American Sniper (Clint Eastwood - 2014)
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Re: American Sniper (Clint Eastwood - 2014)
Je regrette pas de l'avoir loupé en salle.Pour moi c'est assez moyen.Certes, les scènes d'actions et la mise en scène sont très correct (à part la scène finale dans la tempête où je ne vois pas plus que les soldats) et même si je préfère dans le genre "Stalingrad", je n'ai pas du tout était ému par ce personnage.Eastwood cherche à le rendre sympathique, bon père de famille et surtout un "bon" américain", mais à quoi bon de vouloir s'y attacher (j'y ai cru ayant quelques fois peur pour lui lors de ses missions) pour avoir une fin aussi bâclée (je me suis toujours pas remis de la petite phrase annonçant sa mort) et un générique des plus patriotiques que j'ai pu voir.J'ai dû aller sur wikipedia pour découvrir comment il fût mort.Rien à voir mais je n'ai pas du tout reconnu Sienna Miller en brune (comme quoi une couleur de cheveux peut rendre une actrice méconnaissable).
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Re: American Sniper (Clint Eastwood - 2014)
Ignorant totalement qu'il s'agissait d'une histoire vraie, j'ai été moyennement emballé par l'irruption d'images réelles dans la dernière séquence. Sans vouloir tomber dans le cliché, je me dis qu'il y a quand même une dimension très américaine dans cet éloge du héros de guerre, qui personnellement ne me touche pas. Le film se retrouve soudain à rattacher ses wagons au train de la réalité, s'affirmant finalement avant tout comme un biopic, et plus particulièrement contraint de se montrer, si ce n'est authentique, surtout digne et honnête par rapport à la figure du vrai Chris Kyle (la soudaine simultanéité qui se révèle alors entre film et réalité est même assez déstabilisante). C'était certainement dans le projet initial que de dresser un portrait juste de ce gars, on explore donc gentiment ses failles, sa vie de famille mise à mal, on montre les grandes étapes de son parcours, mais le scénariste ne s'aventurera pas à lui fabriquer des zones d'ombres, ce qui aurait peut-être un peu enrichi le film lui-même.
Je crois que je n'avais encore jamais vu Bradley Cooper au cinéma, et j'étais donc resté sur le personnage attachant du journaliste d'Alias. Il est ici en pur mode Actors studio et sa performance m'a impressionné, à la fois dans son aspect le plus plus évident qui est sa transformation physique (c'est une masse), mais surtout dans son jeu ultra-convaincant de gars qui intériorise énormément (parfaite antithèse d'un Nic Cage). C'est toute la richesse de ce rôle de soldat sniper que de précisément s'afficher comme un roc, alors que l'essentiel du conflit se déroule dans sa tête. Le sniper ne va en effet pas se distinguer par ses capacités physiques sur le terrain, mais par sa concentration et son adresse, faisant littéralement corps avec son fusil (voire sa balle). De son côté la prestation de Sienna Miller participe autant, si ce n'est plus à la réussite du film. Jouant le rôle relativement déjà vu — mais pas moins réel — de l'épouse du soldat restée au foyer, elle incarne avec une vraie force toute la part encore humaine du protagoniste, restituant ses émotions avec justesse, et c'est clairement sa présence qui m'a rendu le film souvent poignant.
Et puis, je rechigne toujours à tenir compte de ça, mais quand même : quand je mets sur la balance la classe absolue de la mise en scène et l'âge vénérable de Mr Eastwood, je ne peux qu'être admiratif. Alors qu'il pourrait prendre sa retraite, ou tout au moins se contenter de tourner des films de papys sans prise de risques, le gars retourne au charbon avec des scènes de guerre en milieu urbain totalement soufflantes.
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Je crois que je n'avais encore jamais vu Bradley Cooper au cinéma, et j'étais donc resté sur le personnage attachant du journaliste d'Alias. Il est ici en pur mode Actors studio et sa performance m'a impressionné, à la fois dans son aspect le plus plus évident qui est sa transformation physique (c'est une masse), mais surtout dans son jeu ultra-convaincant de gars qui intériorise énormément (parfaite antithèse d'un Nic Cage). C'est toute la richesse de ce rôle de soldat sniper que de précisément s'afficher comme un roc, alors que l'essentiel du conflit se déroule dans sa tête. Le sniper ne va en effet pas se distinguer par ses capacités physiques sur le terrain, mais par sa concentration et son adresse, faisant littéralement corps avec son fusil (voire sa balle). De son côté la prestation de Sienna Miller participe autant, si ce n'est plus à la réussite du film. Jouant le rôle relativement déjà vu — mais pas moins réel — de l'épouse du soldat restée au foyer, elle incarne avec une vraie force toute la part encore humaine du protagoniste, restituant ses émotions avec justesse, et c'est clairement sa présence qui m'a rendu le film souvent poignant.
Et puis, je rechigne toujours à tenir compte de ça, mais quand même : quand je mets sur la balance la classe absolue de la mise en scène et l'âge vénérable de Mr Eastwood, je ne peux qu'être admiratif. Alors qu'il pourrait prendre sa retraite, ou tout au moins se contenter de tourner des films de papys sans prise de risques, le gars retourne au charbon avec des scènes de guerre en milieu urbain totalement soufflantes.
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- Alexandre Angel
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Re: American Sniper (Clint Eastwood - 2014)
@ Max Schreck
Totalement en phase avec ton message. Ce n'est jamais simple avec Eastwood et la réalisation a effectivement de la classe. Et j'ai loupé Sully comme un gland .
Totalement en phase avec ton message. Ce n'est jamais simple avec Eastwood et la réalisation a effectivement de la classe. Et j'ai loupé Sully comme un gland .
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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