Frank Borzage (1894-1962)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Rick Deckard
- Assistant opérateur
- Messages : 2345
- Inscription : 6 janv. 08, 18:06
- Localisation : Los Angeles, 2049
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Le bonheur n'a pas de prix ! (même en boite )
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 116
- Inscription : 1 août 12, 02:33
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Salut à tous, je viens de revoir The Mortal Storm (dvd Warner Archives) et la copie est calamiteuse. Aucun contraste. Quel dommage !!! Même le copie de ma VHS (lors d'une rétrospective au cinéma de minuit) était de bien meilleure qualité..
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 241
- Inscription : 6 janv. 13, 12:54
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Borzage n'est en effet pas très gâté par l'ère de la galette numérique. C'est vraiment dommage car il s'agit selon moi du plus grand réalisateur de mélos, tout simplement. Je ne me suis jamais remis de L'Adieu aux Armes ou Trois Camarades, l'un paru dans une édition assez moyenne, l'autre jamais édité dans nos contrées à ma connaissance.
Si ce n'est déjà fait, je te conseille l'achat du coffret suivant qui contient quelques uns de ses plus beaux films dans des copies bien restaurées: http://www.amazon.fr/Coffret-Frank-Borz ... B0040MF2D4
Si ce n'est déjà fait, je te conseille l'achat du coffret suivant qui contient quelques uns de ses plus beaux films dans des copies bien restaurées: http://www.amazon.fr/Coffret-Frank-Borz ... B0040MF2D4
- Frances
- Assistant opérateur
- Messages : 2819
- Inscription : 3 oct. 12, 20:24
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Je pense que ça peut en intéresser certains une intervention de Christian Viviani à propos du romanesque et Frank Borzage. Viviani s'appuie sur l'ouvrage d'Henri Agel "Romance Américaine" et commente des extraits, en autre, de L'heure suprême et de La femme au corbeau.
http://www.forumdesimages.fr/fdi/Videos ... nk-Borzage
http://www.forumdesimages.fr/fdi/Videos ... nk-Borzage
Dernière modification par Frances le 28 févr. 13, 17:10, modifié 1 fois.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Réalisateur
- Messages : 6629
- Inscription : 8 févr. 04, 12:25
- Localisation : Hérault qui a rejoint sa gironde
- Contact :
Re: Frank Borzage (1894-1962)
http://alligatographe.blogspot.fr/2013/ ... rzage.html
7th Heaven (L'heure suprême) (Frank Borzage, 1927)
J'avais quelques appréhensions devant ce muet mélodramatique, mais finalement le travail sur les décors a fait son œuvre et fait passer la pilule sans grand heurt. Les deux comédiens principaux (Charles Farrell et Janet Gaynor) en font un poil trop, c'est indéniable, mais cela aurait pu être bien pire.
Le plus ennuyeux est le montage de certaines scènes qui ralentissent considérablement le rythme et par là, l'intérêt du spectacle. Les scènes où les troupes fraîchement mobilisées pour le premier conflit mondial défilant dans la rue et qui sont entre-coupées par les lamentations du héros malheureux de laisser sa donzelle sont vites rendues exaspérantes. Entre la musique lancinante et la répétition du montage qui n'en finit plus de nous servir cet effet de résonances, j'ai eu toutes les peines du monde à ne pas grincer des dents.
Dans l'ensemble, d'autres scènes auraient mérité de ne pas s’appesantir sur l'expression des acteurs. Comme si Frank Borzage s'inquiétait que le public ne comprît pas ce que se passait à l'écran alors que tout paraissait bien évident. Ce n'est donc pas de ce côté que j'ai pu éprouver quelque plaisir.
C'est bien plutôt sur le graphisme de la plupart des décors, sur ces angles incroyables, irréalistes, mais bourrés de charme que Borzage fait prendre aux lieux, aux objets qu'il filme qu'il y a matière à s'enthousiasmer. Il y a là un trait que je crois retrouver dans d'autres films du cinéaste : un soin tout particulier à créer un cadre caractéristique, très expressionniste. Il émane de ces décors, de ces formes effilées et surtout totalement fantaisistes, où les grilles dessinent des volutes, où les lames de parquet ressemblent à des racines tortueuses, une poésie baroque, puissante, extrême, mais qui finalement, parvient à trouver une voix, dans une tessiture propre à enrichir le récit d'une émotion véritable. Je ne vois là que le fruit d'un gros travail formel, d'une imagination et d'un style tout personnel de la mise en scène.
Avec un peu plus de sobriété dans la direction des acteurs, le film m'aurait beaucoup plu. Ici, je reste sur ma faim. Avec tout ce que j'ai décrit plus haut, on aurait tôt fait de penser que ce muet est pénible. Ce serait un tantinet exagéré et pour tout dire injuste. Et puis il compte quelques atouts secondaires non négligeables. Comme cette audace érotique ici, cette aisance de moyens pour dépeindre la guerre, etc.
Le film n'est pas mauvais mais accumule un trop grand nombre de défauts qui m'empêchent d'être conquis.
7th Heaven (L'heure suprême) (Frank Borzage, 1927)
J'avais quelques appréhensions devant ce muet mélodramatique, mais finalement le travail sur les décors a fait son œuvre et fait passer la pilule sans grand heurt. Les deux comédiens principaux (Charles Farrell et Janet Gaynor) en font un poil trop, c'est indéniable, mais cela aurait pu être bien pire.
