AOUT 2021
FILM DU MOIS:
Kladivo na carodejnice /
Witchhammer, de Otakar Vávra (1970) 10/10 - Terrifiant film tchèque sur une chasse aux sorcières, sorti la même année que l'aveu. La photo est superbe, la musique terrifiante, les dialogues ciselés, voici un très grand film que je me réjouis d'avoir découvert.
FILMS DECOUVERTS:
Le roman de Renard, de Ladislas Starewicz (1937) 8/10 - Une merveilleuse adaptation du roman, matinée d'idées ludiques et de personnages charmants.
The Falls, de Peter Greenaway (1980) 7,5/10 - Sans doute un peu trop long, mais ce film construit un univers de pure fiction par la seule forme du documentaire, ce qui force l'admiration.
Taken, de Pierre Morel (2008) 7/10 - Mise en scène grossière (les hilarants plans d'installation précédant chaque séquence), intrigue en une ligne, mais le jeu de Liam Neeson n'en finit pas de me charmer, il rend tout crédible.
Warriors two /
Zan xian sheng yu zhao qian Hua, de Sammo Hung (1978) 8/10 - Une intrigue simplette, mais la beauté inspirée des chorégraphies et le charme des séquences d'humour rendent le film hautement estimable.
Dangal, de Nitesh Tiwari (2016) 7,5/10 - Un de ces films grand public que le cinéma indien sait si bien faire, tiré de faits réel. Amir Khan est un père qui entraine ses deux filles dans le but de leur faire gagner une médaille d'or en lutte. Très réussi et poignant, à défaut d'être surprenant.
Shogun Assassin, de Robert Houston (?) (1980) 3/10 - Remontage honteux des deux premiers films de la saga Baby Kart, réécrits et simplifiés pour le public américain. Je ne note pas les images d'origine, fabuleuses, mais l'apport américain est assez honteux, à l'exception peut-être d'une BO électronique assez curieuse.
Så vit som en snö /
Blanche comme neige, de Jan Troell (2001) 7,5/10 - Joli biopic de la première aviatrice suédoise, à l'image léchée et bien conté. Merci encore Netflix pour ces films suédois !!
American Nightmare 5 /
The Forever Purge, de Everardo Gout (2021) 7/10 - Après un début calamiteux, cette suite, assez réussie, entre dans la logique du cinéma d'exploitation, et son récit fait étrangement écho à l'attaque du Capitole d'il y a quelques mois.
ADN, de Maiwenn (2020) 7/10 - Joli film de Maiwenn, réussi par moments, notamment les séquences avec le grand-père, mais qui vire un peu, dans sa seconde moitié à la réflexion autocentrée de l'actrice réalisatrice. Attachant mais imparfait.
Malasaña 32, d'Albert Pinto (2020) 6/10 - Classique film d'horreur, Pas mal mené mais qui sent quand même beaucoup le déja vu...
Jungle Cruise, de Jaume Collet-Serra (2021) 7/10 - Le cahier des charges est ici parfaitement rempli, le film est drole et rythmé, totalement invraisemblable, mais nourri de belles références et d'idées qui fonctionnent bien (les conquistadors notamment).
OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire, de Nicolas Bedos (2021) 6/10 - On sent que Bedos aspirait à un vrai James Bond plutôt qu'à sa ringarde déclinaison française, et de cette faille le film semble ne jamais sortir, malgré les talents réunis. Au final, une comédie sympathique, avec pas mal de ventre mou et un humour qui fonctionne une fois sur deux.
Visages d'enfants, de Jacques Feyder (1925) 8/10 - En filmant sur place, Feyder donne à son film une approche documentaire qui rend les séquences centrées sur les enfants plus intenses, justes et touchantes. Jean Forest donne ici une performance remarquable.
The Suicide Squad, de James Gunn (2021) 9/10 - Jubilatoire, bourré d'idées ludiques et loufoques, de personnages mémorables et de séquences marquantes, un excellent film de super-héros, et un très, très, bon moment en salle.
