Barton Fink (Joel & Ethan Coen - 1991)
Publié : 24 juil. 04, 04:13
Barton Fink, Coen Bros.
Vu sur la fraîche pelouse de La Villette.
éventuels spoilers. Que dire sur ce film. Une des visions les plus jubilatoires du fonctionnement d'Hollywood, avec ces écrivains embauchés en tant que scénaristes, davantage pour le buzz qui court autour de leur nom que pour leur talent, cet terrifiant sosie plus vraie que nature de Louis B. Mayer, les modes de production des séries B, de New York à Los Angeles, . Mais aussi une vraie approche de l'angoisse de la page blanche, de l'irruption de la fiction dans l'imaginaire de l'artiste, cette chambre d'hôtel avec ses bruits et ses canalisations qui n'est rien d'autre que la tête du pauvre Barton. Et ce final complètement fantasmagorique, où toute la réalité a été contaminée par le délire du créateur.
Visuellement sublime (photographie signée Roger Deakins), caméra aérienne, score extrêmement sobre et profond de Carter Burwell, généreuse composition de John Goodman, très belle amitié entre lui et Turturro. A certains égards, le film m'a fait penser à Adaptation et Swiming pool, dans le genre écrivains en panne d'inspiration et qui cèdent aux tentations du romanesque pour mettre un peu de piment dans leur propre vie qu'ils finissent par confondre avec leur oeuvre.
En voilà un qui n'a pas volé sa palme. Pas mon préféré des frères Coen, mais quand même parmi leurs plus grandes réussites. Content !
Vu sur la fraîche pelouse de La Villette.
éventuels spoilers. Que dire sur ce film. Une des visions les plus jubilatoires du fonctionnement d'Hollywood, avec ces écrivains embauchés en tant que scénaristes, davantage pour le buzz qui court autour de leur nom que pour leur talent, cet terrifiant sosie plus vraie que nature de Louis B. Mayer, les modes de production des séries B, de New York à Los Angeles, . Mais aussi une vraie approche de l'angoisse de la page blanche, de l'irruption de la fiction dans l'imaginaire de l'artiste, cette chambre d'hôtel avec ses bruits et ses canalisations qui n'est rien d'autre que la tête du pauvre Barton. Et ce final complètement fantasmagorique, où toute la réalité a été contaminée par le délire du créateur.
Visuellement sublime (photographie signée Roger Deakins), caméra aérienne, score extrêmement sobre et profond de Carter Burwell, généreuse composition de John Goodman, très belle amitié entre lui et Turturro. A certains égards, le film m'a fait penser à Adaptation et Swiming pool, dans le genre écrivains en panne d'inspiration et qui cèdent aux tentations du romanesque pour mettre un peu de piment dans leur propre vie qu'ils finissent par confondre avec leur oeuvre.
En voilà un qui n'a pas volé sa palme. Pas mon préféré des frères Coen, mais quand même parmi leurs plus grandes réussites. Content !