Pardonne-moi, mais je trouve que tu ne laisses pas assez de place à la possibilité que des personnes apprécient franchement et simplement le film, sans s'être fait manipuler, pour que ce soit aussi évident que tu le dis.Strum a écrit :Tout de même tu exagères. Il est évident qu'il s'agit d'un avis personnel.
Le Seigneur des anneaux (Peter Jackson - 2001/2003)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- AlexRow
- The cRow
- Messages : 25590
- Inscription : 27 mars 05, 13:21
- Localisation : Granville (50)
- Contact :
-
- n'est pas Flaubert
- Messages : 8464
- Inscription : 19 nov. 05, 15:35
- Contact :
- Ender
- Machino
- Messages : 1153
- Inscription : 6 janv. 07, 15:01
- Localisation : Mizoguchigrad
Tout en appréciant le film (j'en parle dans les pages précédentes), je partage l'idée qu'il y a eu une confusion critique, en partie générée par la stratégie marketing de New Line, entre la qualité du film et la "bravoure" de sa conception... Ce qui ne veut pas dire que n'aiment le film que des personnes qui auront été manipulées, mais qu'il faut garder la distance nécessaire pour juger le film sur son contenu.AlexRow a écrit :Pardonne-moi, mais je trouve que tu ne laisses pas assez de place à la possibilité que des personnes apprécient franchement et simplement le film, sans s'être fait manipuler, pour que ce soit aussi évident que tu le dis.Strum a écrit :Tout de même tu exagères. Il est évident qu'il s'agit d'un avis personnel.
-
- n'est pas Flaubert
- Messages : 8464
- Inscription : 19 nov. 05, 15:35
- Contact :
Je m'exprime sans doute mal. Je n'ai pas parlé "d'évidence" et encore moins de "manipulation", mot que j'abhorre. M'étonnant de retrouver tant de fois des considérations sur le making-off du SdA sous la plume des critiques et forumeurs, plus sans doute que pour aucun autre film, j'ai simplement souligné l'intelligence de la promotion du film.AlexRow a écrit :Pardonne-moi, mais je trouve que tu ne laisses pas assez de place à la possibilité que des personnes apprécient franchement et simplement le film, sans s'être fait manipuler, pour que ce soit aussi évident que tu le dis.
- AlexRow
- The cRow
- Messages : 25590
- Inscription : 27 mars 05, 13:21
- Localisation : Granville (50)
- Contact :
Alors, je le prends comme ça. Merci pour ta clarificationStrum a écrit :Je m'exprime sans doute mal. Je n'ai pas parlé "d'évidence" et encore moins de "manipulation", mot que j'abhorre. M'étonnant de retrouver tant de fois des considérations sur le making-off du SdA, plus sans doute que pour aucun autre film, j'ai simplement souligné l'intelligence de la promotion du film.
-
- n'est pas Flaubert
- Messages : 8464
- Inscription : 19 nov. 05, 15:35
- Contact :
- cinephage
- C'est du harfang
- Messages : 23921
- Inscription : 13 oct. 05, 17:50
Le fait est que je ne les ai toujours pas vus... C'est l'argumentaire d'un cinéphile régulièrement confronté à des réalisateurs qui doivent quotidiennement décider en fonction de contraintes pour majeure partie financières. Cela influe fatalement sur le regard que je porte sur un film. C'est cette influence que je revendique, plutôt que celle des bonus que je ne désespère pas de voir un jour.Strum a écrit : Tu me permettras de trouver cet argumentaire similaire à celui des bonus des dvd.
Certes, mais c'est de celui-ci que nous parlons. Les conditions qui déterminent un tournage peuvent parfois être intéressantes. Celles qui entourent celui du SDA sont atypiques à plus d'un titre, et ces exceptions ont toutes été motivées par une démarche créatrice. Il me parait logique de reconnaître cette démarche dans la réussite de l'oeuvre en question, même si, indéniablement, d'autres facteurs ultérieurs contribuent d'autant, sinon plus, à la réussite du film.Strum a écrit : A cela, j'aurais deux objections:
(i) d'autres films ont mobilisé des artistes et des techniciens pour un intérêt et un résultat esthétiques autrement plus probants;
Parce que pour toute oeuvre, et ce n'est pas propre qu'au cinéma, la connaissance du cadre qui l'entoure peut accroitre d'autant l'admiration ou le gout que l'on en a. Ce n'est sans doute pas une obligation, mais connaître la situation politique entourant Milos Forman au moment du tournage me fait mieux apprécier Au feu les pompiers, et comprendre les relations entre Bette Davis et Joan Crawford enrichit mon appréciation de Whatever happened to Baby Jane.Strum a écrit :(ii) tu remontes à la genèse du film pour trouver les raisons qui le rendent beau à tes yeux ; pourquoi donc ce détour, ce qui est beau n'est-il pas exclusivement dans le film lui-même ? En quoi ces raisons devraient-elles rendre ce qui est beau dans le film plus beau encore ?