Le plus ennuyeux est le montage de certaines scènes qui ralentissent considérablement le rythme et par là, l'intérêt du spectacle. Les scènes où les troupes fraîchement mobilisées pour le premier conflit mondial défilant dans la rue et qui sont entre-coupées par les lamentations du héros malheureux de laisser sa donzelle sont vites rendues exaspérantes. Entre la musique lancinante et la répétition du montage qui n'en finit plus de nous servir cet effet de résonances, j'ai eu toutes les peines du monde à ne pas grincer des dents.
Dans l'ensemble, d'autres scènes auraient mérité de ne pas s’appesantir sur l'expression des acteurs. Comme si Frank Borzage s'inquiétait que le public ne comprît pas ce que se passait à l'écran alors que tout paraissait bien évident. Ce n'est donc pas de ce côté que j'ai pu éprouver quelque plaisir.
C'est bien plutôt sur le graphisme de la plupart des décors, sur ces angles incroyables, irréalistes, mais bourrés de charme que Borzage fait prendre aux lieux, aux objets qu'il filme qu'il y a matière à s'enthousiasmer. Il y a là un trait que je crois retrouver dans d'autres films du cinéaste : un soin tout particulier à créer un cadre caractéristique, très expressionniste. Il émane de ces décors, de ces formes effilées et surtout totalement fantaisistes, où les grilles dessinent des volutes, où les lames de parquet ressemblent à des racines tortueuses, une poésie baroque, puissante, extrême, mais qui finalement, parvient à trouver une voix, dans une tessiture propre à enrichir le récit d'une émotion véritable. Je ne vois là que le fruit d'un gros travail formel, d'une imagination et d'un style tout personnel de la mise en scène.
Avec un peu plus de sobriété dans la direction des acteurs, le film m'aurait beaucoup plu. Ici, je reste sur ma faim. Avec tout ce que j'ai décrit plus haut, on aurait tôt fait de penser que ce muet est pénible. Ce serait un tantinet exagéré et pour tout dire injuste. Et puis il compte quelques atouts secondaires non négligeables. Comme cette audace érotique ici, cette aisance de moyens pour dépeindre la guerre, etc.
Le film n'est pas mauvais mais accumule un trop grand nombre de défauts qui m'empêchent d'être conquis.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99636
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Première partie d'un portrait de Frank Borzage à travers ses films par François Massarelli que l'on remercie pour sa première participation au site. Le muet
- Tommy Udo
- Producteur
- Messages : 8689
- Inscription : 22 août 06, 14:23
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Un portrait qui tombe bien, vu que le livre d'Hervé Dumont sort dans quelques jours.
Donc, un grand merci !
Donc, un grand merci !
- Tommy Udo
- Producteur
- Messages : 8689
- Inscription : 22 août 06, 14:23
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Au fait, François = Allen John ?
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2010
- Inscription : 17 mai 06, 19:00
- Localisation : Une maison bleue
- Contact :
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Ca se murmure en effet...Tommy Udo a écrit :Au fait, François = Allen John ?
- Tommy Udo
- Producteur
- Messages : 8689
- Inscription : 22 août 06, 14:23
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Je fais confiance aux bruits de couloir
Encore bravo pour cette première collaboration "officielle" avec le site^^
Encore bravo pour cette première collaboration "officielle" avec le site^^
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Merci pour cette première partie allen john et vivement la suite
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2010
- Inscription : 17 mai 06, 19:00
- Localisation : Une maison bleue
- Contact :
Re: Frank Borzage (1894-1962)
feb a écrit : Merci pour cette première partie allen john
Tout le plaisir est pour moi...
...qui ne devrait pas tarder, mais je n'étais pas tout seul: Phylute y a plus que largement contribué: portrait, et chroniques sur la période parlante.feb a écrit :et vivement la suite
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Alors l'attente vaudra encore plus le coup si Phylute se rajoute à ce superbe travail...hâte de lire les textes sur Mannequin, Strange Cargo, The Mortal Storm, A Farewell to Arms, Liliom
- Frances
- Assistant opérateur
- Messages : 2819
- Inscription : 3 oct. 12, 20:24
Re: Frank Borzage (1894-1962)
Quel travail, merci François ! Un article qui tombe à pic avec la parution du livre d'Hervé Dumont. Je vais prendre le temps de lire tout cela à tête reposée. En attendant merci de cet apport concernant l’œuvre d'un cinéaste que je connais bien mal mais dont j'ai apprécié chaque film que j'ai vu jusqu'ici.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2010
- Inscription : 17 mai 06, 19:00
- Localisation : Une maison bleue
- Contact :
Re: Frank Borzage (1894-1962)
De rien, il s'agissait en particulier d'enfin rassembler nos billes sur un cinéaste qui en effet, je crois, est particulièrement apprécié sur le site - et sur le forum.Frances a écrit :Quel travail, merci François ! Un article qui tombe à pic avec la parution du livre d'Hervé Dumont. Je vais prendre le temps de lire tout cela à tête reposée. En attendant merci de cet apport concernant l’œuvre d'un cinéaste que je connais bien mal mais dont j'ai apprécié chaque film que j'ai vu jusqu'ici.