Nouveautés Été 2011

Tout sur les séries à la TV, en DVD, en Blu-ray ou VOD.

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pol gornek
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Nouveautés Été 2011

Message par pol gornek »

USA :


[center]USA NETWORK[/center][/color]


DRAMA


Falling Skies - Pilot :

Synopsis : La série raconte comment un groupe de personnes tentent de survivre après l'invasion des extraterrestres sur Terre.

Ce pilot est tellement convenu, classique, balisé qu’il donne l’impression d’être devant un cadavre exquis référentiel. Il faudrait s’armer de patience et posséder une volonté à toute épreuve pour recenser les multiples pièces rapportées (en vrac, du BSG, du Lost, du V, du Walking Dead, du Saving Private Ryan, etc...). Exercice fastidieux qui n’offre même pas le luxe de posséder une once de ludisme. Au-delà, l’ensemble est suffisamment professionnel pour éviter l’usure au bout de quelques minutes, mais cela n’enlève pas l’ennui poli d’assister à un spectacle déjà vu trop de fois.


Franklin & Bash - Pilot

Synopsis : Deux avocats novices et amis de longue date, aux méthodes peu orthodoxes, sont recrutés par une grande firme.

La série judiciaire, la série feelgood, difficile d'aborder le genre après les différents exercices de E. Kelley. L'année dernière, Fairly Legal s'y essayait (avec la charmante Sarah Sahi - L Word, Life) sans réussite. Franklin & Bash parvient à donner le change, sans pour autant tutoyer le talent du papa de Boston Legal et Ally McBeal. Le duo fonctionne, les auteurs organisent de véritables parties de ping pong entre les deux hommes, douce hystérie verbale qui cherche à meubler un silence meurtrier. La série semble condamner au syndrome du hamster dans sa roue : beaucoup d'énergie déployée pour un surplace un peu lassant.


Necessary Roughness - Pilot :

Synopsis : Une psychologue sexy de Long Island, fraîchement divorcée, intervient auprès d'une équipe de football professionnelle afin de boucler ses fins de mois. Très vite, d'autres sportifs, musiciens ou politiques viennent la voir pour qu'elle les aide à supporter les affres de la célébrité.

Au départ, une crainte : la série va-t-elle rejouer ce vieux couplet éculé de la femme luttant entre son boulot et l'éducation de ses enfants (et son divorce) ? Le programme peut vite tomber dans une position rétrograde, voire légèrement misogyne comme dernièrement dans The Protector. Sauvée par l'énergie de son actrice (Callie Thorne, vue dans Rescue Me), par son ambiance générale et une écriture qui évite de peu la stigmatisation, la série s'avère un plaisant divertissement estival. Necessary Roughness ne marquera probablement pas l'histoire de la série télé mais ce pilot offre en un peu plus d'une heure durant, un feelgood show agréable (qui doit beaucoup à son actrice principale), porté par une énergie communicative.


[center]FX[/center][/color]


DRAMA


Wilfred - Pilot

Synopsis : Ryan est un homme introverti qui lutte pour trouver le bonheur social et professionnel. Jusqu'à ce qu'il rencontre Wilfred. Wilfred est vu par les autres sous la forme d'un chien. Ryan, lui, le voit comme un homme déguisé en chien. Remake de la série australienne du même nom.

L’épisode ne m’aura jamais fait rire (peut-être l’esquisse d’un sourire). Cela dit, je ne suis pas certains d’attendre de la comédie dans cette série, plus conquis par l’asepct drame intimiste que l’objet surréaliste du pitch. Il y a un aspect résolument pathétique qui se dévoile dans ce pilot, dans la relation entre un homme brisé et un chien. Au-delà de la personnofication de Wilfred, la série retrace (de façon un peu grasse) l’étrange alchimie qui peut naître entre un homme et sa bête.

J’espère que la série ne perdra jamais cette allusion au profit d’une comédie lourde et facile, et continuera à cultiver ce sentimentalisme un peu désuet.

Quelque part, et surtout en raison de la première séquence, la série pourrait devenir ce que Gravity aurait du être : un traitement de la dépression avec autant d’ironie que de sincère compassion.


[center]MTV[/center][/color]


DRAMA


Teen Wolf - Pilot

Synopsis : Scott McCall est un lycéen tendance nerd. Mais après avoir été attaqué par un loup-garou, il se transforme lui-même en cette créature fantastique. Remake de la série de 1985 dans laquelle jouait Michael J. Fox.