En l'occurence, pour des raisons artistiques, P. Jackson est parvenu à imposer ses choix de mise en scène (car la durée du tournage, le casting et les choix des décors sont des éléments de mise en scène) de façon très atypique pour une production de ce type. Ces choix éclairent le regard que je porte sur le film.
A la beauté du film, à sa force et à son impact sensoriel s'ajoute le savoir que cette réussite n'est pas le fruit d'un hasard, mais d'une lutte de longue haleine. Et les choix qui ont fait de ce film ce qu'il est ont été des choix forts dès la genèse du projet. D'où un inévitable intérêt pour cette genèse.
Le cadre de la création, à défaut de l'intention qui y préside, me parait effectivement important à prendre en compte. Les choix de production encadrant ce tournage restent exceptionnels. Ils apportent une cohérence au projet d'ensemble qu'on ne trouve pour ainsi dire pas ailleurs. Ils ont permis que le texte, ou l'esprit du texte, ne soit pas trahi, comme ce fut encore le cas récemment pour Je suis une légende... Ils ne sont pas le fruit d'un hasard, mais de choix forts, faits à contre-courant d'une production courante. Impossible pour moi de ne pas le remarquer.Strum a écrit :(iii) tu sembles dire qu'il faut juger un film en tenant compte de l'intention ayant présidé sa conception.
Ce type de promotion touche toutes les adaptations, alors que l'adaptation n'est que très rarement respectueuse de l'oeuvre originale (Judge Dredd, Je suis une légende, La reine des damnés...). C'est la réussite du film qui fait qu'on s'intéresse au discours périphérique...Strum a écrit : Le tour de force promotionnel a consisté effectivement à faire croire que le film était une adaptation fidèle et minutieuse du livre, puisque faisaient partie de l'équipe artistique, des illustrateurs du livre, etc....
Contrairement à ce que tu dis, je trouve qu'on rapproche souvent les adaptations de livres célèbres du texte original. Le seigneur des anneaux ne pouvait y faire exception...Strum a écrit :Là où le bât blesse, c'est que l'on ne juge pas habituellement un film à cette aune de la fidélité à un texte et que le SdA de Jackson n'est en réalité pas fidèle au livre de Tolkien, le film relevant d'un mimétisme de surface où les thèmes sont tronqués.
Même si, en réalité, peu importe l'exacte fidélité au texte. Les amateurs des romans y ont trouvé leur compte, Jackson a su s'emparer des thèmes de Tolkien, tout en y rajoutant les siens propres. A mon sens, c'est le propre d'une bonne adaptation.
La "lutte contre un studio" pour imposer son point de vue est une réalité à Hollywood (à Paris également, mais c'est une autre histoire). Maints projets passent entre les mains de réalisateurs de talent qui, faute de pouvoir imposer leur vue, passent la main à d'autres qui ont besoin de manger, ou acceptent les compromis. L'adaptation de Tolkien circulait depuis un moment dans le circuit des studios, d'ailleurs...Strum a écrit :Enfin, je ne peux m'empêcher de remarquer que tu utilises la sémantique de la quête (combat, défi), comme si la geste industrielle de la réalisation du film équivalait la geste mythique du SdA, comme si le combat de Jackson était digne de celui de Frodo. Evidemment, les deux n'ont en réalité strictement rien à voir, mais cette équivalence sémantique entretenue par la promotion du film tient quelque part du génie commercial.
La pugnacité de Jackson lui a permis de convaincre ses interlocuteurs (certes New Line n'est pas un vrai studio, mais ses procédures de validation interne sont déja très lourdes) d'aller dans son sens. Le génie commercial est d'avoir su transformer cette lutte et ces choix en argument de vente.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
-
- n'est pas Flaubert
- Messages : 8464
- Inscription : 19 nov. 05, 15:35
- Contact :
Merci pour cette réponse détaillée, Cinéphage. Cela m'ennuie d'y répondre de façon quelque peu lapidaire, mais devant m'absenter quelques jours :
Bonne soirée !
