Les sous-marins au cinéma
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Les sous-marins au cinéma
De part mon histoire familiale ( génération de sous-mariniers ) j'ai toujours été interessé par ce sous genre du film d'action qui relate en général des épisodes des deux conflits mondiaux du XXème siècle mais aussi les fondements de la dissuasion nucléaire, sans oublier parfois des escapades dans le fantastique.
Le genre possède quelques films incontournables ( Das Boot, A la poursuite d'octobre rouge, ... ) dont le réalisme des situations est souvent le premier critère de qualité.
Le site suivant http://www.sous-marin.fr/ propose une liste plutôt complète des films mettant en scène des sous-marins. Ce topic est l'occasion d'évoquer quelques anecdotes ( sujet, tournages, psychologie des personnages, ... ) sur ces oeuvres ou ces bâtiments et leurs équipages jouent un rôle primordial voir parfois central.
Films détaillés dans le topic :
La Guerre de Murphy
Destination Tokyo
L'Odyssée du sous-marin Nerka
Torpilles sous l'Atlantique
Opération Tirpitz
Opération dans le Pacifique
Le démon des eaux troubles
Requins d'Acier
Plongée à l'Aube
Sauvez le Neptune
Destination Zebra, station polaire
Le dernier rivage
Menace sur Washington/USS Montana
Casabianca
Abîmes
Le sous-marin pirate
Civilisation
The False Faces
Entre les Mains de l'Ennemi
Sous-marin, en avant!
Le sous marin corsaire
Le Mystère de la Section 8
L'aube
S.O.S. 103
Alfa tau !
Le genre possède quelques films incontournables ( Das Boot, A la poursuite d'octobre rouge, ... ) dont le réalisme des situations est souvent le premier critère de qualité.
Le site suivant http://www.sous-marin.fr/ propose une liste plutôt complète des films mettant en scène des sous-marins. Ce topic est l'occasion d'évoquer quelques anecdotes ( sujet, tournages, psychologie des personnages, ... ) sur ces oeuvres ou ces bâtiments et leurs équipages jouent un rôle primordial voir parfois central.
Films détaillés dans le topic :
La Guerre de Murphy
Destination Tokyo
L'Odyssée du sous-marin Nerka
Torpilles sous l'Atlantique
Opération Tirpitz
Opération dans le Pacifique
Le démon des eaux troubles
Requins d'Acier
Plongée à l'Aube
Sauvez le Neptune
Destination Zebra, station polaire
Le dernier rivage
Menace sur Washington/USS Montana
Casabianca
Abîmes
Le sous-marin pirate
Civilisation
The False Faces
Entre les Mains de l'Ennemi
Sous-marin, en avant!
Le sous marin corsaire
Le Mystère de la Section 8
L'aube
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Dernière modification par Karras le 11 juil. 12, 23:24, modifié 7 fois.
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Re: les films de sous-marins
Je vais débuter par un film visionné récemment

La Guerre de Murphy (Murphy's War), un film de Peter Yates avec Peter O'Toole et Siân Phillips (son épouse à l'époque ) avec également la présence de Philippe Noiret. Le scénario évoque la vengeance d'un homme, seul survivant du torpillage de son cargo par un U-boot, quelques jours avant la fin de la guerre.
Le film comporte plusieurs séquences aériennes comportant l'attaque du sous-marin à l'aide d'un hydravion puis à l'aide d'une barge et d'une torpille. L'originalité du film est de mettre en scène un sous-marin évoluant dans le delta de l'Orenoque, un fleuve du Venezuela.
En ce qui concerne le sous-marin utilisé dans ce film : il s'agit d'un ancien bâtiment américain de la classe Balao, l'USS Tilefish (SS 307) mis en service en 1943 qui servit pendant la seconde guerre mondiale et en Corée et vendu à la Marine du Venezuela en 1960 pour être renommé ARV Carite (S-11). Pour les besoins du film, afin de le faire ressembler à un U-Boot, une superstructure a été rajoutée à l'arrière du kiosque et le sous-marin fut repeint avec un camouflage zébré. Peter Yates raconte, dans les bonus du dvd, la difficulté de tourner une séquence de remontée en surface, car le commandant du sous-marin ne voulait pas plonger, le bâtiment étant sujet à de nombreuses fuites d'eau. Il menaça le commandant de lui faire perdre son poste si celui-ci refusait. Finalement, la plongée eu lieu malgré les fuites ...



