Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
tenia
Le Choix de Sophisme
Messages : 30894
Inscription : 1 juin 08, 14:29
Contact :

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par tenia »

Ah mais c'est peut-être moi qui ai mal compris et pris ta remarque comme signfiant "une fois enlevé les apparats spécifiques, c'est une affaire assez banale", sous-entendu pas très captivante. Et j'avais loupé ton post sur le film directement, qui ne s'affichait bizarrement pas sur Tapatalk quand j'ai écrit ma réponse.
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Major Tom »

Ah voilà. ;) On n'apprécie pas le même film mais sur le fond nous sommes d'accord, c'est toujours ça. :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
tchi-tcha
Cadreur
Messages : 4338
Inscription : 19 oct. 21, 01:46
Localisation : plus ou moins présent

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par tchi-tcha »

Laisse tomber, ce Major Tom est un troll. Il n'a même pas vu Scott Pilgrim en entier, son avis sur Under the Silver Lake est donc par principe nul et non avenu :idea:

Major Tom a écrit : 10 nov. 21, 01:09 Sincères excuses, car malheureusement j'ai été victime d'une arnaque : je voulais voir le film et c'était... une bande-annonce, de 112 minutes, qui m'a parue un peu longue d'ailleurs (ils abusent, bientôt ils mettront tout le film). Comme je suis curieux et patient, je ne me suis arrêté qu'à la 56ème minute (et 23 secondes) de la B.A. et je crois en avoir, hélas, trop vu. Je vais attendre un peu, histoire de l'oublier, avant de (peut-être) le tenter enfin, ce film. :x
Lors de ta prochaine chute accidentelle, aucun bac à sable ne te sauvera, Major :twisted:
Avatar de l’utilisateur
Addis-Abeba
Mouais
Messages : 16017
Inscription : 12 nov. 04, 23:38
Localisation : Chocolatine

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Addis-Abeba »

Je n'ai pas tout lu ce sur ce topic, mais malheureusement je fais parti de ce qui ont trouvé que c'était un peu une coquille vide.
Pourtant David Robert Mitchell a du talent, après un inégal mais sympa It follows en mode Carpentien , son Under the silver lake en mode Lynchien et Hitcockien, donne l'impression d'un film Canada Dry.
Jamais je suis rentré dans cette univers, malgré une idée excitante sur le papier.
Déjà trop long, l'univers proposé ne m'intéresse pas forcément avec sa culture pop, ses soirées Jésus
Il y a bien une succession de rencontres, avec des gens parfois bien farfelus, mais ca ne fonctionne jamais vraiment, ca fait superficiel , lisse, trop préfabriqué, tout le contraire d'un Lynch.
Le coté violent du personnage, ses ambiguïtés ne sont pas assez exploités
Spoiler (cliquez pour afficher)
on comprend vite que c'est le tueur de chien
et la fin enfonce le clou.
En bref, j'en suis le premier déçu, je n'ai pas accroché :(
Avatar de l’utilisateur
EliWallou
Electro
Messages : 912
Inscription : 15 avr. 22, 18:27

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par EliWallou »

The Eye Of Doom a écrit : 19 juin 22, 17:04
EliWallou a écrit : 19 juin 22, 15:32 Mais UTSL brasse beaucoup plus de choses que je n'ai pas encore bien saisies ou que je ne sais pas comment interpréter. Il faudra que je le revoie.
C’est un peu le problème.
Il y a les films où on comprends pas tout mais c’est pas grave, il y a des moments geniaux, ca vous marque à vie, et meme si un ou deux trucs sont pas reussis, on fait pas d’omelette sans casser d’oeufs.=> tout ou presque de Lynch , Lost Highway par exemple
Et il y a les films où le cineaste a un propos confus, souvent plusieurs d’ailleurs, ne sait pas raconter son ou ses histoires, se cache derniere une esthétique cool (et de belles jeunes filles a deploiler…) et à la fin n’a rien reussi à nous dire, ou simplement ne nous a pas entrainer dans son trip.
Le fait de prendre le film au sérieux ou pas n’a rien à voir la dedans.
On l’aura compris J’ai peu apprécié le film, voire les notes sur le topic dédié.
Je n'avais pas lu le sujet dedié avant … Je suis complétement en désaccord mais je rejoins Major Tom:
Major Tom a écrit : 19 mai 19, 23:32 Je crois que c'est tout à fait le genre de cinéma auquel on peut être hermétique ou au contraire adorateur.
Je comprend totalement qu'on trouve le film insatisfaisant, trop disperé…
C'est autant une question de sensibilité, que de sujets qui nous touchent.
Moi j'ai aimé que ce film prenne le risque d'aborder un grand nombre de questions actuelles, se déploie de manière tentaculaire plutôt que linéaire, quitte à nous perdre.

