Jack Carter a écrit : ↑28 août 21, 09:18
Avant de parler de possible chef d’œuvre attendons qu’un certains nombres d’entre nous l’ait vu (toujours pas pour ma part et je place Asako assez haut)
GTO l’a vu ? Demi-Lune ? Coxwell et ACR ?
Même sans être dans ta liste d'élus de référence peut-on parler de chef d'oeuvre ?
Si ce n'en est pas un, on n'en est pas loin en tous cas, et un grand film sûrement, tant tout semble juste, à sa place, intelligent et sensible. Découvert hier soir, il va me falloir du temps pour en digérer toutes les qualités. La mise en scène est discrète mais d'une justesse évidente, laissant la place belle aux silences, aux pauses et aux non-dits, dans un film pourtant pas purement contemplatif : les dialogues ont une place et une importance égale aux silences.
En parlant de dialogues, je n'ai pas lu la nouvelle de Murakami donc ne sais si l'idée des dialectes mélangés provient de lui, elle est en tous cas brillante et donne une portée à la pensée et une puissance aux mots d'autant plus universelles qu'elle a tout son sens dans l'histoire. moins introspectives que les scènes dans la voiture, les parties consacrées à la mise en place de la pièce, aux répétitions, sont passionnantes également et permettent au film d'avancer sans temps morts vers sa magnifique conclusion.
Je suis sorti de la salle en me sentant bien, stimulé, séduit, interrogé... mais pas vraiment ému, peut-être à cause d'un héritage créatif littéraire marqué dont j'ai par moments senti le poids ; question de sensibilité personnelle
(pour comparer gratuitement avec un autre grand film japonais récent, une histoire de famille de Kore-Eda m'avait plus touché au coeur) qui ne remet pas en question la qualité indiscutable de l'oeuvre.
Meilleur film de l'année en salles pour l'instant, me concernant.