Luc Besson

[Boba Fett 69]

Je me demande parfois si je suis le seul à détester Besson et quasiment l'intégralité de sa filmographie mis à part peut être le dernier combat même si je ne m'en souviens quasi plus.

Nope !

[Carlito Brigante]

Je me demande parfois si je suis le seul à détester Besson et quasiment l'intégralité de sa filmographie mis à part peut être le dernier combat même si je ne m'en souviens quasi plus.

Pareil.
Et pourtant j'ai vraiment essayé de l'aimer.

[Jeremy Fox]

Je me demande parfois si je suis le seul à détester Besson et quasiment l'intégralité de sa filmographie mis à part peut être le dernier combat même si je ne m'en souviens quasi plus.

Je n'ai aimé non plus aucun de ses films. J'ai persévéré mais j'ai tout de même arrêté le massacre après Arthur et les minimoys.

[Coxwell]

J’ai toujours de l’affection pour Léon et quelques scènes bien emblématiques dont celle de l’arrivée de Gary Oldman. Quelques moments de tension bien orchestrées, une certaine fluidité générale.
Le cinquième élément est quand même ludique aussi. Il y a des idées et une envie de faire du cinéma à grand spectacle, servi par des décors plutôt inspirants. C’est un film assez fluide aussi dans sa narration.

[nunu]

C'est après le Cinquième Elément que ça part en sucette. Même si j'ai jamais supporté le Grand Bleu. Mais non avant c'est plutôt très bien pour moi. il offre son meilleur rôle a Jean Réno dans Léon (vu que Réno a rien a dire c'est parfait). Nikita je le regarde assez souvent, Anne Parillaud est superbe. Subway c'est un des meilleurs rôle de Christophe Lambert. Il arrive quand même a faire paraitre bon des acteurs moyens voire plus pour Réno.

Mais oui apres le 5 ° élément c'est du grand n'importe quoi. D'ailleurs c'est juste apres le 5° élément qu'il commence a scénariser et a produire à la chaine des mauvais film.

[Shin Cyberlapinou]

Le cinquième élément a pour été le point de rupture quand, après être sorti euphorique de la première séance et avoir revu le film plusieurs fois en salles (un film français qui fait la nique aux américains!), je me suis aperçu que le coeur du film est en fait complètement pompé sur la version longue d'Abyss* alors qu'en parallèle Besson avait fait tout un storytelling sur "ce film qu'il portait en lui depuis 20 ans et vers lequel toute sa carrière a mené".

Quitte à faire de la psychanalyse toute la trajectoire de Besson est marquée par ce désir forcené de plaire, succès public, crédibilité critique, reconnaissance académique, force de frappe industrielle, il veut tout et est prêt à tout pour l'avoir (combien de casseroles professionnelles traine-t-il?) tout en la jouant enfant meurtri (et je veux bien croire qu'il a eu une jeunesse dysfonctionnelle) avec des rêves plein la tête. Dans un monde parfait il serait la synthèse de Spielberg, Kubrick et Jerry Bruckheimer, au final c'est un mix entre un Harvey Weinstein moins psychopathe (?) et un Menahem Golan moins sympathique. On a les victoires qu'on peut...



* SPOILERS AU CAS OU en gros une forme de vie extraterrestre bien plus évoluée que nous se pose la question de la valeur de l'humanité en voyant une succession d'images d'atrocités culminant dans un champignon nucléaire, mais apprend aussi que nous sommes capables d'aimer, alors ça va FIN SPOILERS

[tenia]

J'ai longtemps beaucoup aimé Léon et Le cinquième élément (et, un peu, Nikita). Je ne peux plus les revoir. Ce qui me semblait visuellement cool me parait vieillir toujours plus mal, je n'en peux plus de la musique de Serra, et l'écriture me sort par les trous de nez tant ça semble écrit par un gamin de 12 ans (ce que Le cinquième élément tente de masquer par une prod' design de blockbuster hystérique, mais ça donne juste ça, un blockbuster hystérique).

Je n'ai jamais particulièrement été touché par Le grand bleu, je ne pense pas que ce soit pas terrible pour autant, juste que ça ne me parle pas.

Faudrait par contre que je revois Subway, mais j'ai peur que ça ait très très très mal vieilli.

(combien de casseroles professionnelles traine-t-il?)

J'espère pour lui que les élèves de son école de ciné ont signé des NDA en béton, car dans le peu que j'en entend à demi-mot, il n'y a absolument pas un mot de positif. L'impression que ça me donne de plus en plus est que tout le truc fleure bon le pur projet "montage financier".

