Paul Wendkos (1925-2009)
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Paul Wendkos (1925-2009)
Le western du WE : Face of a Fugitive avec Fred MacMurray. Le cinéaste méritait son topic d'autant que ce n'est pas sa seule réussite.
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
SPECIAL DELIVERY (1976)
Voilà un titre oublié des seventies bougrement sympathique, revu pour ma part plus de 25 ans après sa découverte avec un plaisir intact… voire même un peu plus si l’on considère que je me suis surpris à voir cette fois, dans ce mélange de comédie romantique et de film de braquage, un peu plus qu’un simple divertissement agréable, énergiquement emballé par un Paul Wendkos encore légèrement porté sur les effets stylistiques « psychédéliques » ayant fortement marqués ses travaux du début de la même décennie.
En filigrane de son amusante intrigue romantico-policière se dessine en effet dans ce Special delivery un intéressante peinture de l’Amérique déboussolée des années 70 avec ses vétérans du Vietnam braqueurs de banque, en guerre contre le Grand capital, ses femmes libérées un peu paumées, ses enfants faussement innocents, ses junkies et Hell’s angels stagnant sur les trottoirs crasseux de la citée des anges.
Fun et relativement ambitieux à la fois, sympathiquement amoral, délicieusement labellisé 100% seventies dans son casting et son score (Schifrin aux platines), Special delivery est une œuvre plus dense et atypique qu’elle n’y parait, au sein de laquelle on regrettera juste une conclusion un peu facile.
Un gang de voleurs braque une banque et s'en évade en passant par les toits de Los Angeles. Un seul parvient à échapper à la police, mais se voit contraint de laisser le butin dans une boîte aux lettre pour y parvenir...
Voilà un titre oublié des seventies bougrement sympathique, revu pour ma part plus de 25 ans après sa découverte avec un plaisir intact… voire même un peu plus si l’on considère que je me suis surpris à voir cette fois, dans ce mélange de comédie romantique et de film de braquage, un peu plus qu’un simple divertissement agréable, énergiquement emballé par un Paul Wendkos encore légèrement porté sur les effets stylistiques « psychédéliques » ayant fortement marqués ses travaux du début de la même décennie.
En filigrane de son amusante intrigue romantico-policière se dessine en effet dans ce Special delivery un intéressante peinture de l’Amérique déboussolée des années 70 avec ses vétérans du Vietnam braqueurs de banque, en guerre contre le Grand capital, ses femmes libérées un peu paumées, ses enfants faussement innocents, ses junkies et Hell’s angels stagnant sur les trottoirs crasseux de la citée des anges.
Fun et relativement ambitieux à la fois, sympathiquement amoral, délicieusement labellisé 100% seventies dans son casting et son score (Schifrin aux platines), Special delivery est une œuvre plus dense et atypique qu’elle n’y parait, au sein de laquelle on regrettera juste une conclusion un peu facile.
Dernière modification par manuma le 9 nov. 21, 08:22, modifié 3 fois.
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
Les Canons de Cordoba - 1970
A l'exception de quelques très beaux plans d'ensemble en extérieur et d'un George Peppard qui impose une sacrée présence, pour le reste c'est non seulement sans aucun intérêt sur le fond comme sur la forme, c'est sans tension et c'est souvent d'une grande laideur aussi bien au niveau des éclairages en intérieur qu'en ce qui concerne la mise en scène, Wendkos pensant masquer l'inanité du scénario par des chichis aussi inutiles que ridicules (cadrages penchés en veux tu en voilà...) et une gratuité dans la violence assez pénible. Mauvais.
A l'exception de quelques très beaux plans d'ensemble en extérieur et d'un George Peppard qui impose une sacrée présence, pour le reste c'est non seulement sans aucun intérêt sur le fond comme sur la forme, c'est sans tension et c'est souvent d'une grande laideur aussi bien au niveau des éclairages en intérieur qu'en ce qui concerne la mise en scène, Wendkos pensant masquer l'inanité du scénario par des chichis aussi inutiles que ridicules (cadrages penchés en veux tu en voilà...) et une gratuité dans la violence assez pénible. Mauvais.
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
Un early Wendkos assez rare à signaler, la semaine prochaine, sur Ciné + Classic :
"Pas dépourvu d'intérêt" selon Tatav !