Ces dernières années le sujet du complotisme m'a beaucoup travaillé, et le film reprend parfaitement la logique de spirale infernale des théories du complot pour construire sa narration.
On a un personnage psychotique qui déambule dans cette ville usine et cimetière de fictions, de célébrités, de rêves et d'ambitions…
On ne sait jamais vraiment si ce qu'il voit ou vit est vrai ou non, quoi qu'il arrive il retrouve toujours le fil de son complot, grâce à des sauts logiques ou de réalisme dans la narration de plus en plus grands.
L'image du chemin qui mène à la maison du compositeur sur une colline est tout droit sortie d'une illustration de conte.

Si on n'est pas entrainé dans son trip c'est aussi parce que le film prend le parti de nous mettre à distance du personnage, lorsqu'il tape des enfants par exemple.
On nous fait ressentir qu'il n'est pas net et qu'il vaut mieux rester à distance, ne pas le suivre dans son délire.

Je ne crois pas que le propos soit confus, que Mitchell se cache derrière une esthétique. Au contraire je pense qu'il sait parfaitement ce qu'il a envie de dire.
Sur le sexisme et l'exploitation des femmes à Hollywood, le complotisme, l'obsession pour les célébrités, la jeune génération, l'alcool et la drogue…
Seulement il choisit de le faire indirectement, en parsemant ses propos comme des croquettes pour chien au fil du récit, sans que ce soit assené par des dialogues lourds comme des tracts.
Dès le premier visionnage, le film a réussit à me dire des choses. Et je sens qu'il va s'enrichir au fil du temps.
Ce qui rend le film confus c'est peut-être plutôt notre propre confusion vis à vis des questions abordées.
Mais il nous laisse arriver à nos propres conclusions. Pour moi c'est tout à son crédit.

Une autre chose: je trouve assez injuste de comparer ce film aux Lynch ou autres géants…
Je pense que la pierre tombale de Hitchcock ce n'est pas un clin d'oeil appuyé.
Même si on ne peut pas échapper à l'histoire du cinéma, aux références, le film est suit sa propre démarche, livre un propos qui lui est propre.
Avatar de l’utilisateur
tenia
Le Choix de Sophisme
Messages : 30894
Inscription : 1 juin 08, 14:29
Contact :

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par tenia »

Je ne sais pas s'il y a une réelle confusion à avoir, au fond, face à que le film propose, qui est finalement surtout un jeu de l'Oie un peu fumeux (et fumé). Mais j'ai aussi lu pas mal de gens défendre le film en disant que sa vacuité était volontaire car la recherche du protagoniste est vaine (donc c'est une métaphore, tu vois)... et c'est jamais un bon argument que de dire "c'est creux mais c'est fait exprès" car ça veut surtout dire que oui c'est creux.

Après, il reste une ambiance, un style, mais sur le fond, le film m'a quand même paru bien bien long pour si peu.
Invité1
Electro
Messages : 779
Inscription : 19 déc. 21, 11:09

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Invité1 »

Je ne vais pas m'attarder à inutilement argumenter pendant des heures mais à mon humble avis, il n'y a absolument RIEN de creux dans Under the Silver Lake. Bien au contraire.