Tout est relatif. Il est certain que Le SdA de Tolkien a été moins trahi que ne l'a été Je suis une légende de Matheson et une forte majorité de livres adaptées. Cela ne suffit pas pour autant à en faire à mes yeux une adaptation fidèle et s'il y a bien une chose à laquelle le film n'est pas fidèle au livre c'est dans l'esprit. Je ne peux que te renvoyer vers ce que j'en ai dit plus tôt dans ce fuseau. L'argument promotionnel consistant à mettre en avant la fidélité du film au livre passe donc mal avec moi.Ils ont permis que le texte, ou l'esprit du texte, ne soit pas trahi, comme ce fut encore le cas récemment pour Je suis une légende
En effet mais on n'en fait pas en général un tel argument de vente ni cette espèce de certificat d'honorabilité dont le film s'est prévalu en espérant tirer parti du lectorat tolkienien. C'était là mon point.Contrairement à ce que tu dis, je trouve qu'on rapproche souvent les adaptations de livres célèbres du texte original. Le seigneur des anneaux ne pouvait y faire exception...
Je suis heureux que nous soyons d'accord sur ce point. Je n'ignore pas les difficultés rencontrées par Jackson dans cette affaire. J'ai lu à peu près tout ce que l'on pouvait lire à ce sujet. L'histoire de l'adaptation du SdA est intéressante à plus d'un titre, et qu'elle soit atypique, et que nous soyons redevables à Jackson de l'existence du film, j'en conviens bien sûr avec toi. Mais au final, lorsque l'on doit s'intéresser exclusivement au film le temps d'une critique (comme pour tout film vu), l'histoire du tournage du SdA de Jackson quand elle est à ce point repris dans des dizaines de bonus de dvd et autres véhicules promotionnels ne devient rien d'autre qu'un argument de vente ou qu'un business model atypique.Le génie commercial est d'avoir su transformer cette lutte et ces choix en argument de vente.
Bonne soirée !
-
- David O. Selznick
- Messages : 14811
- Inscription : 13 août 03, 12:52
- Localisation : Hong Kong, California
- Contact :
Personnellement, j'assume complétement le fait que la visite de certaines arrières-boutiques me fasse reconsidérer ce qui se trouve dans la vitrine. Ce n'est certainement pas une nécessité, et je crains même souvent que trop de choses me soient dévoilées, au point de ne plus pouvoir rentrer dans le film, de perdre la "magie".
Si j'ai été à ce point estomaqué par ces foutus makingof du SdA, c'est réellement parce qu'ils ont pour objet une production atypique, comme le rappellait Cinéphage. Non pas unique dans l'Histoire du cinéma, mais atypique indeed. Par la durée de son tournage, les moyens nécessaires, l'implication à tous échelons des collaborateurs, le tout prenant des proportions rares. J'ai trouvé ce documentaire remarquablement écrit, et ce qui m'a le plus touché c'est précisément l'hommage qu'il rend à tous les départements, un aspect pas si fréquent là encore. Vraiment comme s'il s'agissait d'éduquer un peu le spectateur en lui faisant réaliser l'importance de chaque maillon de la chaîne (ou de chaque maille de la cotte), ce film étant suffisamment spectaculaire pour que la leçon soit retenue.
Cela étant, pour autant que je puisse encore en juger, le film lui-même conserve tous ses défauts. Je ne pense pas être sorti aveugle du visionnage des suppléments. Je suis plus attentif aux détails, mais ça n'a fait surtout que m'aider à davantage apprécier ce que j'appréciais déjà.
Et je doute qu'un semblable makingof fleuve au sujet d'autres superproductions que pour le coup je n'ai pas du tout aimées (Pirates des Caraïbes, La Boussole d'or) me fasse radicalement repenser mes jugements.