La gueule ouverte, de Maurice Pialat (1974) 8/10 - Dans un naturalisme pesant, Pialat filme l'agonie d'une mère, et sa pesanteur sur une famille auvergnate. La qualité de l'interprétation est sans faille, les plans durent jusqu'à l'épuisement, un film âpre et difficile.
Niki Larson /
Sing si lip yan, de Wong Jing (1993) 7/10 - C'est très curieux de voir les codes de l'animé déclinés en film réel, grimaces, bruitages, absurdité des situations... Mais lorsque les cascades prennent le devant de la scène, le film se révèle spectaculaire et plutôt ambitieux.
Free Guy, de Shawn Levy (2021) 7,5/10 - Variation GTA du personnage de fiction qui parvient à la conscience, ce film de Levy est peut-être son meilleur, à la fois divertissant et charmant, sur un fond plutôt intéressant, même s'il n'est que brossé à gros traits.
Shiri, de Kang Je-Kyu (1999) 7,5/10 - Un bon film d'action qui allie espionnage et terrorisme, sur fond de Corée bipartite. Le casting fonctionne très bien.
La grande aventure /
Det Stora äventyret, de Arne Sucksdorff (1953) 8,5/10 - Le haut du gratin des films suédois visibles sur Netflix, dans une superbe copie restaurée. Cette chronique campagnarde, recommandée aux enfants (avec accompagnement parental, le fermier tue le renard) est aussi réussie que la photo en est magnifique. Merci Netflix !!!
Escape Game 2 - Le monde est un piège, d'Adam Robitel (2021) 6,5/10 - Les chambres et jeux de pistes restent très amusants à suivre, et plutôt inventifs. Dommage qu'il faille s'encombrer d'une métaplot pesante et bien médiocre...
Shadow in the Cloud, de Roseanne Liang (2020) 5,5/10 - Un film dont le pitch est meilleur que le résultat final. L'invraisemblable et le politiquement correct envahissent le film qui perd vite tout intérêt...
Kandisha, d'Alexandre Bustillo & Julien Maury (2020) 4/10 - Quelques points pour quelques fous rires, le film est assez raté, il faut dire que les ados ne jouent malheureusement pas très bien non plus.
Take Care of my Cat /
Go-yang-i-leul boo-tak-hae, de Jae-eun Jeong (2001) 7,5/10 - Film qui suit un groupe d'amie de lycée dont les parcours s'éloignent alors qu'elles rentrent dans la vie active. Assez nostalgique et pertinent, porté par une chouette BO tristounette.
As I Was Moving Ahead Occasionally I Saw Brief Glimpses of Beauty, de Jonas Mekas (2000) 6/10 - J'ai vraiment du mal avec Jonas Mekas, mais ici, il commente ses films plus personnels, et certains moments sont assez émouvants. Dommage que le film soit aussi long...
Le dernier samaritain, de Tony Scott (1991) 8/10 - Une lacune comblée, pour un film d'action échevelée, qui vaut pour des dialogues parmi les plus inspirés de Shane Black, un vrai festival. On rit beaucoup, on danse la gigue, les méchants sont idiots, que du bonheur...
Confession d'une épouse /
Tsuma wa kokuhaku suru , de Yasuzô Masumura (1961) 8/10 - Un film de procès intéressant, qui interroge les motivations d'une femme malheureuse en amour.
The Fast & the Furious : Tokyo Drift, de Justin Lin (2006) 7,5/10 - Plus de lien avec la franchise, sinon un épilogue foireux, mais on trouve ici un véritable metteur en scène, et certaines séquences sont très réussies. La restitution de Tokyo est aussi très sympathique.
BAC Nord, de Cedric Jimenez (2020) 8/10 - Drolement efficace, porté par des comédiens au meilleur de leur forme (le toujours talentueux François Civil est ici un gros atout pour le film), et une intrigue certes fictive, mais suffisamment tirée de faits réels pour inspirer la réflexion et la discussion.
La vie nouvelle, de Philippe Grandrieux (2002) 5/10 - Je reste peu friand de ce cinéma tellement expérimental qu'il en néglige toute narration, personnages, cadre, récit... Du coup le résultat est complètement désincarné à mes yeux, malgré quelques séquences réussies.