Tout comme il est stupéfiant de lire que ça ressemble à du Hitchcock et/ou du Lynch :shock:
J'ai la nette impression de ne pas avoir vu le même film en lisant certains avis plus haut...
The Eye Of Doom
Régisseur
Messages : 3128
Inscription : 29 sept. 04, 22:18
Localisation : West of Zanzibar

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par The Eye Of Doom »

candygirl a écrit : 20 juin 22, 19:34
Tout comme il est stupéfiant de lire que ça ressemble à du Hitchcock et/ou du Lynch :shock:
Perso j’ai pas dit que ca ressemblait à du Lynch, j’ai évoqué Lynch pour illustrer une autre proposition de cinema, reussie celle ci
candygirl a écrit : 20 juin 22, 19:34 J'ai la nette impression de ne pas avoir vu le même film en lisant certains avis plus haut...
En effet il est clair que nous n’avons pas VU le meme film.
Mais c’est souvent le cas quand certains comprennent pas pourquoi d’autres trouvent le film genial.
La question est alors de tenter de comprendre pourquoi face au meme objet, on ne voit pas necessaire la meme chose.
C’est la raison d’etre de certains de nos echanges sur le forum et je m’en rejouie.
Et si les défendeurs veulent bien amener quelques contre arguments convainquant à ceux que j’avance page précédente , je suis pret à aller jusqu’à considérer l’hypothèse d’une seconde vision. :wink:
Invité1
Electro
Messages : 779
Inscription : 19 déc. 21, 11:09

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Invité1 »

The Eye Of Doom a écrit : 20 juin 22, 20:16 Perso j’ai pas dit que ca ressemblait à du Lynch, j’ai évoqué Lynch pour illustrer une autre proposition de cinema, reussie celle ci
Arf, le "réussie celle-ci" est tellement brutal... :roll:

C'est pour cette raison que je ne cherche plus à argumenter envers les travaux d'Ari Aster, de David Lowery et de David Robert Mitchell qui semblent être perpétuellement considérés par les anciens comme de mauvais faiseurs ambitieux qui n'ont strictement rien à dire alors qu'ils réalisent, à mes yeux et aux yeux de très nombreuses autres personnes, les films les plus représentatifs et les plus pertinents (dans le fond) de notre époque.

Bref, ça me ramène un peu à la réplique de Marty dans Retour vers le Futur :
- Je crois que vous n'êtes pas encore prêts pour ce genre de choses. Par contre vos gosses vont adorer ça !

:D
Avatar de l’utilisateur
Alibabass
Assistant opérateur
Messages : 2679
Inscription : 24 nov. 17, 19:50

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par Alibabass »

Du film, que j'ai vu à l'été 2018, il y a une séquence qui résume le film : celui de la rencontre entre le personnage principale et un producteur de musique de Los Angeles. La séquence est magique, elle dénature totalement l'obsession de la culture Pop Américaine, presque comme un geste Punk, qui fout en l'air la société du spectacle tout en restant lucide. C'est très drôle et surprenant.

Alors, c'est de souvenir hein, je l'ai pas revu. Mais ce que je garde du film, c'est cela : un anti-film Pop d'un anti personnage qui s'emmerde, et qui de part son obsession, va oui se vider de sa coquille, mais qui tout autour dégueule d'un L.A hypocrite et pathétique. Et je trouve cela bien plus fort qu'un geste cinématographique, il est bien plus que cela. Bon ... j'espère que j'ai pas été relou en texte "Charlotte Garson CdC" ^^
Avatar de l’utilisateur
tenia
Le Choix de Sophisme
Messages : 30894
Inscription : 1 juin 08, 14:29
Contact :

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par tenia »

candygirl a écrit : 20 juin 22, 20:37C'est pour cette raison que je ne cherche plus à argumenter envers les travaux d'Ari Aster, de David Lowery et de David Robert Mitchell qui semblent être perpétuellement considérés par les anciens comme de mauvais faiseurs ambitieux qui n'ont strictement rien à dire alors qu'ils réalisent, à mes yeux et aux yeux de très nombreuses autres personnes, les films les plus représentatifs et les plus pertinents (dans le fond) de notre époque.
Cela peut, aussi, être plus compliqué que ça. :idea:
Ari Aster, j'ai détesté Hérédité, adoré Midsommar.
De Lowery, son Peter et Elliott est sûrement le seul remake live Disney de qualité (pas juste correct, mais vraiment bien), mais je n'ai pas accroché du tout à son Green Knight (et toujours pas vu A Ghost Story, qui sur le papier a tout pour me plaire).
Et de Mitchell, j'avais bien aimé son Myth of the American Sleepover, trouvé It Follows décevant, et (donc) pas accroché à Under The Silver Lake (pour lequel, à la revoyure et comme souvent, je me retrouve très fortement dans la critique de Bilge Ebiri).
Avatar de l’utilisateur
EliWallou
Electro
Messages : 912
Inscription : 15 avr. 22, 18:27

