Costa-Gavras
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Re: Costa-Gavras
A l'occasion de la sortie du 1er volume de son intégrale, Costa-Gavras était invité sur le plateau de La Grande librairie, hier soir. En compagnie de Thierry Frémeaux qui vient de publier son journal de l'année. Il y fut question notamment des rapports entre livre et cinéma, écrivains et cinéastes. Comme toujours, sous la houlette avisée de François Busnel, c'était passionnant.
Replay dispo ici :
http://www.france5.fr/emissions/la-gran ... lay&page=1
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- Supfiction
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Re: Costa-Gavras
Le film est diffusé sur Arte ce soir. Je suis un peu décontenancé par le montage rapide, les angles serrés et les mouvements de caméra visibles .. Aucun temps mort. Même les dialogues fusent!Alexandre Angel a écrit :Je l'avais vu il y a longtemps à la télé et me souviens l'avoir apprécié. Un copain en est fan et pense aussi que c'est son Costa-Gavras préféré. L'as-tu découvert dans le coffret qui vient de sortir? Et si oui, belle copie, je suppose?Rick Blaine a écrit :Un homme de trop (1967)
Dommage, parce que le casting est extra.
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Re: Costa-Gavras
Je l'ai regardé en partie (je ne sais pas qui est l'homme de trop ou s'il y en a un); justement j'ai apprécié le montage rapide qui reflète l'urgence dramatique des situations, les personnages ont tous une personnalité bien marquée (Bruno Cremer et Jacques Perrin ensemble à nouveau après La 317e Section), je ne suis pas très friande des films sur la résistance mais je crois que celui-ci je le reverrais ...au calmeSupfiction a écrit : Le film est diffusé sur Arte ce soir. Je suis un peu décontenancé par le montage rapide, les angles serrés et les mouvements de caméra visibles .. Aucun temps mort. Même les dialogues fusent!
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Re: Costa-Gavras
Découvert hier, et j'ai été plutôt décontenancé.. Montage ultra nerveux, mouvements de caméras un peu trop rapides pour moi, dialogues nombreux donnant un effet de pagaille (coup de chapeau à tous ces comédiens devant parler tout en courant comme des dératés) et pas sur d'avoir bien compris l'intrigue en fait...
Mais le plaisir de voir tous ces acteurs qui vont marquer durablement le cinéma français des années à venir : quel casting !
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Re: Costa-Gavras
J'avoue que j'ai eu la même impression -plutôt désagréable et fatigante- mais, m'étant endormi après le premier tiers - sans aucune raison liée au film-, il mérite d'être à l'occasion retenté à tête reposée.Grimmy a écrit :Découvert hier, et j'ai été plutôt décontenancé.. Montage ultra nerveux, mouvements de caméras un peu trop rapides pour moi, dialogues nombreux donnant un effet de pagaille (coup de chapeau à tous ces comédiens devant parler tout en courant comme des dératés) et pas sur d'avoir bien compris l'intrigue en fait...
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Re: Costa-Gavras
Pas forcement sans aucune raison, le film est fatiguant à suivre surtout au début. C'est un rythme de comédie trépidante, sauf que cela n'en est pas une.Jeremy Fox a écrit :m'étant endormi après le premier tiers - sans aucune raison liée au film-
Franchement, j'ai tenu jusqu'à la fin uniquement pour le plaisir de revoir ces acteurs de la génération 60's-70's. La dernière partie est plus réussie, cela dit.
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Re: Costa-Gavras
Je crois que je ne vais pas tarder à craquer pour le coffret :
Je ne pense pas que le prix va baisser soudainement de toute façon ...et je n'attendrais pas 3 ans
C'est Section Spéciale qui va faire dangereusement pencher la balance
2 jours + tard... et Compartiment Tueurs que je n'ai jamais vu
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Dernière modification par moonfleet le 15 mars 17, 21:30, modifié 1 fois.
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Re: Costa-Gavras
Je crois bien qu'Un homme de trop est le meilleur film de guerre que le cinéma français ait engendré (avec La 317e section de Schoendoerffer dans un autre genre).
