Alberto Lattuada (1914-2005)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Supfiction »

Après Mafioso, je continue de découvrir l’oeuvre d’Alberto Lattuada.
La Mandragore (1965) est une farce un peu à mi-chemin entre La folie des grandeurs et Casanova. Avec ses outrances et ses moments plus romantiques. On est à Florence en pleine Renaissance. Callimaco (Philippe Leroy-Beaulieu) rêve de conquérir la vertueuse, belle et inaccessible Lucrezia (Rosanna Schiaffino) qui est mariée à un imbécile qui lui fait subir les remèdes les plus farfelues pour lutter contre une stérilité supposée et avoir le fils tant espéré..
Malgré un manque de rythme et quelques passages un peu lourds, j’ai finalement assez bien aimé cette adaptation d’une pièce de théâtre de Machiavel. Je connais mieux sa fille mais j’ai trouvé Philippe Leroy-Beaulieu très bon dans ce rôle de Dom Juan machiavélique assisté de Jean-Claude Brialy également très à l’aise. Les deux français semblent s’être beaucoup amusé ensemble à faire les pitres. Rosanna Schiaffino n’a peut-être pas la renommée et les talents comiques de Sophia Loren mais je l’ai trouvée parfait : juste, sobre dans les scènes comiques, sexy comme il faut et convaincante dans son changement d’attitude finale. Également au casting, Toto dans un petit rôle. Un bon moment à passer donc devant cette petite bouffonerie.
Le film n’a pas été restauré malheureusement.Image
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manuma
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par manuma »

bruce randylan a écrit : Une épine dans le cœur (1986)

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Même Tf1 n'en aurait pas voulu à l'époque des Hollywood night.
Marrant de lire ça parce que je crois me souvenir que le film était justement passé un dimanche soir sur TF1 en seconde partie de soirée, au début des années 90, dans leur case alors intitulée "deux films sinon rien" !
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Jeremy Fox
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Jeremy Fox »

Guendalina - 1957


Plusieurs films en un : une rafraichissante chronique adolescente en période estivale au bord de la mer (sublimement photographiée en noir et blanc), une romance qui se met en place tout doucement entre un étudiant sérieux d'origine modeste et une petite peste de milieu bourgeois toute aussi agacante que touchante, une réflexion assez émouvante sur le divorce avec cette jeune fille vivace mais perturbée par le prochain divorce de ses parents, écartelée entre une mère un peu trop protectrice (sublime Sylva Koscina) et un père coureur de jupons (tout aussi superbe Raf Vallone)... C'est filmé avec tendresse par Lattuada, c'est écrit avec justesse et subtilité par Valerio Zurlini, c'est parfaitement rythmé et merveilleusement interprété. Une délicieuse chronique de moeurs qui aurait toute à fait sa place dans le topic les films d'été.

Après Mafioso, deuxième très belle surprise qui m'a été donnée par Lattuada, cinéaste que je connais encore assez mal.

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Jeremy Fox
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Jeremy Fox »

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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Jeremy Fox »

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Boubakar
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Boubakar »

Guendalina (1957)

Dans une station balnéaire, une adolescente de 15 ans, Guendalina, assiste à la séparation de ses parents, et va découvrir en la personne d'un étudiant en médecine celui qui va être son (premier) amour, bien qu'elle ne le pense pas au premier abord.

Le film d'Alberto Lattuada fait le portrait d'une jeune fille au caractère affirmé, mais qui cache au fond une véritable adoration pour son père, joué par Raf Vallone, rebelle avec sa mère, Sylvia Koscina, et qui est quelque sorte en vacances prolongées, parce que cette dernière ne veut pas rentrer chez eux à cause des on-dits. Cette famille bourgeoise est typique de l'Italie de cette époque où le divorce n'existait pas, et qu'être séparée était un peu comme une tare.
Ce que montre bien le réalisateur, avec une opposition dans le caractère des parents, dont lelumineux Raf Vallone.

Quant à Jacqueline Sassard, alors âgée de 16 ans au moment du tournage, elle est en quelque sorte la révélation du film, car non seulement, elle a son caractère, mais le réalisateur s'amuse à l'érotiser, c'est un grand mot, comme défier la bienséance italienne. Alos que son amoureux, joué par Raffaele Mattioli, est un garçon tout ce qu'il y a de plus sérieux, et pour qui les études passent avant tout, c'est elle qui est montrée comme avenante, avec des scènes parfois troublantes. Aussi bien celle où elle est en bikini ou un plan où elle est nue, de dos, et une scène formidable où, habillée d'un collant noir, elle effectue une danse sensuelle sous les yeux de ce garçon, assis dans son lit, et qui est si épuisée qu'elle s'écroule là-dessus, laissant sa mère consternée, pensant qu'ils ont fait quelque chose de mal.

C'est écrit, notamment par Valerio Zurlini, avec tendresse et sobriété, jamais dans la revendication ou la colère que pourrait ressentir Guendalina vis-à-vis de la séparation de ses parents, c'est également son développement en tant que future femme qu'on assiste, avec une fin très touchante.
C'est ce qu'on pourrait appeler un film idéal pour l'été, et la mise en scène de Lattuada donne clairement envie de partir à la mer. Une très belle découverte.
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John Holden
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par John Holden »

Un film qui va truster les places d'honneur des classements des découvertes naphtas de 2020 des classikiens. 8)
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Jeremy Fox
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Jeremy Fox »

Et ça serait mérité :D
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Boubakar
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Boubakar »

Le crime de Giovanni Episcopo (1947)

Un employé de bureau sans histoire, Giovanni Episcopo, va rencontrer un soir un homme charismatique qui se dit aventurier et qui va le plonger dans une vie qu'il ne soupçonnait pas, entre fêtes et belles rencontres avec les femmes. Mais tout cet apparat va être peu à peu comme une toile d'araignée autour de cet homme.

Avant tout, il faut dire que le film n'a rien de réjouissant, il y a de quoi en ressortir déprimé. Car au fond, c'est l'histoire d'un homme qui a été balloté de droite à gauche, en particulier à cause d'un homme (joué par Roldano Lupi), et qui va vivre au fond un soupçon de bonheur, mais qui va le payer cher durant le reste de sa vie. Incarné par le formidable Aldo Fabrizi, on croirait voir un homme entre deux âges, un peu mou, avec sa moustache et sa tête ronde passe-partout, et rien ne prédestinait un tel destin, alors qu'au fond, il travaillait depuis 18 ans dans une administration sans rien demander.

L'interprétation de Fabrizi est indéniablement une grande force du film, car il génère à la fois de l'empathie, et de l'agacement ; plus d'une fois, on a envie de le secouer, de lui dire de prendre sa vie en mains, mais rien n'est trop beau, alors qu'au fond, il semble presque berné par cet aventurier, qui va même le pousser dans les bras de sa maitresse, pour au fond quelque chose de tragique. A noter qu'on retrouve au scénario un certain Federico Fellini, mais aussi Alberto Sordi dans un petit rôle, mais décisif, car il va être celui qui, involontairement, va provoquer la cicatrice sur le front de Giovanni Episcopo : tout simplement en évitant une boule de billard lancé par l'aventurier...

J'ai vu assez peu de films de Lattuada, mais il y a quand même quelque chose de la noirceur qui s'en dégage, même si les moments dits joyeux, comme le feu d'artifice pour fêter le passage au XXe siècle, sont comme une bouffée d'air dans une plongée de plus en plus sombre. Mais c'est aussi un homme qui essaie mollement de lutter contre ce destin qui lui a été tracé, jusqu'à un dernier plan où tout semble terminé par le tragique. Même si ça n'est pas un film qui respire l'optimisme, je le recommande fortement, aussi bien réalisé que très bien interprété.
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Jack Carter »

Merci pour cet avis, Boubakar, hate de voir ça (quand j'aurai acheté le bluray)

bonus interessants ?
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Boubakar »

Jack Carter a écrit : 1 déc. 22, 23:51 Merci pour cet avis, Boubakar, hate de voir ça (quand j'aurai acheté le bluray)

bonus interessants ?
Oui, il y a une analyse de Jean Gili qui dure 1 heure, passionnant comme toujours (surtout quand il parle de la carrière de Lattuada).
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John Holden
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par John Holden »

Boubakar a écrit : 1 déc. 22, 23:44 Le crime de Giovanni Episcopo (1947)

Un employé de bureau sans histoire, Giovanni Episcopo, va rencontrer un soir un homme charismatique qui se dit aventurier et qui va le plonger dans une vie qu'il ne soupçonnait pas, entre fêtes et belles rencontres avec les femmes. Mais tout cet apparat va être peu à peu comme une toile d'araignée autour de cet homme.