Si j'ai été à ce point estomaqué par ces foutus makingof du SdA, c'est réellement parce qu'ils ont pour objet une production atypique, comme le rappellait Cinéphage. Non pas unique dans l'Histoire du cinéma, mais atypique indeed. Par la durée de son tournage, les moyens nécessaires, l'implication à tous échelons des collaborateurs, le tout prenant des proportions rares. J'ai trouvé ce documentaire remarquablement écrit, et ce qui m'a le plus touché c'est précisément l'hommage qu'il rend à tous les départements, un aspect pas si fréquent là encore. Vraiment comme s'il s'agissait d'éduquer un peu le spectateur en lui faisant réaliser l'importance de chaque maillon de la chaîne (ou de chaque maille de la cotte), ce film étant suffisamment spectaculaire pour que la leçon soit retenue.
Cela étant, pour autant que je puisse encore en juger, le film lui-même conserve tous ses défauts. Je ne pense pas être sorti aveugle du visionnage des suppléments. Je suis plus attentif aux détails, mais ça n'a fait surtout que m'aider à davantage apprécier ce que j'appréciais déjà.
Et je doute qu'un semblable makingof fleuve au sujet d'autres superproductions que pour le coup je n'ai pas du tout aimées (Pirates des Caraïbes, La Boussole d'or) me fasse radicalement repenser mes jugements.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
- Eusebio Cafarelli
- Passe ton Bach d'abord
- Messages : 7895
- Inscription : 25 juil. 03, 14:58
- Localisation : J'étais en oraison lorsque j'apprends l'affreuse nouvelle...
Re: Notez les films de décembre 2009
Le Seigneur des Anneaux
La 1e vision au cinéma m'avait laissé un sentiment très mitigé et peu enthousiaste. J'ai donc tenté l'intégrale version longue en dvd. C'est vraiment mauvais...
Cinématographiquement, c'est pauvre : abus du travelling aérien (la vision de l'oiseau, ou de l'hélicoptère, ou des possibilités de l'ordinateur surtout : admirez mon beau paysage, mon beau décor informatique, hop un survol dans un sens puis dans l'autre, puis je tourne autour comme avec un logiciel de 3D), abus d'effets spéciaux pas toujours très réussis (décors, incrustations et animation, sauf par moments et sauf pour Gollum),abus d'effets de lumière convenus, abus de ralentis "épiques" et de plans "épiques" avec une b.o. qui se veut "épique" et est souvent grandiloquente (et abuse des choeurs), scènes de bataille en général illisibles et platement filmées, séquences qui s'étirent et s'étirent et s'étirent sans enjeu, montage en chapitres alternés pas vraiment réussi de scènes "épiques" et de moments intimistes qui tombent à plat. J'ai pensé à King Kong et à 2012 : le même cinéma d'enfant, qui accumule les jouets et qui prend du plaisir à les casser.
Les interprètes ne brillent pas, à part Gollum (une créature virtuelle finalement, même s'il y a un boulot d'acteur derrière), sauf pour jeter des regards lourdement signifiants (l'oeil mouillé, l'oeil perdu, l'oeil vengeur, l'oeil déterminé et héroïque, l'oeil amoureux, etc.) lourdement soulignés par la prise de vue et la b.o. Ils ont souvent l'air perdu, à se demander ce qu'ils font là. L'humour est souvent pachydermique (Gimli, Merry et Pippin...). Je me demande si c'est volontaire, mais plutôt que de se demander si Vigo et Liv allaient se retrouver, je me suis souvent demandé si Merry et Pippin, ou Frodon et Sam allaient se rouler une pelle
Je n'ai pas retrouvé le "sense of wonder" du livre : rien de magique, rien qui emporte, rien de féérique ou de noir, juste des décors souvent assez laids, un bestiaire d'effets spéciaux (avec une obsession pour la dentition des méchants, qui se reconnaît à sa difformité et à sa désastreuse hygiène bucco-dentaire). "L'épique" tombe à plat, la plupart des scènes sont des figures convenues, les héros s'épuisent à avoir l'air torturé.
Bref, à mon avis un échec (comme son King Kong d'ailleurs), même si je ne doute pas qu'il est un admirateur sincère et enthousiaste du livre, mais il n'a pas trouvé comment s'en sortir. Du coup c'est lourd, long, indigeste.
La 1e vision au cinéma m'avait laissé un sentiment très mitigé et peu enthousiaste. J'ai donc tenté l'intégrale version longue en dvd. C'est vraiment mauvais...