Et comme disait Rick Blaine, c'est aussi probablement le meilleur film sur la Résistance française avec L'armée des ombres.
Je suis assez soufflé parce que le film est quand même méconnu, ne serait-ce qu'au sein de la filmographie de Costa-Gavras (qui n'a donc pas commencé à être intéressant en tant qu'auteur à partir de Z). Sa mise en scène n'a rien à envier aux superproductions américaines de la même époque en termes logistiques, et s'avère même plus brillante sur le plan purement cinématographique : elle libère en effet l'action dans une forme moderne à la fois effrénée, sophistiquée et semi-documentaire (à cause de ce sentiment d'immersion et de mouvement perpétuel) qui rappelle tout ce que ce cinéaste, que je trouve aujourd'hui un peu injustement sous-considéré, a apporté sur le plan technique voire narratif. L'impressionnante scène de mano à mano violent sur le triporteur dans Z ne vient pas de nulle part : le style se développe ici avec la maîtrise étourdissante d'un quasi bleu qui sait pourtant instinctivement quoi faire avec la caméra (ces travellings qui valsent autour des personnages, les suivent en courant ou les dépassent, les grands mouvements de caméra qui embrassent plusieurs échelles dans un tempo imparable en termes de cadrage, comme ce plan d'hélico sur la route avec le camion des maquisards qui devrait rencontrer le convoi allemand qui remonte en amont, ou le passage des avions de chasse dans la profondeur de champ de décors naturels comme ce village perché sur la colline). Les dernières vingt minutes sont époustouflantes en termes de course contre la montre, de montage, de nihilisme... Je ne sais pas si ce film a été vu à l'époque aux États-Unis, mais c'est étonnant comment certaines scènes (comme le tireur isolé qui canarde sur la place du village, qui fait immanquablement penser à du Soldat Ryan) paraissent définir des canons dans le genre.
Le casting est formidable mais concourt paradoxalement à la curiosité du film. Dans sa forme vraiment en avance sur son temps, celui-ci semble trop "gros" pour le ciné français de cette époque, pour qui la guerre se fait avec Bourvil et De Funès. Bruno Crémer bouffe l'écran (j'adore ce mec, et pas seulement parce que mon père lui ressemble de plus en plus physiquement), Brialy est étonnamment crédible avec sa veste en cuir et son écharpe mi-aventurier mi-2e DB, y a même Med Hondo, aka la VF d'Eddie Murphy.
La fin est vraiment étonnante, déstabilisante même.
Là où je suis réservé (mais cette réserve m’empêche de considérer le film autrement que comme un bon film), c'est finalement sur le traitement autour du fameux homme de trop. Le film fonctionnerait presque sans cet aspect, qu'il ne serait que marginalement affecté : ça resterait un film de guerre avec des maquisards. Peut-être parce que les dialogues obéissent à la même rapidité de style que la caméra, je trouve que le film ne parvient pas à bien imposer les enjeux humains et moraux, et à en tirer tout le potentiel. On ne sait pas trop quoi penser du personnage de Piccoli, pas tant parce qu'il serait nuancé ou énigmatique, que parce qu'il n'est pas aussi intéressant qu'il aurait dû l'être. Les tentatives de l'humaniser et le rendre ambigu sont trop pressées et ne permettent pas de s'impliquer véritablement pour son destin en suspens. Sur le doute autour de la loyauté en temps de guerre, La vérification du soviétique Alexei Guerman reste la référence.
Et comme disait Rick Blaine, c'est aussi probablement le meilleur film sur la Résistance française avec L'armée des ombres.