Hyènes, de Djibril Diop Mambéty (1992) 8/10 - Adaptation très réussie, et drôlement cruelle, d'une nouvelle de Friedrich Durrenmatt. Il en ressort un film mordant, de ceux qu'on n'oublie pas. Fortement recommandé...
Freejack, de Geoff Murphy (1992) 6/10 - Film d'action et de SF assez bancal, mais plutôt rigolo et divertissant, dans lequel Mick Jagger joue un chasseur de primes et Emilio Estevez un coureur de F1 transporté dans le futur : 2009 !!!
Treeless Mountain /
Na-moo-eobs-neun san, de Kim So Yong (2008) 6/10 - Triste récit centré sur des enfants ballottés par l'abandon de leur parents. Si on accepte les gros plans et l'absence de musique, la longueur de certains plans vides (le ciel, notamment est scruté à 6 reprises) m'a profondément pesé et rendu le film pénible, surtout que je ne vois aucune pertinence à ce choix de mise en scène.
Drive my Car, de Ryusuke Hamaguchi (2021) 9/10 - Jouant sur un double tableau, l'axe travail théatral/vie personnelle, et un autre axe sur la vie amoureuse de son protagoniste, le film allie une solide mise en scène, un onirisme délicieux et des dialogues percutants. On reste sous le charme.
Amour 65, de Bo Widerberg (1965) 6/10 - Widerberg se la joue nouvelle vague en contant les troubles d'un réalisateur infidèle... On s'ennuie un peu, on compte les références pour se distraire, la restauration diffusée par Netflix est magnifique, les actrices aussi, et les personnages féminins finissent d'ailleurs par vampiriser le film.
Les fantasmes, de David Foenkinos & Stéphane Foenkinos (2021) 5,5/10 - Film à sketches inégal, riche d'un casting impressionnant qui s'amuse. La faiblesse de presque tous les sketches, sans surprise et souvent longuets réside dans le rythme.
Don't breathe 2, de Rodo Sayagues (2021) 7/10 - Suite si l'on veut, qui se concentre sur le "méchant" du premier épisode, dans un thriller assez bien ficelé et souvent spectaculaire, avec quelques belles idées de plans.
Les sorcières d'Akelarre, de Pablo Agüero (2020) 4,5/10 - Jolie photo, mais on peine à croire aux souffrances de ces jeunes filles qui dominent l'écran, l'oppression ressemble à un camp de vacance dont le mono serait trop sévère. Trop de metoo tue le metoo...
France, de Bruno Dumont (2021) 8,5/10 - Dumont modère ses excès pour un film bouleversant, par moment superbe, porté par une musicalité qui scande et recompose le récit. Lea Seydoux rayonne dans ce film, que j'ai déja envie de revoir.
The Raid, de Hugo Fregonese (1954) 8,5/10 - Un film intense, à l'économie narrative magistrale, qui ancre autour d'un fait historique une reflexion morale en s'aidant pour cela d'une belle interprétation.
The Monster Squad, de Fred Dekker (1987) 7,5/10 - Découverte tardive, mais ô combien heureuse, de cette comédie horrifique des années 80, aux dialogues de Shane Black et qui compte Peter Hyams et Rob Cohen parmi ses producteurs... La déclinaison Amblin m'aurait agacé à l'époque, aujourd'hui je la trouve charmante et plutôt réussie.
Rurouni Kenshin: Final Chapter Part II - The Beginning, de Keishi Ohtomo (2021) 7/10 - On est vraiment devant un honnête divertissement, même si c'est un chouia moins bon que les films précédents...
FILMS REVUS:
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Janvier 2021 = Tian mi mi / Comrades: Almost a Love Story, de Peter Chan (1996)
Février 2021 = Une famille syrienne, de Philippe Van Leeuw (2017)
Mars 2021 = Peking Opera Blues, de Tsui Hark (1986)
Avril 2021 = Den Enfaldigen Morderen, de Hans Aldredsson (1982)
Mai 2021 = La loi de Téhéran, de Saeed Roustayi (2019)
Juin 2021 = Les enfants nous regardent, de Vittorio de Sica (1944)
Juillet 2021 = Titane, de Julia Ducornau (2021)