Personnellement je ne l'ai pas encore vu. Mais le film faisant déjà le buzz sur Classik trois heures après sa sortie, il mérite incontestablement son topic dédié.
Crazy Bear
aka Cocaine Bear (titre original)
aka Ours sous cocaïne (titre québécois)
Le synopsis :
Le film est basé sur un fait divers hallucinant : en 1985 une cargaison de cocaïne disparue après le crash de l’avion qui la transportait, avait été en fait ingérée par un ours brun. CRAZY BEAR est une comédie noire qui met en scène un groupe mal assorti de flics, de criminels, de touristes et d’adolescents qui convergent tous au cœur d’une forêt du fin fond de la Georgie vers l’endroit même où rode, enragé et assoiffé de sang, un super prédateur de plus de 200 kilos, rendu complètement fou par l’ingestion d’une dose faramineuse de cocaïne.
Après Pitch Perfect 2 (2015) et Charlie's Angels (2019), il s'agit du troisième long métrage d'Elizabeth Banks. Au casting, on retrouve Keri Russell, Alden Ehrenreich, O'Shea Jackson Jr. (que je confonds souvent avec Ice Cube, ne me demandez pas pourquoi) et Ray Liotta dans son dernier rôle au grand écran (des Affranchis à Cocaine Bear, on peut dire qu'il aura tiré sa révérence en bouclant la boucle).
Des images qui bougent :
La bande-annonce en VOST :
L'interview de l'équipe du film :
Pour approfondir :
- le site officiel du film (en anglais)
- le site officiel d'Elizabeth Banks
- une page consacrée à Winnie l'Ourson
Le plus incroyable, c'est que son pitch délirant s'inspire d'une histoire vraie
Légèrement différente, la véritable histoire de cet ours surnommé Cocaine Bear ou même Pablo Eskobear est tout aussi lunaire. Elle commence en septembre 1985, lorsque le trafiquant de drogue Andrew Carter Thornton meurt à la suite d'un accident de parachute. Alors qu’il voyage dans un avion avec 400 kg de cocaïne et pense que la police le suit, il balance une partie de la cargaison et saute de l’engin, paire de mocassins Gucci aux pieds et sachets de cocaïne attachés au corps. Pas de bol, sa cupidité se retourne contre lui : la charge qu'il porte est trop lourde, il ne survit pas la chute, son corps est retrouvé dans le Tennessee.
Ce n'est que quatre mois plus tard qu'un ours noir est retrouvé mort d'une overdose de cocaïne après avoir découvert un lot de drogue dans la forêt nationale de Chattahoochee. Selon les autorités gouvernementales, 40 sachets en plastique ont été éventrés et leur contenu éparpillé. Selon le médecin légiste, l'ours avait 3 à 4 grammes de cocaïne dans son sang au moment de sa mort (mais en a surement consommé bien plus). Mais d’où venait cette drogue ? Et bien d’Andrew Carter Thornton, sans surprise.
Source : Première
Elizabeth Banks explique avoir éprouvé une "profonde sympathie" pour l'ours après avoir lu les rapports originaux de 1985 :
"J'ai vraiment eu l'impression que c'était complètement tordu et injuste que cet ours soit entraîné dans un trafic de drogue qui a mal tourné et qu'il finisse par mourir. J'ai eu l'impression que ce film pouvait être l'histoire de sa vengeance."
Source : encore Première
Et comme le rapporte CNews, Banks confiait à Variety que "ce film est un risque gigantesque, cela pourrait mettre un terme à ma carrière."
Face à cet engagement, la polémique lancée par Ryan Reynolds apparait bien dérisoire, pour ne pas dire pathétique (il est en procès avec le studio car il a décidé de nommer son quatrième enfant "Cocaine Bear" - source : Gala).
Mais je vous sens encore hésitants. Rien de tel qu'un multi-quote enfariné pour vous convaincre, la vérité sort toujours de la bouche des Classikiens :
Flol a écrit : ↑15 mars 23, 10:34
Cocaine Bear : 3/10
Bon dieu ce que je peux détester ce genre de films. Ça aimerait tellement être un nanar délirant, ça force de tous les côtés avec son pitch trop lol ("Alors voilà, c'est l'histoire d'un ours qui a sniffé trop de coke et qui du coup fout le bordel dans une forêt ! Hihihi !...et en plus, c'est basé sur une histoire vraie !") et ses comédiens en roue libre (à quel moment les faiseurs de comédies US contemporaines vont comprendre que ça ne sert à rien de parler TOUT LE FUCKING TEMPS ??), tout ça pour un résultat totalement inverse : on obtient un produit très peu drôle, très peu gore (la majorité des plans sanglants est hors-champ), parfaitement conscient de lui-même et persuadé d'être extrêmement malin. Soit le pire genre de films.
Formellement, c'est la dèche totale tant la mise en scène est d'une pauvreté à pleurer, n'exploitant jamais la débilité potentielle du projet. Je sauverais juste la séquence de l'ambulance, où l'on sent que Banks a enfin saisi dans quelle direction il fallait que son film parte...avant un retour à la normale désespérément long, mou et mal branlé, avec des trafiquants de drogue (dont un Ray Liotta tout bouffi avec sa coupe au carré...oui, il aura donc fini sa carrière comme ça) dont on n'a que foutre, des petits gamins plus malins que tout le monde donc insupportables, et évidemment le petit moment de "FEMALE EMPOWERMENT" bien lourdaud, parce que c'est aujourd'hui un prérequis dans tout bon film hollywoodien qui se respecte.
Je vais le dire comme je le pense : les gens qui vont s'amuser devant ce machin sont forcément de tristes sirs (ou des enfants de 12 ans et demi).
Bref. Si vous pensiez voir du fun : fuyez.