Je suis assez soufflé parce que le film est quand même méconnu, ne serait-ce qu'au sein de la filmographie de Costa-Gavras (qui n'a donc pas commencé à être intéressant en tant qu'auteur à partir de Z). Sa mise en scène n'a rien à envier aux superproductions américaines de la même époque en termes logistiques, et s'avère même plus brillante sur le plan purement cinématographique : elle libère en effet l'action dans une forme moderne à la fois effrénée, sophistiquée et semi-documentaire (à cause de ce sentiment d'immersion et de mouvement perpétuel) qui rappelle tout ce que ce cinéaste, que je trouve aujourd'hui un peu injustement sous-considéré, a apporté sur le plan technique voire narratif. L'impressionnante scène de mano à mano violent sur le triporteur dans Z ne vient pas de nulle part : le style se développe ici avec la maîtrise étourdissante d'un quasi bleu qui sait pourtant instinctivement quoi faire avec la caméra (ces travellings qui valsent autour des personnages, les suivent en courant ou les dépassent, les grands mouvements de caméra qui embrassent plusieurs échelles dans un tempo imparable en termes de cadrage, comme ce plan d'hélico sur la route avec le camion des maquisards qui devrait rencontrer le convoi allemand qui remonte en amont, ou le passage des avions de chasse dans la profondeur de champ de décors naturels comme ce village perché sur la colline). Les dernières vingt minutes sont époustouflantes en termes de course contre la montre, de montage, de nihilisme... Je ne sais pas si ce film a été vu à l'époque aux États-Unis, mais c'est étonnant comment certaines scènes (comme le tireur isolé qui canarde sur la place du village, qui fait immanquablement penser à du Soldat Ryan) paraissent définir des canons dans le genre.
Le casting est formidable mais concourt paradoxalement à la curiosité du film. Dans sa forme vraiment en avance sur son temps, celui-ci semble trop "gros" pour le ciné français de cette époque, pour qui la guerre se fait avec Bourvil et De Funès. Bruno Crémer bouffe l'écran (j'adore ce mec, et pas seulement parce que mon père lui ressemble de plus en plus physiquement), Brialy est étonnamment crédible avec sa veste en cuir et son écharpe mi-aventurier mi-2e DB, y a même Med Hondo, aka la VF d'Eddie Murphy.
La fin est vraiment étonnante, déstabilisante même.
Là où je suis réservé (mais cette réserve m’empêche de considérer le film autrement que comme un bon film), c'est finalement sur le traitement autour du fameux homme de trop. Le film fonctionnerait presque sans cet aspect, qu'il ne serait que marginalement affecté : ça resterait un film de guerre avec des maquisards. Peut-être parce que les dialogues obéissent à la même rapidité de style que la caméra, je trouve que le film ne parvient pas à bien imposer les enjeux humains et moraux, et à en tirer tout le potentiel. On ne sait pas trop quoi penser du personnage de Piccoli, pas tant parce qu'il serait nuancé ou énigmatique, que parce qu'il n'est pas aussi intéressant qu'il aurait dû l'être. Les tentatives de l'humaniser et le rendre ambigu sont trop pressées et ne permettent pas de s'impliquer véritablement pour son destin en suspens. Sur le doute autour de la loyauté en temps de guerre, La vérification du soviétique Alexei Guerman reste la référence.
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Re: Costa-Gavras
Demi-Lune a écrit :Je crois bien qu'Un homme de trop est le meilleur film de guerre que le cinéma français ait engendré (avec La 317e section de Schoendoerffer dans un autre genre).
Et comme disait Rick Blaine, c'est aussi probablement le meilleur film sur la Résistance française avec L'armée des ombres.
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Re: Costa-Gavras
Rick Blaine a écrit :Demi-Lune a écrit :Je crois bien qu'Un homme de trop est le meilleur film de guerre que le cinéma français ait engendré (avec La 317e section de Schoendoerffer dans un autre genre).
Et comme disait Rick Blaine, c'est aussi probablement le meilleur film sur la Résistance française avec L'armée des ombres.
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Re: Costa-Gavras
Du peu que j'ai vu, j'ai aussi ressenti cette parenté de densité (situations, personnalités...), de dangerosité toujours proche, avec le film L'Armée des Ombres, il y a aussi Pierre Clementi et Michel Piccoli dans le castingDemi-Lune a écrit :Je crois bien qu'Un homme de trop est le meilleur film de guerre que le cinéma français ait engendré (avec La 317e section de Schoendoerffer dans un autre genre).
Et comme disait Rick Blaine, c'est aussi probablement le meilleur film sur la Résistance française avec L'armée des ombres.