La Guerre de Murphy (Murphy's War), un film de Peter Yates avec Peter O'Toole et Siân Phillips (son épouse à l'époque ) avec également la présence de Philippe Noiret. Le scénario évoque la vengeance d'un homme, seul survivant du torpillage de son cargo par un U-boot, quelques jours avant la fin de la guerre.
Le film comporte plusieurs séquences aériennes comportant l'attaque du sous-marin à l'aide d'un hydravion puis à l'aide d'une barge et d'une torpille. L'originalité du film est de mettre en scène un sous-marin évoluant dans le delta de l'Orenoque, un fleuve du Venezuela.
En ce qui concerne le sous-marin utilisé dans ce film : il s'agit d'un ancien bâtiment américain de la classe Balao, l'USS Tilefish (SS 307) mis en service en 1943 qui servit pendant la seconde guerre mondiale et en Corée et vendu à la Marine du Venezuela en 1960 pour être renommé ARV Carite (S-11). Pour les besoins du film, afin de le faire ressembler à un U-Boot, une superstructure a été rajoutée à l'arrière du kiosque et le sous-marin fut repeint avec un camouflage zébré. Peter Yates raconte, dans les bonus du dvd, la difficulté de tourner une séquence de remontée en surface, car le commandant du sous-marin ne voulait pas plonger, le bâtiment étant sujet à de nombreuses fuites d'eau. Il menaça le commandant de lui faire perdre son poste si celui-ci refusait. Finalement, la plongée eu lieu malgré les fuites ...



Dernière modification par Karras le 22 mai 12, 13:40, modifié 1 fois.
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Re: Les films de sous-marins
Mon préféré avec Octobre Rouge :

Destination Tokyo
Le prototype des films avec sous marins et le premier sur lequel se sont basés tous les suivants. Et bien ce premier long métrage du sensible Delmer Daves est une très belle réussite, le pendant de Air Force de Hawks mais sous l'eau. Daves reprend quasiment les mêmes acteurs (tous très bons, de John Garfield à Alan Hale, Tom Tully...) et s'attarde plus sur le quotidien de l'équipage que sur le conflit en lui même. Et là dedans, rien de trop appuyé mais tour à tour des scènes drôles, touchantes, très bien vues. Les scènes d'actions n'en sont pas pour autant oubliées et sont même filmées avec talent par un Delmer Daves novice mais qui arrive à nous captiver 135 minutes durant. Le film sera tellement convaincant qu'il servira à la Marine américaine pour l'instruction des recrues. Bref, je n'en avais lu que du mal et la surprise n'en a été que plus grande. Le mélange de douceur et de noirceur que Daves développera par la suite est déjà présent et éclatera dans ses chefs d'oeuvre du western que sont The Last Wagon, Jubal et 3h10 pour Yuma. Un film de propagande certes mais sans bellicisme.

