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Top Stephen frears

Publié : 14 sept. 05, 13:15
par George Bailey
Résultats en 1ère page.

Publié : 15 sept. 05, 11:36
par Max Schreck
Marrant, je pensais que ses films pré-hollywood étaient les plus unanimement appréciés.

Publié : 15 sept. 05, 11:40
par Jeremy Fox
Max Schreck a écrit :Marrant, je pensais que ses films pré-hollywood étaient les plus unanimement appréciés.
En tout cas, j'ai le tiercé dans le désordre. :wink:

Je ne pensais pas pour ma part que Mary Reilly le soit autant. Bien content.

Publié : 12 août 07, 14:58
par odelay
Je viens de revoir MARY REILLY, le film tient vraiment bien le coup et comporte de belles scènes même si on sent qu'ils ont pas mal discuté pour la fin (4 ou 5 ont été tournées il me semble). Un film d'atmosphère, à l'esprit gothique qui ne tombe pas dans des séquences chocs faciles que le sujet aurait pu apporter. Glenn Close est absolument magistrale.

j'ai été étonné qu'il soit si bas dans mon top (9ème), mais en même temps quand on voit les 8 autres que j'avais mis avant, je ne peux regretter.
C'est toujours le même pb avec les gens qui ont fait plein de bons films...

Publié : 12 août 07, 16:12
par angel with dirty face
Mon top :

1 - The Grifters (1990) : A mon avis, son chef-d'œuvre...
2 - The Snapper (1993)
3 - Dangerous Liaisons (1988)
4 - Hero (1992) aka Accidental Hero
5 - Sammy And Rosie Get Laid (1987)
6 - My Beautiful Laundrette (1985)
7 - Prick Up Your Ears (1987)
8 - Gumshoe (1971)
9 - High Fidelity (2000)
10 - The Hit (1984)

Vu et apprécié : A Personal History Of British Cinema By Stephen Frears (1997) et Fail Safe (2000)

Je déteste : Dirty Pretty Things (2002), The Queen (2006), et Mary Reilly (1996)

Pas vu : The Van (1996), The Hi-Lo Country (1998), Mrs Henderson Presents (2005)... Ainsi que pas mal de téléfilms (à mon grand regret)

Re: Top Stephen Frears

Publié : 12 août 07, 16:40
par Boubakar
1 - Mme Henderson présente
2 - Les liaisons dangereuses
3 - Haute fidélité
4 - Prick up your ears

Publié : 13 août 07, 11:35
par Watkinssien
Mon Frears préféré est The Queen !

Re: Top Stephen Frears

Publié : 26 janv. 09, 19:07
par nobody smith
Revu héros malgré lui. Ça avait été un gros choc à sa découverte gamin (le cynisme et le vocabulaire fleuri de Dustin Hoffman me changeaient des bons sentiments disneyens). Aujourd’hui, j’ai un peu de mal avec le certain manque de finesse de cette comédie à la Capra sur la critique des médias mais l’ensemble reste toujours très attachant.

Mon top de ce cinéaste qui ne m’aura pratiquement jamais déçu :

1/ Les liaisons dangereuses
2/ Mary Reilly
3/ Dirty pretty things
4/ My beautiful laundrette
5/ The burning
6/ Madame Henderson présente
7/ High fidelity
8/ Héros malgré lui
9/ The snapper
10/ The queen
11/ Les arnaqueurs (pas trop compris la réputation dont il jouie sur le forum :? )

Re: Top Stephen Frears

Publié : 29 janv. 09, 14:55
par bronski
Les arnaqueurs
The hit
(+10 pour la musique de Clapton)
Prick up your ears
Sammy et Rosie s'envoient en l'air
Les liaisons dangereuses
My beautiful Laundrette
Héros malgré lui

Re: Top Stephen Frears

Publié : 25 févr. 09, 11:40
par mannhunter
Critique du nouveau Frears qui met en scène la grande Michelle Pfeiffer:

http://www.dvdrama.com/news-32053-cine-cheri.php

Re: Top Stephen Frears

Publié : 25 févr. 09, 12:00
par odelay
Enfin la Pfeiffer reprend sa carrière avec un beau rôle!

