Robert le Vigan (1900-1972)
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Robert le Vigan (1900-1972)
Complètement oublié de nos jours, Robert Le Vigan (1900-1972) fut un de ces comédiens dont la seule présence à l'écran illuminait le film souvent dû à ses interprétations à la limite de la folie !
Génial, halluciné et inspiré dans ses choix, il eut la bonne fortune de tourner beaucoup de bons films, surtout avec Duvivier, Renoir, Carné et Becker.
Son comportement lors de la Seconde Guerre mondiale "collabo avec les Allemands" lui vaudra à la Libération d'être condamné à dix ans de travaux forcés et à l'indignité nationale à vie.
Il mourut en exil en Argentine, après avoir tenu un ou deux petits rôles dans d'obscurs films argentins, puis finit comme chauffeur de taxi.
Parmi ses rôles les plus intéressants : La Bandera (1935), Golgotha (1935) où il fut un christ mémorable, Les Bas-fonds (1936), Le Quai des brumes (1938), Les Disparus de Saint-Agil (1938), L'Assassinat du Père Noel (1941) et Goupi mains-rouges* (1942), son dernier grand rôle, où il fut extraordinaire.
*Donc on peut trouver la critique là
Génial, halluciné et inspiré dans ses choix, il eut la bonne fortune de tourner beaucoup de bons films, surtout avec Duvivier, Renoir, Carné et Becker.
Son comportement lors de la Seconde Guerre mondiale "collabo avec les Allemands" lui vaudra à la Libération d'être condamné à dix ans de travaux forcés et à l'indignité nationale à vie.
Il mourut en exil en Argentine, après avoir tenu un ou deux petits rôles dans d'obscurs films argentins, puis finit comme chauffeur de taxi.
Parmi ses rôles les plus intéressants : La Bandera (1935), Golgotha (1935) où il fut un christ mémorable, Les Bas-fonds (1936), Le Quai des brumes (1938), Les Disparus de Saint-Agil (1938), L'Assassinat du Père Noel (1941) et Goupi mains-rouges* (1942), son dernier grand rôle, où il fut extraordinaire.
*Donc on peut trouver la critique là
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Il est absolument génial dans Goupi Mains Rouges. En revanche, ses rôles dans Les Bas-Fonds, Quai des Brumes et Les Disparus de Saint-Agil sont plus anecdotiques et ne m'avaient guère marqués. Je n'ai pas vu les autres films que tu cites.
A noter que Le Vigan était un très bon ami de Céline et qu'il l'avait accompagné durant sa traversée de l'Allemagne défaite à la fin de la guerre, traversée que Céline a racontée dans sa trilogie Nord.
A noter que Le Vigan était un très bon ami de Céline et qu'il l'avait accompagné durant sa traversée de l'Allemagne défaite à la fin de la guerre, traversée que Céline a racontée dans sa trilogie Nord.
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On peut avoir un aperçu de leurs "aventures" dans le livre de Céline : D'un Château l'autre.Strum a écrit :Il est absolument génial dans Goupi Mains Rouges. En revanche, ses rôles dans Les Bas-Fonds, Quai des Brumes et Les Disparus de Saint-Agil sont plus anecdotiques et ne m'avaient guère marqués. Je n'ai pas vu les autres films que tu cites.
A noter que Le Vigan était un très bon ami de Céline et qu'il l'avait accompagné durant sa traversée de l'Allemagne défaite à la fin de la guerre, traversée que Céline a racontée dans sa trilogie Nord.
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Strum a écrit : En revanche, ses rôles dans Les Bas-Fonds, Quai des Brumes et Les Disparus de Saint-Agil sont plus anecdotiques et ne m'avaient guère marqués. Je n'ai pas vu les autres films que tu cites.
Anecdotiques, certes mais qui témoigne de son génie à imprégner de sa présence les films cités. Je pense, entre autres, au peintre fou se suicidant en laissant ses vêtements au déserteur Gabin dans "Quai des brumes ou encore le légionnaire mystérieux dans "La Bandera"
Et puis l'étonnante interprétation de ce comédien dans le film "Golgotha" de Duvivier dans le rôle de Jésus. Film bancal à la distribution hétéroclite : Harry Baur, Jean Gabin dans un rôle à costume !
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J'adhèreRandolph Carter a écrit : Le Vigan fait partie de ces "excentriques" du cinéma français dont l'apparition à l'écran,même dans de petits rôles,suffisait à marquer les mémoires.Son comportement durant l'occupation n'enlève rien à l'estime qu'on doit au comédien.
