Enfin vu ces fameuses Galettes en version restaurée dimanche soir sur C8.
Effectivement on rit, on est en plein dans cette truculence franchouillarde des 70’s mais le fond est profondément dramatique voire désespéré: c’est quand même l’histoire d’un type en mal de vivre et en mal d’amour (je ne me remets pas de Marielle recherchant Angela).
Du coup quelques bizarreries croisées ici ou là (la pute bigouden, le côté malaisant du personnage joué par Bernard Fresson, excellent d’ailleurs, bonhomme et instantanément inquiétant) m’ont un poil gâché le plaisir.
En fait c’est un très beau film et j’aurai aimé qu’il se contente d’être celà.
Enfin un dernier détail: l’actrice qui joue Angela. Ben j’ai pas aimé. J’aurai voulu un ange de pureté (comme Jeanne Goupil ensuite) perdue dans la maison du vice de Fresson.
Depuis deux jours j’ai le film qui me reste en tête.
Suite à cette restauration 4K peut on espérer un blu pour 2021?
Joël Séria
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Re: Joël Séria
C'est pas mal dit.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
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Re: Joël Séria
J'ai eu la chance de tomber sur une copie HD de "Charlie et ses deux nénettes" chez mes amis du partage en ligne, et après un visionnage dans ces nouvelles conditions, je ne peux que réaffirmer toute mon affection pour ce film assez miraculeux, qui ne parle de rien que de la vie des gens de tous les jours, sur un ton naturaliste. Les méchants ne sont pas méchants d'emblée, c'est en les connaissant qu'on les estime, idem pour les gentils. La définition ne vient pas gâcher le caractère vaporeux de l'image, la colorimétrie en est grandement améliorée, et c'est tout. On retrouve cette magnifique "ambiance", cette inertie magnifique qui est celle du personnage de Charlie/Serge Sauvion, et peut-être plus globalement de la France des années 70. Observer le caractère rudimentaire de cette vie, un lit dans un garage, un lit dans un hôtel, une fourgonnette belle dans sa laideur, et même ce qui passait pour du luxe à l'époque, comme une télé dans une caravane, ça donne sacrément de recul. La grande beauté qui reste de cette œuvre quand elle s'achève, c'est toujours cette joie d'avoir passé du temps avec des gens bien. On se dit que ça doit exister en vrai.
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Re: Joël Séria
Découverte aujourd'hui de Charlie et ses deux nénettes grâce à la collec' à Jéjé.
Dans son introduction, Jérôme emploie un adjectif qui sied parfaitement au film : tendre. Car c'est exactement cela dont il s'agit et c'est assez surprenant. Entre le choc Mais ne nous délivrez pas du mal et la truculences des Galettes et de Comme la lune, il y a ce film un peu hybride, où on reconnait parfaitement le cinéma de Séria : la province, les petites gens, les bals populaires, et puis les acteurs évidemment (Jeanne Goupil et JP Marielle) mais là ou on pourrait imaginer que le film prenne rapidement un tour graveleux, ici il n'en est rien, en tout cas, rien n'est visible à l'écran.
C'est assez surprenant au premier abord car on attend un peu que LE TRUC arrive enfin, or il n'en sera rien. Une fois qu'on sait ça, on peut se laisser absorber par le film, plutôt agréable.
Dans son introduction, Jérôme emploie un adjectif qui sied parfaitement au film : tendre. Car c'est exactement cela dont il s'agit et c'est assez surprenant. Entre le choc Mais ne nous délivrez pas du mal et la truculences des Galettes et de Comme la lune, il y a ce film un peu hybride, où on reconnait parfaitement le cinéma de Séria : la province, les petites gens, les bals populaires, et puis les acteurs évidemment (Jeanne Goupil et JP Marielle) mais là ou on pourrait imaginer que le film prenne rapidement un tour graveleux, ici il n'en est rien, en tout cas, rien n'est visible à l'écran.
C'est assez surprenant au premier abord car on attend un peu que LE TRUC arrive enfin, or il n'en sera rien. Une fois qu'on sait ça, on peut se laisser absorber par le film, plutôt agréable.
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Re: Joël Séria
4ème visionnage pour moi dans l'édition blu-ray StudioCanal, mais quelle grâce ! je vais finir par le mettre dans mes 20 films préférés. Subtilement, par touches, comme il est dit plus haut, quelque chose se construit et décide de rester. Les dernières scènes sous la neige sont juste magiques. Allez, je vais radoter, je radote déjà, mais allez acheter le blu-ray (ça permettra peut-être d'aider à faire sortir "Comme la lune" dans le même format, va savoir). On comprend mieux l'œuvre après avoir vu le petit making of de 14 minutes, Séria clairement reste sur la défensive, ne dit rien, et donc dit tout. Avec le recul, je vais finir par penser que c'est le seul film où le gus se livre complètement (c'est-à-dire positivement, en montrant ce qu'il aime dans la vie et non en démolissant ce qu'il n'aime pas). Et je pense que j'ai juste, parce que dans ce petit docu, il dit comme ça en passant que l'histoire est pas intéressante. De la grande pudeur, pour cacher au spectateur potentiel la valeur réelle de ce projet pour lui. Toute cette vie intérieure se sent tellement à l'image...Joshua Baskin a écrit : ↑8 sept. 23, 16:21 Découverte aujourd'hui de Charlie et ses deux nénettes grâce à la collec' à Jéjé.
Dans son introduction, Jérôme emploie un adjectif qui sied parfaitement au film : tendre. Car c'est exactement cela dont il s'agit et c'est assez surprenant. Entre le choc Mais ne nous délivrez pas du mal et la truculences des Galettes et de Comme la lune, il y a ce film un peu hybride, où on reconnait parfaitement le cinéma de Séria : la province, les petites gens, les bals populaires, et puis les acteurs évidemment (Jeanne Goupil et JP Marielle) mais là ou on pourrait imaginer que le film prenne rapidement un tour graveleux, ici il n'en est rien, en tout cas, rien n'est visible à l'écran.
C'est assez surprenant au premier abord car on attend un peu que LE TRUC arrive enfin, or il n'en sera rien. Une fois qu'on sait ça, on peut se laisser absorber par le film, plutôt agréable.