Des séquences en reverse motion

[cinéfile]

Dans Twin Peaks, le feuilleton, Lynch a poussé le bouchon plus loin - de mémoire scène jouée à l’envers, mais montée à l’endroit.

On est à peu près dans ce cas pour certaines scènes de brouillard dans Fog. Les scènes étaient tournées à l'envers puis remontées à l'endroit pour donner l'impression que le brouillard envahissait le cadre. Tout cela dû au fait les nuages de brume générés sur le tournage avait naturellement tendance à se dissiper et à sortir du cadre.

[Rick Deckard]

Top Secret (la remontée par la barre de pompiers)

Y’a exactement la même scène dans Farenheit 451 de Truffaut !

[Major Tom]

Dans Fahrenheit 451, lorsque Oskar Werner s'habille pour brûler des livres au début du film, la scène est filmée à l'envers. Pourquoi? je ne sais pas.

Oui ! Ils ont inversé la scène suivante où on le voit enlever sa combi de protection (car oui, on voit la même scène juste après, en vitesse normale) pour donner l'impression qu'il la passe. Peut-être que la scène tournée n'était pas satisfaisante, ou que le rushe était endommagé ou perdu (ou encore qu'ils n'avaient carrément pas tourné la scène), et donc ont eu recours à ça. L'idée que cela puisse être fait exprès, je n'y crois pas trop, je ne comprends pas le sens... Curieux moment, en tout cas.

[Outerlimits]

2 séquences, brèves, mais qui relèvent de ce procédé :
La scène de la machette dans "Zombie" de Romero, réalisée avec une machette prédécoupée, et filmée à l'envers.
La séquence de la cage aux oiseaux dans "Big Boss" (Bruce Lee), dont l'effet est par ailleurs assez loupé.

Mais il y en a plein...

[Watkinssien]

Les visions du premier meurtre prémédité dans Minority Report.

[Max Schreck]

En digne fan des trucages artisanaux de Cocteau, Demy faisait faire des roulades à l'envers à ses amoureux dans Peau d'âne.


à 2'35"

[Alexandre Angel]

Doctor Strange (vers la fin du film)

Pas mal fait d'ailleurs mais pompage/hommage au final du Superman, de Richard Donner (Superman, The Movie, quoi)

[Rick Deckard]

Dans Taris, roi de l'eau de Jean Vigo il y a des plongeons en marche arrière.

[bianca]

Cocteau a utilisé le procédé dans La Belle et la bête , notamment pour la scène avec les bras-chandeliers : ils semblent s'allumer au passage de Belle, alors qu'en fait ils étaient éteints au fur et à mesure. Il a utilisé aussi cet effet de reverse motion dans une autre séquence (? à vérifier) et dans au moins l'un des deux Orphée.

[ed]

Cocteau a utilisé le procédé dans La Belle et la bête , notamment pour la scène avec les bras-chandeliers : ils semblent s'allumer au passage de Belle, alors qu'en fait ils étaient éteints au fur et à mesure.

Cités (avec lien vidéo) dans le tout premier post.

[Beule]

Le procédé est utilisé à plusieurs reprises par King Hu dans Legend of the mountain. Notamment dans les séquences où le moine bouddhste annihile la magie noire de Feng Hsu à coups de cymbale.

Et, petit hommage à Nicolas Roeg, dans Don't look now, il y a aussi le plan d'insert réminiscent de la noyade de Christine, qui associe slow et reverse motion, lorsque Sutherland et le prêtre assistent à la remontée du corps d'une victime sur le Grand Canal.

[Flol]

Pas trop de souvenirs précis (ou alors c'était peut-être dans Lune de fiel), mais j'imagine bien Polanski s'amuser avec ce procédé.

[Outerlimits]

Il y a une scène célèbre dans "Phase IV" de Saul Bass, avec les insectes qui forment des lettres pour communiquer.

[bianca]

Pierre Tchernia utilise le procédé dans le Viager : au début du film, pour signifier qu'on va remonter le temps jusqu'en 1930, il passe à l'envers un montage de séquences d'actualités.

[Max Schreck]

Le procédé est utilisé à plusieurs reprises par King Hu dans Legend of the mountain. Notamment dans les séquences où le moine bouddhste annihile la magie noire de Feng Hsu à coups de cymbale.

Marrant, j'ai découvert ce (pénible) film cette semaine, et lors de ces séquences je n'ai pas pu m'empêcher de penser "tiens, faudra que j'en fasse un post sur le topic d'ed".

Coucou Beule !