Le Masque & La Plume | France Inter

[Telmo]

Je m'attendais à pire pour Conan le Barbare, La Chose, ou Alien.
Snobisme habituel, avec parfois un défenseur du film pour tempérer un ou des avis à l'emporte-pièce

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scénario mal construit pour la Chose. Ben voyons...

et fournir des informations utiles.

Effort parfois sur l'anglais des titres, mais insuffisant.

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cf. accent tonique notamment pour Alien

[Flol]

J'ai écouté le début de leur chronique sur La Mouche et ça m'a rassuré : ils semblent avoir beaucoup aimé (notamment parce que Cronenberg est canadien).

Effort parfois sur l'anglais des titres, mais insuffisant.

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cf. accent tonique notamment pour Alien

J'ai pas trop fait gaffe à ça, mais ça m'étonnerait que ce soit plus catastrophique que le niveau d'anglais auquel je suis régulièrement confronté dans divers podcasts ou émissions sur Youtube actuellement. Personne ne sait prononcer Braveheart ("Brave-heurte") ou Blumhouse ("Bleum-housse") correctement, c'est cataclysmique et ça me fait bouillonner à chaque fois.

[tchi-tcha]

Puisqu'il faut bien commencer quelque part, j'ai pris Shining au hasard. C'est impressionnant de constater qu'en quarante ans, l'émission a réussi à la fois à renouveler son panel d'intervenants (avec Michel Ciment en monolithe indéboulonnable) tout en conservant son ton inimitable... ou insupportable, c'est selon

C'est seulement lorsque la vidéo se termine sur l'étrange musicien Walter Carlos devenu mystérieusement "Wendy" au générique de Shining que je me suis rappelé que j'écoutais une émission vieille de quarante ans.

[Telmo]

J'ai écouté le début de leur chronique sur La Mouche et ça m'a rassuré : ils semblent avoir beaucoup aimé (notamment parce que Cronenberg est canadien).

Effort parfois sur l'anglais des titres, mais insuffisant.

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cf. accent tonique notamment pour Alien

J'ai pas trop fait gaffe à ça, mais ça m'étonnerait que ce soit plus catastrophique que le niveau d'anglais auquel je suis régulièrement confronté dans divers podcasts ou émissions sur Youtube actuellement. Personne ne sait prononcer Braveheart ("Brave-heurte") ou Blumhouse ("Bleum-housse") correctement, c'est cataclysmique et ça me fait bouillonner à chaque fois.

Disons que ça n'a pas évolué sur la forme. Le fond pédant et snob sur le genre, oui en revanche.

Pour être honnête, quelqu'un réussit à prononcer correctement Plymouth.

PS : des "ponques" pour New York 1997.

[shubby]

Je viens de tomber sur cette chaine YT qui propose des enregistrements d'époque de l'émission, principalement sur des films US :
https://www.youtube.com/@lawke/videos

Ah je sens que je vais me marrer, là

Cela dit, je relis des vieux Mad Movies et parfois ça surprend aussi. Un jour sans fin n'avait eu qu'un encart de merde et un avis de genre "sera vite oublié". Terminator, pour JPP, n'était qu'un slasher de plus.

[murphy]

Snobisme habituel, avec parfois un défenseur du film pour tempérer un ou des avis à l'emporte-pièce

Le snobisme ne vient pas forcément toujours de qui on croit (les critiques) mais peut être parfois plus des spectateurs.

Se cf. à l'auditeur qui a vu Shining dans "une petite ville du Tennessee, Jackson pour ne pas la nommer," où il séjournait "pour raisons professionnelles" et qui "disposait de trop peu de temps et hésitait entre le Kubrick et le dernier Redford" mais qui "hélas Mon Dieu est tombé sur le Kubrick".

m.

[Alexandre Angel]

Je conseille Blow Out

N'empêche que le meilleur sur ce coup-là, c'est Michel Ciment.

[Profondo Rosso]

Je conseille Blow Out

N'empêche que le meilleur sur ce coup-là, c'est Michel Ciment.