A défaut d'avoir vu le film avec M. J. Fox, j'ai eu l'impression de voir un remake teenage de Wolf (rappelez-vous, ce nanar avec Jack Nicholson). Le cahier des charges respecté à la lettre rend ce pilot hyper-balisé et prévisible. Jamais on ne voit ou perçoit une once d'originalité ou un truc qui donnerait de la plus-value à l'exercice.

Et que dire de cette réalisation affreuse, qui ne se contente pas de régurgiter une esthétique maison (le label MTV ne veut plus dire grand chose aujourd'hui), mais propose un éventail d'effets plus hideux les que les autres (je ne parle pas des SFX forcément limités par le budget). Monsieur Russel "Highlander" Mulcahy livre une piètre réalisation, accumule le mauvais goût (dans un genre différent, cela me rappelle l'aberrant épisode de Masters of Horror par Tobe je-fais-mon-Tony-Scott Hooper), où l'image semble vomir l'intrigue.


[center]ABC FAMILY[/center][/color]


DRAMA

The Nine Lives of Chloe King - Pilot

Synopsis : Le jour où elle meurt, Chloe King revit et se découvre d'étranges pouvoirs.

On différencie le navet du nanar par la capacité de ce dernier à devenir drôle malgré lui. Aucun doute concernant cette série fantastique pour jeune adolescent(e) : c'est un navet. Qu'il est loin le temps où le teen show fantastique avait pour ambassadeur Buffy. Aujourd'hui, il faut se contenter de maigre compensation comme Vampire Diaries dans le "meilleur" des cas. Nine Lives of Chloe King tente de réaliser un vague Catwoman du pauvre (version teen), même chute matricielle pour découverte des pouvoirs que dans le film de Burton. Le reste, une application scolaire dans sa narration où toutes les conventions du genre sont respectées à la lettre.


Switched At Birth - Pilot

Synopsis : Deux adolescentes découvrent qu'elles ont été accidentellement échangées de famille à leur naissance.

Il y a quelque chose d'incroyablement puant dans cette série. Du parallèle effectué entre les deux familles, aboutit une avalanche de clichés qui se gardent de bien de respecter les deux côtés de la frontière sociale (façon peuple d'en haut contre celui d'en bas), au point d'établir une sorte de manichéisme. On ajoute une bonne louche de pathos (la fille originaire des riches, attérie chez les pauvres, souffre de surdité) et on se retrouve devant un spectacle abominable.


[center]NBC[/center][/color]


DRAMA


Love Bites - Episodes 01 à 04 :

Synopsis : Série anthologique qui suivra chaque semaine trois histories sur "l’amour, le sexe, le mariage", dont l’histoire d’Annie et de Frannie, les deux dernières célibataires de leur groupe d’amis, servira de point de départ.

Cette anthologie s'amuse à incarner un archéologue de la comédie sentimentale. Ressassant toutes les variations possibles, elle revisite ainsi des situations empruntées à différentes oeuvres (la liste, le sextoy, le womanizer, la romance avec une malade, les petits tracas du couple, la séduction etc...). L'effet reste plaisant parce qu'un épisode est constitué de trois histoires (en moyenne 14 min par intrigue) mais l'exercice reste vain, dans la mesure où le genre continue d'exister (au cinéma, à la tv, dans les livres...). Ici, le travail historique devient néant et le traitement trop brut n'apporte aucune originalité, comme si la série misait tout sur son concept d'anthologie.


[center]Lifetime[/center][/color]


DRAMA


The Protector - Pilot

Synopsis : Une mère célibataire a du mal à concilier sa vie de famille et son travail d'enquêtrice au sein de la LAPD.

Les héroïnes n'ont plus à rougir devant leurs homologues masculins, on trouve désormais de nombreux personnages féminins fascinants, en premier rôle. Cette nouvelle vérité s'abîme parfois dans des séries qui semblent pourtant afficher le contraire (au hasard Desperate Housewives). C'est aussi le cas de The Protector (affreux titre sorti tout droit d'un actionner des 80's). Il y a comme un parfum misogyne qui se dégage, devant le spectacle affiché de cette femme qui se "débat" pour mener de front, deux batailles : à son boulot pour arrêter des méchants, à la maison pour gérer ses enfants. Ce n'est pas tant la perspective de voir une femme peiner (après tout, cela doit bien arriver), mais surtout le fait d'en faire le postulat d'une série. Et de se poser la question : pourquoi une femme et pas un homme ? Dans un autre genre (voire complètement opposé), le traitement réservé à Louis C.K. (Dans la série Louie) est autrement plus subtil et juste. Et malgré la présence de la formidable Aly Walker (Profiler, Sons of Anarchy), la série se digère avec beaucoup de difficulté.


