investi dans la restauration de ses Guitry. Image stable, copie chimique très propre, télécinéma très récent et impeccable. Belle définition. Par contre gros bémol sur le son, certaines prises en son direct semblent avoir été tournées dans un hangar, avec des machinos qui font tomber des trucs à coté.
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k-chan
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Message par k-chan »

*Les 8 diagrammes de Wu Lang de Liu Chia-Liang (1983)

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Vu à l'instant.

Les 15/20 premières minutes du film me laissaient craindre le pire, trouvant la plupart des acteurs ridicules et peu crédibles, tout comme certains passages qui se veulent tragiques mais qui ne fonctionnent pas (à mon goût), sans compter un certain manque de réalisme dans la violence. Mais le film avance et on s'y installe plutôt bien, jusqu'à être complètement sous son emprise. L'histoire est comme la plupart des productions Shaw Brothers très simple, tout à fait plaisante et toujours prétexte à de bonnes scènes de combats. Mais alors là, Liu Chia-Liang n'a pas son pareil, et plus on avance, plus ces scènes sont à couper le souffle, à la fois admirablement corégraphiées, d'une violence de plus en plus crue et réaliste (tout en restant dans le style Shaw Brothers) et soutenuent par une mise en scène d'une énergie folle. On se prête même à rire lors de la violente scène finale (la technique de l'arrachage de dents :uhuh: ). Terrible ! Et c'est visuellement très beau. Le pied quoi !
Gordon Liu est toujours fabuleux, et j'ai un faible pour la 8e soeur vêtue de bleu, interprétée par Kara Hui (elle bastonne super bien d'ailleurs)

Au final je suis bien heureux. Un excellant divertissement, diablement efficace et jouissif. Ca décoiffe ! J'adore !

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Message par k-chan »

*Greed (Les rapaces) d'Erich Von Stroheim (1924)

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Enfin vu ce film, à l'instant même (la version sans les photogrames). Sans savoir pourquoi, et malgré son immense réputation, je redoutais un peu la vision de ce chef-d'oeuvre. Peur d'être déçu peut-être... Que j'étais bête !! :?
Un film absolument fascinant, passionnant et... flippant ! Un chef-d'oeuvre d'une noirceur stupéfiante. Je suis encore un peu abasourdit.

Et dire que c'est une oeuvre détruite, mutilée...! Voilà un film qui va me hanter longtemps.

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Miss Nobody
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Message par Miss Nobody »

La garconnière :)
“When you're in love with a married man you shouldn't wear mascara”, la phrase est d’autant plus vraie que si vous vous attendez à une gentille comédie sentimentale, n’oubliez pas d’apporter vos mouchoirs. Parce que si, à priori, tout est bien qui fini bien, cette critique douce mais amère de B.Wilder sur la société corrompue de l’époque (pas vraiment mieux que celle d’aujourd’hui) tend à prouver le contraire. Pas de fous rires à la «Certains l’aiment chaud », seulement des situations tristes à pleurer, des jeunes amoureux désespérés, des phrases plus amères que comiques, et un happy ending pas si heureux que ça. Le tout est délicieusement interprété et réalisé, mais rend un peu mélancolique.

Lady for a day :)
Avec ce film tendrement humain, une fois de plus, Frank Capra nous gâte. Les sourires esquissés, le rire parfois, devant des scènes formidables où se mêlent humour et naïveté, nous font oublier sans peine les quelques défauts du film, des scènes un poil trop longues ou la réalisation légèrement simpliste par moment. Comme souvent chez Capra, le film délivre un message d’espoir auquel on ne peut que croire, de la même manière que les personnages, criminels et politiques bourrus, se sont mis à croire aux contes de fées. On en ressort avec du baume au cœur.
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Message par Jordan White »

My fair Lady : Adorateur de The Opening of Misty Beethoven (1975) de Radley Metzger, je me devais de voir le film à l'origine du remake. Et effectivement on retrouve bien la trame principale, l'histoire du Pygmalion, à quelques différences près. On a rajouté un éditeur chez Metzger, et surtout Jamie Gillis est davantage vu comme un type qui ne sait pas tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de lancer une vanne ou une remarque sur Misty Beethoven, quand dans le Cukor, Rex Harrison, Professeur Higgins, est un gentleman d'un raffinement absolu, fin linguiste, bref un intellectuel qui a les pieds sur terre et a un humour très british.

