Pan dans les dents!Pomponazzo a écrit :Je crois que ce que tu démontres surtout, c'est que les pires carcans sont le plus souvent dans l'oeil de celui qui observe...
Réponds à ça Alexandre!
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Pan dans les dents!Pomponazzo a écrit :Je crois que ce que tu démontres surtout, c'est que les pires carcans sont le plus souvent dans l'oeil de celui qui observe...
C'est pas faux, et on peut considérer que toute adaptation impose des compromis. Je cherche moins une fidélité à l'œuvre d'origine qu'une compréhension. Ma sensibilité l'a trouvée (et on pourrait éventuellement mettre ça sur le compte d'un scénario confié à des Européens).Alexandre Angel a écrit :D'abord parce que, pour les raisons évoquées plus haut, Spielberg reste étranger à l'univers d'Hergé.
Les artistes américains ayant, de plus, une difficulté presque pathologique à comprendre une culture qui ne serait pas la leur, en l'occurrence l'imaginaire belge du dessinateur.
Spielberg ne retient du monde d'Hergé qu'une vague enveloppe esthétique, qui fait son effet pendant les dix premières minutes, puis s'étiole, embrigadée au forceps dans le prévisible maelstrom pyrotechnique de rigueur.
Du coup, je serais curieux de savoir comment tu considères le Dick Tracy de Beatty, que je trouve justement très intéressant dans sa transposition visuelle ?Alexandre Angel a écrit : Ensuite, je l'ai déjà suggéré, le cinéma en chie des ronds de serviette pour transposer à l'écran l'univers de la BD de manière satisfaisante. Je ne comptabilise aucun chef d'œuvre et les réussites sont modestes et imparfaites (Robert Altman a tout compris à E.C. Segar mais son Popeye peine à s'imposer même si j'adore Shelley Duvall en Olive).
Disons que je recherche une fidélité à l'esprit. Altman y est presque parvenu avec Popeye, même si le film est bordélique (mais en même temps, c'est Altman) et sans vrai scénario.Max Schreck a écrit :Je cherche moins une fidélité à l'œuvre d'origine qu'une compréhension.
Dans mon souvenir, c'était du boulot séduisant mais l'esprit n'y était pas. La laideur des personnages de la BD était transposée littéralement comme si on se retrouvait dans la cantina de Star Wars. Dick Tracy, Chester Gould, c'est pas ça. On est dans la sécheresse de la série noire, de Dashiell Hammett.Max Schreck a écrit :Du coup, je serais curieux de savoir comment tu considères le Dick Tracy de Beatty, que je trouve justement très intéressant dans sa transposition visuelle ?