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par EliWallou »

Bon sang qu'est-ce que vous êtes rapides, plusieurs réponses alors qu'il me faut des heures pour formuler à peu près lisiblement mes idées :oops:
candygirl a écrit : 20 juin 22, 19:34Je ne vais pas m'attarder à inutilement argumenter pendant des heures
Moi si c'est mon côté forumeur pathologique
Je serais très curieux de connaître ton interprétation mais je comprends… :)
candygirl a écrit : 20 juin 22, 19:34J'ai la nette impression de ne pas avoir vu le même film en lisant certains avis plus haut...
Pareil !
tenia a écrit : 20 juin 22, 07:57 Mais j'ai aussi lu pas mal de gens défendre le film en disant que sa vacuité était volontaire car la recherche du protagoniste est vaine (donc c'est une métaphore, tu vois)... et c'est jamais un bon argument que de dire "c'est creux mais c'est fait exprès"
Moi je ne dis pas ça du tout. Un peu étrange de se servir d'un homme de paille pour évacuer mon propos qui explique pourquoi ce film ME touche/parle.
La quête du protagoniste n'est pas vaine puisqu'à la fin il n'est pas le même qu'au début.

Le film présente deux rapports à l'art : l'un pathologique, fétichiste, "creux", qui consiste à désosser les oeuvres pour y trouver des sens cachés (les codes morse, copial, du zodiac killer dont le films est truffé et dont on se fout royalement), comme Sam qui écoute le disque à l'envers, compte le nombre de lettres dans les paroles d'une chanson.
L'autre qui consiste à apprécier l'art pour ce qu'il est, où le sens est dans les paroles, les métaphores, les symboles, sa beauté intrinsèque.

Tuer le père, coucher avec la mère (la femme mature qui au début du film entre en conflit avec Sarah, vision fantasmatique de Marilyn Monroe), le rapport des millenials à la pop culture nostalgique (Mario), idéalisé (Cobain comme figure rebelle) ou ironique (les hipsters) et plus généralement les références culturelles qui cannibalisent la réalité, des jeunes actrices ou artistes qui doivent se prostituer pour faire de l'art, les inégalités croissantes, les expulsions (la femme chouette? référence au Bohemian Club), les SDF et les 1%, le complotisme, le désenchantement et la dépression, l'hédonisme (la fille au ballon?), ...

Tout ça me parait loin d'être creux. Après, pour moi le film s'adresse assez clairement à la génération du protagoniste. Pour les 40+ avec un travail, des enfants, une vie "rangée", stable, je comprend que ça ne fasse pas spécialement mouche. Et peut-être qu'ils ont ( (vous avez) déjà vu plein d'oeuvres qui abordent ces thèmes.

Je n'avais pas lu les premières pages du sujet avant d'écrire mes messages et je me rends compte que je redis en grande partie ce que disait Demi-Lune dès la première page jusqu'à reprendre exactement les mêmes expressions :lol: :roll:
Dernière modification par EliWallou le 20 juin 22, 21:22, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
tchi-tcha
Cadreur
Messages : 4338
Inscription : 19 oct. 21, 01:46
Localisation : plus ou moins présent

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par tchi-tcha »

candygirl a écrit : 20 juin 22, 19:34 J'ai la nette impression de ne pas avoir vu le même film en lisant certains avis plus haut...
Alors ça, ça s'appelle l'effet classik, bienvenue au club :mrgreen:
(j'aurais dû mettre ma signature en plus gros)

Ari Aster, David Lowery, David Robert Mitchell... Tu pourrais ajouter un Robert Eggers, un Alex Garland (ou un Romain Lehnhoff)... On est plus dans un rejet de la forme que dans un refus de voir la pertinence du fond. Et en effet, ce sont d'excellents candidats pour des débats stériles par ici :uhuh:
(on dira qu'il faut bien que les anciens s'occupent en attendant la mort du cinéma)
Promis les gens, si je tombe dessus chez Noz ou dans un Cash Converters, je lui redonne une chance, à ce Under the Silver Lake.

