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Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 16 avr. 14, 15:49
par ed
Geoffrey Carter a écrit :
Jeremy Fox a écrit : je l'ai pourtant casé :wink:
Effectivement mais j'aurais aimé le voir dans le classement définitif..
Oui, moi aussi. Une de mes comédies américaines préférées (d'ailleurs je l'ai mis n°2).
ed-it : ah, on me souffle dans l'oreillette qu'il pourrait bien faire son entrée dans le top vu que le compilateur de tops a honteusement oublié un membre de la rédac

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 16 avr. 14, 17:57
par Hitchcock
ed a écrit : Oui, moi aussi. Une de mes comédies américaines préférées (d'ailleurs je l'ai mis n°2).
ed-it : ah, on me souffle dans l'oreillette qu'il pourrait bien faire son entrée dans le top vu que le compilateur de tops a honteusement oublié un membre de la rédac
Moi aussi. :D Je la trouve totalement jouissive et jubilatoire.
Bonne nouvelle alors 8)

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 16 avr. 14, 19:58
par ed
Voilà, c'est actualisé

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 17 avr. 14, 02:46
par Profondo Rosso
On dit merci qui pour celui qui l'a mis numéro 3 de son top ? :mrgreen:

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 19 mai 14, 13:40
par Ann Harding
Image

Fazil (L'insoumise, 1928) de H. Hawks avec Greta Nissen, Charles Farrell, John Boles et Mae Busch

Fabienne (G. Nissen) une jeune parisienne recontre un prince arabe Fazil (C. Farrell) à Venise. Ils se marient, mais leurs différences culturelles vont les séparer...

Un journaliste sarcastique a suggéré à la sortie du film que le patron de la Fox, Mr. Sheehan, devait être absent lors de la réalisation de cette concoction. Les nombreux fans d'Howard Hawks pourront en vain chercher les traces de la "Hawks Touch" dans cette histoire d'amour digne d'un roman photo à deux sous. On comprend cependant le raisonnement de la maison de production. The Sheik (1921) et The Son of the Sheik (1926) avec Rudolph Valentino en voiles blancs avaient fait chavirer les coeurs et rapporté une petite fortune à ses producteurs. Alors tout le monde se met sur le filon. Même Maurice Tourneur réalise Old Loves and New (Le Cavalier des sables, 1926) qui, tout comme Fazil, est reçu avec tièdeur par la presse. Le film de Hawks souffre déjà d'un sérieux problème de distribution. Qui a pu songer que Charles Farrell, le timide héros de Borzage, pouvait être un sheik arabe crédible ? Sur l'écran, on voit Charles déguisé avec maquillage et moustache, mais il n'est guère convaincant. Si encore le scénario permettait un certain second degré comique. Même pas, tous les clichés les plus éculés s'étalent à l'écran. Les intertitres ont été qualifiés en 1928 de "lamentables". On ne saurait mieux dire. Malgré ses défauts, The Son of the Sheik possédait quelques qualités essentielles qui manquent terriblement à ce film: la sensualité et un second degré assumé. Une bande-son Fox Movietone a été ajoutée à la sortie du film. Comme c'est souvent le cas, on entend jusqu'à plus soif une chanson d'amour sirupeuse, ce qui n'arrange pas les choses. Que peut-on sauver de cette bluette sentimentale digne de Nous Deux ? On voit que la Fox a investi pas mal d'argent dans les décors et les costumes. Mais, en dehors de la qualité de ceux-ci, les personnages sont tellement indigents qu'il est difficile de prendre au sérieux cette histoire insipide. Pour apprécier Hawks, mieux vaut se tourner vers le parlant.

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 19 mai 14, 17:25
par Geoffrey Carter
Ann Harding a écrit :Que peut-on sauver de cette bluette sentimentale digne de Nous Deux ? On voit que la Fox a investi pas mal d'argent dans les décors et les costumes. Mais, en dehors de la qualité de ceux-ci, les personnages sont tellement indigents qu'il est difficile de prendre au sérieux cette histoire insipide.
Je suis totalement d'accord. Un film complètement vide et plat, indigne du réalisateur.
Pour apprécier Hawks, mieux vaut se tourner vers le parlant.
Et qu'as-tu pensé d'Une fille dans chaque port ? :mrgreen:

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 20 mai 14, 09:52
par Ann Harding
Geoffrey Carter a écrit :Et qu'as-tu pensé d'Une fille dans chaque port ? :mrgreen:
Je ne l'ai pas vu.

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 20 mai 14, 11:02
par poet77
J'ai vu mon enregistrement de Fazil hier soir et, surprise!, j'y ai pris plein de plaisir. Du coup, après avoir lu les critiques ci-dessus, je me suis demandé si nous avions vu le même film...
J'ai donc consulté le dictionnaire des films de Jacques Lourcelles et j'ai retrouvé, dans sa critique, mes propres impressions.
Je ne peux, par conséquent, mieux faire que de citer Lourcelles: "... Hawks, qui croit de plus en plus à son sujet, y fait croire le spectateur en transformant le film en un drame romantique et tragique. C'est un peu l'intrusion l'intrusion de la tragédie grecque dans le photo-roman exotique pour midinettes. Habile captation de l'intérêt du spectateur à partir de son scepticisme même. Mise en scène impeccablement classique nourrissant la fascination du film. Mais c'est surtout dans le mélange des tons et l'usage inopiné du sérieux que Hawks manifeste sa maîtrise. Pour lui, il n'est pas de sujet si ingrat qu'on ne puisse enrichir et métamorphoser de l'intérieur."
On ne peut mieux s'exprimer que Lourcelles et je suis entièrement d'accord avec lui.