Avant tout, il faut dire que le film n'a rien de réjouissant, il y a de quoi en ressortir déprimé. Car au fond, c'est l'histoire d'un homme qui a été balloté de droite à gauche, en particulier à cause d'un homme (joué par Roldano Lupi), et qui va vivre au fond un soupçon de bonheur, mais qui va le payer cher durant le reste de sa vie. Incarné par le formidable Aldo Fabrizi, on croirait voir un homme entre deux âges, un peu mou, avec sa moustache et sa tête ronde passe-partout, et rien ne prédestinait un tel destin, alors qu'au fond, il travaillait depuis 18 ans dans une administration sans rien demander.

L'interprétation de Fabrizi est indéniablement une grande force du film, car il génère à la fois de l'empathie, et de l'agacement ; plus d'une fois, on a envie de le secouer, de lui dire de prendre sa vie en mains, mais rien n'est trop beau, alors qu'au fond, il semble presque berné par cet aventurier, qui va même le pousser dans les bras de sa maitresse, pour au fond quelque chose de tragique. A noter qu'on retrouve au scénario un certain Federico Fellini, mais aussi Alberto Sordi dans un petit rôle, mais décisif, car il va être celui qui, involontairement, va provoquer la cicatrice sur le front de Giovanni Episcopo : tout simplement en évitant une boule de billard lancé par l'aventurier...

J'ai vu assez peu de films de Lattuada, mais il y a quand même quelque chose de la noirceur qui s'en dégage, même si les moments dits joyeux, comme le feu d'artifice pour fêter le passage au XXe siècle, sont comme une bouffée d'air dans une plongée de plus en plus sombre. Mais c'est aussi un homme qui essaie mollement de lutter contre ce destin qui lui a été tracé, jusqu'à un dernier plan où tout semble terminé par le tragique. Même si ça n'est pas un film qui respire l'optimisme, je le recommande fortement, aussi bien réalisé que très bien interprété.
En effet, noir c'est noir ! Jusqu'à cette issue sans concession, on devine presque, imperceptiblement, la patte fellinienne dans une certaine tendance à la surdramatisation qu'on retrouvera également dans le film suivant de Lattuada, Senza pietà. Il y a aussi une manière de se laisser emporter par le fatum (presque embarrassante c'est vrai), typique du film noir. A noter la belle photographie d'Aldo Tonti, technicien de génie au service des plus grands de l'après guerre (De Sica, Rossellini, Zampa, Germi, Soldati...) qui apporte une texture néo-réaliste à la façon de filmer les extérieurs, une société dans laquelle Aldo Fabrizi, exemplaire de sobriété, a toutes les peines du Monde à trouver sa place.
Je ne connais pas vraiment la seconde partie de carrière du réalisateur, mais du Bandit jusqu'à Mafioso, il n'y a guère de scories à son répertoire !
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Jeremy Fox »

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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par Profondo Rosso »

La Mandragore (1965)

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Au moyen-âge, un jeune homme rêve de passer une nuit avec l'épouse d'un notaire qui n'arrive pas avoir d'enfant. Un conseiller de ce dernier, conscient des bénéfices monétaires qu'il peut tirer de la situation, le contact et met en place un stratagème pour se rapprocher de la belle en le faisant passer par un médecin.

