Hubert Cornfield (1929-2006)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 106
- Inscription : 2 févr. 06, 19:46
Hubert Cornfield (1929-2006)
Un week-end Cornfield est programmé à la Cinémathèque. Je ne connais pas du tout ce réalisateur. Quelqu'un pourrait me conseiller sur ses meilleurs films ?
-
- Machino
- Messages : 1092
- Inscription : 30 nov. 04, 15:00
- Localisation : Tijuana ?
Hubert Cornfield ?
Personnellement, je ne connais que The Night of the Following Day / La Nuit du Lendemain (1968), un drame assez étrange, plutôt lent de rythme, avec Marlon Brando. Le commentaire audio du réalisateur sur le DVD zone 1 est assez édifiant sur les difficultés rencontrées en travaillant avec un Brando apparemment très peu coopératif.
Personnellement, je ne connais que The Night of the Following Day / La Nuit du Lendemain (1968), un drame assez étrange, plutôt lent de rythme, avec Marlon Brando. Le commentaire audio du réalisateur sur le DVD zone 1 est assez édifiant sur les difficultés rencontrées en travaillant avec un Brando apparemment très peu coopératif.
I wish I was in Tijuana, eating barbequed Iguana, I'd take requests on the telephone, I'm on a wavelength far from home. I'm on a Mexican Radio, I'm on a Mexican, woaa Radio !
- Boubakar
- Mécène hobbit
- Messages : 52282
- Inscription : 31 juil. 03, 11:50
- Contact :
Vu son état de santé en enregistrant ce commentaire (il a un cancer de la thyroïde), ça me faisait plus de la peine qu'autre chose en entendant le réalisateur.Wall of Voodoo Fan a écrit :Le commentaire audio du réalisateur sur le DVD zone 1 est assez édifiant sur les difficultés rencontrées en travaillant avec un Brando apparemment très peu coopératif.
-
- Machino
- Messages : 1092
- Inscription : 30 nov. 04, 15:00
- Localisation : Tijuana ?
Hélas, il semble bien qu'il soit décédé.Boubakar a écrit :Vu son état de santé en enregistrant ce commentaire (il a un cancer de la thyroïde), ça me faisait plus de la peine qu'autre chose en entendant le réalisateur.Wall of Voodoo Fan a écrit :Le commentaire audio du réalisateur sur le DVD zone 1 est assez édifiant sur les difficultés rencontrées en travaillant avec un Brando apparemment très peu coopératif.
http://www.imdb.com/name/nm0180369/
I wish I was in Tijuana, eating barbequed Iguana, I'd take requests on the telephone, I'm on a wavelength far from home. I'm on a Mexican Radio, I'm on a Mexican, woaa Radio !
-
- Déçu
- Messages : 24394
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
Re: Notez les films de Février 2008
LA NUIT DU LENDEMAIN d'Hubert Cornfield
Ennui poli, mais je m'y attendais car j'avais lu auparavant quelques avis croustillants sur le forum. Avec un scénario aussi léger et des ennuis de tournage, le résultat sent beaucoup le rafistolage et n'arrive pas à convaincre. Les effets de style (rythme lent, longs moments sans dialogues, etc.) me semblent donc une tentative de rattrapage plus qu'une volonté du réalisateur. Quelques fois ça passe, mais cela n'enlève rien à l'ennui éprouvé... A noter une toute fin en "nuit américaine" totalement dans le noir, illisible. Un défaut de plus, quoi.
Ennui poli, mais je m'y attendais car j'avais lu auparavant quelques avis croustillants sur le forum. Avec un scénario aussi léger et des ennuis de tournage, le résultat sent beaucoup le rafistolage et n'arrive pas à convaincre. Les effets de style (rythme lent, longs moments sans dialogues, etc.) me semblent donc une tentative de rattrapage plus qu'une volonté du réalisateur. Quelques fois ça passe, mais cela n'enlève rien à l'ennui éprouvé... A noter une toute fin en "nuit américaine" totalement dans le noir, illisible. Un défaut de plus, quoi.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
-
- Oustachi partout
- Messages : 9039
- Inscription : 8 mai 06, 23:41
Re: Notez les films naphtas : Août 2010
The Night of the Followig Day
Alors qu'elle vient retrouver son père en France, une jeune fille est kidnappée a sa descente d'avion. Ses ravisseurs l'enferment dans une villa en attendant la rançon.
Ben c'est pas terrible. Pourtant ça commencé pas mal. Un peu comme un giallo de Mario Bava, avec un générique assez intriguant. Pas de musique, rien que le vrombissement du moteur d'un avion avec un arrêt sur image sur le visage de Pamela Franklin qui somnole, suivit par une série de fondus enchaînés sur un ciel nuageux...
L'histoire laissait augurer un thriller palpitant malheureusement le réalisateur fait le minimum syndical et si le film se suit malgré tout sans trop de déplaisir c'est surtout grâce à la prestation des acteurs ; en particulier cette bonne vieille crapule de Richard Boone, toujours parfait dans les rôles d'enfoirés de première.
Le dénouement final particulièrement grotesque vient malheureusement pourrir le film. On a l'impression que le scénariste s'est fait jeter du tournage et que le film s'est terminé un peu en catastrophe. Dommage. Reste quand même quelques beaux plans d'extérieurs nuits, tournées sur une plage désertique (en Bretagne je crois) et qui donne au film une atmosphère assez inquiétante.