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 9 juil. 14, 06:20
par Jeremy Fox
Après les spectateurs du Festival International de La Rochelle, qui ont pu la semaine dernière apprécier le film en avant-première dans le cadre de la rétrospective consacrée à Howard Hawks, ce sont les fidèles de l'Action Christine (Paris 6ème) qui pourront, à partir d'aujourd'hui, redécouvrir cette comédie mythique dans une réédition numérique exclusive. Nul doute que ce coup de fraîcheur aura encore exalté l'énergie phénoménale de ce film au rythme incomparable (probablement la quintessence de la screwball comedy), qui voit Katharine Hepburn et Cary Grant aux prises avec un léopard nommé Bébé !
Cette comédie mythique, c'est bien évidemment L'impossible Monsieur bébé dont la chronique avait été signée Antoine Royer

Re:

Publié : 15 sept. 14, 11:42
par hellrick
Supfiction a écrit :Je crois que je suis passé à côté de RED RIVER considéré comme un grand western et qui m'a ennuyé copieusement. Grande deception.
J'avoue que j'ai été fort déçu aussi. C'était le dernier film qu'il me restait à voir du Top50 de Mr Fox et je n'ai pas vraiment été emballé. La première heure m'a pas mal ennuyé et je n'ai pas été très convaincu de la romance. Le personnage de Wayne franchement antipathique me parait très forcé (même le capitaine des révoltés du Bounty parait plus humain) et la réconciliation finale aberrante lui a encore fait perdre un point.

J'ai relu la longue analyse de Jeremy et je suis bien triste de ne pas m'y retrouver. Mais j'ai toujours un peu de mal avec ces "westerns adultes" qui manquent un peu trop de chevauchée et de tirs de pistolets à mon goût :|

Bref 6/10
(et le très mineur La peur du scalp vu juste avant m'a davantage plu)

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 15 sept. 14, 12:03
par AtCloseRange
Dans mon top 5 western sans souci, cette Rivière Rouge.

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 15 sept. 14, 12:25
par Strum
AtCloseRange a écrit :Dans mon top 5 western sans souci, cette Rivière Rouge.
En effet, un chef-d'oeuvre. Avec ce style délié et sans à-coup de Hawks, qui lui permet de construire des personnages forts donnant l'impression de prendre en charge le récit. Hawks privilégiait toujours ses personnages au spectaculaire. Plus encore que Ford, dans le domaine du western, Hawks c'est l'anti-Sergio Leone (les westerns de Leone fonctionnant par à-coups avec des grands scènes opératiques et spectaculaires aux effets appuyés (tin-tin-tin, tintintintintintin, tiiinnn-tin-tin !)). Peter Bogdanovitch a raconté une anecdote célèbre sur Red River : dans les années 50/60, les journalistes américains identifiaient tellement Wayne à Ford, qu'ils croyaient parfois que Red River était un film de Ford et remerciaient ce dernier pour ce grand classique du cinéma américain. Ce à quoi Ford, avec cet humour pince-sans-rire qui le caractérisait, répondait, à la fois flatté et irrité : "Thank you very much!", sans détromper ces journalistes ignorants sur le véritable auteur du film. L'anecdote fut contée à Bogdanovitch par Hawks lui-même, qu'elle faisait parait-il beaucoup rire. Hawks avait beau être un ami et admirateur de Ford, il était beau joueur sur ce coup là. Red River, premier western de Hawks, était un coup de maitre, dont Hawks pouvait être fier - c'est un film qui porte la marque de son talent et de son style, fort différent en vérité des westerns de Ford. La fin est peut-être un peu abrupte, même si typiquement hawksienne, et elle passe mieux lors des révisions du film.

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 15 sept. 14, 12:31
par hellrick
Après vérification je n'aime pas non plus La captive aux yeux clairs (ni le Banni ni Rio Lobo mais ils doivent avoir moins d'amateurs), dans les westerns de Hawks je ne garde donc que El Dorado et Rio Bravo mais ceux là je le mets sans problème dans mon top 10

(en fait j'avoue qu'il faudrait que je les revoie tous les deux parce que je les confonds un peu...bon, à programmer asap)

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 15 sept. 14, 16:29
par bogart
hellrick a écrit :Après vérification je n'aime pas non plus La captive aux yeux clairs (ni le Banni ni Rio Lobo mais ils doivent avoir moins d'amateurs), dans les westerns de Hawks je ne garde donc que El Dorado et Rio Bravo mais ceux là je le mets sans problème dans mon top 10

(en fait j'avoue qu'il faudrait que je les revoie tous les deux parce que je les confonds un peu...bon, à programmer asap)

Dommage pour La Captive aux yeux clairs que je considère comme le plus beau western de Howard Hawks.

Nota : je rêve de revoir ce merveilleux film sur support Blu-ray.

Re: Howard Hawks (1896-1977)

Publié : 16 sept. 14, 09:45
par Hitchcock
bogart a écrit : Nota : je rêve de revoir ce merveilleux film sur support Blu-ray.
Et surtout dans une restauration correcte... :roll: :mrgreen: