Je posterai certainement des liens vers Lucarne pour des critiques plus détaillées, donc là, en deux mots :
USA :
[center]CW[/center][/color]
DRAMA :
Hellcast - Pilot (CW) :
L'univers impitoyable des cheerleaders, ambiance teen show avec un soupçon de superficialité sociale. Un cocktail qui sent bon le programme risible (à chaque saison sa nouveauté), mais c'est parfois relaxant de pouvoir se moquer sans complexe.
Les spectateurs exigeants passeront leur route avec des cris effrayés, les psycho-masochistes comme moi vont encore regarder quelques épisodes. Parce qu'une pom-pom girl qui apprend une bonne nouvelle fait automatiquement des salto. Même à l'extérieur en plein campus. Rien que pour cela, la série n'a pas de prix !

Nikita - Pilot (CW) :
L'accueil de la première bouse de la saison, c'est toujours un moment un peu spécial. En dix ou quinze minutes, on sait déjà que la série va être une catastrophe ambulante.
C'est la seconde fois que la tv us adapte le film de Besson en série. La première fit un flop (mérité), mais détournait légèrement le film. La seconde (avec Maggie Q) y colle davantage. Mais le résultat est tout aussi mauvais. J'arrête les frais.
[center]FOX[/center][/color]
SITCOM
Running Wild - Pilot (FOX) :
Parce que l'on retrouve Will Arnett (Job dans Arrested Developpment) dans le rôle principal et Michael Hurwitz (Producteur exécutif sur Arrested Developpement) aux crédits, je plaçais beaucoup d'espoir dans cette nouvelle sitcom. L'accueil du pilot tient plus de la douche froide que d'une récompense pour tant d'espérance. Brouillon, confus, irritant par sa façon de brasser beaucoup d'air pour un résultat guère convaincant et souligné par une voix off insupportable.
Malgré tout, je garde espoir. Cette sitcom sera drôle, je le sais !
Running Wilde 01x02 - 01x03 :
Les défauts du pilot ne sont (malheureusement) toujours gommés. En revanche, il se dégage une étrange impression : celle de voir une série étriquée dans ses 22 minutes et qui se serait presque trompée de format.
Les scores du show sont très bas, je doute de ses chances de survie.
Raising Hope - Pilot (FOX) :
Dans une famille de redneck, le fils découvre qu'il est papa et décide de garder l'enfant malgré tout. Ce n'est pas un drama, c'est de la sitcom, donc, vu le contexte, on peut s'attendre à de l'humour bas du front sur l'éternel bouseux américain. Et si la recette est connue d'avance, le résultat reste pour le moins excellent ! Une vraie surprise (sic) comme on n'en pas beaucoup découvert pour le moment. Le registre comique oscille entre le commun (le côté plouc) et le trash, notamment tout ce qui concerne le bébé, ce qui, sur un network, aux US, est très surprenant.
Traffic Light - Pilot (Fox) :
Cette sitcom tente de faire dans la bromance (contraction de brother et romance), avec l'histoire de ce trio de potes d'enfance qui tentent de conjuguer amitié et vie sentimentale. Point de départ intéressant s'il n'était pas plombé par des situations initiales caricaturales : Le spécimen marié et jeune père, le spécimen qui vient de se mettre en ménage et le spécimen womanizer. Plus des gags peu drôles et situations lourdes, voilà un constat guère réjouissant.
Breaking In - Pilot (Fox) :
Un hacker à l'université se trouve forcé de travailler pour une boîte spécialisé dans la sécurité.
Tous les prétextes sont bons pour faire de la comédie. Ou pas. Ici, on devine bien le potentiel mais il se cache derrière une envie de faire rire tellement grossière qu'elle s'annihile au moment où elle apparaît. Du gimmick déjà épuisant et épuisé (I allow it), aux catch phrases plombées, pas grand chose à retenir de ce pilot.
DRAMA
The Chicago Code - Pilot (Fox) :
La nouvelle série de Shaw Ryan. Sur un network. Intéressant de savoir comment le monsieur s'arrangera des limites imposées par la diffusion sur un network. Il choisit une histoire simple et classique dans le genre policier : La nouvelle "superintendante" décide de monter officieusement une task force pour nettoyer légalement Chicago la corrompue.
Pilot très bavard (un peu trop), une présentation des personnages bancale, une voix off dispensable, à première vue, l'introduction s'avère délicate sinon décevante. Pourtant, la suite déplie une intrigue ambitieuse, un ton et une narration exigeante et le résultat se teinte progressivement d'un constat très positif.
[center]NBC[/center][/color]
SITCOM
Outsourced - Pilot (NBC) :
Un manager de center call se voir offrir un poste en Inde. Les joies de la délocalisation, le choc des cultures au programme. On a droit à quelques situations efficaces, un peu prévisibles évidemment, mais qui produisent suffisamment de rythme pour rendre l'ensemble agréable. Bien sûr, on peut attendre plus de folie, d'irrévérence, la sitcom ne devra pas se contenter de cela.
Perfect Couples - Pilot (NBC) :
Sitcom sur trois couples. On avait déjà Rules of Engagement (5 saisons), Better With You (qui a débuté à la rentrée), ils faut maintenant composer avec Perfect Couples. Ou pas. Parce que c'est vraiment très mauvais.
The Paul Reiser Show - Pilot (NBC) :
Curieux objet que voilà. Paul Reiser est le créateur/acteur principal de Mad About You (Dingue de toi en vf, diffusée à l'époque sur TF1), sitcom très drôle sur la vie d'un couple new-yorkais (qui s'était même offert un micro-crossover avec Friends). Avec cette nouvelle sitcom en single caméra, il tente clairement de lancer son "Curb Your Enthusiasm".
Intention louable mais un peu étrange, plus de huit ans après le lancement du Larry David Show. Surtout que Paul Reiser y incarne, à sa manière, le névrosé new-yorkais, héritier d'un Woody Allen auquel on pourrait également affilier Larry David. Bref, on a du mal à situer les motivations. Un peu de plagiat, de l'opportunisme périmé (après huit ans...).
Mais surtout, il y a cette séquence totalement improbable et surréaliste qui désamorce toutes ces critiques : un déjeuner en tête à tête entre Paul Reiser et Larry David, qui lâche, au cours de la discussion "Tu devrais faire ton Curb Your Enthusiasm". On savait cette dernière très "méta" dans son approche de la sitcom, mais là, c'est plus de l'ordre du "méta-méta".
C'est d'ailleurs cette orientation qui sauve ce pilot, tant les autres scènes ont du mal à exister et convaincre. Avec ses situation trop écrites et mal jouée (la galerie de personnages secondaires est une immense erreur de casting). Un vraie curiosité qui s'est démonté par la critique et refroidie par un accueil timide.
DRAMA
Outlaw - Pilot (NBC) :
Un juge de la court suprême décide de quitter sa prestigieuse position pour passer du côté de "l'ennemie", à savoir la défense. Quelques bonnes idées parsèment ce pilot, du savoir faire s'exprime à l'écran, les acteurs - Jimmy Smits en tête - s'avèrent correct, mais la série passe après The Good Wife (la meilleure nouveauté us de la saison passée), qui dans un registre plus ou moins similaire (judiciaire, rédemption, etc...) affichait une ambition bien plus importante et des qualités qui éclataient à l'écran.
A suivre pour la forme, mais je ne me fais pas trop d'illusion.
The Event -Pilot (NBC) :
C'est un peu la série à buzz de cette rentrée. Le pilot raconte une attaque contre le président des Etats-Unis, dans un montage destructuré qui ne sert qu'à masquer un manque flagrant d'idée et d'inspiration. C'est confus en permanence, souvent prévisible, jusqu'à l'instauration des mystères vachement mystérieux. Je sens un programme dans la lignée de FlashForward l'an passé, sauf que cette dernière avait plus de potentiel à la base.
Chase - Pilot (NBC) :
Nouvelle production Bruckheimer dans l'univers des Marshalls. Suivre l'évolution du nabab dans l'univers des séries est toujours fascinant. Dans le registre policier, il les aura tous fait ou presque. De la formule, rien de nouveau. Une équipe, une figure de proue et c'est tout. Le résultat ?.. De mémoire (je crois avoir vu quasi toutes ses prod), c'est le pire truc que le monsieur ait produit. On pourrait énumérer les mauvais points, mais cela consisterait à prendre chaque détail de la série. Une catastrophe complète !
