PROFIL BAS - Claude Zidi (1993)
révision
Le trio Claude Zidi - Simon Michaël - Didier Kaminka, se rappelle avec nostalgie du package succès - bons papiers - Césars pour
Les Ripoux et décide de mettre en chantier dix ans plus tard un polar à la dur, sans rire ni clin d’œil, en espérant que les critiques seront jouasses. Pas de bol Cloclo, les années 90 ont mis le cinéma français sans dessus dessous et le coup de trique de Zidi sent bon les années AB Production, la Bruel mania et la décennie des séries télé du flic TF1. Tout foire dans
Profil bas car tout roule avec un sérieux qui vire au balais dans... Bruel murmure ses répliques pour se donner l'air impliqué, Jean Yanne ne fait que passer (5 minutes de film, montre en main, alors qu'on en aurait bien pris tout le métrage), des jeunots font tourner la roue du cabotinage et donnent des envies d'homicide (le dénommé Arnaud Giovaninetti roule des mécaniques comme pour annoncer les débordements du
Truands de Schoendoerffer Jr) mais plus gênant, une vulgarité crasse tapisse le film, comme la femme fatale interprétée par Sandra Speichert (qui joura dans
Extrême Limite, tape m'en five) plus proche de la midinette grande gueule de Châtelet que du film noir. Dix ans plus tôt, on aurait eu
L'Arbalète et on aurait dit merci mais en 1993 tout vire au cafard. Même les emprunts à l'actualité du moment ne mènent à rien, Zidi ne filme les banlieues que pour donner un air ricain à son décor là où un Corneau les filmait comme une misère sociale dans
Le Choix des armes, son emploi de la violence fait froid dans le dos mais pour de mauvaise raison (la palme à la scène racoleuse façon
A Clockwork Orange de supérette dans un bowling, embarrassante d'inconscience) et je ris encore de la séquence de la capote. Le French Polar, ce n'est plus ça, Zidi non plus. Après
Profil bas (inclus) commence sa lente descente, une plongée en eaux troubles qui verra la naissance de merdes portants les noms de
Arlette,
Astérix et Obélix contre César ou bien encore le toxique
La Boîte. Ça va aller vieux ?