[Coxwell]

J'ai longtemps beaucoup aimé Léon et Le cinquième élément (et, un peu, Nikita). Je ne peux plus les revoir. Ce qui me semblait visuellement cool me parait vieillir toujours plus mal, je n'en peux plus de la musique de Serra, et l'écriture me sort par les trous de nez tant ça semble écrit par un gamin de 12 ans (ce que Le cinquième élément tente de masquer par une prod' design de blockbuster hystérique, mais ça donne juste ça, un blockbuster hystérique).

Je n'ai jamais particulièrement été touché par Le grand bleu, je ne pense pas que ce soit pas terrible pour autant, juste que ça ne me parle pas.

Faudrait par contre que je revois Subway, mais j'ai peur que ça ait très très très mal vieilli.

(combien de casseroles professionnelles traine-t-il?)

J'espère pour lui que les élèves de son école de ciné ont signé des NDA en béton, car dans le peu que j'en entend à demi-mot, il n'y a absolument pas un mot de positif. L'impression que ça me donne de plus en plus est que tout le truc fleure bon le pur projet "montage financier".

Il y a des tonnes de films écrits par des gamins de 12 ans et qui caracolent en tête de biens des Box office nationaux, et mêmes plutôt bien reçus sur des forums comme celui-ci. En revanche, en matière de ludisme et de proposition non cynique (Barbie ?), les deux films cités, dont Le Cinquième élément, font mieux. Il y a un geste assez vrai, et justement peut-être une forme de naïveté qui me touche davantage que bien des blockbusters actuels.

[tenia]

Honnêtement, toute la partie comparative me fait une belle jambe. Y a des films tout aussi mal écrits mais qui cartonnent ? A la bonne heure, cela va me faire réévaluer Léon et Le cinquième élément, alors ! (non )

Je n'ai pas vu Barbie et ne me prononcerai donc pas là dessus, mais si on parle de "cynisme" (encore faudra-t-il définir précisément ce que ça recouvrirait), Besson a été suffisamment accusé de (et parfois condamné pour) plagiat ou autres appropriations diverses et variées pour qu'on estime que lui aussi n'a régulièrement que surfé sur ce qui marchait avec plus ou moins de discrétion (de la même manière qu'il aime se surjouer en victime, notamment cinéaste incompris par la presse alors que les accueils critiques de ses films est autrement moins simple que ça, autant d'éléments, entre autres, qui me font voir Besson et ses films moins dans un geste vrai naïf mais une posture consciencieusement calculée pour ce qu'elle rapportera).

Quant au "ludisme", je n'ai pas vu Barbie, donc, mais j'ai vu et revu Léon et Le cinquième élément, et ces deux films tant dans leur forme que leur fond ont fini par me lasser, ou en tout cas je ne les trouve plus si terribles que ça (je crois notamment que son style visuel (couplé à la musique de Serra) me déplait alors que j'ai longtemps trouvé ça top. C'est comme ça.). Si Barbie fait pire, je... ne vois pas trop le rapport là de suite.

D'ailleurs, ce n'est pas de la "naïveté" que je vois dans ces films, mais plutôt un simplisme superficiel, dans les relations entre les personnages, dans les structures narratives, dans les grandes thématiques déployées. Les méchants c'est mal, les gentils c'est bien, l'amour sauvera le monde, et les monsieurs de 45 ans font fantasmer les filles de 12 ans (ah mince non ).
Cela me semble moins de la naïveté que des espèces de truismes bêta.

[Coxwell]

Ah mais je réévalue beaucoup de films au regard de ce qui existe, existera. Les oeuvres sont dans un continuum, et elles existent les unes par rapport aux autres. Il est presque impossible de les prendre dans leur singularité. Il m'est bien difficile de ne pas être critique et frileux sur bien des productions actuelles (dont l'intégralité ou presque transpire le cynisme). Carpenter lui même le regrettait déjà à l'époque de la fin des années 1990. Les choix faits, assumés pour plaire à la critique, nourrir l'image même développée de certains auteurs et bénéficiaient de l'accès au sérail (il reconnaît qu'il a écrit et réalisé In the mouth of mandes à ses fins). Je ne veux pas m'étaler sur Barbie et bien d'autres produits formatés et washés, mais je continue à voir dans le Cinquième élément un certaine geste de cinéma, porté par des techniciens et artisans/artistes qui ont donné un chouette univers matériel et organique. C'est léger, assez fun et fluide. Les acteurs sont portés par une certaine forme de candeur à défaut d'être autre chose de plus satisfaisant. (Quant à la référence 45/12 ans, il n'est pas rare que cela se produise dans l'enseignement. Autorité/perte de repères/sentiment protecteur, etc. Besson n'a rien inventé ni véritablement extrapolé).