Undercovers - Pilot (NBC) :
LE nouveau show de J.J. Abrams. Forcément attendu, le wonderboy du petit écran et ses concepts légendaires. Pour Undercovers, il semble revenu vers des choses plus humbles, presque récréatives. L'histoire ? Un mix entre Mr & Mrs Smith et Alias. Soit un couple d'agents secrets "retraités" (ils tiennent un restaurant et ont démissionné parce que leur ancien métier nuisait à leur vie de couple), plus ou moins forcé de reprendre du service. On retrouve, comme Alias, les destinations étrangères illustrées façon carte postal, du glamour, du ludisme. Un cocktail qui pourrait s'avérer rafraîchissant s'il n'y avait cette violente impression d'observer quelque chose de totalement creux
The Cape 01x01-01x02 - Pilot (NBC) :
Un flic intègre se retrouve piégé par un super-vilain (Chess) qui terrorise la ville. Laissé pour mort, accusé à tort d'être Chess, il trouve refuge dans un "cirque du crime", et bientôt muni d'une cape, va se transformer en super-héros.
La série laisse perplexe dans un premier temps. Fascinant de naïveté ou ridiculement mauvais ? Premier ou second degré ? On ne sait pas trop. Tout ce que je peux dire, c'est que l'on passe un moment surréaliste, on rigole beaucoup, on est parfois consterné et l'on se dit, finalement, que cet espèce de régurgitation d'un Batman du pauvre appliquée sans tentative de "modernisation" (avec un héros vintage, cela passerait, avec une pure création post 80's et la désacralisation du super-héros (Watchmen, Dark Knight - les comics, pas les films)) devient assez risible, naïf et anachronique.
Harry's Law - Pilot (NBC) :
LA nouvelle série de David E. Kelley. On reste en terrain connu (série judiciaire loufoque). On reconnait le style du bonhomme (présentation très sommaire des personnages, dialogues savoureux, plaidoirie), on est très content de retrouver ce style, mais pour la première fois, les personnages principaux ne dégagent rien, et je crains que Katy Bates (personnage principale) devienne vite fatigante. Et comme ce couillon de DEK a donné son nom au titre de la série (je croyais qu'il ne voulait plus commettre une bourde pareille depuis Ally McBeal), on n'aura pas le privilège de la "Kelleyrisation" du personnage (pour les non-familiers, "kelleyrisation = disparition du personnage sans aucune explication).
[center]CBS[/center][/color]
SITCOM
Mike & Molly - Pilot (CBS) :
Sitcom sur deux personnes en surcharge pondéral, qui se rencontrent lors d'une réunion des "personnes en surcharge pondéral anonyme". Si l'on doit retenir une chose de cette sitcom, ce serait le message suivant : Les gros ne peuvent sortir qu'entre eux". Assez puant, voir pathétique par endroit. Le show fait immédiatement viellot et donne envie de partir en courant. Au secours !
Sh*t My Dad Says - Pilot (CBS) :
L'origine de cette sitcom posséderait presque plus d'intérêt que le show lui-même. Où comment un compte twitter est devenu le sujet de la série. Un jeune homme avec l'habitude de poster sur le site de micro-bloging les sentences de son paternel. Lequel avait une façon bien à lui et très imagé de s'exprimer. Ce concept minimaliste et résolument moderne quant à ses origines devient étrangement un programme désuet. Sorte de sitcom à (mauvais)papa, bourré de bons sentiments malgré tout, à la forme "single camera" que l'on a de plus en plus de mal à apprécier.
Shit My Dad Says 01x02 (CBS) :
On a l'impression de regarder une mauvaise parodie de mauvaise sitcom. C'est dire si le niveau est bas. Les blagues sont mauvaises, pas drôles, on pourrait y voir une espèce de second degré, mais les acteurs, à l'unisson (excepté William Shatner) sont tous hyper-mauvais, c'en est désespérant.
Je n'irai pas plus loin.