Re: Top Stephen Frears

Publié : 2 juil. 15, 10:59
par moonfleet
Une interview du maître en 1988 pour 'Cinéma Cinémas' =====>

http://www.ina.fr/video/I08073597/steph ... video.html

Re: Top Stephen Frears

Publié : 2 juil. 15, 11:05
par AtCloseRange
Tiens, jamais fait celui-là

Mon top 4 (2 chefs d'œuvre et 2 très bons films):

1 Les liaisons dangereuses
2 Les arnaqueurs
3 Prick up your ears
4 The hit

Le reste m'intéresse déjà beaucoup moins

Re: Top Stephen Frears

Publié : 2 juil. 15, 11:08
par Thaddeus
Image


The hit
Un trio de gangsters s’affronte à fleurets mouchetés le long d’une route espagnole. Il y a là Terence Stamp, traître enjoué, égaré fataliste qui spécule tranquillement sur ses chances de survie, John Hurt, torturé, introverti, muré dans un silence inquiet, et Tim Roth, la mouche du coche, le jeune truand hystérique mais corvéable. Sur un récit minimal, l’œuvre s’offre un thème maximum : le voyage et la mort. Elle exécute brillamment le double programme du film noir classique, au scénario conventionné, et de l’exégèse démystificatrice des contenus du genre. Son décor, son ironie désabusée, son montage en zig-zag rendant son développement narratif imprévisible, ses constatations behaviouro-philosophiques sur l’existence rappellent certaines réussites achevées de John Huston. Un excellent polar. 5/6

My beautiful laundrette
Frears combine le réalisme documentaire et l’atmosphère du film noir, dont il reprend certains principes structurels, et agrémente l’arc fictionnel d’une touche de conte de fées dans ce percutant constat social centré sur un immigré pakistanais qui tente avec son amant, un voyou cockney, de gérer une laverie dans la jungle de la délinquance londonienne. C’est l’envers de la carte postale, loin de la relève de garde devant Buckingham, de Picadilly Circus et de Oxford Street. Nourrie de considérations sur le racisme, l’intégration des minorités et la lutte des classes, rappelant la vigueur du Free cinema anglais, le tableau est à la fois acide et chaleureux, d’une noirceur constamment tempérée par un humour caustique, et réagit joliment aux méchancetés de la vie avec les armes de la dérision et de l’ironie. 4/6

Prick up your ears
Fin des années soixante. Joe Orton est la coqueluche du monde théâtral londonien. Ses pièces, faussement vulgaires, volontairement provocantes, mêlant les recettes du boulevard, les audaces de l’avant-garde et la vélocité verbale de Wilde ou Shaw, constituent un des phénomènes les plus révélateurs du mouvement pop. Toute la gloire du scandale l’auréola sans jamais éclairer son amant Halliwell : leur couple porta la frustration et la douleur du déséquilibre qui meurtrit un créateur vampirisé, ne pouvant résoudre cette destruction de lui-même qu’en brisant à son tour cet autre qui lentement l’a déjà tué. Un film amer, insolent, grave et ironique, dont le principal mérite est de parvenir, tout en préservant la crudité de son personnage, à créer un sentiment de tragédie imminente qui le dépasse et le justifie. 4/6

Sammy et Rosie s’envoient en l’air
Racisme et violence sociale forment le terreau de cette nouvelle comédie sarcastique qui se penche sur la confusion idéologique et la crise des valeurs en ce milieu des années 80. L’Angleterre est alors un pays de bruit et de fureur ; une fièvre permanente se déverse dans des rues cosmopolites où s’affrontent foule furieuse, flics casqués et cogneurs, chapardeurs en embuscade. À nouveau Frears analyse, avec une lucidité ironique qui n’exclut pas une certaine tendresse, la réalité d’une société en voie de désagrégation, à travers le prisme de la communauté pakistanaise. Il puise ses idées dans la vitalité désordonnée de la vie, usant d’un ton féroce et grinçant pour dénoncer les ravages de l’action thatchérienne sur le tissu urbain et les illusions dont se baignent certaines utopies politiques. 4/6

Les liaisons dangereuses
Muni d’un budget autrement plus conséquent, le cinéaste ne se laisse nullement bluffer par les fastes hollywoodiens et offre au marivaudage de Laclos une adaptation idéale, qui paye un tribut plus qu’élégant à la modernité. C’est avec une extrême finesse qu’il retranscrit les joutes implacables, les machiavéliques jeux de dupes, de séduction et de mort auxquels se livrent les personnages, dont le cynisme intellectuel est humanisé par un subtil voile de sentiments réprimés qui attirent davantage la compassion que le jugement moral. De ces intrigues vénéneuses, de ce spectacle raffiné fait de dissimulation et de comédie fatale, Frears tire une pénétrante méditation sur l’hypocrisie du jeu social, la vanité des êtres, la cruauté des relations amoureuses. L’interprétation est admirable. 5/6
Top 10 Année 1988