Sans lui, l'ambiance des Bas-Fonds n'est plus la même.
Il était influençable et sous la coupe de Céline. Celui là, pour le coup, n'avait aucune excuse. Le pouvoir des mots est terrible.
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Robert Le Vigan fut l'un des rares comédiens a avoir interprété au cinéma Jésus puis le diable !bogart a écrit : Et puis l'étonnante interprétation de ce comédien dans le film "Golgotha" de Duvivier dans le rôle de Jésus. Film bancal à la distribution hétéroclite : Harry Baur, Jean Gabin dans un rôle à costume !
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Je sais que c'est un sujet sur Le Vigan que j'adore mais je ne peux pas m'empêcher de revoir Gabin en Ponce Pilate en train de s'en laver les pognesbogart a écrit :Et puis l'étonnante interprétation de ce comédien dans le film "Golgotha" de Duvivier dans le rôle de Jésus. Film bancal à la distribution hétéroclite : Harry Baur, Jean Gabin dans un rôle à costume !
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Absolument d'accord (contente de voir que tu anticipais mon point de vue par rapport à Kazan )Randolph Carter a écrit : Le Vigan fait partie de ces "excentriques" du cinéma français dont l'apparition à l'écran,même dans de petits rôles,suffisait à marquer les mémoires.Son comportement durant l'occupation n'enlève rien à l'estime qu'on doit au comédien.
Par exemple, même dans le petit rôle du peintre de Quai des brumes, qui peint "les choses derrière les choses", il est inoubliable.
Tant qu'on est dans les morts, on trouve de tout sur le web !
http://www.jesuismort.com/biographie_ce ... ne-371.php
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Ce qui explique la remonté du topic des limbes!Lylah Clare a écrit :Absolument d'accord (contente de voir que tu anticipais mon point de vue par rapport à Kazan )Randolph Carter a écrit : Le Vigan fait partie de ces "excentriques" du cinéma français dont l'apparition à l'écran,même dans de petits rôles,suffisait à marquer les mémoires.Son comportement durant l'occupation n'enlève rien à l'estime qu'on doit au comédien.
Par exemple, même dans le petit rôle du peintre de Quai des brumes, qui peint "les choses derrière les choses", il est inoubliable.
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J'avais également apprécié le jeu de Le Vigan dans L'homme de nulle part de Pierre Chenal (1936), d'après Feu Mathias Pascal de Pirandello.
A signaler que le personnage incarné par Jean-Pierre Cassel dans Le plus beau pays du monde de Marcel Bluwal (1999) est sans doute inspiré de Le Vigan. Cassel interprète le rôle d'un comédien excentrique, agité, antisémite jusqu'au délire et vêtu à la Bruant, dans le milieu du cinéma d'Occupation...
A signaler que le personnage incarné par Jean-Pierre Cassel dans Le plus beau pays du monde de Marcel Bluwal (1999) est sans doute inspiré de Le Vigan. Cassel interprète le rôle d'un comédien excentrique, agité, antisémite jusqu'au délire et vêtu à la Bruant, dans le milieu du cinéma d'Occupation...
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Re: Le Vigan, Robert
Dans la rubrique bonus les infos ne sont plus à jourbogart a écrit :
*Donc on peut trouver la critique là
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Voilà un de ces grands seconds rôles que j'aime tant!
Deux petites anecdotes reviennent à mémoire.
Lors de la scène de crucifixion de "Golgotha", il aurait exigé d'être seul et fait vider le plateau pour tourner seul.... déclenchait-il lui-même la caméra...?
C'est lui qui devait interpréter le rôle que joue Pierre Renoir dans "Les Enfants du paradis". Malgré toute l'admiration que j'ai pour celui-ci, son Jéricho est plutôt sympathique et un peu théâtral; si La Vigue l'avait joué, on peut imaginer le caractère trouble et inquiètant qu'il aurait apporté au personnage. CF dans "La Bandera" où il porte pendant tout le film la menace...
Deux petites anecdotes reviennent à mémoire.
Lors de la scène de crucifixion de "Golgotha", il aurait exigé d'être seul et fait vider le plateau pour tourner seul.... déclenchait-il lui-même la caméra...?
C'est lui qui devait interpréter le rôle que joue Pierre Renoir dans "Les Enfants du paradis". Malgré toute l'admiration que j'ai pour celui-ci, son Jéricho est plutôt sympathique et un peu théâtral; si La Vigue l'avait joué, on peut imaginer le caractère trouble et inquiètant qu'il aurait apporté au personnage. CF dans "La Bandera" où il porte pendant tout le film la menace...
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