Destination Tokyo
Le prototype des films avec sous marins et le premier sur lequel se sont basés tous les suivants. Et bien ce premier long métrage du sensible Delmer Daves est une très belle réussite, le pendant de Air Force de Hawks mais sous l'eau. Daves reprend quasiment les mêmes acteurs (tous très bons, de John Garfield à Alan Hale, Tom Tully...) et s'attarde plus sur le quotidien de l'équipage que sur le conflit en lui même. Et là dedans, rien de trop appuyé mais tour à tour des scènes drôles, touchantes, très bien vues. Les scènes d'actions n'en sont pas pour autant oubliées et sont même filmées avec talent par un Delmer Daves novice mais qui arrive à nous captiver 135 minutes durant. Le film sera tellement convaincant qu'il servira à la Marine américaine pour l'instruction des recrues. Bref, je n'en avais lu que du mal et la surprise n'en a été que plus grande. Le mélange de douceur et de noirceur que Daves développera par la suite est déjà présent et éclatera dans ses chefs d'oeuvre du western que sont The Last Wagon, Jubal et 3h10 pour Yuma. Un film de propagande certes mais sans bellicisme.
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Re: Les films de sous-marins
Un vbon film, que j'ai également visionné récemment (pas longtemps après Lord Jim et Laurence d'Arabie...)
Sinon, je citerais :
Les Maudits René Clément, 1946)
U 571 (Jonathan Mostow, 200)
K 19 (Katryn Bigelow, 2002)
A la poursuite d'Octobre rouge (John McTiernan, 1990)
Pas très naphta , comme sélection, je sais...
Sinon, je citerais :
Les Maudits René Clément, 1946)
U 571 (Jonathan Mostow, 200)
K 19 (Katryn Bigelow, 2002)
A la poursuite d'Octobre rouge (John McTiernan, 1990)
Pas très naphta , comme sélection, je sais...
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Re: Les films de sous-marins
Allez un peu de recyclage aussi
L'Odyssée du sous-marin Nerka de Robert Wise (1958)

1942. Détroit de Bungo. Le sous-marin du commandant Richardson est détruit par un akikaze, un destroyer japonais. Seul, Richardson et quelques membres de son équipage survivent.
L'année suivante, à Pearl Harbor, le commandant reçoit la charge d'un autre submersible baptisé le Nerka. Mais il se heurte à l'hostilité du lieutenant Jim Bledsoe, le second, qui espérait obtenir le poste de commandant du navire. Richardson veut affronter l'Akikaze et entraîne ses hommes dans sa vengeance.
Après l'échec du grinçant et brillant Le Grand Chantage de Alexander McKendrick, Burt Lancaster orientait le grand projet suivant de sa société de production vers ce récit plus spectaculaire et grand public. Tout les atouts sont mis de côté avec pour le seconder au casting Clark Gable (derrière lequel se met en retrait avec déférence et admiration), un remarquable scénario de John Gay adapté du roman d'un vétérans des tactiques militaires sous marine conférant toute son réalisme au récit notamment la vie d'équpage. ce réalisme est renforcé par l'étroite collaboration de l'armée obtenue par Lancaster, les vues en extérieur du Nerka étant celle du sous-marin USS Redfish, souvent réutilisé par la suite dans ce type de film le plus fameux étant le 20 000 lieues sous les mers de Richard Fleischeir.
Le récit dépeint la confrontation entre deux officiers à la croisée des chemins de leur carrière militaire. Clarke Gable est un commandant condamné au travail de bureau après la destruction de son dernier appareil, et qui par de subtile manoeuvre va prendre le commandement du Nerka destiné au second incarné par Burt Lancaster. Entre rancoeur tenace et équipage hostile hostile la traversée ne sera pas de tout repos d'autant que nos héros doivent s'aventurer dans une zone où nombre de navires américain ont été détruite par un Akikaze japonais. C'est précisément le but de gable que de provoquer cette affrontement direct pour sa vengeance personnelle ce qui provoque de remarquables instants de tension psychologique lorsque Lancaster puis le reste de l'équipage se rebelle contre cette mission suicide non désirée. Robert Wise en technicien virtuose et narrateur brillant orchestre le tout dans un suspense à couper le souffle, visitant les intérieurs de son sous-marin de la cale à la moindre écoutille et surtout en conférant une tension au cordeau lors des manoeuvres et batailles sous marine, remarquablement filmée et au effets spéciaux brillants. Le premier face à face avec l'Akikaze avec en parallèle le pilonnage de l'aviation japonaise est un grand moment, tout comme le cache cache final avec un autre sous marin jouant sur la capacité à se camoufler de l'autre (et justifiant le titre original) pour mieux riposter.
La tournure finale du rapport des deux héros est égalment bien amené, plutôt que d'invoquer le patriotisme c'est plutôt une transmission de la foi et de la prise de risque qui se fait entre gable affaibli et un Lancaster finalement rallié à sa cause. L'ultime scène solonnelle et poignante n'en fonctionne que d'autant mieux pour cet remarquable ode aux "soldats du silence". 5/6
Torpilles sous l'Atlantique de Dick Powell (1957)