Bien entendu on remplace l'éducation sexuelle par l'éducation syllabique, le langage des corps par celui de la grammaire et du vocabulaire, dans une partie de ping-pong verbale, surtout la première heure, une collection de répliques faisant mouche, que ce soit du côté de Higgins comme de celui de Eliza. Au début crispante, mais c'est le rôle qui le veut, avec son accent à la hache, Audrey Hepburn parvient à un autre stade autrement plus distingué dès lors qu'elle apprend les bonnes manières. Il y a au moins deux séquences d'anthologie, grisantes pour les rétines : le fameux bal d'investiture, où le moment d'une danse, l'actrice est la plus belle du monde, et la chanson devant la maison, où elle chante qu'elle veut autre chose que de simples déclarations.
Le film atteint alors des sommets esthétiques, remet au goût du jour la passion flamboyante des anglais pour le thé et les réceptions mondaines en bonne et dûe forme, ainsi que des dialogues au débit mitraillette. Rex Harrison impertubable est juste phénoménal.
Le gros point commun sur lequel les deux films se rejoignent étant cette fin tout aussi drôle que pinçante.
Il n'empêche que malgré ses grosses qualités, le film a tout de même une bonne vingtaine de minutes en trop que le Metzger enterre par sa durée et sa classe à lui.
D'un strict point de vue esthétique, Cukor bat Metzger, mais ce dernier sait en venir à l'essentiel, tout en usant d'une mise en scène très élaborée.
The Opening of Misty Beethoven : 8/10
My Fair Lady : 7.5/10
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Je vote pour Victoria Romanova
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

Jordan White a écrit :My fair Lady : Adorateur de The Opening of Misty Beethoven (1975) de Radley Metzger, je me devais de voir le film à l'origine du remake.
Pour info il existe une adaptation antérieure au film de Cukor: c'est un film anglais, PYGMALION d'Anthony Asquith et Leslie Howard (1938) que j'ai vu l'an passé grâce à une vhs enregistrée par Mme Almendros au cinéma de minuit il y a quelques années...

http://french.imdb.com/title/tt0030637/
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

LES TROIS VISAGES D'EVE de Nunnally Johnson

L'histoire (vraie) est assez incroyable, et comme on dit dans l'introduction: la réalité dépasse la fiction. Car sinon je me serais posé plusieurs questions quant à certains rebondissements assez inattendus, ou alors avec la fin (que je me garderai de dévoiler). Malheureusement j'ai trouvé quand même que la mise en scène était bien sage, trop posée, voire limite théatrale (ça pourrait facilement être transposable). Malgré le jeu convaincant de Joanne Woodward, je n'ai été que moyennement captivé par le film (la fatigue a peut-être aidé ceci dit).

Beau master dvd Fox, copie propre aux contrastes et à la définition bien gérés. Compression invisible. 0 bonus...
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

oui, je sais...

LES ANCIENS DE SAINT-LOUP de Georges Lampin

Très agréable film, de cette "qualité française" tant louée aujourd'hui, à juste titre. J'ai beaucoup apprecié la première heure, aux personnages bien croqués, aux situations inventives (les "cérémonies de fin d'année" du collège par exemple) et bien sûr tous ces acteurs ancrés dans leur époque (je pense à Pierre Larquey en particulier).
La dernière partie, plus dramatique, m'a moins captivé. Je m'attendais à une sorte de "whodunit", finalement on sait très vite ce qu'il se passe, car ce n'est pas le sujet du film, et ce petit aparté m'a peut-être désorienté.

France 3 nous a proposé un beau master (prêt pour une sortie dvd, donc!) à la copie propre, stable, aux contrastes souvent assez bien gérés (malgré une instabilité parfois très visible), et une bonne définition: des conditions idéales, qui me font encore une fois remercier l'arrivée du dvd qui a enclenché une vraie politique de restauration/remasterisation qui tardait à venir chez nous. Heureusement ça y est!
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John Anderton
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Message par John Anderton »

DU SANG POUR DRACULA

Un poil moins mauvais que CHAIR POUR FRANKENSTEIN, mais c'est pas encore le pied. La photo du film est un peu plus soignée, mais l'histoire toujours aussi inintéressante. C'est moins crade que CHAIR..., mais les acteurs sont toujours aussi figés. Seul truc que j'ai apprécié, en tant que fan de Polanski : son apparition dans une scène. Doublage atroce, image du DVD René Château pas terrible, et même pas de VO... un éditeur qui se moque du monde, franchement...
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Max Schreck
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Message par Max Schreck »

John Anderton a écrit :DU SANG POUR DRACULA

Un poil moins mauvais que CHAIR POUR FRANKENSTEIN, mais c'est pas encore le pied. La photo du film est un peu plus soignée, mais l'histoire toujours aussi inintéressante. C'est moins crade que CHAIR..., mais les acteurs sont toujours aussi figés. Seul truc que j'ai apprécié, en tant que fan de Polanski : son apparition dans une scène. Doublage atroce, image du DVD René Château pas terrible, et même pas de VO... un éditeur qui se moque du monde, franchement...
Peut-être que tes conditions de visionnage n'ont pas aidé, parce que le film est quand même assez marrant dans sa façon complétement iconoclaste de revisiter le mythe du vampire à la lueur de son époque. Entre Udo Kier consterné de voir que les moeurs ont changé au point qu'il est impossible de trouver des jeunes filles vierges pour boire leur sang (son ultime recours est sacrément trash !), et Joe Dallessandro qui dévergonde la jeunesse à grands renforts de slogans marxistes, il y a de quoi s'amuser.
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Cathy
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Message par Cathy »