La Mandragore est une comédie historique et grivoise qui permet à Alberto Lattuada d’exploiter ses thèmes sulfureux habituels. Il adapte ici la pièce éponyme de Machiavel jouée en 1526. Il s’agit là d’un récit entre manipulation et marivaudage fustigeant l’institution du mariage, de l’église et en partie la notion de patriarcat qui deviennent les complices plus où moins involontaires des travers qu’elles dénoncent. La scène d’ouverture où une malheureuse serveuse finit nue sous les assauts concupiscents des clients masculins d’une taverne montre un instantané du rapport au femme qu’entretiennent les hommes, ce sont des créatures désirées et destinées à la satisfaire séance tenante. C’est dans cette perspective que le héros Callimaco (Philippe Leroy) s’embarque dans la séduction de l’inaccessible Lucrezia (Rosanna Schiaffino), l’épouse d’un notable dont on lui a vanté la beauté. Lattuada dans le fond et la forme alterne une approche plutôt respectueuse des mœurs de l’époque, avec une forme soignée dans une reconstitution reproduisant l’esthétique et l’atmosphère de paillardise reflétant l’idéologie d’alors. Une séquence où un prêtre fustige en public ses concitoyens pécheurs est cadrée avec un véritable souci pictural (qui peuvent évoquer le peintre Guercino) par le réalisateur, tout aussi apte à saisir cette fois dans un instantané de sensualité une séquence de bain dans les thermes. Cette dualité est perceptible dans la caractérisation du personnage de Lucrezia, madonne pieuse à la beauté cachée par un voile en public tandis que les cadrages aguicheurs la saisissent dans toute sa beauté charnelle mise à nue durant la scène de bain. Néanmoins ce moment précis est aussi une scène de voyeurisme où en cachette les hommes échappés de la section masculine viennent moyennant finances épier les femmes à leur insu. Lucrezia représente donc une féminité observée, dominée et possédée par les hommes.

On le comprend dans le cadre de son mariage avec Nicia (Romolo Valli), son époux plus âgé qui attend essentiellement d’elle une descendance. Il en fait ainsi le jouet de tous les médecins et charlatans en tout genre lui faisant subir les traitements les plus farfelus et douloureux (autre prétexte à dévoiler toujours de manière subie la nudité de Lucrezia). C’est la brèche dans laquelle va s’engouffrer Callimaco en se faisant passer pour le savant possesseur du traitement miracle pour rendre enfin Lucrezia enceinte, la mandragore. Il est dommage que toute une mythologie et une superbe scène lorgnant sur le fantastique soient mit en place pour introduire la fameuse plante, pour ne rien en faire en définitive si ce n’est un macguffin et le prétexte au stratagème de séduction. Néanmoins et sans trop en dire, la drôlerie fonctionne à plein (bien aidé par le numéro de Jean-Claude Brialy et Toto dans une courte mais mémorable apparition) dans la mise en place du piège duquel le mari et l’église vont contribuer en poussant Lucrezia à l’adultère de « circonstances ». Corsetée par les dogmes religieux et moraux auxquels elle à l’habitude de se soumettre, c’est finalement elle la plus réticente à être jetée en pâture à un « géniteur ». Sans que l’on aille jusqu’à parler de féminisme au vu du subterfuge qui initie l’émancipation de Lucrezia, l’ironie veut que de la contrainte naisse une forme de l’éveil aux plaisirs des sens et rebatte les cartes. Rossana Schiaffino est parfaite pour passer par ses différents états qui l’amène à une lascivité espiègle où Lattuada magnifie sa beauté désormais émancipée de tout carcans. La scène finale est d’une ironie mordante avec la marche des institutions dominantes (l’église et le patriarcat représenté par le mari) cédant la place sans le savoir à la bagatelle (représentée par le séducteur devenu amant docile et amoureux) de nouveau dans une pure représentation picturale largement distanciée par Lattuada. 4,5/6
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manuma
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Re: Alberto Lattuada (1914-2005)

Message par manuma »

L'AMICA (1969)

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Lattuada mineur en ce qui me concerne, qui, dans ses pires moments, flirte dangereusement avec le mauvais roman photo salace d'un Une épine dans le cœur et, dans ses meilleurs, portés par un score lounge d'anthologie de Bacalov, s'apprécie comme une version pop et savamment sexy des drames existentiels antonioniens du début de la décennie 60. Beau rôle de bourgeoise désœuvrée pour Lisa Gastoni, actrice au parcours audacieux et passionnant.
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