[tchi-tcha]

Plus le temps passe, plus j'ai du mal, même avec les Besson que je sauvais encore jusque là.

Pas revu Le Grand Bleu depuis une éternité (et si je dois le revoir, ce ne sera surtout pas dans sa version longue), donc je ne sais pas comment il a vieilli. Mais la naïveté du Cinquième Élément dans laquelle je voyais la sincérité d'un gamin de douze ans passe de moins en moins bien. L'écriture est calamiteuse, les pompages flagrants, le style se résume à trois effets de mise en scène basiques bloqués sur les pubs des années 80.

Pas revu Le Dernier Combat (et je m'en fous), mais les maladresses qui rendaient Adèle Blanc-Sec et Valérian curieusement attachants m'apparaissent de plus en plus pour ce qu'elles sont réellement : non pas l'esprit naïf d'un Besson qui garde un regard d'enfant sur le cinéma mais l'incompétence pachydermique d'un mec qui transforme tout ce qu'il touche en grosse bouillie indigeste (malgré la somme de talents réunis pour Valérian, il est incapable d'en faire grand chose et commence d'emblée par foirer son casting principal, c'est fort). On devrait lui interdire de s'approcher à moins de 20 km de toute bande dessinée.

Léon et Nikita sonnent de plus en plus creux, des exercices formels rudimentaires dessinés à gros traits. Plus ou moins sauvés à chaque fois par la conviction (ou le numéro) de leurs interprètes certes, mais vides, vains et en toc malgré tout.

Très peur de revoir Subway (c'est plus prudent de ne pas toucher à mon souvenir d'enfance), mais ni son héroïne ni son scénario sous influence kubrickienne n'empêchent Jeanne d'Arc d'être affreusement laborieux. Passé l'incrédulité de voir la naïveté (encore une fois) avec laquelle Besson s'attaque à une montagne (il passe après Dreyer et quelques autres, quand même), toute la partie procès se dégonfle et se ramasse.

Pas envie de m'attarder sur le reste de sa filmographie dans le détail, alors pour faire court je dirai que mon ressenti rejoint celui de tenia. Besson qui veut se faire passer pour un éternel enfant enthousiaste et un filmeur aussi naïf que doué, j'y crois de moins en moins.
Entre ses plagiats, la médiocrité de son écriture (autant scénaristiquement que visuellement), les casseroles puantes qu'il se traîne (en totale opposition avec le wonderboy de 12 ans jovial qu'il veut nous vendre), avec une belle brochette de films ratés, de purges ou de gros nanars (filmés par le Maître ou produits via sa société), son âge d'or n'aura duré que trois films (quatre si on ajoute Nikita). Depuis, il aura réussi à écrire sa légende, c'est vrai, mais c'est tout. Et à force de faire n'importe quoi (dans ses réalisations ou en tant que producteur), il aura également réussi à faire vaciller cette même légende. L'enfant surdoué tombe le masque, mis à nu il ne reste qu'un réalisateur balourd aux rêves de grandeur naïfs mais aux pratiques discutables et dont l'empire s'écroule.
Disons que la candeur qui faisait la valeur du cinéaste a fini par se fracasser contre le mur de la réalité des comportements de l'homme.


PS Ah si, il faut parler de Lucy. C'est ahurissant de connerie mais ça me fait toujours autant marrer à chaque fois. Ce truc est un OVNI, sa simple existence est un défi à l'intelligence humaine, mais b*rdel qu'est-ce c'est drôle. Besson en totale roue libre, c'est à pleurer (de rire), ce film est magique

Et il restera aussi le producteur de Lune Froide ou Trois Enterrements (et quelques autres projets qui n'auraient probablement pas existé de la même façon sans lui). Quand on s'interrogera sur l'héritage de Besson, sur sa place dans l'histoire du cinéma, sur son influence, ce sera plus complexe et plus nuancé qu'une vidéo de Mozinor.