Cinématographiquement, c'est pauvre : abus du travelling aérien (la vision de l'oiseau, ou de l'hélicoptère, ou des possibilités de l'ordinateur surtout : admirez mon beau paysage, mon beau décor informatique, hop un survol dans un sens puis dans l'autre, puis je tourne autour comme avec un logiciel de 3D), abus d'effets spéciaux pas toujours très réussis (décors, incrustations et animation, sauf par moments et sauf pour Gollum),abus d'effets de lumière convenus, abus de ralentis "épiques" et de plans "épiques" avec une b.o. qui se veut "épique" et est souvent grandiloquente (et abuse des choeurs), scènes de bataille en général illisibles et platement filmées, séquences qui s'étirent et s'étirent et s'étirent sans enjeu, montage en chapitres alternés pas vraiment réussi de scènes "épiques" et de moments intimistes qui tombent à plat. J'ai pensé à King Kong et à 2012 : le même cinéma d'enfant, qui accumule les jouets et qui prend du plaisir à les casser.
Les interprètes ne brillent pas, à part Gollum (une créature virtuelle finalement, même s'il y a un boulot d'acteur derrière), sauf pour jeter des regards lourdement signifiants (l'oeil mouillé, l'oeil perdu, l'oeil vengeur, l'oeil déterminé et héroïque, l'oeil amoureux, etc.) lourdement soulignés par la prise de vue et la b.o. Ils ont souvent l'air perdu, à se demander ce qu'ils font là. L'humour est souvent pachydermique (Gimli, Merry et Pippin...). Je me demande si c'est volontaire, mais plutôt que de se demander si Vigo et Liv allaient se retrouver, je me suis souvent demandé si Merry et Pippin, ou Frodon et Sam allaient se rouler une pelle
Je n'ai pas retrouvé le "sense of wonder" du livre : rien de magique, rien qui emporte, rien de féérique ou de noir, juste des décors souvent assez laids, un bestiaire d'effets spéciaux (avec une obsession pour la dentition des méchants, qui se reconnaît à sa difformité et à sa désastreuse hygiène bucco-dentaire). "L'épique" tombe à plat, la plupart des scènes sont des figures convenues, les héros s'épuisent à avoir l'air torturé.
Bref, à mon avis un échec (comme son King Kong d'ailleurs), même si je ne doute pas qu'il est un admirateur sincère et enthousiaste du livre, mais il n'a pas trouvé comment s'en sortir. Du coup c'est lourd, long, indigeste.
- Colqhoun
- Qui a tué flanby ?
- Messages : 33435
- Inscription : 9 oct. 03, 21:39
- Localisation : Helvetica
- Contact :
Re: Notez les films de décembre 2009
Eusebio Cafarelli a écrit :je me suis souvent demandé si Merry et Pippin, ou Frodon et Sam allaient se rouler une pelle
"Give me all the bacon and eggs you have."
- hellrick
- David O. Selznick
- Messages : 13823
- Inscription : 14 mai 08, 16:24
- Liste DVD
- Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
- Contact :
Re: Notez les films de décembre 2009
Mon film préféréEusebio Cafarelli a écrit :Le Seigneur des Anneaux
Bref, à mon avis un échec (comme son King Kong d'ailleurs), même si je ne doute pas qu'il est un admirateur sincère et enthousiaste du livre, mais il n'a pas trouvé comment s'en sortir. Du coup c'est lourd, long, indigeste.
- Eusebio Cafarelli
- Passe ton Bach d'abord
- Messages : 7895
- Inscription : 25 juil. 03, 14:58
- Localisation : J'étais en oraison lorsque j'apprends l'affreuse nouvelle...
Re: Notez les films de décembre 2009
Excellent !Colqhoun a écrit :Eusebio Cafarelli a écrit :je me suis souvent demandé si Merry et Pippin, ou Frodon et Sam allaient se rouler une pelle
Je suis un Star Wars geek
En fait, je suis d'abord un Godfather geek, et un Alien geek aussi
- Zelda Zonk
- Amnésique antérograde
- Messages : 14749
- Inscription : 30 mai 03, 10:55
- Localisation : Au 7e ciel du 7e art
Re: Notez les films de décembre 2009
Je te rejoins sur tout, sauf que moi je n'ai pas eu le courage d'aller jusqu'au troisième volet, m'étant déjà endormi aux deux-tiers du second film, et il est hors de question que je me retape ça en DVD . C'est loooooong et d'un ennui...Eusebio Cafarelli a écrit :Le Seigneur des Anneaux
La 1e vision au cinéma m'avait laissé un sentiment très mitigé et peu enthousiaste. J'ai donc tenté l'intégrale version longue en dvd. C'est vraiment mauvais...