Assez surpris de voir que c'est un film visiblement assez sensible par ici, on va dire que je suis passé à côté, c'est tout. Comme quoi, les débateurs stériles, parfois ils n'ont pas tort d'insister.
(faut vraiment que je le revoie)
(mais ce ne sera pas tout de suite, y'a Jurassic Park II sur TMC, et celui-là non plus j'ai jamais trop compris ce qu'il racontait... s'il avait quelque chose à raconter d'ailleurs)
Dernière modification par tchi-tcha le 20 juin 22, 21:30, modifié 1 fois.
The Eye Of Doom
Régisseur
Messages : 3128
Inscription : 29 sept. 04, 22:18
Localisation : West of Zanzibar

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par The Eye Of Doom »

candygirl a écrit : 20 juin 22, 20:37
The Eye Of Doom a écrit : 20 juin 22, 20:16 Perso j’ai pas dit que ca ressemblait à du Lynch, j’ai évoqué Lynch pour illustrer une autre proposition de cinema, reussie celle ci
Arf, le "réussie celle-ci" est tellement brutal... :roll:

C'est pour cette raison que je ne cherche plus à argumenter envers les travaux d'Ari Aster, de David Lowery et de David Robert Mitchell qui semblent être perpétuellement considérés par les anciens comme de mauvais faiseurs ambitieux qui n'ont strictement rien à dire alors qu'ils réalisent, à mes yeux et aux yeux de très nombreuses autres personnes, les films les plus représentatifs et les plus pertinents (dans le fond) de notre époque.

Bref, ça me ramène un peu à la réplique de Marty dans Retour vers le Futur :
- Je crois que vous n'êtes pas encore prêts pour ce genre de choses. Par contre vos gosses vont adorer ça !

:D
Se faire traiter de vieux c… est tellement… brutal :lol:
Alors qu’en plus je dis justement du bien de Hérédité dans mon post sur UTSL page précédente. Et j’ai aucun doute que Midsommar me seduira.
Et c’est injuste car j’ai beaucoup aimé It’follows dont je dis aussi du bien le meme post page precedente….
Ok Ghost Story m’a pas passionné mais bon…. Je suis allé relire mon avis: je le trouve sympathique, audacieux, avec des passages assez beaux, des moments reussis,… mais quand meme pas complètement convainquant par manque de propos.(meme reproche que pour UTSL en fait)
Peut etre que The Green Knight m’enchantera.

Dis, Candygirl, on peut rester quand meme rester copain??? :wink:
Avatar de l’utilisateur
cinephage
C'est du harfang
Messages : 23921
Inscription : 13 oct. 05, 17:50

Re: Under the Silver Lake (David Robert Mitchell - 2018)

Message par cinephage »

candygirl a écrit : 20 juin 22, 19:34 Je ne vais pas m'attarder à inutilement argumenter pendant des heures mais à mon humble avis, il n'y a absolument RIEN de creux dans Under the Silver Lake. Bien au contraire.

Tout comme il est stupéfiant de lire que ça ressemble à du Hitchcock et/ou du Lynch :shock:
J'ai la nette impression de ne pas avoir vu le même film en lisant certains avis plus haut...
Je partage totalement ton avis. Pour moi, sous sa forme labyrinthique, ce film raconte un deuil amoureux, et la vaine quête de sens qui accompagne le sentiment de perte liée à ce deuil. C'est un très beau film sur la nature cruelle et déceptive de Los Angeles, de la Pop Culture, et sur le désarroi d'une génération confrontée à des milliers de grilles de lecture du monde, et cherche en vain laquelle appliquer. Références musicales ? Rumeurs légendaires ? Lieux hip ? Au final, le film multiplie les signaux, et nous place au coeur de ce sentiment de perte qu'éprouve le personnage principal. La mise en scène est brillante, la photo magnifique, les dialogues ciselés aux petits oignons, la BO intelligente et ludique... J'aime pour ma part énormément ce film, qui forme presque, aux cotés de La La Land, une espèce de dyptique sur Los Angeles, dont il serait la partie obscure...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Répondre