[center]Showtime[/center][/color]

Web Therapy :

Synopsis : La psychothérapeute Fiona Wallice mène des sessions de trois minutes via Internet pour venir en aide à ses clients

On peut voir comme un acte contre nature de compiler ainsi un programme court qui met autant d’attention à justifier son format (les 3 minutes de thérapie). Principe qui s’évapore face à la multiplication des séquences. La formule en recueil, collage à la queue leu leu, sans transformation préalable biaise la valeur unitaire de la thérapie/épisode, sans aucun profit. Soumis au best of linéaire, chronologique, le spectateur ne possède plus la main sur la façon dont peut s’organiser le visionnage (une valeur potentiel de la web série).

Au-delà des effets secondaires du portage, la série pose la question du diffuseur quand apparaît sur le téléviseur les attributs visuels de l’écran d’ordinateur. A l’heure où l’on annonce la télévision connectée, l’effet trouve une résonance. Mais là, aussi, s’oppose la véritable nature du programme. La série, quand elle était diffusé sur le net, osait la mise en abîme, où le spectateur se muait en voyeur - les barres des menus devenaient nos propres ordinateurs. Dans un salon, l’image devient figé. Et l’on n’est plus vraiment dans la filiation mais devant une reproduction un peu cheap, un mode factice auquel on ne croit pas vraiment.

Les synopsis ont été emprunté au site Spin-Off : http://www.spin-off.fr/
Dernière modification par pol gornek le 7 août 11, 12:18, modifié 4 fois.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: Nouveautés Été 2011

Message par Dunn »

Pas folichon ces nouveautés TV, je comprends pourquoi je regarde rarement des séries à part les perles "Breaking Bad" et "Dexter".
Elever des enfants c'est comme ranger sa collection de films : c'est pas comme on voudrait mais c'est bien quand même.
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Re: Nouveautés Été 2011

Message par pol gornek »

Wilfred mérite le coup d'oeil, elle possède énormément de potentiel (je dis cela sans avoir vu l'originale).

A noter que FX, mine de rien, commence à afficher une belle petite collection : The Shield, Louie, Justified, Rescue Me et même Sons of Anarchy (irrégulière), It's Always Sunny in Philadelphie (pas vu, mais excellente réputation), Terriers, Damages (pour sa première saison, le reste est à jeter). On mentionne souvent HBO, AMC ou Showtime mais FX n'a pas à rougir de ses concurrentes.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: Nouveautés Été 2011

Message par pol gornek »

Web Therapy 01x01-01x02 (Showtime) :

On peut voir comme un acte contre nature de compiler ainsi un programme court qui met autant d’attention à justifier son format (les 5 minutes de thérapie). Principe qui s’évapore face à la multiplication des séquences. La formule en recueil, collage à la queue leu leu, sans transformation préalable biaise la valeur unitaire de la thérapie/épisode, sans aucun profit. Soumis au best of linéaire, chronologique, le spectateur ne possède plus la main sur la façon dont peut s’organiser le visionnage (une valeur potentiel de la web série).

Au-delà des effets secondaires du portage, la série pose la question du diffuseur quand apparaît sur le téléviseur les attributs visuels de l’écran d’ordinateur. A l’heure où l’on annonce la télévision connectée, l’effet trouve une résonance. Mais là, aussi, s’oppose la véritable nature du programme. La série, quand elle était diffusé sur le net, osait la mise en abîme, où le spectateur se muait en voyeur - les barres des menus devenaient nos propres ordinateurs. Dans un salon, l’image devient figé. Et l’on n’est plus vraiment dans la filiation mais devant une reproduction un peu cheap, un mode factice auquel on ne croit pas vraiment.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Re: Nouveautés Été 2011

Message par pol gornek »

Necessary Roughness 01x01 - Pilot (USA Network) :

Au départ, une crainte : la série va-t-elle rejouer ce vieux couplet éculé de la femme luttant entre son boulot et l'éducation de ses enfants (et son divorce) ? Le programme peut vite tomber dans une position rétrograde, voire légèrement misogyne comme dernièrement dans The Protector. Sauvée par l'énergie de son actrice (Callie Thorne, vue dans Rescue Me), par son ambiance générale et une écriture qui évite de peu la stigmatisation, la série s'avère un plaisant divertissement estival. Necessary Roughness ne marquera probablement pas l'histoire de la série télé mais ce pilot offre en un peu plus d'une heure durant, un feelgood show agréable (qui doit beaucoup à son actrice principale), porté par une énergie communicative.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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