Cinématographiquement, c'est pauvre : abus du travelling aérien (la vision de l'oiseau, ou de l'hélicoptère, ou des possibilités de l'ordinateur surtout : admirez mon beau paysage, mon beau décor informatique, hop un survol dans un sens puis dans l'autre, puis je tourne autour comme avec un logiciel de 3D), abus d'effets spéciaux pas toujours très réussis (décors, incrustations et animation, sauf par moments et sauf pour Gollum),abus d'effets de lumière convenus, abus de ralentis "épiques" et de plans "épiques" avec une b.o. qui se veut "épique" et est souvent grandiloquente (et abuse des choeurs), scènes de bataille en général illisibles et platement filmées, séquences qui s'étirent et s'étirent et s'étirent sans enjeu, montage en chapitres alternés pas vraiment réussi de scènes "épiques" et de moments intimistes qui tombent à plat. J'ai pensé à King Kong et à 2012 : le même cinéma d'enfant, qui accumule les jouets et qui prend du plaisir à les casser.
Les interprètes ne brillent pas, à part Gollum (une créature virtuelle finalement, même s'il y a un boulot d'acteur derrière), sauf pour jeter des regards lourdement signifiants (l'oeil mouillé, l'oeil perdu, l'oeil vengeur, l'oeil déterminé et héroïque, l'oeil amoureux, etc.) lourdement soulignés par la prise de vue et la b.o. Ils ont souvent l'air perdu, à se demander ce qu'ils font là. L'humour est souvent pachydermique (Gimli, Merry et Pippin...). Je me demande si c'est volontaire, mais plutôt que de se demander si Vigo et Liv allaient se retrouver, je me suis souvent demandé si Merry et Pippin, ou Frodon et Sam allaient se rouler une pelle
Je n'ai pas retrouvé le "sense of wonder" du livre : rien de magique, rien qui emporte, rien de féérique ou de noir, juste des décors souvent assez laids, un bestiaire d'effets spéciaux (avec une obsession pour la dentition des méchants, qui se reconnaît à sa difformité et à sa désastreuse hygiène bucco-dentaire). "L'épique" tombe à plat, la plupart des scènes sont des figures convenues, les héros s'épuisent à avoir l'air torturé.
Bref, à mon avis un échec (comme son King Kong d'ailleurs), même si je ne doute pas qu'il est un admirateur sincère et enthousiaste du livre, mais il n'a pas trouvé comment s'en sortir. Du coup c'est lourd, long, indigeste.
La comparaison avec 2012 est plutôt judicieuse, dans l'approche créatrice : du "cinéma d'enfant qui accumule les jouets et qui prend du plaisir à les casser" comme tu dis. Je serais même plus sévère, car pour moi le terme "cinéma" est presque en trop. Ces films sont avant tout fabriqués devant un ordinateur, ce sont d'abord des CGI avant d'être du 7e art. Je pense que les acteurs (quand ils sont faits de chair et d'os, ce qui est loin d'être toujours le cas) tournent la plupart du temps devant un fond bleu.
Il faudrait d'ailleurs inventer un nouveau terme pour désigner ce média d'un genre nouveau, car à mons sens on n'est plus vraiment dans le cinéma, même si le résultat final est projeté en salle sur un grand écran.
Bref, comptez pas trop sur moi pour me ruer sur le dernier "James-Cameron-qui-va-révolutionner-l'histoire-du-cinéma"
Memento le vieux con
- Demi-Lune
- Bronco Boulet
- Messages : 14973
- Inscription : 20 août 09, 16:50
- Localisation : Retraité de DvdClassik.
Re: Notez les films de décembre 2009
Jette quand même un oeil sur Le Retour du Roi : même si je n'ai globalement pas réellement apprécié cette trilogie (pour les raisons qu'a énuméré Eusebio, d'ailleurs), force est de reconnaître que l'ultime volet de ces aventures comporte quand même quelques séquences puissantes (la bataille de Minas Tirith, le final volcanique, notamment). C'est ce que je sauve de cette oeuvre-fleuve qui, malgré une ambition indiscutable, n'est pas parvenue à me convaincre (les ralentis tous moches, les CGI à foison, l'humour puéril et les acteurs ternes, ça va bien un moment).