Alors qu'elle vient retrouver son père en France, une jeune fille est kidnappée a sa descente d'avion. Ses ravisseurs l'enferment dans une villa en attendant la rançon.
Ben c'est pas terrible. Pourtant ça commencé pas mal. Un peu comme un giallo de Mario Bava, avec un générique assez intriguant. Pas de musique, rien que le vrombissement du moteur d'un avion avec un arrêt sur image sur le visage de Pamela Franklin qui somnole, suivit par une série de fondus enchaînés sur un ciel nuageux...
L'histoire laissait augurer un thriller palpitant malheureusement le réalisateur fait le minimum syndical et si le film se suit malgré tout sans trop de déplaisir c'est surtout grâce à la prestation des acteurs ; en particulier cette bonne vieille crapule de Richard Boone, toujours parfait dans les rôles d'enfoirés de première.
Le dénouement final particulièrement grotesque vient malheureusement pourrir le film. On a l'impression que le scénariste s'est fait jeter du tournage et que le film s'est terminé un peu en catastrophe. Dommage. Reste quand même quelques beaux plans d'extérieurs nuits, tournées sur une plage désertique (en Bretagne je crois) et qui donne au film une atmosphère assez inquiétante.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
-
- Mogul
- Messages : 11658
- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space
Re: Hubert Cornfield (1929-2006)
Allo, l'assassin vous parle (The third voice - 1959)
L'amant d'une femme apprend à parler et à se comporter comme le mari de celle-ci. Ils prévoient d'assassiner l'époux (un homme d'affaire) et de prendre sa place le temps de détourner de grosses somme d'argent.
Vu à la cinémathèque dans le cadre des perles noires. Et c'est en effet, un bonne petite série B
C'est court (moins de 80 minutes), la narration est bien resserrée pour une tension qui s'installe des les premières minutes pour ne jamais faire faire retomber la pression. Ce n'est cependant pas un thriller tonitruant mais plus un polar tendu à la réalisation sèche sans rajout de gras.
L'intrigue est bien mené, surtout grâce à une introduction qui plonge tout de suite dans le bain avec Edmond O'Brien qui doit mémoriser la vie et le comportement d'un autre homme sans qu'on sache tout de suite quel est le but de cette usurpation d’identifié. Après le meurtre, le suspens vient des situations où ses gestes menacent de le trahir s'il fréquente des proches de sa victime. Ca donne quelques scènes truculentes comme celle où il évite un juge et sa femme.
La conclusion est forcément ironique et originale même si pas forcément crédible.
La mise en scène est dans l'ensemble solide sans être exceptionnelle mais la maitrise du scope est quand même là et Cornfield (qui a écrit l'adaptation du roman) sait insuffler un sentiment d'oppression et d'enfermement. La voix-off est également utilisée avec intelligence et parcimonie pour rajouter plus d'intensité aux enjeux dramatiques en complétant quelques informations sans pour autant paraphraser l'image. Enfin, pour dynamiser sa mise en scène assez statique, il effectue beaucoup de zoom en post-prod pour resserrer sur un détail ou un visage. Le procédé fonctionne dans l'ensemble assez bien.
Vraiment plaisant et un excellent rôle pour O'Brien.
L'amant d'une femme apprend à parler et à se comporter comme le mari de celle-ci. Ils prévoient d'assassiner l'époux (un homme d'affaire) et de prendre sa place le temps de détourner de grosses somme d'argent.
Vu à la cinémathèque dans le cadre des perles noires. Et c'est en effet, un bonne petite série B
C'est court (moins de 80 minutes), la narration est bien resserrée pour une tension qui s'installe des les premières minutes pour ne jamais faire faire retomber la pression. Ce n'est cependant pas un thriller tonitruant mais plus un polar tendu à la réalisation sèche sans rajout de gras.
L'intrigue est bien mené, surtout grâce à une introduction qui plonge tout de suite dans le bain avec Edmond O'Brien qui doit mémoriser la vie et le comportement d'un autre homme sans qu'on sache tout de suite quel est le but de cette usurpation d’identifié. Après le meurtre, le suspens vient des situations où ses gestes menacent de le trahir s'il fréquente des proches de sa victime. Ca donne quelques scènes truculentes comme celle où il évite un juge et sa femme.
La conclusion est forcément ironique et originale même si pas forcément crédible.
La mise en scène est dans l'ensemble solide sans être exceptionnelle mais la maitrise du scope est quand même là et Cornfield (qui a écrit l'adaptation du roman) sait insuffler un sentiment d'oppression et d'enfermement. La voix-off est également utilisée avec intelligence et parcimonie pour rajouter plus d'intensité aux enjeux dramatiques en complétant quelques informations sans pour autant paraphraser l'image. Enfin, pour dynamiser sa mise en scène assez statique, il effectue beaucoup de zoom en post-prod pour resserrer sur un détail ou un visage. Le procédé fonctionne dans l'ensemble assez bien.
Vraiment plaisant et un excellent rôle pour O'Brien.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99641
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Hubert Cornfield (1929-2006)
La Nuit du lendemain chroniqué par Philippe Paul à l'occasion de la sortie du film en combo chez Elephant Films.