Euh... Et à ce petit jeu, Kill Bill n'a peut-être pas une gueule de mélo, mais ça reste essentiellement une histoire d'amour déçue. Pas fan du tout du second volet, mais attendre la toute fin pour permettre (enfin) à Uma Thurman de pleurer (pendant que sa fille regarde la télé dans la pièce d'à côté), c'est un geste très élégant et émouvant de la part du réalisateur. D'ailleurs, TOUT Kill Bill n'est rien d'autre qu'une déclaration d'amour à Uma Thurman.Jeremy Fox a écrit : ↑30 août 22, 13:55Euh...Supfiction a écrit : ↑30 août 22, 13:54 Et Tarantino se moque totalement des histoires d'amour et de désir (c'est tout juste si ce sujet effleure dans Pulp Fiction ou Jackie Brown).
Jackie Brown contient parmi les plus belles séquences d'amour de l'histoire du cinéma. Les yeux embués de Robert Forster à la fin du film font partie de ce que j'ai vu de plus émouvant en salles.
En fait, le cinéma de Quentin Tarantino c'est comme le forum de ClaCla : c'est pas parce que ça manque de meufs qu'elles n'existent pas
Et oui, il lui arrive lui aussi de raconter beaucoup de conneries, ça fait partie du bonhomme. À la base, c'est un cinéphile boulimique qui s'est construit sa culture et sa mythologie dans des vidéo-clubs, sans hiérarchiser entre grands et petits, et en établissant des passerelles qui nous sembleraient improbables entre des oeuvres de tous genres et du monde entier (ce qui fera la force de son cinéma dans ses meilleurs moments).
Quand il argumente c'est stimulant (qu'on soit d'accord ou non), mais au bout d'un moment le personnage lasse (son enterrement de La Dernière Croisade par exemple). Dire que les films hitchcockiens de Chabrol sont d'un autre niveau que ceux de Truffaut, ça se tient et ça se défend, traiter Truffaut d'amateur passionné mais empoté c'est plus glissant (Sir Quentin est lui aussi un amateur passionné empoté dans ses bavardages interminables et sa violence puérile, si on veut être méchant avec lui). Sauf qu'on retiendra juste ses formules à la con, on le retwitte et on ne va pas plus loin.
Et comme l'avait finement analysé un Grand Ancien :