Mad Love - Pilot (CBS) :
Un violent rip-off de How I Met Your Mother (la série s'en cache à peine), soutenu par un Tyler Labine Show. On est consterné par la nature de l'entreprise et affolé par la politique de CBS qui place les deux show côte à côte. Va-t-on voir se généraliser ces doubles-programmes, histoire d'uniformiser encore davantage les soirées télévisuelles américaines ? Après les soirées spin-off (NCIS - NCIS LA ; Criminal Minds - Criminal Minds : Suspect Behaviour), les soirées plagiats ?..
Malgré tout, il faut être honnête et reconnaître que certains gags font mouche et l'énergie enthousiaste de Tyler Labine, avec ses lourdeurs, devient communicative.
DRAMA
Hawaii Five-O - Pilot(CBS) :
Oui, ils l'ont fait ! Le remake d’Hawaï Police d'Etat. De la série originale dont je ne garde que de maigres souvenirs, ils semblent avoir conservé le nom de McGarrett uniquement. Parce que cette nouvelle mouture de la police à Hawaï devient un cop show musclé complètement décérébré et hyper-pas-crédible pour un sou. De mémoire, ce n'est pas produit par Bruckheimer, mais la série ressemble beaucoup à ses films d'action avec M. Bay (sans la réalisation de ce dernier). Absolument pas recommandable, mais je suis fan pour le moment.
Chaos - Pilot (CBS) :
Difficile à résumer. On va dire que l'on suit les premiers pas d'un jeune espion à la CIA.
Ce pilot est hyper bordélique. A aucun moment il ne cherche à poser son univers. On rebondit de scènes en scènes, on change de ton, jusqu'à ne plus savoir exactement ce que l'on est en train de regarder. Une parodie ? par moment. De l'espion 2.0 genre Chuck le fantastique en moins ? Oui et non. Une satire cynique ? Pas vraiment.
Mais surtout, en exploitant la nature de l'espion comme application de faux-semblant, le show finit par sacrifier toute identité et dans un élan anthropophage, se bouffer lui-même.
Note : la série est produite par Brett Ratner qui a réalisé ce pilot.
[center]ABC[/center][/color]
SITCOM
Better With You - Pilot (ABC) :
Les images pré-génériques donnent le ton : trois couples dans un taxi, le premier se connait depuis quelques semaines et est fougueux, le second depuis une poignée d'années et est complice, enfin le troisième, depuis marié depuis longtemps est aigri. Dans le genre étude de couples, Rules of Engagement est déjà passé par là, et le fait très bien. Et ce n'est la seule inspiration de cette nouvelle sitcom, car elle pioche allègrement du côté de Modern Family (pas forcément pour les meilleures raisons).
Mr Sunshine - Pilot (ABC) :
La nouvelle sitcom avec Matthew Perry (Chandler dans Friends), où il joue le rôle d'un manager de stade à San Diego.
Ce pilot fait dans l'ambiance néo-sitcom, avec cette caméra en mouvement et ce ton hyper-rythmé. Malheureusement, on a davantage l'impression de voir un abattage vain, des acteurs qui brassent beaucoup d'air pour un résultat très en deçà des moyens mis en oeuvre.
Enfin on sait qu'un pilot de sitcom est mal foutu, quand le générique devient le passage où l'on a le plus rigolé.
Malgré tout, Matthew Perry dégage toujours de la sympathie (dans une mouvance nostalgique post-Chandler).
Happy Endings - Pilot (ABC) :
Enième sitcom sur des trentenaires sans aucune plus valus. En plus d'avoir oublié de proposer quelque chose de neuf, la série omet également d'être drôle.
A voir pour les fans absolus d'Elisha Cuthbert (s'il en reste).
DRAMA
No Ordinary Family - Pilot (ABC) :
Pour résumer en quelques mots : Les Indestructibles (le dessin animé de Pixar). Mais des Indestructibles qui découvriraient leur pouvoir. Soit une famille typique américaine (mari, femme, deux enfants), qui possèdent des pouvoirs suite à un accident d'avion au Brésil (et un plongeon dans une flotte chelou). On n'échappe pas aux louanges sur la notion de famille et son importance (typiquement américain), parfois un peu encombrante, ni une ambiance assez aseptisée, mais l'ensemble se regarde bien.
