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Louis Malle (1932-1995)

Publié : 25 juin 03, 18:55
par Kurtz
EDIT DE LA MODERATION:

Vous pouvez consulter les topics consacrés à
Le feu follet (1963)
Black moon (1975)
Atlantic City (1980) et sa Chronique "Classik"

la Chronique "Classik" de Zazie dans le métro (1960) et des documentaires Calcutta et L'Inde fantôme (1968-69)







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Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle

Peut-être le premier film de la Nouvelle Vague.
Je trouve que ça a vieilli même si ça reste intéressant grâce à un scénario très malin (même si parfois un peu facile, cf la fin avec les photos des deux couples) et certains acteurs toujours excellents (Lino Ventura).

3,5/6

Publié : 7 juin 05, 10:05
par AlexRow
Zazie dans le métro (Louis Malle, 1959) : un bel ovni dans une production française alors en pleine mutation. Catherine Demongeot est remarquable en Zazie incontrôlable. Philippe Noiret s'en donne aussi visiblement à coeur joie. Seul petit bémol, la bagarre finale est un peu ennuyeuse. Pour le reste, le charme de ce film est inusable et Paris y est magnifié par une photographie audacieuse et pleine de style. Le rythme, qui pourrait n'être que frénétique, est plein de charme et de poésie. J'adore ce film.

Publié : 5 juil. 05, 09:13
par MJ
Fatale de Louis Malle
J'ai eu un sentiment très mitigé, tiraillé entre le plaisir de voir Malle continuer à mettre en scène, Jeremy Irons continuer à jouer comme un dieu, et le fait que l'histoire est finalement vite balayée et que Juliette Binoche très évaporée, cache avec une bien belle modestie l'étendue de son talent.
Les liens entre les scène sont trop minimalistes, rendant le film éparse et pas assez fluide.
SPOILER L'exemple parfait de cette impression des plus mitigée est le décès du fils: la scène commence en beauté lorsqu'il découvre son père en plein ébats avec sa fiancée, scène d'une horreur inouïe, pour ensuite tourner au ridicule lors d'une chute complétement risible. La séquence sera cependant sauvée par un Irons nu, pleurant la mort de son fils.
FIN SPOILER Reste une très belle musique et un drame qui a défaut d'être poignant, reste assez prenant... 3/6

Publié : 7 déc. 05, 00:08
par Nestor Almendros
AU REVOIR LES ENFANTS de Louis Malle

Vieillir, des fois ce n'est pas si mal. Ainsi 10 ans après l'avoir vu j'ai beaucoup apprecié ce film, et ressenti pas mal de choses dont je n'avais pas le souvenir. Notamment la justesse du rendu de la vie en pension, et aussi les petits détails de la vie sous l'occupation. Un très beau film.

Ca fait aussi très bizarre de découvrir des acteurs aujourd'hui connus alors qu'il y a 10 ans je ne les remarquais même pas. On croise ici François Berléand et Irène Jacob. L'assistant mise en scène est un certain... Mathieu Amalric.

Beau master du dvd Arte. A part la compression qui se voit un peu (notamment dans les plans fixes) rien à dire.

EDIT: C'est mon 1000e post. J'offre le champagne à tout le monde :wink:

Publié : 14 avr. 06, 12:55
par Nestor Almendros
ASCENSEUR POUR L'ECHAFAUD de Louis Malle

Revu pour la 2e fois depuis 10 ans. La première tentative s'était révélée infructueuse, la seconde ne fait pas mieux. J'aime beaucoup le postulat de départ, une très bonne idée d'intrigue policière. Seulement le film s'égare ensuite sur d'autres terrains, présentant une intrigue parralèle (le jeune couple) souvent bavarde et finalement plus trop policière. Incursion de petits détails critiques sur les évènements sociaux de l'époque (guerre d'Indochine, d'Algérie...) bienvenus mais très succints. Je me suis parfois ennuyé.

Très beau master dvd Arte, restauration chimique plus que numérique (il reste quelques poussières qu'on peut compter sur les doigts de la main, donc ne crions pas au scandale). Le télécinéma est de toute beauté. Interview de Malle (16 mn) en bonus, entre autres. C'est si rare de l'entendre parler. Très intéressant en plus...

Publié : 14 avr. 06, 12:57
par Sergius Karamzin
Je n'ai jamais réussi à pleinement aimer ce film dont l'intrigue me semble bien plate.

Mais le film reste pour la balade de Jeanne Moreau sous les notes de Miles Davis.

Publié : 14 avr. 06, 13:10
par Nestor Almendros
Sergius Karamzin a écrit :Mais le film reste pour la balade de Jeanne Moreau sous les notes de Miles Davis.
J'ai moi aussi beaucoup aimé cette séquence, dont la musique est la seule qui m'ait vraiment plu dans le film...

Publié : 14 avr. 06, 15:26
par blaisdell
Nestor Almendros a écrit : Interview de Malle (16 mn) en bonus, entre autres. C'est si rare de l'entendre parler. Très intéressant en plus...
Ah oui ? Louis Malle fut quand même de son vivant l'un des réalisateurs les plus invités et les plus interviewés.

Quant à vos réserves, je les comprend, dommage que la plupart de ses films souffrent de longueur, de digressions inutiles (pléonasme).

Néanmoins, c'est l'un des réalisateurs français qui m'intéresse le plus, du FEU FOLLET à LACOMBE LUCIEN en passant par LE VOLEUR.

Publié : 14 avr. 06, 15:48
par k-chan
Moi j'ai aimé Ascenseur pour l'échafaud. Ya Jeanne et la musique de Miles, déjà ça c'est top...