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
Vu Face of of fugitive il y a quelques jours (je n'avais vu que The Burglar de Wendkos), et c'était un fort bon western, avec notamment une interprétation formidable de Mac Murray - qui est presque dans un double rôle et qui nous fait bien ressentir l'épuisement du personnage. Et la dernière séquence est un très bon moment d'action, bien filmée, où le réalisateur utilise très adroitement l'espace.
Chouette découverte !
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« Better a life like a falling star, brief and bright across the dark, than the long, long waiting of the immortals, loveless and cheerlessly wise » - The Broken Sword - Poul Anderson
« Que sommes nous, tous autant que nous sommes, sinon des spectres disparaissant dans la nuit ?» - Le Crépuscule du Dieu Gris - R.E. Howard
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
A découvrir la semaine prochaine sur Paramount :
Dernière modification par manuma le 4 déc. 22, 09:10, modifié 1 fois.
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
Hmm...
Pour l'attaque de la porte de la forme Joubert de Saint-Nazaire, je pense qu'il vaut mieux voir Commando sur Saint-Nazaire (1952), de Compton Bennett avec Trevor Howard et Richard Attenborough (des Anglais quoi ! )
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commando_ ... nt-Nazaire
Pour l'attaque de la porte de la forme Joubert de Saint-Nazaire, je pense qu'il vaut mieux voir Commando sur Saint-Nazaire (1952), de Compton Bennett avec Trevor Howard et Richard Attenborough (des Anglais quoi ! )
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commando_ ... nt-Nazaire
Si on passe AC/DC, je quitte la pièce (J. Jarmusch)
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
THE BAD SEED (1985)
Remake du The Bad seed de Mervyn LeRoy (que je n'ai pas vu). Pas un incontournable dans la filmo de Paul Wendkos, mais pas une mauvaise pioche non plus si l’on apprécie ce type d’œuvrettes télé vintage. La réalisation s’économise discrètement, semblant appartenir au début des années 70, avec ses zooms insistants, ses contre-plongées menaçante et autres arrêts sur image signifiants. Mais c’est sans doute ce qui fait le charme premier de ce titre agrémenté de quelques prestations colorées (David Carradine en concierge pas bien net) et d’un score inventif de Paul Chihara, s’interrogeant sans grande subtilité sur le concept de mal génétiquement transmissible. Soit un résultat gentiment ludique et désuet, s’apparentant finalement plus à un épisode un brin déviant d’Arabesque qu’à un The Omen, Orphan ou encore Little sweetheart (pas assez connu, celui-là, d’ailleurs).
Remake du The Bad seed de Mervyn LeRoy (que je n'ai pas vu). Pas un incontournable dans la filmo de Paul Wendkos, mais pas une mauvaise pioche non plus si l’on apprécie ce type d’œuvrettes télé vintage. La réalisation s’économise discrètement, semblant appartenir au début des années 70, avec ses zooms insistants, ses contre-plongées menaçante et autres arrêts sur image signifiants. Mais c’est sans doute ce qui fait le charme premier de ce titre agrémenté de quelques prestations colorées (David Carradine en concierge pas bien net) et d’un score inventif de Paul Chihara, s’interrogeant sans grande subtilité sur le concept de mal génétiquement transmissible. Soit un résultat gentiment ludique et désuet, s’apparentant finalement plus à un épisode un brin déviant d’Arabesque qu’à un The Omen, Orphan ou encore Little sweetheart (pas assez connu, celui-là, d’ailleurs).
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
Gros faible pour cette comédie policière, de mon côté. Sans doute même mon Wendkos préféré.Addis-Abeba a écrit : ↑3 déc. 22, 22:21
Un bon petit polar, bien de son époque, malgré un score un peu décevant de la part de Lalo Schifrin,avec un Bo Svenson tout en décontraction et une sublime Cybill Shepherd (je ne suis pourtant pas fan à la base).A noter un tout petit rôle pour Jeff Goldblum, mais il crève déjà l'écran.
Oui je ne dirai pas que c'est un grand film, mais fort sympathique, on ne s'ennui pas du tout.