Off the Map 01x01 : Pilot (ABC) :
La médecine exotique, façon DIY ou post-MacGyver (doit-on s'attendre à une séquence geo trouve-tout par épisode ?) mélangée au drama soapien made in Shonda : un cocktail bien lourd à digérer.
On ne demande pas à Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Private Practice) une oeuvre réaliste, on sait très bien qu'elle privilégie les romances à la médecine. En revanche, il serait appréciable qu'elle nous offre quelque chose de probable ou d'authentique. Comprendre que l'on croit à ce qui se passe à l'écran. Là, on a des wanna-be docteurs qui pensent répondre à une annonce du club med et se retrouvent à devoir bosser à la roots.
Sérieusement ?..
Detroit 187 - Pilot (ABC) :
La vient de débuter sur Canal + mais c'est bien une nouveauté us de la saison.
Le pilot a subi quelques modifications. A la base, on devait avoir un style documentaire (avec interviews et tout le bazar) et finalement, ABC a préféré évacuer cet aspect pour ne garder que la fiction (avec re-shootage de scènes).
De manière assez incroyable, le présent pilot ne souffre d'aucun effet secondaire, aucun déséquilibre. On aurait pu penser que cette modification a posteriori nuirait au serie premiere, mais il conserve une unité solide. J'aurai même tendance à penser que ce fut un bien pour un mal. On gagne une réalisation sur le vif (à la The Shield) et une ambiance très consciencieuse et appliquée(à la Homicide).
Body of Proof - Pilot (ABC) :
L'histoire d'une brillante neurochirurgienne qui, après un accident de voiture, ne peut plus opérer. Elle décide de se reconvertir dans la médecine légale.
Le pilot cultive un degré affolant de nullité.
Déjà il y a ce concept : Une légiste qui mène des enquêtes (interrogatoires de suspects, conversations avec la famille de la victime, profiling...) alors que l'on a envie de lui dire, pendant toute la durée de l'épisode " Mais reste dans ta morgue, grognasse !"
Ensuite, il y a le reste. Ecriture surchargée de pathos et traumas : changement forcé de carrière comme expression de la rédemption. Passage d'une connasse notoire reconnue à une nobody, tout aussi conne, mais qui fait des efforts. Parce que la série accumule les séquences où elle se la joue "insolente supérieure" façon House et d'autres où on la voit vulnérable, fragile, brisée. Ce côté schizo, chau.d-froid est ridicule (et empiré par le jeu catastrophique de Dana Delany).
Enfin, deux séquences mémorables : un jeté de tête sur le côté made in Loréal, avant de se retourner et balancer limite une catch-phrase (même les parodies d'Horatio Caine n'ont pas été jusque-là) et un magnifique monologue face caméra sur les vertus de la médecine légal ("Ce n'est pas qu'un corps, c'était une personne avant, qui avait une vie, et moi, je peux lire cette vie grâce à ce corps. Oui, c'est cela la médecine légale !" parce qu'évidemment, il y a un flic bourru qui ne la supporte pas) avec travelling avant pendant la musique gagne en intensité et qui se termine par un micro-générique. Edifiant.
[center]FX[/center][/color]
Terriers - Pilot (FX) :
La nouvelle production de Shawn Ryan (The Shield). Ce dernier a terminé son intérim sur Lie to Me (pour un résultat un peu décevant compte tenu des attentes), et revient sur la chaîne qui a vu naître son succès. Terriers raconte (?) les intrigues de deux détectives privés (sans license). Ce pilot manque un peu de rythme, trop mou pour convaincre totalement, mais il s'y dégage un parfum agréable, une écriture bien ficelée (au niveau des dialogues) et un duo d'acteurs impeccables.
Malgré tout, on s'attendait peut-être à quelque chose d'un peu plus ambitieux (d'ailleurs le public n'a pas vraiment suivi, plus faible score pour un pilot sur la chaîne), mais attendons de voir la suite pour juger davantage.
[center]SHOWTIME[/center][/color]
Episode 01x01 : Episode 1 (Showtime) :
Un couple anglais, auteurs d'une série à succès outre-manche, se voit invité à superviser son remake aux Etats-Unis.