Le personnage de Piccoli est d'ailleurs un anti-conformiste, anti-militariste, assez original, ce qui va le sortir d'affaire un instant, mais sera toujours suspect aux yeux des résistants.
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Re: Costa-Gavras
Que Costa-Gavras excelle dans la technique, cela ne fait aucun doute. Le problème c'est que sa mise en scène est omniprésente au détriment du récit et même des personnages à peine esquissés vu leur nombre. Heureusement, le réalisateur a à sa disposition la crème de la jeune garde de l'époque ce qui lui a sans doute permis de s'amuser et de tenter beaucoup de choses techniquement. En recentrant l'attention sur quelques personnages et en donnant un peu d'aération dans le rythme, le film y aurait gagné il me semble.
Avec un tel sujet et un tel casting, il me semble que si le film est pratiquement inconnu, c'est peut-être parce qu'il a laissé le spectateur à quai.
Avec un tel sujet et un tel casting, il me semble que si le film est pratiquement inconnu, c'est peut-être parce qu'il a laissé le spectateur à quai.
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Re: Costa-Gavras
Ou qu'il était invisible depuis les années 80 pour des questions de droits
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- Supfiction
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Re: Costa-Gavras
Ceci explique en partie cela.Nestor Almendros a écrit :Ou qu'il était invisible depuis les années 80 pour des questions de droits
Mais le film a t-il été bien accueilli par le public et la critique à sa sortie ? J'ai l'impression qu'il était déjà peu connu avant ce problème de droits. Le public peut se tromper cela dit et ce n'est pas un argument en soi.
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Re: Costa-Gavras
Difficile à dire. Dans cette vidéo, Costa-Gavras rappelle que le film a été tout simplement un flop à sa sortie auprès du public, ce qu'il juge rétrospectivement profitable pour le faire redescendre du piédestal sur lequel il avait été mis après Compartiments tueurs. Donc déjà en 1967, ça a coincé. Et puis, même si le film avait été produit par les Français, ce sont les Américains qui en gardaient les droits : c'est Harry Saltzmann (le producteur des premiers James Bond) qui a proposé le projet à Costa-Gavras, et restait en charge de la distribution du film. Or, les Américains ont bloqué les droits pendant des années, probablement parce que le film n'avait justement pas marché comme il aurait dû malgré ses moyens "à l'américaine".Supfiction a écrit :Avec un tel sujet et un tel casting, il me semble que si le film est pratiquement inconnu, c'est peut-être parce qu'il a laissé le spectateur à quai.
Significativement, Costa-Gavras reconnaît d'ailleurs lui-même le principal défaut que j'oppose au film, à savoir de ne pas avoir su approfondir sa thématique.
Après, je ne vois pas nécessairement dans la rapidité du rythme un défaut objectif. Je concède que ça puisse être déstabilisant, car les personnages restent du coup lointains, peu empathiques, strictement professionnels comme dans un Melville, mais l'approche manifestement retenue par Costa était de rester dans une force de groupe. C'est la dynamique du film, en ce sens la mise en scène sert cet objectif en résistant (lol) à la tentation de l'humanisation un peu clichée (ce qu'aurait, à l'inverse, dû travailler le film s'agissant du personnage de Piccoli, puisque lui est étranger au groupe, justement). Le cinéaste parle dans la vidéo de sa volonté d'évoquer cette jeunesse qui a fui dans le maquis alors qu'elle n'était pas particulièrement politisée, et qui a pourtant su former la Résistance : cette idée s'incarne dans le groupe en tant que collectif, avec ces jeunes personnages effectivement peu identifiables pour eux-mêmes, mais rassemblés de façon idéaliste. Ceux qu'on retient dans le film, ce sont les "adultes", que ce soit Brialy, Crémer, Blain pour les encadrants, et Piccoli, c'est-à-dire ceux pour lesquels la question politique affleure plus facilement. C'est une approche qui se refuse à l'identification facile mais qui est pour le coup assez intéressante, je trouve... Jouer sur ce contraste tacite entre les "jeunes" et les "chefs" (avec les extractions sociales qu'on peut presque deviner, et qui dessinent une forme de tension par procuration au travers du problème de savoir quoi faire de Piccoli).