PPS Besson sera vendredi soir à Angers pour présenter Dogman au Pathé. J'avais envie d'y aller par curiosité, pour voir l'homme en vrai, pour juger sur pièces et pour voir dans quel état d'esprit il est aujourd'hui. Mais la salle était déjà quasi complète quand j'ai voulu réserver, je n'ai aucune envie de me taper le film avant de l'écouter échanger avec le public (ce Dogman que le marketing nous annonce comme l'œuvre de la la rédemption artistique et de la reconnaissance critique mais qui sent bon comme une boite de pâtée pour chien éventée/périmée, au secours)... et de toute façon je ne serai pas à Angers vendredi soir, donc la question est réglée.

(Je n'ai pas évoqué une seule fois la "musique" d'Éric Serra, tiens... Un simple oubli, sans doute.)

[tenia]

Disons jusque quand je m'emmerde devant, disons, Léon, le fait que je me sois plus ou moins emmerdé devant tel autre ne change rien de mon visionnage de Léon.

Quant au 5e élément, oui, il y a je pense une belle base divertissante, c'est a minima techniquement solide, mais au fond, ça ne reste qu'un certain décalque américano-fantasmé du blockbuster de SF. Il y avait un créneau à prendre, il l'a pris, ça donne quelque chose de très correct mais personnellement, je n'en vois plus que les défauts (notamment le fait que c'est pas si léger, fun et fluide que ça). Dans les deux films, en fait, je ne sauve guère plus que Gary Oldman.

(Besson n'a rien inventé ni véritablement extrapolé)

Maiwenn disait à l'époque que Léon est inspiré de leur histoire de couple à eux, donc il n'aurait effectivement rien eu à inventer (comme trop souvent dans sa filmo, diraient les mauvaises langues).

Et il restera aussi le producteur de Lune Froide ou Trois Enterrements (et quelques autres projets qui n'auraient probablement pas existé de la même façon sans lui). Quand on s'interrogera sur l'héritage de Besson, sur sa place dans l'histoire du cinéma, sur son influence, ce sera plus complexe et plus nuancé qu'une vidéo de Mozinor.

D'un autre côté, la page Wiki de sa filmo versant scénario et production révèle un sillon de films globalement assez net (The Dancer, Wasabi, Michel Vaillant, Revolver, Bandidas, un Tinto Brass de 2003 , Hitman, Staten Island), dont les films surnageant sont finalement assez rares (un Blier, Lune froide, Quand j'étais chanteur, I Love You Philip Morris, La source des femmes, Un monstre à Paris, ou effectivement les 2 westerns de Tommy Lee Jones).
Mais cela reste finalement pas si éloigné que ça par rapport à une filmo réalisation qui contient thématiquement aussi, disons, Angel-A ou The Lady.

[hansolo]

PPS Besson sera vendredi soir à Angers pour présenter Dogman au Pathé. J'avais envie d'y aller par curiosité, pour voir l'homme en vrai, pour juger sur pièces et pour voir dans quel état d'esprit il est aujourd'hui. Mais la salle était déjà quasi complète quand j'ai voulu réserver, je n'ai aucune envie de me taper le film avant de l'écouter échanger avec le public (ce Dogman que le marketing nous annonce comme l'œuvre de la la rédemption artistique et de la reconnaissance critique mais qui sent bon comme une boite de pâtée pour chien éventée/périmée, au secours)... et de toute façon je ne serai pas à Angers vendredi soir, donc la question est réglée.

Rarement été a une présentation de film par l'équipe.
Habituellement l'équipe du film intervient avant la projection, non ?!

[tchi-tcha]

Rarement été a une présentation de film par l'équipe.
Habituellement l'équipe du film intervient avant la projection, non ?!

On nous annonce que la projection sera suivie d'un échange avec le réalisateur (peut-être dans l'espoir que ses détracteurs venus foutre le bordel ne tiendront pas jusqu'au bout du film et partiront avant).

https://angers.maville.com/actu/actudet ... 9_actu.Htm

J'aurais adoré échanger avec lui, ceci dit. S'il parle comme il écrit ses dialogues, ça promet du haut niveau :


"Un plus un n'a jamais donné deux"

[tenia]

Habituellement l'équipe du film intervient avant la projection, non ?!

Celles auxquelles j'ai assisté récemment ont toutes été après la projection, ce qui a permis de poser des questions sur le film qui venait d'être vu. Et quand j'avais vu Sans arme ni haine ni violence en AP, ce qui remonte, l'intervention de l'équipe avait été après la projo.