A l'heure où les remake de séries anglaises pullulent cette année (la semaine dernière, trois ont débuté : Skins, Shameless et Being Human), cette lecture conceptuelle possède un potentiel certains. Malgré cela, le pilot est un peu lourd, jamais vraiment drôle (pourtant un but avoué de la série) et un peu caricatural dans sa description du monstre hollywoodien (oui, même à la tv).
On attend l'entrée de Matt Leblanc (qui joue son propre rôle) pour apporter un peu plus d'humour et encore plus de "concept".
[center]HBO[/center][/color]
[center]AMC[/center][/color]
The Walking Dead - Pilot (AMC) :
Première précision, je n'ai pas lu le comic.
Pour rappel, The Walking Dead raconte la survie d'une poignée d'homme face à un monde infesté de zombies. Un pitch somme toute classique dans son genre et traité dans ce pilot de façon tout aussi classique.
On ne va pas crier au chef d'oeuvre en voyant ce premier épisode. Aucun défaut à relever, pourtant, mais l'exercice reste beaucoup trop familier. Une mise en place de grande qualité, très élégante, qui privilégie la contemplation (les longues plages de silence demeurent la chose la plus étonnante, dans la mesure où on est à la télévision) et ménage quelques très belles séquences. Une réalisation soignée signée Franck Darabont, qui, sans jamais trop en faire (à l'exception de deux ou trois effets très dispensables), parvient à illustrer son histoire de façon convaincante.
Une belle entrée en matière, probablement le meilleur pilot de la saison.
[center]USA NETWORK[/center][/color]
Fairly Legal - Pilot (USA Network) :
Série judiciaire centrée sur Kate Reed (Sarah Sahi, vue dans The L World et surtout en partenaire dans Life) qui, outrée par les injustices, devient médiatrice.
Pilot beaucoup trop long pour ce qu'il cherche à dire, écriture à la truelle, potentialité de la médiation très faible, et pourtant il se dégage comme un parfum de "feel good serie". Sarah Sahi pétille et reste toujours très plaisante à regarder.
[center]A&E[/center][/color]
Breakout Kings - Pilot (A&E) :
Pour spectateurs déviants fans des actionners 80's, par les producteurs de Prison Break, Breakout Kings raconte comment des Marshalls ont l'excellente idée de sortir des détenus bien difficiles à mettre derrière les barreaux pour tenter d'arrêter un fugitif (oui, cela ressemble beaucoup à la saison 04 de Prison Break).
C'est souvent bête à manger du foin, caricatural, mais drôle, pris au second ou troisième degré.
Quote (histoire d'illustrer toute la finesse du pilot) : My nickname was Virgin. Because i don't fuck around (le fuck est beepé).
[center]COMEDY CENTRAL[/center][/color]
Workaholics - Pilot (Comedy Central) :
Sitcom sur des feignasses au boulot.
Difficile d'en parler correctement, j'ai tenu 13 minutes. C'est nul (arrivé à ce stade, il n'est plus nécessaire de développer).
[center]IFC[/center][/color]
Portlandia - Pilot (IFC - Independent Film Channel) :
La première réaction tient en trois mots : What the Fuck ?
Une suite de sketch, mettant en scène un couple à chaque fois (les mêmes acteurs) et ayant pour cadre la ville de... Portland. Pour essayer d'expliquer le propos, la nature, le ton, bref, la série, on informera que les créateurs viennent du Saturday Night Live. Pour le reste, c'est surréaliste sans être vraiment drôle. En fait, on ne sait pas quoi ressentir durant la vision de cet objet.
CANADA
Lost Girl - Pilot (Showcase) :
Série canadienne fantastique tournée en anglais.
Alors pour faire simple, j'ai l'impression d'avoir vu une miteuse série B, piquée dans un bac à soldes du cash du coin. Risible, minable, pas une once d'originalité, du cheap à toutes les sauces servi par des acteurs qui en font des tonnes.
A oublier !