Au début de la Seconde Guerre Mondiale, Murrell (Robert Mitchum), alors capitaine d’un cargo commercial, est torpillé par un sous-marin allemand et perd son épouse dans le naufrage. Recueilli après avoir passé vingt-cinq jours sur un radeau, il accepte le commandement d’un destroyer car il préfère, dit-il, « être du bon côté du canon ». Son passé de « civil » inspire une certaine méfiance à ses hommes, mais l’occasion se présente bientôt pour lui de prouver ses capacités. L'asdic (ancêtre du sonar)détecte en effet la présence d’un sous-marin allemand. Celui-ci, commandé par Von Stolberg (Curd Jürgens), a également repéré son ennemi mais, fort habilement, Murrell se maintient toujours à la même distance afin que le signal émis par son navire passe pour un faux écho.
Un excellent suspense maritime montre que quelques années après le conflit les films de consacrée à la Deuxième Guerre Mondiale pouvait montrer une vision plus nuancée ou équilibrée des belligérants. Nous avons donc ici un long et haletant duel entre un destroyer américain et un sous-marin allemand dont les deux capitaine se livre à une redoutable partie d'échecs pour parvenir à la destruction de l'autre. Le début est un modèle d'introduction qui illustre parfaitement le côté non manichéen de l'entreprise dans les différences et points communs entre Murrell (Robert Mitchum) et Stollberg (Curd Jurgens). Mitchum incarne un capitaine dans la force de l'âge qui semble avoir tout à prouver à son nouvel équipage (notamment le fait d'être sujet au mal de mer) et affirme un volontarisme énergique. A l'inverse Curd Jurgens est un vieil officier usé et peu concerné par l'idéologie nazie, nostalgique de la Grande Guerre bien plus noble à ses yeux. Le script n'élude bien sûr pas la présence de vrai nazis du côté allemand (surtout un en fait) mais cherche surtout à montrer les similitudes entre ces deux professionnels, ces deux équipages tous peuplés de jeunes matelots que les circonstances amènent à s'affronter.
Powell dépeint donc de manière tout aussi forte les prouesses stratégiques de chaque camps et faire des allemands les "traqués" rééquilibre un un peu notre regard. Le script est d'ailleurs très limpide et compréhensible sur les manoeuvres et faux semblants effectués de part et d'autres, vraiment très efficace. L'autre point fort c'est bien évidement la prouesse technique et le film est vraiment un des plus impressionnant de l'époque, obtenant même l'Oscar des effets spéciaux l'année suivante. Alternant plan truqués et ceux d'un réel destroyer de classe Buckley, maquettes sous-marines soignées et plans large en extérieur renforçant la véracité c'est un vrai tour de force mis en scène avec une belle ampleur par Dick Powell. Le clou est atteint lors du final dantesque et tendu où le destroyer et le sous-marin allemand entrent en collision et qui multiplient les plans impressionnants. C'est aussi là que se s'accomplit l'idée poursuivie tout au long du film avec le respect mutuel entre les adversaires qui se sont prouvés leur valeur tout au long de l'affrontement. Un beau dernier échange entre Jurgens et Mitchum (tout deux impeccables comme souvent) maintient donc la bonne impression de ce très bon film de guerre. 4/6
Sinon j'aime beaucoup ce Fuller dans le genre

L'Odyssée du sous-marin Nerka de Robert Wise (1958)

