Je viens de découvrir coup sur coup deux films signés Robert Wise, tous les deux avec Robert Ryan. Il s'agit de "
Le coup de l'escalier" (1959) et "Nous avons gagné ce soir" (1949).Deux films extraordinaires de tension, de maitrise et traversé, paradoxalement, par une grande tristesse. Ces deux films m'ont permis de localiser un peu mieux la filmographie de Robert Wise, cinéaste qui jusqu'ici m'était un peu passé au dessus de la tête. J'avais pas vu grand chose du monsieur, et le peu de films vus ne m'avaient guere enchanté. Ici, à Classik,
"La maison hantée" a de solides défenseurs alors que j'avais trouvé le film nul (désolé !), tout comme
"La mélodie du bonheur", pour moi trop sucré, trop lourd, bref indigeste. J'ai chez moi
"Marqué par la haine" (1956), "Ciel Rouge"(1948), films jamais vus et je vais m'empresser de les visionner (ainsi que
"La cannonière du Yang tsé"(1966) que je reverrai peut être d'un autre oeil maintenant..)
Ce que je voulais dire également, c'est la surprise de la découverte de Robert Ryan. Ce n'est pas un inconnu, je l'ai vu dans pas mal de films, mais la vision de deux de ses interprétations en deux jours me font réévaluer son importance dans le cinéma américain, réevaluation nettement à la hausse. Quelle présence, quel charisme ! Il me fait beaucoup penser à Sterling Hayden, mais peut être en plus fragile. Une sorte de Monty Clift machiste et brutal. Un drôle de cocktail, quoi.
Je l'avais déja repéré dans un beau film de Nicholas Ray intitulé
"La maison dans l'ombre" où il campe un flic désabusé face à Ida Lupino aveugle. Il a beaucoup tourné avec Nicholas Ray, mais ce film là est peut être leur meilleur collaboration. Il était formidable aussi dans
"L'appât"(1953) de Anthony Mann et je me souviens de lui dans le très bizarre
"La course du lièvre à travers champs" ,tourné à la fin de sa vie, en 1972, où il apparait bien fatigué, ainsi que dans
"La horde sauvage", mais là, du oup, j'ai très envie de le revoir.
En épluchant sa filmo, je constate qu'il a tourné avec les plus grands, et dans pas mal de classiques que je n'ai jamais vus et que j'ai très envie de voir !! Comme "
Le garçon aux cheveux verts, de Losey (1948), "Woman on the beach" de Renoir (47), "Les diables de Guadalcanal" de Ray (51), La maison de bambous, de Fuller (55), Un homme est passé (55) et tant d'autres. Il est même dans un film qui me fait de l'oeil depuis la lecture d'une critique postée sur Classik un jour, c'est "The
Executive Action" de David Miller (1973).
Bref, après Glenn Ford, la découverte cette année d'un autre géant du cinéma me laisse perplexe : je ne verrai jamais tous les films que je veux voir !! Je découvre des dizaines de nouveaux titres chaque jour !!