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
FROM THE DEAD OF NIGHT (1989)
Cette (apparemment très libre) adaptation du roman "Walkers" de Gary Brandner, l'auteur de "The Howling", marque le retour de Paul Wendkos à un genre qui ne lui avait pas trop mal réussi au début des années 70 : le suspense horrifique. On sent d'ailleurs le gars motivé pour nous ressortir tous ses trucs de mise en scène destinés à créer l'ambiance de flippe attendue, voire à nous faire sursauter de temps à autre avec ses quelques séquences d'attaques zombiesques (morts-vivants dont le look se résume à une combinaison de froncement de sourcils menaçant sur abus de fond de teint blanc). Un esprit volontaire, et plus globalement un savoir-faire d'artisan mercenaire du petit écran, qui tirent l'ensemble vers le regardable sans non plus excuser totalement l'aspect démodé de la chose, pour ne pas parler de ringardise quant à ses effets visuels. Bref, tout comme le précédent The Bad seed de Wendkos, une sorte de téléfilm des seventies perdu à la fin des eighties.
Cette (apparemment très libre) adaptation du roman "Walkers" de Gary Brandner, l'auteur de "The Howling", marque le retour de Paul Wendkos à un genre qui ne lui avait pas trop mal réussi au début des années 70 : le suspense horrifique. On sent d'ailleurs le gars motivé pour nous ressortir tous ses trucs de mise en scène destinés à créer l'ambiance de flippe attendue, voire à nous faire sursauter de temps à autre avec ses quelques séquences d'attaques zombiesques (morts-vivants dont le look se résume à une combinaison de froncement de sourcils menaçant sur abus de fond de teint blanc). Un esprit volontaire, et plus globalement un savoir-faire d'artisan mercenaire du petit écran, qui tirent l'ensemble vers le regardable sans non plus excuser totalement l'aspect démodé de la chose, pour ne pas parler de ringardise quant à ses effets visuels. Bref, tout comme le précédent The Bad seed de Wendkos, une sorte de téléfilm des seventies perdu à la fin des eighties.
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
Pas mieux. Vu pour Peppard, mais c'est en effet assez médiocre.Jeremy Fox a écrit : ↑24 mai 17, 08:33 Les Canons de Cordoba - 1970
A l'exception de quelques très beaux plans d'ensemble en extérieur et d'un George Peppard qui impose une sacrée présence, pour le reste c'est non seulement sans aucun intérêt sur le fond comme sur la forme, c'est sans tension et c'est souvent d'une grande laideur aussi bien au niveau des éclairages en intérieur qu'en ce qui concerne la mise en scène, Wendkos pensant masquer l'inanité du scénario par des chichis aussi inutiles que ridicules (cadrages penchés en veux tu en voilà...) et une gratuité dans la violence assez pénible. Mauvais.
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Re: Paul Wendkos (1925-2009)
BLOOD VOWS: THE STORY OF A MAFIA WIFE (1987)
Pas le premier drame mafieux signé par Wendkos - à ce titre, j'ai également son Honor thy father qui m'attend quelque part - et pas franchement une réussite que cet essai criminel au point de vue intéressant, celui d'une jeune épouse découvrant progressivement ce milieu trouble, malheureusement plombé par une écriture croulant sous les clichés post-Godfather - on relève d'ailleurs la présence de plusieurs acteurs de la trilogie de Coppola ici. On en vient donc rapidement à sourire devant la naïveté confondante de l'héroïne - une Melissa Gilbert pomponnée eighties, à la mode Working Girl - et sa gentille patronne, comme devant le sentimentalisme fleur bleue qui caractérise l'agent du FBI tentant de retourner / protéger les innocentes femmes du clan. Ringard, invraisemblable mais néanmoins amusant dans sa façon de flirter involontairement avec la parodie, et plutôt enlevé par rapport à d'autres Wendkos de la même période.
Pas le premier drame mafieux signé par Wendkos - à ce titre, j'ai également son Honor thy father qui m'attend quelque part - et pas franchement une réussite que cet essai criminel au point de vue intéressant, celui d'une jeune épouse découvrant progressivement ce milieu trouble, malheureusement plombé par une écriture croulant sous les clichés post-Godfather - on relève d'ailleurs la présence de plusieurs acteurs de la trilogie de Coppola ici. On en vient donc rapidement à sourire devant la naïveté confondante de l'héroïne - une Melissa Gilbert pomponnée eighties, à la mode Working Girl - et sa gentille patronne, comme devant le sentimentalisme fleur bleue qui caractérise l'agent du FBI tentant de retourner / protéger les innocentes femmes du clan. Ringard, invraisemblable mais néanmoins amusant dans sa façon de flirter involontairement avec la parodie, et plutôt enlevé par rapport à d'autres Wendkos de la même période.