C'est même la plupart du temps lui le plus pertinent quelle que soit la période. Je viens d'écouter celui sur Chungking Express, Alain Riou (qui se perdait à trop chercher la formule rigolote quand il était là) à l'ouest qui dit que c'est clinquant comme une voiture coréenne neuve... Ok d'accord

[Flol]

Tu veux dire que, même plus jeune, Riou était déjà à l’ouest ?

[EliWallou]

Je viens de tomber sur cette chaine YT qui propose des enregistrements d'époque de l'émission, principalement sur des films US :
https://www.youtube.com/@lawke/videos

! Je ne connaissais l'émission que de nom.
J'ai écouté ceux de La balade sauvage et À cause d'un assassinat / The Parallax View, je suis bien tombé puisqu'ils sont enthousiastes sur ces 2

[Alexandre Angel]

Ça chie autour d'Orange mécanique entre Charensol et Benayoun, je crois

[Flol]

On rigole, mais il y avait vraiment à l’époque un sens de la joute (qui plus entre personnes lettrées) qui n’existe plus du tout aujourd’hui - y compris dans le Masque actuel, puisqu’il faut maintenant se taper Pierre Murat (entre autres).

[cinéfile]

On ne pourra pas enlever à l'émission une certaine constance à travers les années, pour le pire et pour le meilleur. Pour moi qui écoute encore régulièrement l'émission ces derniers temps, je ne dirais pas que c'était foncièrement mieux avant.

Les avis sont globalement assez pauvres dès lors qu'ils sont négatifs (tendance à privilégier les bons mots aux bonnes analyses - avec les limites inhérentes au format de quelques minutes et la présence d'un public qui incite sans doute les participants à vouloir amuser la gallerie). Idem lors des débats contradictoires qui tournent souvent aux pugilats (cf Orange Mécanique ou Shining qui vaut malgré tout le détour avec M. Ciment qui n'est pas loin de perdre son sang-froid), ce qui est dommage pour une émission prétendument... de débats, justement. Parmi les intervenants, on remarque toujours ce contraste entre les "critiques" et les "journalistes".

C'est finalement lorsque les avis sont unanimes (et du coup moins passionnés) que les analyses s'avèrent les plus pertinentes. Eyes Wide Shut donne lieu, par exemple, à des commentaires de bon niveau. Pareil pour La Mouche, avec notamment Michel Perez que j'aime beaucoup.

Cela dit, l'intérêt historique de ces archives est inestimable, notamment dans la façon dont elles peuvent parfois remettre en perspective certains axiomes de la cinéphilie actuelle.

[Alexandre Angel]

Ce qui revient souvent à l'écoute d'émissions plus anciennes, c'est une forme d'exigence mêlée de réserves sur certains paramètres, souvent dans les films de genre, qui semblent ne plus faire obstacles de nos jours.
Exemple : à propos d'Alien, dont personne au Masque ne songe à dénier le côté remarquable, voire, important, certains, dont Michel Ciment, déplorent l'accumulation de clichés et de recuit dans la dernière ligne droite. Clichés de films d'épouvante avec des personnages qui font tout le contraire de ce qu'ils devraient logiquement faire comme dans de bonnes vieilles bandes de série B. Ce que je trouve tout à fait juste. Combien de films sont souvent plus intéressants dans leur première partie que dans la seconde où les choses suivent un parcours balisé.

Après, je constate, dans le même temps, que les critiques de l'époque, et en restant sur Alien, n'évoquent pas le rapport organique qu'entretient le film avec la meilleure littérature de SF, ou bien l'excellente partition de Jerry Goldsmith, ou ce que Tavernier, très intelligemment, a toujours loué : tous ces dialogues presque chuchotés comme dans un film de Jacques Tourneur.
Et surtout, ce qui me laisse coi, c'est que personne, sauf inattention de ma part, n'évoque l'originalité du décor : ce vaisseau spatial perclus de suintements, bouffé par l'usure, le cabossage, l'obsolescence, la vieillerie..

Autrement dit, les époques successives déshabillent Pierre pour habiller Paul.

[Flol]

Je les écoute encore régulièrement (c’est-à-dire toutes les semaines, en fait), et bien que plus d’une fois j’en ai les poils hérissés à force d’y entendre quelques âneries balancées avec la plus grande des assurances, j’en retire à chaque fois un certain plaisir. Et je me réjouis qu’une telle émission puisse encore exister.