Publié : 14 avr. 06, 18:09
par Nestor Almendros
blaisdell a écrit :Ah oui ? Louis Malle fut quand même de son vivant l'un des réalisateurs les plus invités et les plus interviewés.
Possible, mais à l'époque il ne m'intéressait pas. Je le découvre vraiment aujourd'hui...

Louis Malle

Publié : 11 mai 06, 19:11
par blaisdell
J'ai cherché, cherché... et je n'ai pas trouvé de topic en hommage à ce grand cinéaste. Et pourtant est-ce éxagéré de le considérer comme l'un des plus grands réalisateurs héxagonaux. J'avoue que j'ai eu du mal à comprendre la sacralisation de Truffaut pendant que l'on passait sous silence Louis le grand. La nouvelle vague est célébrée à juste titre, les cinéastes "indépendants" (Sautet, Cavalier, Rappeneau, Deville, Deray). Lui que l'on a tant vu dans les médias de son vivant.
Mais heureusement les dvd arrivent et il ya deux-trois ans une biographie impressionnante

Certes, l'oeuvre comprend des ratés. Certes, ses films souffrent parfois de certaines longueurs car il préfère mettre en scène des personnages et des atmosphères plutôt qu'une intrigue solide. Certes on peut lui reprocher un goût du scandale, mais il fallait celà pour bousculer un cinéma français parfois bien poussiéreux. En celà, Malle a sans doute fait dans le cinéma français ce que Preminger. Certes, il me reste encore à voir certains de ses films (ses documentaires, de nombreux films de sa période américaine) mais celà ne m'empêche pas d'apprécier cette oeuvre.

Apprécier l'oeuvre de Louis Malle, c'est voir l'oeuvre d'un fils de la bourgeoisie qui a voulu s'en émanciper. C'est voir une oeuvre qui intègre souvent avec maestria l'apport bressonnien.
C'est voir un homme qui a voulu respirer l'air du temps , quittes à ce que maintenant ses films semblent un peu datés.
Mais l'inspiration du cinéaste, sa capacité à rebondir, aller là où on ne l'attend pas.

Voici mes PREFERES

Le monde du silence (1956): auprès du commandant Cousteau, le jeune Louis Malle apprend son métier et il résulte de cette rencontre ce coup de maître, triomphe à Cannes et aux oscars. Un film important et "julesvernien" qui fit connaître tout un monde caché aux spectateur du monde entier.

Ascenseur pour l'échafaud (1957): celà aurait pu être un simple exercice de style dans le sillage d'un Clouzot ou d'un Clément mais tout ceci est trancendé par une photo superbe, Jeanne Moreau au sommet de sa splendeur et une des plus illustres Bo de l'histoire du cinéma signée... Miles Davis.

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Les amants (1958), souvenir très lointain de ce film. Pas sûr que ce film qui fit scandale pour avoir mis en scène "la première nuit d'amour du cinéma français" (Truufaut) ait vieilli formidablement bien.

Le feu follet (1963), un de ses chefs-d'oeuvre. Un film sombre mais superbe, porté par un Maurice Ronet en état de grâce. Une expérience de cinéma facinante porté par un art du montage et la musique de Erik Satie.

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Le Voleur (1966): là aussi un de ses meilleurs films et donc un grand film du cinéma français. Malle s'est approprié un gros livre de Georges Darien pour en tirer un film personnel, presque autobiographique où Malle manifeste sa hargne avec un humour grinçant pour la bourgeoisie, son amour des femmes. Vous ajoutez à celà une reconstitution grandiose de l'époque 1900 et surtout une création exceptionnelle de Belmondo, plus proche ici de Bresson que de la période "toc-toc badaboum".
Il est navrant que ce film reste aussi méconnu!!

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Lacombe Lucien (1974): là encore un film polémique dans la brèche du CHAGRIN ET LA PITIE. Passé la polémique, un film fascinant où Malle s'abstient de juger ce jeune homme qui a pris la mauvaise voie.

Atlantic City (1980), le film américain le plus connu de Louis Malle. Une peinture captivante de l'Amérique contemporaine où Malle orchestre avec bonheur le duo Lancaster- Sarandon.

Au revoir les enfants (1987): beau film où Malle "corrige" ce qui avait pu paraîtra ambigü dans LACOMBE LUCIEN. La tragédie de la France occupée fait mouche. Un triomphe mérité pour ce film beau et sensible.

Voilà ce que j'avais à dire pour l'instant sur quelques films de Malle. Mais voilà ceux qui m'ont touché personnellement en attendant de voir ou revoir en priorité MILOU EN MAI et surtout VANYA 42° RUE.

Publié : 11 mai 06, 19:22
par k-chan
Je pleurais étant petit devant Au revoir les enfants, que je voyais souvent. Mais il y a bien longtemps que je ne l'ai pas revu. Sinon, Ascenseur pour l'echafaud, que j'aime beaucoup, film rendu inoubliable par la présence de la magnifique Jeanne Moreau et la musique de Miles Davis.

Je ne connais rien d'autre de Malle. Je n'ai vu que quelques brefs passages de Lucien Lacombe.

Publié : 11 mai 06, 19:22
par Watkinssien
J'aime le cinéma de Louis Malle, je pense que tu as dit l'essentiel.

Mon préféré, ce n'est pas le Rondelet ( :fiou: ) mais bel et bien le magnifique Le feu follet (1963) que je regarderais 100 fois sans rester froid devant.

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Publié : 12 mai 06, 00:06
par AtCloseRange
J'adore Le Souffle au Coeur. Dire qu'aujourd'hui faire un tel film serait quasiment impossible. Et Lacombe Lucien est fascinant avec la merveilleuse Aurore Clément (quelle voix!).

Publié : 12 mai 06, 00:44
par kayman
J'adore le cinéma de Louis Malle, je voulais le dire.