Elle et moi

Cette comédie typiquement française des années 50 est fort sympathique avec naturellement de savoureux dialogues déjà signés Michel Audiard et les truculents portraits de personnage, Noel Roquevert, inquiétant propriétaire, ou Jean Carmet, pique assiette de service. Le film est porté par François Perier dont on a oublié quelle grande vedette il a été, et quel merveilleux acteur il était (à sa mort, pas une chaine de télévision n'a pensé à lui rendre hommage !) et Dany Robin, lumineuse. On y voit également Louis de Funès dans un tout petit rôle de garçon de café ! Bref une charmante comédie, avec quelques moments tout bonnement hilarant et d'autres plus amers !
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John Anderton
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Message par John Anderton »

Max Schreck a écrit :
John Anderton a écrit :DU SANG POUR DRACULA

Un poil moins mauvais que CHAIR POUR FRANKENSTEIN, mais c'est pas encore le pied. La photo du film est un peu plus soignée, mais l'histoire toujours aussi inintéressante. C'est moins crade que CHAIR..., mais les acteurs sont toujours aussi figés. Seul truc que j'ai apprécié, en tant que fan de Polanski : son apparition dans une scène. Doublage atroce, image du DVD René Château pas terrible, et même pas de VO... un éditeur qui se moque du monde, franchement...
Peut-être que tes conditions de visionnage n'ont pas aidé, parce que le film est quand même assez marrant dans sa façon complétement iconoclaste de revisiter le mythe du vampire à la lueur de son époque. Entre Udo Kier consterné de voir que les moeurs ont changé au point qu'il est impossible de trouver des jeunes filles vierges pour boire leur sang (son ultime recours est sacrément trash !), et Joe Dallessandro qui dévergonde la jeunesse à grands renforts de slogans marxistes, il y a de quoi s'amuser.
Ouais... mais enfin, ça n'a pas été l'extase, quand même... je le redis cependant, il est plus digne d'intérêt que CHAIR POUR FRANKENSTEIN...
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k-chan
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Message par k-chan »

*Tange Sazen : Le pot d'un million de ryo de Sadao Yamanaka (1935)

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Vu à l'instant.

Voilà donc un des trois films encore existants de ce cinéaste mort à 29 ans, Sadao Yamanaka. Excellante découverte !!! Un magnifique film d'époque que cette adaptation d'un personnage fictif très célèbre au Japon, Tange Sazen. Si en premier lieu on pourrait s'attendre à un chambara furieux, vu la tête du personnage principal, il n'en est finalement rien, puisque ce film est en fait savoureusement léger et comique, et ne comporte que très peu de scènes de combat. Une histoire simple : un vieux pot qui vaut 1 million de ryo que tout le monde recherche, qui passe de mains en mains, toujours sous les yeux de ceux qui justement le recherchent, cela provoquants des situations pleines de quiproquos. On suit cela avec un énorme plaisir. La mise en scène est de toute beauté et parfaitement maitrisée, limpide et on ne perçoit aucun temps mort. Les personnages attachants et psychologiquement très intéressants sont campés par de très remarquables comédiens, parfaitement dirigés, dont l'impérial et immense Denjirô Okochi (qui jouera plus tard dans les premiers films de Kurosawa).
A l'origine, le personnage de Tange Sazen serait peu sympathique, mais au fil des adaptations cinématographiques (dont de nombreuses de Daisuke Ito aujourd'hui disarues) il aurait été rendu plus gentil. Et effectivement, malgré une apparence effrayante (un bras en moins et une énorme balafre à l'oeil), il est un personnage bien attachant, sous ses airs de dur.

Il est fort dommage que le cinéma japonais d'avant guerre soit si méconnu en occident (déjà que même les classiques des années 50 de Kuro-Mizo-Ozu sont loins d'être connus de tous, sans parler des autres cinéastes). A lire les ouvrages qui y sont consacrés, je suis vert de voir le nombre de films réputés comme des chefs-d'oeuvre qu'il nous reste à découvrir. Heureux d'avoir découvert celui-ci. Un autre regret, terrible : que Sadao Yamanaka soit mort si jeune. :roll:


J'adore ! Film du mois !! :D :P (vivement que je découvre Pauvres humains et ballons de papier)



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