Les arnaqueurs
Sur un scénario de Donald Westlake adapté de Jim Thompson, ce film remarquable d’élégance et de précision renoue avec la tradition du film noir des années 40, et suit l’empoignade impitoyable de trois escrocs dans un climat de cruauté feutrée et glaciale, marqué par la manipulation, la crudité des aveux et les méandres de la perversion. Les loosers et les blondes parfumées au soufre n’y sont que les produits d’un pourrissement social aux mécanismes étroitement codifiés, où argent et sexualité dansent un troublant et fascinant pas de deux, et où les personnages n’ont d’autre projet que celui de déchoir. Une nouvelle fois, Frears s’avère un excellent directeur d’acteurs, offrant à ses trois comédiens (dont une Anjelica Huston étincelante en mante religieuse) l’occasion de briller de mille feux. 4/6

Héros malgré lui
Où l’on découvre qu’un sauveteur est en fait un lâche, un héros un imposteur, et que les deux finissent par s’allier pour conforter l’opinion publique dans son erreur, avec la bénédiction d’une journaliste. Quelque part entre Preston Sturges et Frank Capra, le cinéaste, toujours aussi grinçant, jette un regard décapant sur les dérives sensationnalistes de notre société médiatique et dresse une finaude satire des mœurs télévisuelles américaines (et d’ailleurs), qui joue constamment sur l’apparence et l’ambiguïté. Les USA, leur bonne conscience, leur naïveté qui cache souvent des abîmes de cynisme sont passés au crible, dans une démarche qui souscrit à certaines conventions (tracé rédempteur, happy end..) mais donne pourtant un bon coup de pied aux notions de courage, d’héroïsme et d’abnégation. 4/6

The snapper
Retour au bercail et à des dimensions plus intimistes pour une comédie de mœurs d’une roborative truculence. D’un sujet grave et d’un background social pas particulièrement folichon (des soûleries sinistres aux difficultés financières, le film éclaire une réalité prolétaire difficile), Frears tire un petit bijou de tonicité et d’optimisme revigorants, un produit du terroir pétri d’humanité et de personnages attachants qui connaissent bien la vie, défendent leur honneur à coups de poing et se consolent de leurs problèmes par la pratique assidue de la dérision. Il y a ici du peps à revendre, des dialogues crépitant tel le combustible d’affrontements chaleureux, une verve de tous les instants, une écoute généreuse de ces êtres dont l’existence est restituée à travers ce qui domine dans leurs relations : les émotions. 5/6

Mary Reilly
Climat sombre et baudelairien, reconstitution victorienne à la fois fastueuse et austère, fantastique épuré nimbé d’un halo d’ambiguïté, refus des manifestations spectaculaires de l’effroi et de la folie au profit d’une tension intériorisée, claustrophobe, presque hiératique : Frears offre une relecture fort peu hollywoodienne du mythe de Jekyll et Hyde. Construit comme un huis-clos étouffant, le film trouve son intérêt dans un contre-champ inédit : tout y est perçu par les yeux passionnés et terrifiés de la candide servante, à peine esquissée chez Stevenson. Surface lisse en apparence, femme qui ne veut rien ni voir ni savoir, mais en qui le docteur devine des tourments identiques aux siens. L’idée confère des perspectives originales et un romantisme rentré à ce drame de la déliaison des forces psychiques. 4/6

Point limite
Tourné pour la télévision, dans les conditions très stimulantes du direct, et remaké de l’époustouflant film de Sidney Lumet, cet aperçu des conséquences hypothétiques de la course à l’armement de la Guerre froide n’a pas grand-chose à envier à son modèle. Si le sujet peut sembler dépassé, le film rappelle que le cinéma s’avère un auxiliaire précieux pour la connaissance des vrais problèmes de son temps. Il est surtout transcendé par une structure dramatique particulièrement intense, une science infaillible de la prise en charge émotionnelle, qui instaure un suspense toujours plus crispant jusqu’à l’inexorable dénouement apocalyptique. Une brochette de stars très investies parachève la force haletante de cette parabole de politique-fiction exemplaire – on en sort la gorge sèche et le corps assez pétrifié. 5/6