1942. Détroit de Bungo. Le sous-marin du commandant Richardson est détruit par un akikaze, un destroyer japonais. Seul, Richardson et quelques membres de son équipage survivent.
L'année suivante, à Pearl Harbor, le commandant reçoit la charge d'un autre submersible baptisé le Nerka. Mais il se heurte à l'hostilité du lieutenant Jim Bledsoe, le second, qui espérait obtenir le poste de commandant du navire. Richardson veut affronter l'Akikaze et entraîne ses hommes dans sa vengeance.
Après l'échec du grinçant et brillant Le Grand Chantage de Alexander McKendrick, Burt Lancaster orientait le grand projet suivant de sa société de production vers ce récit plus spectaculaire et grand public. Tout les atouts sont mis de côté avec pour le seconder au casting Clark Gable (derrière lequel se met en retrait avec déférence et admiration), un remarquable scénario de John Gay adapté du roman d'un vétérans des tactiques militaires sous marine conférant toute son réalisme au récit notamment la vie d'équpage. ce réalisme est renforcé par l'étroite collaboration de l'armée obtenue par Lancaster, les vues en extérieur du Nerka étant celle du sous-marin USS Redfish, souvent réutilisé par la suite dans ce type de film le plus fameux étant le 20 000 lieues sous les mers de Richard Fleischeir.
Le récit dépeint la confrontation entre deux officiers à la croisée des chemins de leur carrière militaire. Clarke Gable est un commandant condamné au travail de bureau après la destruction de son dernier appareil, et qui par de subtile manoeuvre va prendre le commandement du Nerka destiné au second incarné par Burt Lancaster. Entre rancoeur tenace et équipage hostile hostile la traversée ne sera pas de tout repos d'autant que nos héros doivent s'aventurer dans une zone où nombre de navires américain ont été détruite par un Akikaze japonais. C'est précisément le but de gable que de provoquer cette affrontement direct pour sa vengeance personnelle ce qui provoque de remarquables instants de tension psychologique lorsque Lancaster puis le reste de l'équipage se rebelle contre cette mission suicide non désirée. Robert Wise en technicien virtuose et narrateur brillant orchestre le tout dans un suspense à couper le souffle, visitant les intérieurs de son sous-marin de la cale à la moindre écoutille et surtout en conférant une tension au cordeau lors des manoeuvres et batailles sous marine, remarquablement filmée et au effets spéciaux brillants. Le premier face à face avec l'Akikaze avec en parallèle le pilonnage de l'aviation japonaise est un grand moment, tout comme le cache cache final avec un autre sous marin jouant sur la capacité à se camoufler de l'autre (et justifiant le titre original) pour mieux riposter.
La tournure finale du rapport des deux héros est égalment bien amené, plutôt que d'invoquer le patriotisme c'est plutôt une transmission de la foi et de la prise de risque qui se fait entre gable affaibli et un Lancaster finalement rallié à sa cause. L'ultime scène solonnelle et poignante n'en fonctionne que d'autant mieux pour cet remarquable ode aux "soldats du silence". 5/6
Torpilles sous l'Atlantique de Dick Powell (1957)

