magobei a écrit :8140david a écrit :
Franchement, j'ai été très décu par ce Cagliostro.
Alors que je suis un grand fan de Miyazaki.
ça reste une oeuvre de commande, assez loin de ses films personnels (sa période Ghibli en somme). Mais je trouve qu'en termes de pure animation, ça tient vraiment la route. Rien que pour ça, ça vaut le détour. De plus, le scénar, dans sa veine rocambolesque, récit à tiroirs, n'est pas si mal; on voit même pointer quelque-uns des thèmes propres à Miyazaki (crédité au scénario ici)
Arrivé sur le tard pour ce fabuleux sujet.
Il est évident que les oeuvres les plus abouties seront logiquement les plus citées et encensées.
Quand j'ai découvert Miyazaki c'était avec
Porco Rosso et en japonais sans sous-titres; autant dire que l'impact fut moindre, mais j'admirais les superbes plans aériens et le montage de ces plans. Puis ce fut
Nausicca en VHS U.S. dans sa version tronquée. Et là, je me suis dit, faut que je vois ce que ce réalisateur a fait avant. Je trouve ça plus juste pour son oeuvre. Et j'ai d'abord trouvé
Le Château de Cagliostro en DVD toujours en édition U.S.A. et puis Totoro encore une fois dans une version DVD remaniée par la FOX. Comme Naussica, Totoro m'avait beaucoup plus, même dans sa forme retouchée.
C'était frustrant car on trouvait peu de choses de Miyazaki, alors qu'au même moment je recevais une grande claque dans la gueule qui avait pour titre
Akira...
Et tout d'un coup, la reconnaissance de ces "animés" s'établit rapidement. Ce fut donc
Le Château dans le ciel avec les magnifiques compositions de
Hisaishi. On oublie souvent l'importance de ce compositeur dans l'univers de Miyazaki; il est un peu comme Moriconne pour Sergio Leone.
Quand Princesse Mononoké sorti au cinéma, ce fut mon premier Ghibli visionné en français. Histoire plus rude que les précédentes mais tout autant engagée pour les thèmes fétiches du maître. Découvert quasiment en même temps que
Horus, Prince du Soleil réalisé pour la Toei avec Takahata. Ce Horus étant à mon avis le film charnière où l'on voit la préoccupation des deux futurs fondateurs de Ghibli. Bien que fort imparfait dans la construction erratique du récit, car confronté aux demandes d'un studio très conservateur, on sent dans ce film la volonté des créateurs d'aller vers des oeuvres plus matures tout en étant lisibles pour un large public.
Puis enfin, arriva l'oscarisé
Voyage de Chihiro par lequel Miyazaki était maintenant disponible partout.
Mais malgré mes efforts (et mon compte en banque), je ne découvris qu'en dernier lieu, la Saga de
Conan Fils du Futur. Qui bouclait la boucle de mes recherches à rebours. Cette série est surprenante car beaucoup moins enfantine qu'elle n'y paraît, et ce, dès le premier épisode...avec la mort comme sujet central. Le genre de concept que l'on éviterait dans un programme aujourd'hui pour un jeune public surprotégé.
Je salue la constance de cet incroyable artiste qui même confronté à une usine à images comme la Toei s'est démarqué par son immense talent. Comme son petit héros Conan, il est arrivé de loin pour aider à construire une société plus consciente de son environnement.