High fidelity
Nouvelle démonstration d’éclectisme : le cinéaste concocte une très réjouissante comédie de mœurs autour d’un adulescent trentenaire immature féru de musique pop, de ses doutes dérisoires et de ses déboires sentimentaux, qui nous balade de flash-back en apartés seul face à la caméra. Propice à de nombreuses digressions frivoles, le portrait agence mésaventures et rencontres à la manière d’un attachant hit-parade sentimental, et enregistre une multitude de détails cocasses et poignants sur la complexité des rapports amoureux et la difficulté de franchir le seuil de l’âge adulte. Aussi drôle que sensible, baignée d’une BO assez enivrante, emmené par un excellent John Cusack, une craquante Iben Hjejle et quelques seconds rôles qui n’ont rien de faire-valoir, c’est une délicieuse réussite. 5/6
Top 10 Année 2000

Madame Henderson présente
Que faire lorsqu’on a un compte en banque maousse, près de 70 ans au compteur et qu’on est une bourgeoise venant d’enterrer son cher et tendre ? C’est bien simple : acheter un théâtre en ruines pour le transformer en cabaret destiné à la distraction des soldats anglais. Direction le West End londonien des années 40, vivant sous les bombes une époque corsetée par le conservatisme moral et l’hypocrisie frileuse. L’occasion d’une nouvelle comédie de mœurs où la veine de Frears se voit adoucie par un sentimentalisme assez mou du genou. Si le cinéaste gratifie de quelques moments d’impertinence bien de son cru, si le propos équilibre commentaire social et destinées individuelles avec un soupçon de romantisme timide, le film s’avère assez ennuyeux, fade, sans mordant ni émotion véritable. Un petit 3/6.

The queen
L’accident de parcours aura été ponctuel. Retrouvant son regard mordant et cocasse mais jamais vindicatif, ses griffes affûtées sous un gant de velours, Frears plonge dans les mentalités, les coutumes, les mécanismes protocolaires de la monarchie anglaise en dressant les portraits croisés de la Reine Elisabeth II et de Tony Blair. Sans juger ni glorifier, il développe une réalité-fiction par laquelle il dessine en creux les particularismes de la société britannique, tiraillée entre modernité et tradition : la réflexion sur l’exercice du pouvoir et les institutions du pays, étayée par de subtiles notations sur le règne nouveau de l’image, la manipulation médiatique, la relation complexe aux sujets et à l’évolution de l’appréciation populaire, prend un angle humain, intimiste sans être intrusif, et constamment malicieux. 5/6

Tamara Drewe
Un cottage anglais habité d’artistes aux egos bien prononcés, une campagne pleine d’intellos mesquins, de bobos ballots, de paysans bas du front, et une citadine sexy lâchée dans ce petit cirque. Ce pourrait être horripilant de cynisme mais ça ne l’est pas, car l’approche de Frears, si elle est animée d’une ironie grinçante et ravageuse, est toujours emprunte d’une tendresse distanciée et d’une compréhension recouvrant le tableau (faussement) vachard et (vraiment) touchant d’un voile de mélancolie. C’est tout le sel de ce vaudeville satirique et tragi-comique à la fois grave et léger, entre comédie romantique déviante, chronique sociale chabrolienne et pastiche littéraire : stigmatiser les désirs vains, les frustrations cachées, les ambitions dérisoires d’êtres faillibles mais dont l’humanité interpelle. 5/6

Philomena
Certains reprocheront au réalisateur de céder aux facilités d’un cinéma pantouflard et de ne s’en remettre qu’à l’efficience tranquille d’un récit libellé histoire vraie, sans jamais quitter sa zone de confort – ils n’auront pas complètement tort. Reste que si le film évite malgré tout les trémolos d’une intrigue pontifiante et trouve le ton juste entre le didactisme du film à thèse, la cocasserie sensible d’une comédie de caractères et la gravité d’une expérience personnelle douloureuse, c’est parce qu’à la barre il y a un cinéaste rodé à l’équilibre des compositions et expert du mélange des registres. La charge anticléricale se fait discrète, le portrait psychologique malicieux, le double parcours individuel drôle et plutôt touchant, bien servi par deux acteurs parfaits de complicité et complémentarité. 4/6


Mon top :

1. Les liaisons dangereuses (1988)
2. The snapper (1993)
3. High fidelity (2000)
4. Point limite (2000)
5. The queen (2006)

Un ton insolent, volontiers grinçant mais sans méchanceté, toujours nourri de tendresse, une faculté assez incroyable à changer de registre, à varier les genres avec la même facilité, une verve reconduite de film en film en fait de cet excellent cinéaste britannique une valeur sûre à mes yeux.

Re: Top Stephen Frears

Publié : 2 juil. 15, 11:12
par AtCloseRange
ça t'en fait 2 à voir :P