Endgame - Pilot (Showcase) :
Dans la famille "trouvons un nouveau concept policier" et dans la lignée des Lie to Me ou Mentalist, je demande le joueur d'échec ! Personnalité borderline, trauma personnel, intelligence au-dessus de la moyenne, on trouve tous les ingrédients habituels dans ce genre de show. Malgré tout, et parce qu'il y a un petit côté domestique façon DIY (comme il ne peut pas quitter l'hôtel où il séjourne, il demande à un apprenti joueur et sa femme de chambre de mener les interrogatoires extérieurs), tout n'est pas déplaisant. En revanche, les "mises en image" de ces réflexions sont kitchs et ridicules.
Petite curiosité dont le potentiel s'avère très faible, tout de même.
Call Me Fitz - Pilot (The Movie Network, Canada) :
Après un accident de voiture dont il sort indemne, un vendeur de voiture amoral et sans scrupule est forcé de faire son boulot avec sa conscience.
Afin de casser l'image qui lui colle à la peau (Brandon dans Beverly Hills), Jason Priestley tente un come-back à la Duchovny dans ce Californication du pauvre. C'est mauvais. Vraiment très, très mauvais.
UK
[center]ITV[/center][/color]
Monroe - Pilot (ITV) :
On a un peu l’impression d’assister à une lutte, pendant ce pilot. Entre une réalisation coquette qui aime qu’on la remarque et une histoire et un personnage qui tente de s’installer. Les deux ne jouent pas toujours ensembles et c’est la série toute entière qui en fait les frais.
Monroe (le personnage) parvient malgré tout à sur-exister à cette épreuve de force. Grâce à une psychologie et une écriture générale soignées, ainsi qu’une interprétation remarquable de Nesbitt. Une sobriété qui vient contredire une réalisation fière de ses effets. Un peu trop d’ailleurs, vu comment elle remplit l’image, le cadre, sans jamais (ou presque) laisser de répit aux spectateurs et à l’histoire. Bien sûr, quelques passages sont excellents, parce qu’ils soulignent l’histoire plutôt qu’ils essaient de la dompter.
En revanche, il y a une proposition formelle magnifique : l’immaculé salle d’opération. Ce blanc pur inonde le cadre jusqu’à lui donner un petit côté expérimental. Froid et rassurant, lisse et insondable, cet aplat lumineux pourrait rappeler l’intérieur du vaisseau dans 2001 l’odyssée de l’espace. Il y règne une même forme de calme et de sérénité. Et si dans le film de Kubrick, pointait une sourde menace, c’est la nature bienveillante de Monroe qui viendra compléter cette harmonie.
[center]BBC[/center][/color]
The Crimson Petal and the White - Episode 01 (BBC2) :
Adaptation du roman du même nom de Michel Faber qui raconte comment une prostitué va se servir d'un riche héritier pour gravir l'échelle sociale.
On dit souvent que la série est un art du dialogue et que la réalisation y est moins importante qu’au cinéma. On peut difficilement avoir plus tort lorsque l’on parle de The Crimson Petal and the White. Ici, l’image semble tellement plus importante, qu’après ce premier épisode, on ne peut affirmer avec certitude de quoi parle la série. Bien sûr, les dernières images, plus quelques infos concernant la série (ou le livre dont elle adaptée) nous éclaire. Mais pendant une bonne partie de l’épisode, on assiste au spectacle, sans trop comprendre de quoi il s’agit.
On est au bord de l’expérimental. Sorte de croisement entre la frénésie baroque d’un Baz Lhurman et l’étrangeté anxiogène d’un David Lynch. Association peu convenue. Il y a un montage assez brusque et si la durée des plans était un peu plus courte, on dirait clipesque. Et cette volonté quasi brutal de créer de l’étrange à partir de rien (il faut voir comment les montées et descentes d’escaliers sont filmés, c’est incroyable et presque oppressant, alors que rien ne le justifie). La narration, à force d’ellipses, s’avère presque cryptique (aucune présentation de personnage ou de situations). Tout cela participe à créer un certain degré de fascination qui attise autant que rebute la curiosité.
On est en présence d’un objet insaisissable. Où la mise en image extirpe le spectateur pour le laisser confus. Je serai bien incapable d’affirmer si cet épisode est bon ou mauvais car selon l’angle que l’on aborde, défauts et qualités se confondent.