Au début de la Seconde Guerre Mondiale, Murrell (Robert Mitchum), alors capitaine d’un cargo commercial, est torpillé par un sous-marin allemand et perd son épouse dans le naufrage. Recueilli après avoir passé vingt-cinq jours sur un radeau, il accepte le commandement d’un destroyer car il préfère, dit-il, « être du bon côté du canon ». Son passé de « civil » inspire une certaine méfiance à ses hommes, mais l’occasion se présente bientôt pour lui de prouver ses capacités. L'asdic (ancêtre du sonar)détecte en effet la présence d’un sous-marin allemand. Celui-ci, commandé par Von Stolberg (Curd Jürgens), a également repéré son ennemi mais, fort habilement, Murrell se maintient toujours à la même distance afin que le signal émis par son navire passe pour un faux écho.
Un excellent suspense maritime montre que quelques années après le conflit les films de consacrée à la Deuxième Guerre Mondiale pouvait montrer une vision plus nuancée ou équilibrée des belligérants. Nous avons donc ici un long et haletant duel entre un destroyer américain et un sous-marin allemand dont les deux capitaine se livre à une redoutable partie d'échecs pour parvenir à la destruction de l'autre. Le début est un modèle d'introduction qui illustre parfaitement le côté non manichéen de l'entreprise dans les différences et points communs entre Murrell (Robert Mitchum) et Stollberg (Curd Jurgens). Mitchum incarne un capitaine dans la force de l'âge qui semble avoir tout à prouver à son nouvel équipage (notamment le fait d'être sujet au mal de mer) et affirme un volontarisme énergique. A l'inverse Curd Jurgens est un vieil officier usé et peu concerné par l'idéologie nazie, nostalgique de la Grande Guerre bien plus noble à ses yeux. Le script n'élude bien sûr pas la présence de vrai nazis du côté allemand (surtout un en fait) mais cherche surtout à montrer les similitudes entre ces deux professionnels, ces deux équipages tous peuplés de jeunes matelots que les circonstances amènent à s'affronter.
Powell dépeint donc de manière tout aussi forte les prouesses stratégiques de chaque camps et faire des allemands les "traqués" rééquilibre un un peu notre regard. Le script est d'ailleurs très limpide et compréhensible sur les manoeuvres et faux semblants effectués de part et d'autres, vraiment très efficace. L'autre point fort c'est bien évidement la prouesse technique et le film est vraiment un des plus impressionnant de l'époque, obtenant même l'Oscar des effets spéciaux l'année suivante. Alternant plan truqués et ceux d'un réel destroyer de classe Buckley, maquettes sous-marines soignées et plans large en extérieur renforçant la véracité c'est un vrai tour de force mis en scène avec une belle ampleur par Dick Powell. Le clou est atteint lors du final dantesque et tendu où le destroyer et le sous-marin allemand entrent en collision et qui multiplient les plans impressionnants. C'est aussi là que se s'accomplit l'idée poursuivie tout au long du film avec le respect mutuel entre les adversaires qui se sont prouvés leur valeur tout au long de l'affrontement. Un beau dernier échange entre Jurgens et Mitchum (tout deux impeccables comme souvent) maintient donc la bonne impression de ce très bon film de guerre. 4/6
Sinon j'aime beaucoup ce Fuller dans le genre

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Re: Les films de sous-marins
Torpilles sous l'Altantique, j'ai hésité à le citer, ne sachant plus si c'était vraiment un film de sous-marins.
Un peu de fantastique avec 20 000 lieues sous les mers (Richard Fleischer, 1954) .
Un peu de fantastique avec 20 000 lieues sous les mers (Richard Fleischer, 1954) .
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Re: Les films de sous-marins
... et comptabilise le nombre de torpilles lancées pour chacun des filmsKarras a écrit :Le site suivant http://www.sous-marin.fr/ .


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Re: Les films de sous-marins
Oui c'est entre les deux vu que c'est un duel entre un destroyer et un sous-marin. En tout cas Dick Powell entre celui là et Flammes sur l'Asie dans les airs a eu droit à de sacrés budget sur ses films de guerre...riqueuniee a écrit :Torpilles sous l'Altantique, j'ai hésité à le citer, ne sachant plus si c'était vraiment un film de sous-marins.
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Re: Les films de sous-marins
Mais comment ai-je pu oublier ce film que j'adore ?
Toujours dans le fantastique tendance Jules Verne, Invention diabolique (ou Aventures fantastiques ) de Karel Zeman. Adapté de ace au drapeau, le film met en scène ol'inventeur d'un explosif surpuissant, qui coule des navires en opérant à partir de son sous-marin.
Toujours dans le fantastique tendance Jules Verne, Invention diabolique (ou Aventures fantastiques ) de Karel Zeman. Adapté de ace au drapeau, le film met en scène ol'inventeur d'un explosif surpuissant, qui coule des navires en opérant à partir de son sous-marin.
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Re: Les films de sous-marins
Pareil pour celui-là. Sans doute parce que je n'ai pas pensé aux comédies.
Sur le même principe (une comédie dans un sous-marin) : Touche pas à mon périspcope (David S.Ward, 1996)
Sur le même principe (une comédie dans un sous-marin) : Touche pas à mon périspcope (David S.Ward, 1996)
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Re: Les films de sous-marins
J'aime beaucoup ces deux là également.Jeremy Fox a écrit :Mon préféré avec Octobre Rouge :
Destination Tokyo
Plus dans le genre duel Destroyer/Sous-Marin -les personnages principaux étant sur le Destroyer, donc limite hors catégorie- j'avais beaucoup aimé The Bedford Incident, avec sa superbe ambiance et un grand Richard Widmark.